Thursday, January 29, 2009

Wednesday, January 21, 2009

Jour de l’an part 2 ; Boston ou Damonville

Philipe ou Docteur Phil était de passage à Montréal pour le temps des fêtes question de voir sa famille et ses amis qu’il n’a pas vu depuis qu’il travaille à Albany, NY. Il devait donc revenir dans son condo loué mais luxueux de la banlieue d’Albany et quoi de mieux que d’avoir de la compagnie pour le chemin du retour. Des suédoises en bikinis ou de jeunes demoiselles de Copanhagen légèrement vêtues me direz vous. Et bien, Phil n’avait pas ce genre d’amies à portée de main, il s’est donc contenté de deux barbues fort sympathiques, moi et Pascal. Albany est la capitale de l’état de New York et a en juger par ce que j’ai pu en voir on dirait un croisement entre Brossard et Magog. Un Dunkin’ Donuts ou deux à chaque coin de rue et le plus gros centre d’achat de la côte Est (« Plus grand que le West Edmonton Mall » me dit Philippe. Mais Edmonton n’est pas sur la côte Est, me dis-je) font d’Albany un must. Pour fêter la banalité de la ville, quoi de mieux que d’aller manger dans un buffet chinois appelé : Chinese Buffet. À ma grande surprise, c’est le meilleur buffet chinois où j’ai mangé de toute ma vie. Une multitude de légumes, des sushis frais, du poisson frais mais bien entendu des désserts minables comme du jell-o et des petits gâteaus mous mouillés. On se retrouve dans la partie « vieux port » de la ville (trois coins de rues plus loin) ou les boutiques modernes (Dunkin’ Donuts) côtoient les vieilles Brasseries et autres Nettoyeurs (Un par coin de rue à Albany). On se retrouve dans une taverne où le menu des bières à 5 pages et où il faut boire debout, au comptoir, pas de tables ou de chaises, pas beaucoup de clientèles féminines non plus. Le genre d’endroit pour parler de moteur, de football collégial ou de Lynyrd Skynyrd. Les deux barmans, probablement les proprios, ont l’air de deux « drinking buddies » qui ne sortent jamais de derrière le comptoir sauf pour les voyages occasionels à la salle de bain. Ils portent tout deux la plus bizarre bedaine de bière jamais vu par la rétine humaine. Où les gens ont en principe une belle bedaine ronde, nos deux amis ont décidé que carrés leur allaient mieux. Bizarre et surréel. Est-ce qui attend tous grands buveurs de hublons?
Pour être cool, puisqu’on ne la pas été le 31 décembre, nous décidons d’aller sur la rue Larks, là où ça se passe. Là où les gens qui fréquentent les cafés, dansent toutes la nuits en écoutant DJ Fucko faire « spinner » la musique de l’heure, et mangent de la nourriture exotique passsent la plupart de leur vie. La rue a un certain cachet avec sa vieille architecture mais le Dunkin’ Donuts gâche tout. On se retrouve devant un bar où le doorman nous demande 5$ parce qu’il y a « Some shitty rock band » à l’intérieur. Le gentil monsieur nous dis d’aller plutôt quelques coins de rues plus loin, dans un bar où la musique, semble-t-il, est beaucoup plus mieux (a lot more best). Rendu à destination, Philippe se rappelle avoir vu The Sadies 3 semaines plus tôt. Ce sera de la bonne musique me dis-je. Encerclé par une bande de post ados/pré-adultes je me dirige devant la scène pour mieux voir le groupe qui embarque sur scène. 3 jeunes hommes dont un avec beaucoup d’attitude et d’assurance s’approprie le micro devant une foule vendu d’avance. Le spectacle commence! Jamais je n’ai vu quelque chose d’aussi amateur et de minable. Le bassiste, gêné, jouait ses notes comme s’il ne voulait pas réveiller personne, le guitariste enchaînait ses accords de façon maladroite et partait sur des solos improvisés qui faisait de la chanson un ratage complet. Il faut dire que le batteur n’aidait pas la cause, jamais une note au bon endroit, jamais un tempo qui se tient plus de deux portées. Il faisait de grand gestes en l’air avec ses bras pour montrer qu’il avait le talent pour jouer de façon désarticulé tout en étant maître de la situation alors qu’il n’arrivait jamais à taper sur sa batterie au bon moment et imposer un rythme adéquat. Un peu plus tard, une amie les a rejoint sur scène pour se mettre à crier dans le micro ce qui semblait être une chanson. Dérourager, nous avons quitter.
Le lendemain nous arrêtons manger sur le chemin du Massachussett. Quoi de mieux que Dunkin’ Donuts. Un muffin à la citrouille qui avait des allures de petit gâteaux sans goût et un œuf-avec-énorme-saucisse-dans-croissant-trop-cuit serviront de déjeuner pour la route. Le type au comptoir voulair me faire goûter un « Dunkacinno » m’expliquant que « it’s the rage ». J’ai eu droit à un échantillon qui s’est avéré être pas loin du pire truc que j’ai pu boire dans ma vie. Un croisement entre le goût d’un chocolat chaud extrêment dilué et des copeaux de bois extra crémeux. Je vais me contenter de l’eau brune qu’ils appellent Café.
Ce qui est chouette quand on fait un « road trip » aux US of A ce sont les arrêts au dépanneur. Ils sont remplie de cochoneries tellements dégueulasses que j’ai toujours le goût de tout essayer tellement je ne crois pas ce que je vois. Les « Combos » ont quelque chose d’exotique. Comme un croisement de pizza et de pretzel aux saveurs aussi variées que « Tacos », il remportent la palme de l’amuse-gueule qui n’amuse pas. Une variété incroyable de beef jerky, des saveurs de chips aussi intenses que « BBQ ribs and back bones ». Les boissons énergétiques « Monster » ont des saveurs aussi incroyables que « Irish Brew », saveur artificielle de café avec un soupçon de Bailey’s. Quelque part il doit y avoir des irlandais vraiment déçus.
C’est sur le chemin de Boston que j’ai pu m’instruire en lisant sur le site Web de la ville, que les bostonnais disent « Dunk » pour café. Alors tout est clair maintenant pour moi : Dunkin’ Donuts = Dunk and Donoughts = Café et beignes = Wow, c’est bô!
Après s’être perdu sur l’autoroute et avoir fait 25 détours pour trouver la sortie, nous sommes finalement arrivé au centre-ville de Boston, la ville de Matt Damon et l’autre, son petit chien de poche, Ben Affleck. Nous sommes arrêté dans un Boston Pizza qui finalment s’avérait être un Bostone Pizza (prononcez Baus-to-nez Pi-dza). La pizza y est excellente. En sortant j’ai cru aperçevoir Mélina Schoenborn, une femme aux cheveux noir mi-long, un manteau rouge et une casquette gavroche promenait son chien. Un petit pincement au cœur.
Nous avons décidé de faire le trajet des Pioniers ou quelque chose comme ça qui nous amenait du centre de Boston jusqu’à une tour de 294 marches d’où, il paraît, la vue sur la ville est superbe. Cette promenade traverse tout les endroits stratégiques de la ville. On a même pu apercevoir l’espèce d’Église du film The Departed de Scorcese. On s’est alors mis à la recherche de l’appartement de Matt Damon. MAAAAAATT DAAAAAAAMON.
Nous nous sommes ensuite dirigeé vers le MIT. Comme notre recherche pour trouver Mr. Damon fut nulle, nous nous sommes mis à la recherche de Kevin Spacey. Nous avons fait le tour du MIT mais nous sommes également aller visiter à l’intérieur, prenant l’ascenseur et visitant certaines salles. À notre grande surprise, le cours « Lesbians and gay litterature » est donné au MIT. Question de mode je suppose.
Avant notre retour vers Albany, un petit voyage vers le campus d’Harvard était de mise. Beaucoup plus petit qu’on ne le croyait mais beaucoup plus beau, notre visite fut courte car nos estomacs nous expliquaient qu’il fallait les nourrir. Restaurant indien et puis nous reprenons la route.
Le lendemain, moi et Pascal faisons nos adieux à Philippe et prenons l’autobus local pour le centre-ville d’Albany pour se diriger au terminus d’autobus. Croyant que le terminus se situait dans le centre-ville, nous arrêtons sur la rue Larks et décidons de continuer à pied. Les trottoirs étaient verglacés, ce qui rendait la marche difficile. Le terminus et beaucoup plus loin qu’on ne l’aurait cru. Il fallait marcher à travers le « Business District » pour ensuite, deux coins de rues plus loin, passer à travers le ghetto pauvre, devant les crackheads et autres mendiants. Nos billets de retour achetés, le plan était d’aller déjeuner. En plein « business district » d’albany, il n’y avait aucun restaurant aux alentours. Rien. Ah oui, un Dunkin’ Donuts et un Starbucks. Une marche de 45 minutes pour trouver le restaurant le plus près nous laissait avec plein de questions : Où mangent-ils ses New Yorkais? Que mangent-ils? Ils mangent du beurre, voilà ce qu’ils mangent. Un omelette au beurre ainsi que des roties au beurre m’ont prouvé que ces Albaniens n’aiment pas la margarine.
Arrivé aux douanes canadiennes, notre chauffeur d’autobus nous plante tous là. Il devait retourner à Plattsburgh car un passager avait oublié ses valises dans l’autobus et on ne pouvait passer la frontière avec des bagages non-réclamés. 1 heure dans un poste douanier n’est pas synonyme de bon temps. Mais tout est rentré dans l’ordre quand notre chauffeur est revenu tel un sauveur et notre retour à Montréal fut grandement apprécié. L’apocalypse était enfin terminé.

Saturday, January 17, 2009

Jour de l'an part 1


Le 31 décembre est la dernière journée de l’année, celle où l’on fait le bilan des 365 jours qui viennent de passer. La journée où on se trouve de nouveaux défis, où on se fait croire que cette fois on va les tenir nos résolutions. C’est aussi la soirée où on se défonce à l’alcool et où on est plus ouvert à l’étranger, à l’inconnu. Comme si c’était la veille de l’apocalypse et que demain ne viendrais jamais.
Cette année, pour la veille de l’apocalypse, un souper était prévu. Une soirée poutine pour être exact. Pascal achetait le fromage, je m’occupais des frites, Marmen et sa copine apportaient les saucisses et Nancy préparait la sauce. Une poutine pour 5 personnes. Comme je travailais jusqu’à 18h, en me rendant au 1136, lieu de rencontre, je me suis aperçu que tout était fermé. Sauf le Mcdo. Super, une poutine pas de frite! Pascal et moi avont passé au plan B : Attendre l’arrivée de Marmen et partir en voiture à la recherche de frite! On arrête donc dans un restaurant italien au coin de Marquette et St-Zotique. La porte est barrée. Continuons donc notre chemin là où l’on sait qu’il y a Une Belle Province. Arrivé au coin d’Iberville, Marmen est tout excité et on roule à vive allure dans le stationement du restaurant. Je cours à l’intérieur, il ferme dans 5 minutes. Sauvé! Je prends la frite familliale ayant peur qu’il en manque. 12 dollars. 12 DOLLARS DE FRITES!!
De retour au 1136 où Nancy prépare la sauce et les saucisses. On enfile gin-tonic, rhum-and-coke ou autres breuvages alcoolisés. La cuisine est remplie du bruit que font nos estomacs. Il est temps de manger et la poutine est délicieuse. Heureusement il en reste une portion pour Josiane qui vient nous rejoindre. Josiane, tel une éffrontée, mange la poutine et nous quitte 5 minutes plus tard pour aller s’amuser dans une autre party, un endroit où il y a musique, boissons, ambiance et garçons. Le 1136 n’est pas assez cool. Le 1136 est devenu un lieu pour les has-been. Même Larry, le coloc à Pascal décide de quitter et de laisser ses amis planté-là, pour qu’on s’occupe d’eux. Larry est tellement plus cool que nous qu’il peut se permette se genre d’action, quitter pour un endroit meilleur. Laisser la racaille derrière lui. Lui aussi mérite de passer la veille de l’apocalypse en bonne compagnie.
Tanné de passer pour des ploucs, Marmen et sa copine quitte le 1136 pour aller se réfugier dans les bras l’un de l’autre, loin de nous. Il est minuit après tout. On décide, nous aussi, qu’être indésirable ne nous va pas bien, alors on part rejoindre Josiane et son party de gens riches et célèbres. On doit malgré tout apporter avec nous les rebuts de Larry. Le jeune Wolf est fort sympathique mais l’autre est dans un état avancé d’alcoolimie qui le rend des plus désagréable, d’autant plus qu’à jeun il est loin d’être un garçon sympathique.
On arrive donc quelque part sur la rue de Normanville(moins de 2 minutes à pieds). Josiane avait raison, tout les monde est gentil, un peu hippie mais gentil. Moi et Nancy on s’amusent comme des fous. On rencontre des gens, on parle écologie, météo, hockey, guitare. Pascal revoie un ami de l’université. C’est la joie! Voilà que le garçon antipathique se met à briser des verres et des assiettes, il se met à voler de l’alcool. Comme nous sommes responsable de ce jeune homme irresponsable, on décide de quitter le party avant d’être mis à la porte. Peut-être que finalement nous sommes des ploucs pas cool et fétides. On décide de se rendre, comme à chaque année dans un bar miteux où certains de nos amis travaillent.
L’irresponsable et Wolf prennent un taxi, Nancy, Pascal et moi en prenont un autre. Ils partent avant nous mais nous arrivons 30 minutes avant eux. C’est que l’antipathique à perdu sa carte de guichet et son argent tellement il est saoûl (il a bu 2 bières et un verre de mousseux après tout). Il danse et titube sur des airs de reggae et lance de gros « Fuck you » aux filles qui passent à côté de lui. J’ai un peu honte mais comme il n’est ni mon ami, ni mon invité et que je ne suis pas venu avec lui, je suis sauf.
Après avoir découvert 30$ dans ses poches qu’il nous a lancé au visage à deux reprises ainsi qu’un sac qui semblait contenir une substance poudreuse blanche, notre ami décide de quitter à notre plus grand bonheur. Je reste en compagnie de Pascal, Nancy à quitter depuis longtemps, et nous retrouvons de vieux amis avec qui nous partageons bières, gin-tonics et shooters. Ma soirée se termine quand quelqu’un de vraiment plus spécial que tout au monde décide de s’allumer un cigare qui sent les excréments de porcs. J’ai le cœur qui me lève et quittel'établissement laissant Pascal en bonne compagnie, déchiré entre deux filles qui portent le même prénom et qui aimeraient bien le ramené à la maison. Je pars donc me coucher et reprendre des forces pour notre voyage à Boston.

Wednesday, January 14, 2009

Sunday, January 11, 2009

Partys de Noël

Les partys de Noël peuvent être une grande réussite comme un grand flop. Revoir la famille, fêter avec les collègues du bureau parfois un ou l’autre peut nous donner des ulcères alors que souvent les deux nous font friser les orteilles dans nos souliers juste à l’idée d’y penser. 2008 fut l’année où je ne m’attendais à rien. Tout peut arriver en de pareilles circonstances me suis-je dit. Et bien non seulement rien n’est vraiment arrivé mais j’ai survécu en mode « Smooth sailing » de façon magistrale et suis revenu à la maison avec non seulement des anecdotes souvent dignent d’un épisode de Benny Hill mais en plus avec la conviction que je ne ne suis pas le raté que je croyais être et que ce n’est pas tellement impossible de ne pas ressembler aux restes de ma famille. Pas que je n’aime pas ma famille mais plutôt parce que je suis différent d’eux et que parfois j’ai l’impression que c’est en les voyant et en parlant avec eux qui fait ressortir tout ce que j’ai de bien en moi. On se console comme on peut j’imagine mais c’est en 2008 que j’aurais appris à me défaire de mes peurs pour enfin embrasser pleinement qui je suis et enfin faire la paix avec ma dite-famille qui n’a jamais été l’ombre de ce que je m’attendais d’eux. Voilà!

Party de Deluxe Digital :
Ne connaissant personne ou presque à mon nouveau travail je me suis dit que je parlerai à n’importe qui, tout le monde et personne à la fois. Il fallait être bien habillé, ça commence mal! Où son mes pantalons propres? Évidemment je les trouve, les enfile et me dirige sans tarder au super bar pour m’apercevoir là-bas qu’on pouvait porter des jeans. Je rencontre un collègue et me dit que je passe le reste de ma soirée avec lui. Rendu au bar je me rend compte que 1) les gens pouvaient apporter leur conjoint(e) et de se fait 2) je connais encore moins de gens d’autant plus que ne sachant pas qui travaille dans les bureaux je ne peux les différencié de leur conjoint(e), 3)je dis bonjour à un asiatique que j’ai vu souvent au bureau mais lui semble n’avoir jamais mis ses yeux sur autre chose que son écran d’ordinateur alors il ne me répond pas, There goes my soirée où je voulais parler au gens me dis-je, 4) un de mes patrons, celui qui ne parle à personne, ose me saluer ainsi que mon partenaire pour finalement apprendre que lorsqu’il est saoul, il est drôle, sociable et surtout il veut se ramener n’importe quelle fille du bureau et 5) je m’apperçoit également que mon partenaire aussi est prêt à se ramener n’importe quelle fille du bureau, dumoins c’est ce que j’en comprends chaque fois qu’il regarde une fille pour me dire son nom, son statut civil et s’il a des chance avec elle juste avant de lui regarder le popotin lorsqu’elle s’éloigne. Ce sera ce genre de soirée me dis-je.
Un peu plus tard, d’autres collègues se joingnent à nous. Comme la danse n’est pas notre fort, nous nous isolons quelque peu moi et mes amis techniciens dumoins les techniciens francophones car il semblerait que nous soyons les seuls de notre département à nous être présenté sauf Martin et Bob, avec leur copine, qui sont aussi à part en plus d’être à part de nous. C’est une question de linguistique me dis-je pour finalement m’apercevoir que la linguistique n’a rien à y voir mais plutôt le savoir vivre. Mes collègues anglophones sont avec leur copine alors que les francophones, sauf Dara, le petit irlandais charmant à souhait, font partie du groupe des célibataires ou dumoins c’est ce qui est écrit en gros marqueur gras sur le front de trois de mes collègues qui ne peuvent s’empêcher de dire le nom de toute les filles qui passent à côté de nous tout en leur regardant les seins et le popotin sans aucune subtitlité. Ç’en est gênant! On doit passer pour des ploucs! Mes trois collègues ne se gênent pas pour crier à plein poumon le nom des filles du bureau qu’ils trouvent jolies, « jolies » ne fait pas partie de leur vocabulaire, « hot ». Je quitte le groupe pour aller me chercher un verre de vin où je rencontre Pasha, avec un « P », fille un peu androgyne et peut-être lesbienne qui daigne converser avec moi avant de s’excuser car elle a quelque chose d’important à faire. Elle a dû me reconnaître comme étant un des ploucs. Je prends donc un verre de vin au bar, retourne voir mes collègues qui discutent avec Roxanne, ma patronne. La soirée aura donc servi à ça, m’apercevoir que derrière, le ton froid et distant de ma patronne, se cache une femme qui aime rire et s’amuser. Je suis heureux de l’apprendre et cela facilitera mes rapports avec elle à l’avenir. Mon premier collègue, trop saoûl, doit quitter et mes amis les ploucs commencent à crier le nom de Karen, la réceptionniste, en loop. Karen fini par craquer et comme le party tire à sa fin et qu’elle a faim, justement, elle décide de venir manger une pointe de pizza avec nous. Pas si plouc me dis-je, à moins qu’elle les aimes un peu colon et poilu. La soirée se termine donc autour d’une pointe de pizza où mes collègue regarde Karen se délecter avant que tout le monde quitte chacun de son côté pour rentrer à la maison. Un premier party « low profile » me dis-je, et c’est tant mieux.

Dell Arte :
Un party chez Dell arte est quelque chose d’un peu plus délicat car non seulement la liste d’invitées est inférieur à 30 mais en plus les 5/6 n’ont rien à dire. Je m’acharne donc sur le menu, gracieuseté de Motta, c’est vous dire à quel point on s’est cassé la tête, avant d’aller parler avec Émilie, la française, celle qui travaille à la billeterie. Elle me parle de son autre boulot où elle assiste son patron dans une compagnie de distribution de DVD. Chouette métier! Elle en pense la même chose. N’ayant plus très faim je vais donc m’asseoir avec Jenny et sa copine Sasheli. Elles s’enguelent(un peu) sur le fait que Sacheli en a marre de travvailler dans un bar de danseuses à St-Jérôme. C’est simple, quitte, lui dis-je. Elle y avait déjà pensé. La soirée va être courte! On ouvre la salle pour laisser place au Karaoké. Le genre de chose qui peut complètement détruire une soirée. À partir de la première chanson de Johnny Hollyday, gueulé par un Rick Allison au sommet de sa forme jusqu’à la dernière chanson chanté par une Isabel en tout aussi grande forme, le karaoké n’a jamais arrêté. Il n’y a jamais eu de temps mort, aucun temps d’arrêt de 22h à 4h. Six heures de chansons en continue où certains avaient quelque chose à prouver et où d’autres voulaient simplement s’amuser. Difficile à croire mais la soirée fut amusante. J’enfilais mes double Gin-Tonic à la vitesse de l’éclair et juste avant mon départ pour la maison, j’ai eu la surprise de ma vie. On m’a volé mon Ipod. Merci Espace Dell Arte! Je n’oublierais jamais à quel point mes collègues m’ont aidé dans mes recherches pour retrouver mon petit joujou et la vitesse à laquelle ils m’ont dit que c’était impossible qu’un vol se produise. Ils sont si adorables. Ils ont aussi la mémoire courte puisque la baraque compte pas moins de trois vols de laptop en pus d’une fraude de 500 000$ dans les 10 derniers mois.

Party de famille :
Le party de famille a eu lieu le 23 cette année. On a fêté, mon frère, mon père, ma mère et son amie Louise dans l’immeuble de retraités où mes parents habitent depuis 5 mois. Ma mère ne s’y habitue toujours pas alors que mon père est heureux comme un poisson dans l’eau. Le souper à lieu au 2e étage de l’immeuble où une cinquante d’octogénaires sont assie et attendent qu’on leur servent de la dinde, des légumes et des patates. Sur le lot, mes parents son les plus jeunes de l’immeuble, mon frère, moi et une jeune fille sommes les seuls invitées externes de ce réveillon qui s’annoncent merveilleusement oubliable. Arrivé à notre table, la table numéro 12, on a assis 3 dames, 3 étrangères qui n’avaient pas de numéro de table alors moi et mon frère les acceuillont gentiment, tout en nous occupant d’elles pour une expérience ultime et pour ne pas qu’elles se sentent négligées ou encore plus étrangères qu’elles ne l’étaient. Le souper fut agréablement et surprenement délicieux. Nos trois nouvelles amies n’ont pas tout mangé, jugeant les portions énormes alors que mon père au bout de la table aurait bien voulu une 2e ou bien même une 3e portion. Si mon père m’a appris une chose c’est bien de manger comme un porc. Tout ça vient de son père qui sous-nourissait ses enfants, j’imagine que mon père s’est dit que lui ne ferait jamais la même chose à sa progéniture, au point de mettre l’embonpoint de ses enfants en jeux en plus du péril du cholestérol ou du diabète qui sont légion dans la famille. Alors voilà, en voulant éviter les erreurs de son père, mon père en a créé d’autre chez moi et mon frère en plus de lacunes incroyables, mais comme nous sommes tous un peu maitre de notre destin et qu’on a le pouvoir de se remettre en question, il ne faut pas se laisser abattre par ce genre de détails, après tous je suis dans un party de noël incroyable. Étant assis à côté de mon frère je me suis dis : Tiens essayons de créer des liens! Je lui ai poser une multitude de questions sur sa vie, sa maison (il a acheté la maison de papa et maman après y avoir habité pendant 28 ans), son travail, ses amis, sa jolie et sympathique copine des 5 dernières années, Josée. Mon frère m’a raconté de long en large tout les détails de sa vie n’épargnant jamais d’égratigner quelques amis au passage ou bien même sa copine avec laquelle la communication semble existante mais où tout le reste est sur le pilote automatique, sur la loi de la faillite sans que personne n’y fasse quoi que ce soit. Ce fut donc une joie d’entendre mon frère me répondre. Jamais lui ne m’a posé de question ou n’a voulu savoir quoi que ce soit sur ma vie. C’est un peu comme ça dans ma famille, tout le monde pète plus haut que le trou, tout le monde veut dire aux autres ce qu’ils ont, ce qu’ils sont, alors qu’ils en n’ont rien à foutre des autres. Voilà un autre trait famillial que j’essaie de me débarasser, de me dissocier. Après le souper j’ai visité la bibliothèque de l’immeuble où les livres de Danielle Steel, Robert Ludlum et autre John Grisham s’empillent et s’entassent dans un décors kitsch. Fascinant! Mon frère m’a finalement ramené à la maison où j’ai pu lui exposer mes inquiétudes à propos de mon père qui semble perdre un peu la carte. Des inquiétudes qui semblent fondées puisque mon frère et ma mère partagent les mêmes inquiétudes. Joyeux Noël!

Chez mon oncle :
Il semblerait que mon oncle fait un party de noël chaque années depuis 3 ou 4 ans et c’est la première fois que l on m’invite. Revoir mes oncles et mes tantes et mes cousins après 5 ans est quelque chose que j’appréhende avec beaucoup de pessimisme. Je suis le seul de la famille qui habite Montréal, mis à part un oncle dont tout le monde se fout. Je suis donc le « fucké », le « weird », le seul qui a su bravé le pont Jacques-Cartier pour aller habiter dans un endroit où se côtoient, pour utiliser les termes de ma famille, « les nègres, les putes, les tapettes et les osties d’arabes ». « Je connaissais un gars qui est tapette, y sont ben fin » me dit mon cousin après avoir enfiler sa 14e bière et avoir traité sa copine «d’innocente » comme si elle était un porte-manteau. J’ai pu recréer des liens avec mon oncle Daniel qui a gardé son cynisme légendaire, un trait de famille je suppose, de loin le plus gentil de mes oncles d’autant plus que tout le monde avait pratiquement quitté vers minuit après s’être époumoné au karaoké où ma mère essayait de voler la vedette et où mon oncle Noël (devinez quel est sa date d’anniverssaire) est arrivé près de la détrôner. Un autre party karaoké! Super! En famille en plus! 15 personnes dans le salon qui chantent du Beattles ou du Elvis alors que 6 personnes dans le sous-sol écoutaient le match de hockey. L’esprit familliale à son apogée! Après le karaoké quoi de mieux que Rock band! Wow, on a plus les partys d’antant! Après le départ de presque tout le monde, on a pu échanger des banalités mon frère, mes cousins Kevin et Danny et sa copine, mon oncle Daniel pendant que Tina, ma tante et Josée, la copine à mon frère s’emmerdaient solide sur le sofa et pendant que moi j’écoutais les autres s’engueuler sur la puissance du moteur de leur voiture. Mon cousin Danny qui enfilait sa 16e bière racontait , avec fierté, le fait qu’il ne boit plus de bière la semaine, seulement du vendredi soir au dimanche soir. Trois caisses de 24. « Ça à l’air beaucoup comme ça mais je commence à boire à midi, et j’arrête à minuit alors… » me dit-il. C’est quand même une bière au trente minutes mais ça j’imagine qu’il a pas dû compter, il était trop occupé à raconté la fois ou les fois où il conduit saoûl. J’ai déjà hâte à l’année prochaine.

Party annuel du 25 décembre
Cette année le « Party annuel du 25 décembre » a eu lieu le 28 décembre. Tout mes amis sont en couple alors ils ont une belle-famille à visiter maintenant. Un « Potluck » à eu lieu sur la rue Addington à NDG. Philipe à fait une apparition, Tony est venu nous raconter ses histoires plates et Nancy à voulu se donner un semblant d’importance en arrivant en retard avec son copain Olivier. Tout le monde était réuni autour d’un bon repas, Pascal et Medz ainsi qu’un certain Denis, personnage impoli et malotru se sont régalé de salades de pâtes et de verdures, de riz épicé et de soupe maison. Marmen et sa copine Nadia ont eu la gentilesse de venir me chercher et me ramener à la maison. Parties d’échec, histoires sans punch (gracieuseté de Tony), conversations choquantes et coonversations loufoques furent au menu du reste de la soirée, une soirée pas aussi sympa qu’on l’aurait bien voulu mais une soirée entre nous. C'est quand même ça!

Saturday, January 10, 2009

History of Violence


À sa sortie, le film History of Violence de David Cronenberg fut acclamé par la critique se méritant presque la Palme d'or à Cannes.

Étant un grand fan de Cronenberg, j'avais été quelque peu déçu du film trouvant l'histoire risible surtout le dernier acte et trouvais que Cronenberg se détachait de ses thèmes plus personnels. J'avais d'ailleurs fait une critique un peu moche ici
(super, je peux m'auto-référencer!). Cronenberg a gardé cette même tangente par la suite avec Eastern Promises. J'ai revu le film par la suite et en ai gardé la même opinion, me demandant même comment et pourquoi ce film fut aussi apprécié à sa sortie alors qu'aujourd'hui on n'en parle presque plus.

Je crois avoir trouvé la raison pour laquelle les gens ont tant adoré le film à sa sortie et c'est en lisant le "graphic novel" sur lequel le film est basé que j'y ai trouvé ma réponse. Le livre est tout simplement INCROYABLEMENT MAUVAIS. L'histoire est encore plus moche que dans le film. L'histoire du frère pégreux du film m'avait fait rire tellement l'idée était mauvaise mais voilà que je m'aperçoit que Cronenberg à donné, avec cette idée, une autre dimension au film : la violence est une histoire de famille, quelque chose qui se transmet de père en fils, de frère à frère. Le livre est complètement risible, encore plus lorsqu'on lit sa préface où l'auteur nous explique ses intentions qui n'ont rien de valable. Le livre est tout simplement une perte de temps. Il est alors évident que les gens ont crié au génie à la sortie du film puisque Cronenberg à réussi le tour-de-force de créer quelque chose de bien avec une base merdique.

Voilà que je me réconcilie avec l'oeuvre du grand David!

My Name is Earl


My Name is Earl est une des séries télé américaines qui sans être super bonne, est extrêmement divertissante et très drôle grâce entre autre à la prestation de Jason Lee dans le rôle de Earl Hickey. Earl est un petit criminel un peu white trash qui décide de faire le bien autour de lui en aidant tous les gens qu'il a méprisé, volé, arnaqué, fraudé et humilié pour ainsi les rayé de sa "to do list" et faire la paix avec le mauvais karma qui l'afflige. La morale sympathique de cette série qui l'est tout autant est , vous l'aurez deviné, un genre de "payez au suivant".

Bien que Jason Lee joue Earl de façon extrêmement convaincante, les personnages secondaires peuvent tomber sur les nerfs, entre autre Randy, le frère autiste de Earl joué par le sous-talentueux Ethan Supplee. Le tour de force est sans l'ombre d'un doute, Jaime presley qui joue Joy, l'ex-femme de Earl. Elle ne s'est pas mérité un Emmy pour rien dans son rôle de reine du white trash.

Mais voilà, toute bonne chose à une fin. La première saison qui était fort sympathique s'est fait éclipsé par la seconde à la conclusion parfaite qui laissait préssagé une troisième saison hilarante. La première moitié de la troisième saison livre la marchandise et est très éfficace mais voilà que la seconde moitié, lorsque Earl retrouve la liberté (oups!) est toute sauf drôle, créative et divertissante. C'est comme si plus rien ne fonctionnait, comme si les idées manquaient. On reprend tout depuis le début mais en faisant le contraire. On prend la morale qui jusqu'ici était suggérée et on l'écrit sur l'écran en gros crayon feutre pour que les gens comprennent bien ce dont il s'agit. On accumule les retour en arrières et on fait du remplissage.

Jamais une série télé ne s'est perdue aussi rapidement dans les méandres du médiocre.

Monday, January 5, 2009

Noël

C’est bien connu, dans le temps de Noël, Hollywood sort ses gros canons oscarisables pour le bien de l’humanité et pour que les âmes ésseulés puissent trouver du réconfort dans une salle de cinéma lorsqu’ils sont seul pour le réveillon.
Une chose est sûre, c’est que l’on est pas seul dans une salle de cinéma le 24 ou le 25 décembre, ce qui est un énorme soulagement. Par contre on se retrouve souvent avec des filles qui amènent leur vieux papa voir un film que Maxime Demers à qualifié de "fantastique" en copiant/collant un extrait du dossier de presse ou des gens bizarre comme le type qui a voulu me prendre en photo avec l’affiche annonçant que les biscuit coutait 3,99$ la livre. « C’est une très bonne aubaine » me dit-il, « Je dois la prendre en photo. » Cet événement est arrivé tout de suite après qu’il m’ait dit que si ce n’était pas Noël, il aurait « casser la gueule » au préposé car celui-ci prenait un peu trop de temps à son goût pour faire cuire mon pretzel. Vive Noël!

BABINE
Film de Luc Picard où celui-ci s’est donné le rôle principal, par chance il joue bien, adaptée d’un roman ou une nouvelle ou un conte de Fred Pellerin. N’ayant jamais vu, bu, entendu ou sentie Pellerin de ma vie, je ne peux malheureusement pas comparer son œuvre à celle que Picard à créé pour le 7e Art. Par contre, je peux dire qu’un élément manque dans sa transposition à l’écran. Comme si la magie ou le côté plus « conteur » était absent ce qui donne pour résultat que le film est inégal dans son jeu, dans son ton et dans son rythme. Arrivé à la fin où Picard nous explique le bien de se raconter des histoire en amenant les acteurs hors de leur contexte filmique reste un énigme quant à ses intentions : prétentieux? trop explicatif? hommage? Difficile à saisir. Il n’en demeure pas moins que grâce aux interprétations de Picard lui-même Marie Gignac (peut-elle jouer faux?) et René-Richard Cyr, on y croit un peu à cette histoire, on y trouve un certain plaisir et on peut sentir le plaisir qu’ils ont eus à faire le film. Pas un grand film mais ça nous change de…

LE GRAND DÉPART
Autre film québécois sortie en fin d’année pour plaire au grand public. Tout comme le film de Picard, on se fit à l’amour du public pour Pellerin et Picard pour Babine alors qu’ici on se fit à l’amour du public pour Marc Messier (toujours aussi mauvais) et Claude Meunier pour trouver un public. Meunier qui semble vouloir se sortir de La Petite vie, se fait de plus en plus rare. Gêne? Peur? Avec l’acceuil de Détective Inc, défunte série télé qui fut foudroyer à mort après 5 minutes d’antenne, Meunier, j’imagine, choisi de se faire plus discret ayant peur de perdre son status d’homme drôle ou de scénariste comique. Il préfère ne pas surfer sur la vague de La Petite vie et nous donne quelque chose de plus réaliste où le public vendu d’avance, rie de bon cœur à la moindre blague, à la moindre réplique même si Le Grand départ est de loin le truc le moins drôle depuis…Détective Inc. Ce n’est pas que Meunier soit mauvais derrière la caméra, c’est que son humour est devenu désuet. Même si son sujet est actuel, on ne comprend jamais le partie pris de Meunier sauf à la toute fin, et même là, le personnage joué par Messier ne m’a pas sembler emballé de poursuivre sa vie avec une femme plus jeune qu’il aime et de qui il a eu des enfant qu’ils tient dans ses bras avec un peu de dégoût. Hélène Bourgeois-Leclerc brille dans son rôle de jeune artiste s’amourachant d’un homme marié de 25 son ainé mais tout les autres personnages sont tellement antipathique que l’on se fout royalement d’eux, de leur sort, de leur choix, de leur dillème moral. Toute les situations sont clichés et traité avec le plus d’humour douteux possible. On ne sait trop où Meunier veut en venir, est-ce drôle?, est-ce dramatique? Est-ce drômatique? Certaines scènes sont embarassantes tellement elles sont passés, désuètes, temporellement insultantes. Comme par exemple la scène où Messier explique à son collègue Rémy Girard(acteur connu, vous connaissez?) qu’il quitte sa femme et où Girard se fâche quant à la lâcheté de son ami, voisin et collègue. S’en suit des quiproquos, la scène à lieu dans un restaurant, où les clients assis aux tables autours croient être témoin d’une rupture entre un couple homosexuel. La scène est tellement embarassante, elle est bien écrite certe, mais elle aurait été actuelle en 1995. Tout du film est dépassé, comme si Meunier vivait dans une autre époque, l’époque où il faisait encore rire la masse.

YES MAN
Un autre qui fut drôle mais qui maintenant s’embarasse chaque fois qu’il s’essaye à la comédie, Jim Carrey. Yes man est de loin le truc le moins drôle partant d’une prémise qui laissait présager tout le contraire. Un peu comme Liar, Liar, cette fois Carrey joue un homme pessimiste et intransigeant, n’aimant rien et se cherchant toujours des défaites pour ne pas assister aux beuveries de ses amis ou autres évènements amusant qui ferait de sa vie quelque chose de moins monotone. Jusqu’au jour où il décide de dire "oui" à tout. Tout cela semble bien amusant mais écrit par trois scénaristes qui n’ont visiblement rien en commun et qui ont dû prendre le ralais l’un de l’autre sans nécéssairement lire ce que le scénariste avant lui avait écrit, le film enchaine humour extrêmement douteux, même pour un film de Jim Carrey, une histoire d’amour vraiment difficile à croire et des quiproquos qui aurait pu être drôle mais qui sortent de nulle part puisque mélangé aux codes de la comédie romantique, que le film n’est pas, et ne mettant jamais l’emphase sur les actions de Jim Carrey, tombent finalement à plat. Le film hésite et se cherche entre la comédie romantique assez banale, l’humour puéril qui découle de situation de façon inoriginale et le film plus sérieux où la morale l’emporterais sur la comédie. Heureusement la morale est sauve et on y retire un certain soulagement et une remise en question quant au côté monotone de notre existence et je crois que si le film avait gardé cette tangente tout en la saupoudrant d’humour inventif tout ça aurait pu être touchant et drôle, alors qu’ici le mélange est un énorme foutoir qui ne fait pas rire.
On ne croit jamais à l’amitié qui uni Carrey et ses deux compatriotes ni à l’histoire d’amour entre un Carrey de 45 ans qui semble jouer un personnage de 35 ans si on se fie à l’âge de ses amis, et Zoey Deschanel qui doit avoir 28 ans.
Deschanel est le rayon de lumière dans ce film. Elle est, comme toujours, d’une très grande beauté avec ses ÉNÔÔÔÔRMES yeux bleus et ses vêtements tout droit sortie d’un bazar des années 1960. Zoey Deschanel est la seule femme que je voudrais épouser, à part bien sûr Mélina Schoenborn. Lorsque qu’elle rencontre Jim Carrey dans le film, elle l’aide à se rendre à sa voiture et l’embrasse sur la bouche avant de quitter, elle le revoie plus tard et comme elle ne connait pas son nom, en le voyant elle s’exclame : Oh! Out-of-gas-make-up-guy! Comment résister à autant de charme!


THE WRESTLER
Darren Aronofsky nous avait habitué à plus stylé, plus complexe, à plus intense que ce Wrestler, film intimiste portant sur les derniers jours d’un lutteur professionnel sur le déclin mais qui garde néanmoins l’amour de son boulôt et de ses fans. On a beaucoup parlé du retour de Robert Downey Jr cette année comme quoi il est un grand acteur qu’on avait oublié. Ses rôles dans Iron Man et Tropic Thunder l’ont rendu sympathique aux yeux du public et ont fait oublier ses déboires passés. Downey Jr. à toujours été un grand acteur talentueux et son retour il l’a fait avec Ally McBeal il y a quelques années. Le vrai retour de 2008 est bien celui de Mickey Rourke. Après avoir été la belle gueule des années 1980, un bad boy qui frayait la manchete pour sa relation destructrice avec Carré Otis et un acteur talentueux, il quitta le cinéma pour une carrière de pugiliste qui le laissa défigurer. Il revint au cinéma au milieu des années 1990 avec des rôles de voyous et gangsters dans des productions de serie B et ses soirées arrosées avec Jean-Claude Van Damme et Dennis Rodman faisaient plus parler de lui que ses films. Tony Scott, Ridley Scott et Robert Rodriguez ont cru en lui, et il obtint plusieurs rôles dans leur film. Jusqu’à ce que Aronofsky lui donne le role de sa vie avec ce Wrestler. On parle ici d’un énorme retour. C’est qu’on avait oublier jusqu’à quel point Rourke pouvait jouer et être charismatique. On parle ici d’un vrai retour dans un film où il est difficile de ne pas faire de parallèles entre son personnage et sa vie d’acteur déchu. Ce qui rend sa performance encore plus touchante. L’homme à l’amour du cinéma et jamais il nous l’a autant fait sentir que dans ce film. Bien sûr il n’y a rien de nouveau dans cette histoire de rédemption qui a comme trâme de fond les dessous du monde de la lutte professionnel. Mais ce qui rend le film si incroyable c’est justement la justesse de ton, la mise en scène minimaliste et délicate, cette caméra qui suit Rourke sans arrêt qui lui colle au cul nous le rendant vulnérable mais ô combien sympathique. Rourke mérite un oscar pour sa performance. Marisa Tomei joue de façon réaliste, sans jamais tomber dans le cliché facile son rôle de danseuse nue au cœur d’or. Aronofsky nous surprend encore et son The Wrestler demeure le film le plus intéressant du temps des fêtes.

SEVEN POUNDS
Qui dit temps des fêtes, dit film avec Will Smith. Ou plutôt drame avec Will Smith. L’acteur retourne derrière la caméra de Gabriele Muccino pour la deuxième fois mais cette fois pour un film bien meilleur que leur précédente collaboration. Il y a un énorme mystère autour de ce film car on ne veut révéler la fin. Le problème c’est que même si le film est bien écrit, la première scène du film nous dévoile en entrée de jeu, la direction que prendra le film laissant le mystère derrière lui avant même le générique d’ouverture. C’est du côté du montage que le film est maladroit car cette scène d’ouverture, bien qu’elle donne le ton en plus de nous rendre encore plus confus les actes du personnage joué par Smith, n’est pas nécéssaire au départ d’autant plus qu’on la revoit par la suite. Si on veut préserver un mystère autour d’un film il faut que la narration ainsi que son montage soit d’une justesse incroyable sinon on télégraphie ce qu’on ne veut surtout pas et le spectateur arrête de se poser des questions en plein milieu du film. Heureusement ici il n’y a pas la prétention d’un M. Night Shyamalan, le film aurait très bien plus se jouer autrement, sans ce sens du punch, et le drame aurait été aussi intéressant sans être aussi prenant. En rendant le tout de façon mystérieuse, le film prend un côté dramatique beaucoup plus intense. Il n’y a que la scène d’ouverture, maladresse de la part de Muccino et la scène du flashback explicative et quelque peu inutile qui donne au film ses faiblesses. J’imagine qu’Hollywood et ses producteurs véreux sont venu y mettre de leur sien car tout le reste du film respire une sensibilité européene que l’on n’a pas vu dans un drame hollywoodien depuis fort longtemps. Peut-être que Muccino, le roi du drame italien, finira par nous donner quelque chose de très bon la prochaine fois. Pour son deuxième film américain, il s’en sort plutôt bien.

THE CURIOUS CASE OF BENJAMIN BUTTON
David Fincher est devenu avec quelques films, un des meilleurs cinéastes américains de sa génération. Ayant plutôt tâté le terrain de la science-fiction (Alien3), du tueur en série (Seven, Zodiac), du thriller hi-tech(The Game, Panic Room) et du film coup de poing-anarchiste (Fight Club), il est plutôt surprenant de la voir derrière la caméra de ce drame épique, cette histoire d’amour à travers le 20e siècle où un Brad Pitt vieilli à l’envers. Un peu comme le Titanic de James Cameron où, le sens technique et le spectaculaire côtoyaient une histoire d’amour assez fade et clichée. C’est un peu le même sentiment qui resort de ce Benjamin Button, mis à part la reconstitution historique, certaines scènes visuellement incroyables et des acteurs qui jouent bien, rien dans le film n’est bien prenant. Le petit côté naif est extrêmement agaçant mais il permet de donner une dose d’humour qui n’a souvent pas ça place sauf celle de passer le temps et de rendre les 167 minutes que dure le film moins longue mais surtout moins prétentieuse. Le film est bourré de petits « proverbes » ou « pensées » sur la vie ditent de façon moralisatrice rose-bonbon à la Forrest Gump et la réflexion que le film pose sur la mort et le temps qu’il reste se trouve, finalement, greffé au récit de manière artificielle. Le spectateur ne s’ennuie pas mais il n’y croit pas non plus. L’histoire d’amour n’est jamais prenante, juste remplie de petits obstacles typiques qui finissent par lasser au point où on en rit. À la toute fin lorsque Brad Pitt rajeunie rapidement on évite toute logique et on se marre devant le maquillage ridicule de Cate Blanchett. On tourne les coins ronds et Fincher oublie les raisons pour lesquelles il voulait son film touchant et il en oublie même de créer un certain rapport sur la fraglité de la vie et l’éphémérité du temps. On finit avec cette morale un peu niais du genre : Il faut profiter de la vie au maximum!. Alors on fera comme Benjamin Button et on abandonnera notre famille et on ira aux putes.

SLUMDOG MILLIONAIRE
Danny Boyle nous amène toujours là où on l’attend le moins mais le plus extraordinaire c’est qu’il nous livre des films jamais parfaits mais toujours incroyablements bien maîtrisés. Depuis qu’il s’est fait chier à hollywood après les insuccès de A Life Less Ordinary et The Beach et qu’il a découvert les joies de filmer en numérique, Boyle ne cesse de nous impressioner. Slumdog Millionaire est son meilleur film à ce jour en plus d’être l’un des meilleur de l’année. On y suit le parcours de Jamal qui est sur la voie de devenir le champion à l’émission Who wants To Be a Millionaire à Dubai. A-t-il triché ou est-il simplement un petit génie? Le film raconte donc en flashback le cheminement de vie de Jamal et son frère Salim dans les rues de Dubai, du meurtre de sa mère à sa confrontation avec des voleurs d’enfants, son amitié avec l’amour de sa vie Latika et sa séparation douloureuse avec son frère devenue petit truand pour la pègre. Toutes les réponses aux question de l’émission se trouve quelque part dans sa vie passé. Raconté de façon assez dure, assez brutale, n’épargnant jamais de détails sordides de la vie, le film n’en demeure pas moins un véritable récit optimiste sur la rédemption, la loyauté, l’amour et le destin. Joué de façon magistral par Dev Patel dans le role de Jamal où jamais on ne le voit baisser les bras et abandonner son idée première de revoir l’amour de sa vie. On remercie Boyle de nous offrir ce film qui a probablement eu 1/8 du budget de Benjamin Button et de nous l’offrir sans nous faire la morale sur la dureté de la vie et surtout sans la naiveté du film de Fincher ou d’un autre Forrest Gump irritant.


On peut donc dire que la sélection 2008 du temps des fêtes est plutôt sous la moyenne. On devra attendre la sortie nationale de Gran Torino et Revolutionary Road pour s’en faire une meilleure idée. On peut aussi attendre la sortie de My Bloody Valentine 3-D.

Freaks and Geeks


Judd Appatow a le vent dans les voiles depuis quelques années. Les gens ignorent la plupart de ses projets pré-Anchorman et c’est dommage. Freaks and Geeks fait partie du lot (en plus du défunt Ben Stiller Show). Avec ma curiosité légendaire j’ai voulu voir Freaks and Geeks n’ayant aucune idée de quoi il s’agissait. Mon Dieu!! Quelle incroyable surprise!!
Jamais série télé traitant de la vie de quelques ados n’aura été aussi merveilleuse, drôle, touchante, admirablement joué par des acteurs qui étaient pour la plupart d’illustres inconnus et qui maintenant sont bien établie. Jamais des personnages auront semblé si vivant, jamais une série télé ne m’a semblé si original malgré une idée de départ archi-connue. Au revoir Watatatow, exit Zap et autre Ramdam au ton moralisateur, à la pédagogie insultante, aux thèmes clichés traités de façon artificiels. Freaks and Geeks m’a redonné foi au série pour ados et Appatow à pu démontrer qu’avec des personnages bien joué et bien écrit, une série qui l’est tout autant, on pouvait créer de la bonne télé. Évidemment, il y a eu d’autres séries télé depuis mais comme celle-ci date tout de même de 1999…
Linda Cardellini est tout simplement adorable dans le rôle de Lindsay, et John Francis Daley dans le rôle de son frère joue avec une incroyable justesse. James Franco en rebelle est étonnant, Jason Segel aussi. Seul Seth Rogen nous démontre que même aujourd’hui il est l’homme d’un seul rôle. On a même droit à Tom Wilson, Biff Tannen lui-même dans le rôle du professeur de gym.
Bien que la série fut annuler à sa première saison, il n’en demeure pas moins qu’elle est devenu un véritable phénomène culte lors da sa sortie en DVD. Pour une fois, le hype est justifié. J’ai apprécié toute les facettes de la série et toutes ses sous-intrigues.
Comme le disait Jon Favreau, il s’agit probablement de la seule série télé qui n’a pas péréclinée au long de sa saison et qui n’a pas eu recours à des clichés ou des stupidités lors de moment moins prenant ou moins intéressant car la série n’a jamais perdu de son momentum, elle est intéressante du premier épisode au 18e épisode final.
Je me demande ce que le Québec attend pour nous donner de la télé pour ados de cette qualité plutôt que de la pédagogie à cinq franc.

Saturday, January 3, 2009


Il n’y aura pas de top 5 CD cette année, il n’y a vraiment rien qui m’ai accroché en 2008, sauf mes attentes ultra élevées sur les nouveaux albums de Thalia Zedek, The New Year et Supergrass, je n’ai d’ailleurs vu que peu de concerts cette année dont ceux de Stephen Malkmus, événement que je ne pouvais rater et de The New Year, mémorable surtout Chinese Handcuffs qui m’a donné des frissons dans le dos. Tout le reste m’a laissé un peu indifférent. Alors je me suis acharné sur mes vieux CD et vinyles à la maison, puisque de toute façon je me suis fait voler mon IPOD, je dois tout remettre ma musicographie sur mon ordine afin de tout remettre sur le nouveau IPOD, IPOD # 3. Et C’est en fouillant dans ma vaste collection de trucs bons et moins bons que je suis tombé sur mes CD de Victory at Sea, groupe que j’adore et que j’avais quelque peu délaissé ces derniers temps au profit d’une exploration musicale plus cool et très mile-end/plateau Mont-royal-esque du genre Cœur de Pirate, Fleet Foxes et autre TV on the Radio dont je trouve l’écoute intolérable mais dont tous les critiques un tant soi peu connaisseur apprécient au plus haut point sans jamais être capable de donner ne serait-ce qu’un argument favorable décent.
2008 a été l’année qui a vu Victory at Sea faire ses adieux et quitter le monde de la musique. J’ai versé une larme. Je dois être le seul. Mona Elliott est partie chanter ailleurs et Mel Lederman est devenu le pianiste atitré de Thalia Zedek. Victory at Sea aura bercé mes jours de peines, mes jours pluvieux, les jours où j’avais les idées un peu noires. Chaque album était meilleur que le précédent ce qui devenait pour moi un incroyable compte à rebours jusqu’à la sortie du prochain album. Chaque album était plus intense que le précédent ce qui fait de All Your Things Are Gone, leur dernier, un ultime chef-d’œuvre. Les chansons sont d’une tristesse incroyablement intense, traitant, de regrets, de mort, de relations amoureuses, de jeunesse perdue dans un bled pourrie.
La chanson No Such Thing As Hearts, la dernière de l’album, donc la dernière de leur carrière est la meilleure chanson jamais écrite sur le deuil, un sommet d’intensité quand à la toute fin Mona Elliott crie « I don’t want you gone » a plein poumons. C’est une chanson que je pourrais chanter à Mélina Schoenborn si je savais jouer de la guitare ou du piano, alors c’est pourquoi j’ai emprunté la guitare à Medz…
S’il vous fallait un album cette année, All Your Things Are Gone de Victory at Sea sortie en 2005 est celui qui vous manque et que vous avez oublié d’écouter et qui aurait du figurer sur le top 10 depuis 3 ans.

No Such Things As Hearts :
Instead of putting clothes on
You left the way you came
I gather all your trinkets
I head into the rain

All your things were scattered
All across the lawn
Someday i’ll come stay with you
Until then you’re just gone

All your things are gone
All your things are gone
I don’t want you gone
I don’t want you gone

Instead of putting lights on
I wander throught the dark
It’s there i try to fool myself
There’s no such thing as hearts

There’s no such thing as hearts
There’s no such thing as hearts
There’s no such thing as hearts
All your things are gone
All your things are gone
I don’t want you gone
I don’t want you gone
I don’t want you gone

Bon Iver


For Emma, Forever Ago fait partie des meilleurs albums de l’année selon presque tout critique qui se respecte, étant de nature curieux mais n’essayant jamais d’être plus cool qu’un croniqueur du voir ou du Night life, j’ai pris du temps avant de tendre l’oreille sur ce petit chef-d’œuvre intimiste car qui dit meilleur album de l’année pour Pitchfork, dit je-n’ai-pas-d’opinion-mais-Pitchfork-dit-que-c’est-bon.
Je crois que le timing était parfait pour moi pour apprécié l’écoute de cet album triste, intense et touchant. Étant en plein milieu d’une peine d’amour dévastatrice et déstabilisante, je me reconnaissait dans les mots et les chansons de Justin Vernon. Les journées à écouter For Emma et Flume sur loop se transformèrent en semaines. Et les larmes qui coulaient sur mes joues à chaque écoute m’ont rapproché de la tristesse de l’album, m’ont fait sentir le trémolo dans la voix et m’ont garder au chaud les soirs de froids. Je sais que Robert Smith a chanté Boys don’t cry mais nous ne sommes plus en 1978, en 2008 les hommes pleurent.