Thursday, January 12, 2017

Réflexions sur de la cinématographication moderne


Jupiter Ascending : Il se passe plein de trucs dont on se contrecrisse dans ce film-là, Premièrement les oreilles de Chaning Tatum sont weirds mais je m'en fous parce qu'il porte des patins à roues alignées de l'espace et ça, ça m'intéresse beaucoup plus qu'un overboard.  Il est difficile de dire qui est le public cible des soeurs Wachowski tant tout semble fait pour les fans de sci-fi mais avec un quotient intellectuel de 3.  Peut-être voulaient-elles faire une comédie. En tout cas elles ont oublié de le dire.


Insurgent :  Insurgent c'est la suite de Divergent. C'est exactement le même film mais on essaie de nous faire croire que c'est complètement différent. Y a des enjeux vraiments plates mais les personnages sont convaincu que c'est super important alors j'étais intéressé, un peu. Je voulais savoir moi aussi pourquoi les gens s'entredéchiraient et pourquoi le gars ne parlait plus à sa mère. Finalement, j'ai bu un verre d'eau, j'ai roté et ça a passé. La morale c'est :  ne sous-estimez jamais le pouvoir de l'eau et ne surestimez jamais le charisme de vos acteurs.


Hardcore Henry : Hardcore Henry se passe en Russie si j'ai bien compris c'est pour ça qu'un homme à une affiche de Lady in the Lake sur son mur d'appartement. C'est connu, les russes capotent sur ce vieux film tourné en POV.  À moins que ce ne soit qu'un clin d'oeil au film puisqu' Hardcore Henry est lui aussi un film en POV. C'est selon moins un très mauvais clin d'oeil mais bon... Le film est une prouesse technique puisqu'avec un budget très minime (2 millions de patates) le film est un feu roulant d'actions de cascades et de fusillade. En fait, c'est une très longue poursuite en POV ce qui le rapproche un peu d'un jeu vidéo à-la-Doom ou Battlefield que d'un film conventionel. L'exercice est amusant et spectaculaire mais le scénario est une pur bouse. Vous me direz qu'on n'écoute pas ce genre de film pour l'histoire et je vous répondrais que ce n'ai pas une raison pour scénariser n'importe quel esti de niaiserie juste parce que de toute façon "les gens n'écouteront pas, ils veulent juste voir des hommes se faire tirer dessus." Les acteurs sont dans la catégorie des gens qui font pitiés du genre un ou une amie qui te demande d'être de ta prochaine production car il ou elle a toujours rêvé d'être acteur-trice et toi en grand ami tu lui fais plaisir pour finalement te rendre compte qu'il ou elle est complètement nul-le ou il ou elle n'a juste pas la moindre idée de ce que c'est un acteur-trice.  Vous me direz qu'on écoute pas ce genre de film pour les acteurs mais je vous répondrai que ce n'est pas une raison pour ne pas les choisir en fonction de leur talent. Le méchant de service est nul à chier avec sa perruque peroxidée et Sharlto Copley à le rôle du running gag, celui qui revient continuellement dans le film pour aider le protagoniste mais déguisé différement chaque fois mais avec toujours en tête l'idée que cabotiner et caricaturer les personnages est toujours mieux puisque, de doute façon, on écoute pas ce genre de film pour la subtilité.


Desierto : Je ne crois pas qu'il y ai un 2e degré à Desierto, l'histoire d'une bande de mexicains qui essaient de traverser clandestinement la frontière américaine et qui font face à un agent frontalier qui les assassine un à un avec l'aide de son fusil et son chien. Je ne crois pas que ce soit une métaphore ni même un constat sur l'Amérique actuel ni même une fable politique. Je crois que le film pense être tout ça à la fois. Je crois tout simplement que Jonas Cuaron n'a pas tant réfléchi avant de faire son film ou au contraire, il s'agit exactement du film qu'il voulait faire mais sans s'apercevoir que ce qu'il dépeint n'est rien d'autre que raciste et immoral. Parce que dans son film on est supposé croire que le redneck américain est un salopard car tuer des gens innocents ce n'est pas bien. Mais de l'autre côté il faudrait que des gens qui entre illégalement dans un pays soient considéré comme si ce qu'ils faisaient n'avait rien de criminel.  C'est une situation assez complexe ou rien n'est tout noir ni tout blanc. Loin de moi l'idée de penser que l'on doit tuer les clandestins illégaux, on ne peut les traiter comme ça, c'est sût. Mais en entrant illégalement aux USA, ils commettent un crime et doivent malheureusement être arrêté. Le film, en voulant nous montrer la monstruosité du redneck (ce n'est donc pas l'Amérique qui les chasse mais un seul individu) et en voulant nous dire quelque chose sur l'immigration avec les meilleures intentions finit par ne montrer absolument rien si ce n'est qu'une bonne partie de chat et souris qui s'ensuit entre le redneck et le dernier survivant. Celui-ci gagne en laissant mourir le redneck, ce qui détruit la morale que l'on veut démontrer. : une déshumanisation de l’étranger qui ne fonctionne pas puisqu'elle repose au final, intégralement sur sa tension et son suspense. 


Ben And Arthur : Ben & Arthur c'est un peu le Saint-Grââl du mauvais film. C'est une version gai de The Room mais en plus moche et ça, c'est assez difficile à atteindre comme bas-fond.  L'histoire est simple, pas tout à fait crédible voire même ridicule mais raconté de la pire façon possible.  Le film est réalisé, écrit, produit, monté, filmé, joué et possiblement plein d'autre chose par Sam Mraovich. Il est de loin le pire acteur que j'ai vu mais il est meilleur acteur que réalisateur. Il n'aurait certainement pas dû se donner le rôle principal puisque au-delà du fait qu'il est embarassant, on ne peut qu'être extrêmemnt gêné pour lui de penser qu'il a écrit les mauvais dialogues et qu'en plus il a mis en scène de façon plus qu'amateur ce film dans son appartement où l'on peut souvent apercevoir des trépieds de caméra ou d'éclairages qui trainent. Je peux comprendre le manque d'expérience quand c'est notre premier film et que l'on fait tout nous même. Mais quand aucun producteur ne veut nous backer c'est souvent un signe que le scénario n'est pas très alléchant. J'imagine que les thèmes d'homophobie, de religion et d'homosexualité ont dû faire peur à plusieurs créanciers, peut-être, mais je crois surtout que les dialogues irréelles en sont plutôt la cause. Et c'est là que j'ai un problème avec l'amateurisme de certain film parce qu'au delà du manque de connaissance technique, on a des connaissance cinématographiques. Quelqu'un qui décide de faire un film à tout de même un bagage de cinéphile, en a vue quelques uns du moins, assez pour s'apercevoir que les dialogues doivent avoir un certain réalisme et ce même si la caméra, les acteurs et l'éclairage sont déficients. Ben & Arthur à tout de déficient. Des éclairages qui varient d'un plan à l'autre, des cadrages approximatifs, des champs qui ne fonctionnent pas avec leur contre-champs, le film est rempli de trucs qui ne fonctionne pas mais, il est aussi remplie de petites perles du genre :  

1-Arthur qui auditionne comme danseur mais la scène n'a pas de musique parce qu'ils n'ont pu avoir les droits
2-Le rôle du frère homophobe d'Arthur joué par un acteur porno homosexuel très maniéré et qui doit être en colère contre l'homosexualité d'Arthur...
3-La ligne de dialogue classique : "I Know a great lawyer we can give him a call" pour ensuite voir qu'il s'agit d'une femme (possiblement que le rôle n'avait pas été casté au moment où ils ont joué la scène).
4-Des plans d'avion pour montrer que Ben et Arthur partent en voyage, mais ce sont des plans d'avion FedEx
5-Ben qui avoue à Arthur, après 5 ans de vie commune et après leur mariage qu'il a déjà été marié avec une femme. Celle-ci qui le menace d'un fusil pour qu'il revienne ensemble parce qu'elle sait que son homosexualité n'est qu'une phase. (Ben ne pourrait être marié deux fois)
6-Un acteur de 17 ans qui joue le rôle d'un détective privé.
7-Une scène de chicane entre Arthur et Ban à propos d'un vélo volé qui aurait été mal attaché et qui n'a rien à voir avec le film.
8-Le frère d'Arthur qui réussie à entrer par infraction dans l'appartement d'Arthur à l'aide d'un trombone.
9-Arthur qui se rend au Vermont pour le weekend mais on voit des palmiers en arrière plan
10-Le fusil est visiblement un fusil à plomb.


Never Take Sweets From A Stranger : Il s'agit à ma connaissance du premier film impliquant un pédophile qui abuse de petites filles. Malgré le fait que le film à quelqu'un peu vieillie, il n'en demeure pas moins que c'est efficace et encore choquant grâce aux acteurs qui jouent tous bien et au scénario jamais complaisant qui ne cherche pas à provoquer.


Too Late : Too Late est un néo-noir en 5 actes. 5 plans-séquences en ordre non-chronologique. Mais pourquoi? Il n'y a rien dans le film qui le justifie mis à part l'égo du réalisateur. Je crois que dans sa tête, tout ça a du sens mais en réalité, pas tellement. La première scène est semi-impressionnante par sa caméra sur grue qui passe d'un personnage à l'autre mais certains choix sont un peu stupide (comme le tueur qui est perché dans un arbre pour aucune autre raison que la caméra ne pouvait aller plus loin).  On a plus l'impression d'un pari de la part du scénariste-réalisateur qui avec ses dialogues assez wannabe-cool-tarantiniens qui ratent leur cible et une scène entre autre où une actrice doit jouer flambant nue du nombril au pied (elle se promène le minou à l'air libre pendant 20 minutes) que d'une réelle nécessité de raconter une histoire. Je comprends la difficulté de faire un plan-séquence en 35mm mais plus souvent qu'autrement son opérateur de caméra fait un travail terrible et on écoute le film la gueule ouverte à se demander : Mais, pourquoi n'a-t-il pas fait un découpage, un montage ou tout simplement un cadrage plus large pour laisser vivre l'action et les acteurs, comme au théâtre, plutôt que de créer sans succès une tension dans sa séquence qui est complètement raté (je comprends également que de faire aller une caméra de gauche à droite en guise de champs/contrechamps pour une scène de dialogue est difficile à faire pour avoir une bonne stabilisation de l'image  mais, bordel, pourquoi ne pas avoir choisi un autre moyen tant tout est extrêmement raté).  John Hawkes dans le rôle principal est cool à mort mais Dash Mihok et Rider Strong en petits frimeurs sont à côté de la track, il faut dire que leurs dialogues n'aident pas beaucoup et que la loufoquerie de leur personnage à quelque chose de Tarantino-raté.  L'idée de la chronologie non-linéaire ne fonctionne pas, il aurait fallu que le film ne soit pas tourné en plans-séquences ou qu'il le soit mais de façon chronologique, les deux ensemble, ca ne fonctionne pas, mais l'un ou l'autre, oui ou dumoins, peut-être. Bref, Too Late est une gimmick techniquement raté possiblement à cause d'un manque de préparation ou tout simplement par ambitions démesurées.


Nuit Blanche : Film policier français qui en moins de 5 ans à déjà eu droit à un remake Hindi et un américain (bientôt sur nos écrans), Nuit Blanche est un thriller qui tient en haleine du début à la fin. Sorte de faux huis clos (tout se passe à peu près dans une discothèque) où des policiers corrompus, des agents doubles, des dealers de drogues et des criminels simili-pègreux jouent au chat et à la souris. La réalisation est assez solide pour nous permettre de bien comprendre où les personnages se situent sans que la caméra parte dans tout les sens comme c'est souvent le cas dans les films d'actions français et le scénario est assez solide également. Sans temps mort, et quoique très américain dans sa facture, le film nous fait oublier qu'il est français en ne mettant pas l'emphase sur la surenchère ou les trop grosses invraisemblances qui parsèment les films du genre (La Proie, Antigang,  Pour elle, À bout portant). En fait, Nuit blanche m'a donné le goût de voir son remake américain et m'a encore fait me poser la question : pourquoi ne fait-on pas de film comme celui-là au Québec?


Before We Go : Première réalisation de Chris Evans, Before We Go est un drame romantique qui essaie d'être un Before Sunrise à New York, d'ailleur le titre en est un bon indice. Before We Go est un pari facile pour Captain America, un film qui ne demande que 2 acteurs avec de la chimie et des extérieurs New Yorkais. Le scénario est un peu une peinture à numéros mais c'est justement au niveau des acteurs que le film devient attachant. Sans grande originalité mais tout en étant divertissant et romantique, Steve Rogers réussie à ne pas trop en faire et laisse son actrice, Alice Eve, briller. Eve est parfaite et naturelle (sauf quand elle perd son accent britannique) et pour une fois que l'on ne s'acharne pas sur son physique et sa beauté, ça fait du bien.


Mr Right : Je ne sais pas qui est Max Landis, j'imagine que c'est le fils de l'autre, mais je ne sais pas  pourquoi il est connu et pourquoi on devrait aimer ses scénarios. Mr Right est un semblant de comédie noir pas drôle. On joue dans la ligue de Grosse Pointe Blank ou The Big Hit mais sans originalité ou efficacité. La réalisation et le montage n'aide en rien. Tout est monté par un débutant de façon tellement molle que l'on peut voir l'amateurisme de la mise en scène. On se croirait dans un film étudiant, pas au niveau du look mais au niveau de la réalisation. Les acteurs sont tous charmants mais ils doivent se débrouiller dans un scénario pas aussi nul que Killers, mettons, mais dans le même genre. On essaie de rendre la violence comique alors que le film ne sait même pas comment la mettre en image correctement.


Antigang : Antigang c'est une version française de The Sweeney (le film, pas la série télé, même si le film était pseudo-basé sur la série). C'est un film policier très solide dans sa réalisation, très américain dans son contenu et dans son intrigue. On a droit à de bons combats et une belle photographie. Mais le film laisse autant d'impression que The Sweeney c'est à dire très peu.  C'est très routinier, mais ça vaut mieux que tout ce qui sort de l'usine Europacorp.


Cabin Fever : Je n'ai jamais été un fan de Cabin Fever, Les personnages sont stupides et leurs actions n'ont rien de réalistes par rapport à la situation dans laquelle ils se trouvent. Bien sûr tout ça n'est pas très sérieux et on est supposé en rire, mais bon... Toujours est-il que 2 ans après Cabin Fever 3 on décide de faire un remake du premier. Et qu'en je dis remake, je veux dire un film complètement identique, basé sur le même scénario. Les images sont plus soignées avec l'aide de drônes ce qui est très tendance mais n'aident en rien le film puisque l'idée de la photographie granuleuse de l'original accentue l'effet d'horreur recherché. Les acteurs ne sont pas tellement meilleurs, je dirais qu'ils sont aussi bons mais jouent leur personnages de façon différente. Tout le reste n'est que de la merde. Les effets spéciaux sont ratés, la musique tonitruante est complètement dégueulasse en plus d'être supposé soutenir l'horreur des situations, elles semblent plaqué là, en loop, par quelqu'un qui ne sait pas comment agencer une trame sonore pour un film.  Les scènes de sexe ne servent strictement à rien. La scène du bain ne fonctionne pas alors que dans l'original elle donnait un côté creepy au film. Il faut dire que cette fois ils ont inversé 2 scènes : dans l'original, la fille ne savait pas qu'elle était contaminée alors elle se rase les jambes en prenant son bain et sa peau se déchire alors qu'ici elle sait qu'elle est contaminée, prend son bain et se rase quand même que sa peau s'arrache...  Ce n'est pas parce que le rôle du shériff est maintenant joué par une femme, pas très bonne actrice d'ailleurs,  que ça en fait un remake original ou différent... Je comprends l'idée de vouloir refaire un film et je comprends aussi pourquoi 9 fois sur 10 le remake est complètement foireux. Mais je ne comprends tout simplement pas l'idée de refaire un film tel quel sans rien y ajouter de mieux croyant que le seul fait d'être plus oderne à l'original, le rend meilleur. Cabin Fever the remake est une nullité extrême.