Wednesday, September 4, 2019

Réflexions sur de la cinématographication cinématographique du 7e Art


Serenity : Sorte de Body Heat 2.0, Serenity arrive avec la réputation d’un film de marde avec un twist ridicule en mi-parcours. Connaissant le twist d’avance, j’étais curieux de voir comment le réalisateur pourrait l’intégrer au film puisque ça ne fait ni queue ni tête. Il ne réussie tout simplement pas. Il est clair qu’en voyant le film, Steven Knight, le réalisateur et scénariste n’a aucune idée du monde dans lequel il croit camper son histoire. En dévoilant son punch en mi-parcours, le film perd son point de vue et le protagoniste se met à multiplier les actions qui vont à l’encontre d’un tel revirement scénaristique. Knight apparaît plus comme un mononcle qui ne connaît rien sur le hobby de ses enfants et son scénario risible nous laisse avec beaucoup de questions d’ordre morale du genre : pourquoi le fils de Matthew McConaughey invente un univers où son père baise de façon torride avec une madame d’un certain âge qui n'est pas sa femme (donc la mère du fils). Je sais pas pour vous mais moi à 12 ans je n’inventais pas des scénarios élaborés où mes parents couchaient ensemble. Mais ça c’est moi, tsé.


Harry Dean Stanton : Partly Fiction : Documentaire sur l’acteur Harry Dean Stanton qui me fait dire que si je voulais entendre Stanton chanter pendant 1h15, j’écouterais Spotify.


Karl The Butcher : Tourné tout croche avec une caméra achetée au Costco, Karl The Butcher fascine par son incroyable manque de continuité au niveau de l’éclairage entre chaque scènes. Parfois même durant la scène. Le montage est à un autre niveau, on parle psychédélique. Du genre : un gars donne un coup de pied et on revoit 4-5 fois le coup de pied. Pas nécessairement d’un autre angle, juste comme ça, 4-5 fois. Comme le-dit coup de pied n’était pas spectaculaire la 1er fois on se gratte la tête en se demandant : j’ai raté quelque chose? Non, juste un vulgaire coup de pied mal balancé par un simili-acteur aucunement karatéka. Tourné une partie dans le bois en arrière de chez Sam et dans un appartement pas trop loin de chez Luc où on a bien pris soin de suspendre des draps blancs partout pour nous faire croire qu’il ne s’agit pas du même appartement qu'au début du film, Karl The Butcher nous fais aussi croire que ses acteurs jouent. Bien sûr le but est de voir du gore et du sang et peut-être même des nichons mais tout est fait dans l’indifférence la plus totale alors à quoi bon?


The Beach Bum : Matthew McConaughey (encore lui) joue un fumeur de pot qui cunnilinguse Isla Fisher dans ses temps libres, se drogue avec un Zac Effron bleaché, et s’amuse avec Snopp Dogg. Et puis c’est tout. Harmony Korine se prend comme jamais pour Werner Herzog.


Omnivoros : Ce film mexicain dumoins je pense qu’il est mexicain ne sait pas trop où il veut en venir : film anti-viande? film pro-végétarisme? film dénonçant les abattoirs? L’histoire : un critique culinaire commence une enquête journalistique sur des « restaurants clandestins », chose qui ne doit qu’exister au Mexique ou dumoins dans le pays où le film à lieu. Ces restaurants clandestins l’amènent à boire du bon vin et à manger du bon boeuf Kobe farci aux truffes de caviar, tsé genre le scénariste s’est forcé et a mit les ingrédients les plus cher dans la même assiette. Tout ça pour l’amener au plus grand mythe des restaurants clandestins : celui où on mange de l’humain. Et puis c’est tout. Le film ne fait rien avec tout ça. Le film ne va nul part. Ni film d’horreur, ni suspense, ni drame sur la surconsommation de la viande ou le besoin de dépasser les limites culinaires ou je ne sais trop, ni comédie grinçante, ni même étude de mœurs ou film de science-fiction, ce film est tout simplement mexicain.


Bohemian Rhapsody - The Dirt -Rocketman : Ce film aurait pu se nommer « Freddie Mercury ». C’est l’exemple parfait du biopic bas de gamme mais avec du budget. On semble marcher sur des œufs pour ne pas offusquer les fans de Mercury, on donne une part égale à chacun des autres dudes pour nous faire croire que tout était démocratique dans Queen. Les costumes, les moumouttes, les maquillages semblent tout droit sortie d’un sketch de SNL et l’acteur qui joue Brian May (je ne sais pas qui c’est) est possiblement le récipiendaire de la pire performance du 21e siècle. The Dirt, lui, est un autre genre de mauvais biopic bas de gamme. Un film qui ne s’intéresse qu’aux excès de Mötley Crüe et non pas à raconter l’histoire du groupe. Il faut dire qu’avec la qualité des comédiens on ne va pas loin. Filmer comme un téléfilm pour la télévision locale, The Dirt passe ses minutes à nous dire et à nous répéter à quel point les gars du band étaient TELLEMENT fous mais à ne nous montrer que la moitié d’une scène qui n’est jamais mise en contexte du genre, il boit du vin ou il conduit en état d'ébriété. Tout devient vite anecdotique, les années passent sans qu’on ne comprenne jamais l’étendu du succès du groupe et s'en qu'on ne soit ébahit par les excès dont on nous parle depuis le début. Rocketman, tant qu'à lui est une comédie musicale un peu plus senti dans le besoin de raconter une histoire mais qui semble avoir été réalisé par quelqu'un qui n'aime pas les comédies musicales tant tout est le strict minimum. On tourne les coins ronds de façon gênante mais après avoir vu Bohemian Rhapsody, les coins tournés ronds ne pourront jamais plus être aussi gênant.


London Fields : Dans All The Boys Love Mandy Lane, on comprenait ce que tout les garçon pouvaient bien trouver à Amber Heard. Dans London Fields c’est un peu la même chose mais de façon forcée. Comme si Heard avait compris son pouvoir de séduction et qu’elle l’utilisait de façon plutôt malhabile. En fait, London Fields est un projet de vanité pour les charmes d’Amber Heard mais le film est mis en scène comme si le réalisateur n’avait jamais vu The Room. Y a quelque chose de dégueulasse à voir Billy Bob Thornton séduire des femmes 30 ans plus jeunes que lui. Mais pas aussi dégueulasse que les prestations sur-caricaturales de Jim Sturgess et Johnny Depp (à l’époque où il était toujours marié à Heard). On croirait tout les deux en train de se challenger dans un duel d’acteurs médiocres mais comme s’ils étaient dans un sketch de SNL. Adapté d’un roman de Martin Amis, London Fields est un film qui ne comprend pas sa source et par le fait même un film trop ambitieux pour le peu de talent de son réalisateur. Paraitrait-il qu’une version director’s cut existe puisque le réalisateur à été floué par les producteurs mais laissez-moi douter que cette version est meilleure.


Whore From Hell : Ce film Espagnol semble avoir été tourné dans une autre langue puis traduit en espagnol. Mais ce n’est pas le cas, la prise de son est tellement mauvaise qu’ils ont juste refait du ADR qui fonctionne moyen. Comme le montage et l’image semblent tout droit sortie d’un film de CEGEP de 1996, l’audio est le moindre de nos soucis. De toute façon, l’histoire d’un chanteur rock très très mauvais qui fait un pacte avec Satan pour avoir une carrière respectable est tellement ridicule et mal imaginée que l’image et le montage sont le moindre de nos soucis. La finale grand guignolesque se prend pour du Jan Kounen période Dobberman, mais sans les éclairages alors on ne voit pas grand chose. Mais on rit.


Satanika : Une femme dégueulassement laide (une belle actrice à qui on a ajouté de la poté dans le visage de façon grotesque) prend un sérum qui la rend belle (on lui enlève la poté) et c’est tout. On peut y voir les hommes se l’arracher, elle qui était laisser tranquille par ces mêmes hommes avant d’être belle. Cette description donne l’impression qu’il s’agit d’une comédie à-la-Nutty Professor mais non, c’est un thriller avec meurtres pis toutes. Le montage fait pitié mais pas autant que le maquillage de la femme laide.


Overlord : Mélanger le film d’horreur et le film de guerre n’est pas habituel à Hollywood. Surtout quand on pense que la guerre, c’est l’horreur. Overlord réussi grâce à une réalisation solide et un scénario efficace à nous divertir. Dommage que le film prenne un virage un peu mou et cliché dans sa deuxième partie (la partie horreur). Visiblement écrit par quelqu’un qui a fait des recherches méticuleuses sur le 2e guerre mondiale mais qui n’est pas très calé en films d’horreur, Billy Ray s’en tire tout de même bien malgré les compromis évident et les coins tournés un peu ronds. Sans temps mort et rempli d’action, Overlord réussi son pari. Je ne comprends pas l’attrait de l’acteur Wyatt Russel, une sorte de version jeune de Woody Harrelson mais bon…


The Corpse Grinder 3 : Voilà! C’est fait! J’ai enfin trouvé le pire film de tout les temps. Parce que même dans des trucs comme Slaugthered Vomit Dolls ou August Underground ou même The Room ou La Fille du Martin, y a une démarche artistique qui peut être mauvaise ou pauvre, mais il y a quelqu’un qui a un désir de communiquer quelque chose. The Corpse Grinders 3 n’est qu’une suite d’incompétences difficilement excusables tant rien n’est amusant, tant on a rien à dire. C’est l’exemple parfait d’un film qui veut choquer sans trop avoir de message ou sans trop savoir comment et sans trop savoir comment faire. Des acteurs mexicains jouent de façon caricaturale dans un anglais presque compréhensible des espèces de morons qui tuent des gens pour en faire de la bouffe à chat. Tout est cheap dans cette suite de 2 films dont je n’ai jamais entendu parler. C’est tellement cheap que la scène finale m’a un peu flabbergastée par sa cheapeté : des chats mutants attaquent des gens dans une fête mais comme on n’a pas d’argent la scène est filmé au ras le sol où l’on ne voit que des jambes et par moment des jets de sang en CGI. Ce film est abominable, on dirait presque qu’il rie des mexicains.


La forêt des démons : La Forêt des Démons est suisse, je crois. Et comme le fromage du même non, ce film est plein de trous et pue. C’est un wannabe Evil Dead mais d’une pauvreté triste. Très mal filmé, mal écrit mais surtout vraiment mal joué, ce film vaut la peine pour une seule réplique : le père de famille ne croit pas son fils qu’il lui dit qu’il y a des démons dans la forêt et lorsqu’il est lui-même confronté à ces démons il change son fusil d'épaule et déclare :
-Mon dieu, mais moi qui croyait mon fils débile mental.
« Débile mental » ? Vraiment?


Escape Room : Avec la popularité des jeux d’évasion ce n’était qu’une question de temps avant qu’Hollywood s’en serve pour faire un film d’horreur ridicule pour les ados. Malheureusement, ce n’est pas la version hollywoodienne qu’il s’agit ici mais de la version indépendante très cheap. Cheap à cause du budget mais également par la pauvreté de la mise en scène. C’est sûr que le fait que tout se passe dans la même pièce ou presque n’aide en rien. Le fait qu’on utilise Skeet Ulrich et Sean Young est également un signe que ce film est une bouse. Mais ce qui le rend encore plus stupide est le fait que les 2 protagonistes sont fans de films d’horreur, un a même un blog hyper populaire mais les 2 personnages sont développés par un scénariste qui ne leur trouve que cette qualité. Parlant de scénariste, un fan de films d’horreur aussi, il s’est dit que pour son premier film, il allait damné le pion à Hollywood en faisant un film sur les jeux d’évasion, mais avec une twist : celui où Skeet Ulrich, propriétaire endetté du jeu d’évasion en question, achète un coffre, du magasin de Sean Young, aux pouvoirs maléfiques, genre le coffre est possédé par le diable, pour ensuite posséder un employé du jeu et celui-ci de se mettre à tuer les participants pris dans la pièce. Je répète : il y a un COFFRE MALÉFIQUE et le scénariste est un FAN DE FILMS D’HORREUR.


No Escape Room : Quelque part au États-Unis avec un Ultramar en background, un père et sa fille s’arrête le temps que leur voiture soit réparée. Ils en profitent pour aller à un jeu d’évasion. Oui, les jeux d’évasion, ce truc amusant qui pour les besoins de plusieurs producteurs devient tout à coup une menace. No Escape Room semble tourné pour la télévision mais sa direction artistique et son visuel est de loin supérieur à Escape Room. Il y a un côté Twilight Zone-esque qui n’est pas tant réussi mais qui n’est pas trop déplaisant non plus pour ce genre de production. Au moins il n’y est pas question d’un coffre maléfique.


The Poison Rose : Il est évident que Brendan Fraser n’a pas engraissé de 50 livres pour rendre son rôle de docteur crédible dans Poison Rose. Il a simplement perdu le goût à la vie.


Unplanned : Possiblement la meilleure comédie de Pure Flix, cette compagnie de films chrétiens où tout les acteurs sont plus beaux que bons et où le rock chrétien nous titillent l’oreille.


Pulsebeat : Du grand mauvais! Un gym spécialisé en aérobie (why not!) est en compétition avec l'autre gym du village tenue par une richissime femme d'affaires qui veut détruire la compétition. Tout ça se termine dans un marathon d'aérobie. Respect!


Fabuleuses : Je crois que sur papier Fabuleuses pouvait avoir l'air intéressant, amusant même. Mais ce serait donner beaucoup trop de crédit à Geneviève Pettersen. C'est que au-delà de connaitre l'univers dépeint dans le film et ses particularités, c'est un peu comme si le film arrivait 3 ou 4 ans trop tard sur les écrans. Comme si le phénomène dépeint était déjà rendu ailleurs. Le film est une peinture à numéro où chaque évènement arrive car il doit arriver mais sans jamais que ça semble naturel. Tout est plaqué et télégraphié de la façon la plus banale possible et au final on ne comprend jamais le ton du film. Ça se termine de façon abrupte avec un regard un peu mononcle. C'est comme si le film n'avait jamais vraiment de parti pris alors l'humour oscille entre bidon, mononcle, ironique et pas super subtil et qu'à la toute fin on avait enfin le goût de donner notre opinion sans savoir trop bien l'articuler à part le fait qu'on n'approuve pas cet univers instagrammable. 




Tuesday, April 30, 2019

Réflexions sur de la cinématographication


Always Shine : Always Shine essaie beaucoup d’être unique mais fini beaucoup par ressembler à du Lynch, surtout Mulholland Drive. Si on fait fi de ses influences, Always Shine est très intéressant. Le film à quelque chose à dire sur le pouvoir (ou le manque de) des femmes à Hollywood, sur la beauté, sur la misogynie, sur la jalousie, sur la poursuite du vedettariat. Une vision féminine et féministe de la réussite artistique supportée par deux actrices en pleine ascension.


Mile 22 : Le Duo Peter Berg-Mark Wahlberg ne nous à rien donné de bon mais les deux continuent de nous offrir des films patriotico-machin en façade mais tellement vide et frustrant. Depuis Friday Night Light, Berg est devenu un adepte de la caméra épaulée alors il filme tout comme si c’était un faux-documentaire. Parfois ça fonctionne (Friday Night Light, Patriot Day), parfois c’est ridicule (The Kingdom, Lone Survivor). Ridicule dans le sens où la technique est mal adaptée au sujet du film et non pas parce que le film n’est pas digne d’intérêt. Mile 22 est exactement le genre de film où cette technique ne fonctionne pas. Cette espèce de technique post-Bourne où l’on voit sweet fuck all pendant les scènes d’action alors qu’au contraire on devrait être en mesure en tant que spectateur de voir l’espace et le lieu pour comprendre les enjeux. Tout est filmé de trop près et le montage ne cache que les lacunes d’une mise en scène inimaginative. On n’utilise pas Iko Uwais  pour lui donner des chorégraphies martiales mal misent en scène, sinon c’est du gaspillage. Au-delà du scénario qui se termine par un revirement hyper ridicule, Walhberg joue un personnage tellement détestable qu’on se fout un peu de son sort. On lui donne même des flash backs de jeunesse complètement inutiles. Wahlberg a 47 ans, il va falloir qu’on arrête de penser qu’il peut jouer un soldat agile comme s’il en avait 23, les années de Marky Mark and the Funky Bunch sont loin derrière.


Papa est devenu un lutin : Il est de bon ton de rire de certains navets cinématographiques en les comparant à The Room, comme si le film de Tommy Wiseau était le seul grand mauvais film. On a la mémoire courte au Québec parce qu’on pourrait comparer Papa est devenu un lutin à des trucs risibles comme Angélo, Fredo et Roméo ou Danny in The Sky ou La Fille du Martin ou Hot dog, le film. On n’a rien à envier à personne au niveau des navets cinématographiques. Tout à déjà été dit sur ce film distribué par Les Cinémas Guzzo, alors on connait l’ampleur du désastre. Je m’attendais à du mauvais mais peut-être pas autant. La petite fille (la fille du réalisateur) est possiblement la pire actrice de tout les temps, les autres s’en tirent tout de même plutôt bien. C’est dans les ruptures de ton qu’on ne saisit pas toutes les nuances de leurs personnages (ils en n’ont peu mais c’est tout de même difficile de comprendre leur changement de mood). Le scénario est simpliste et au pire cute pour les enfants, c’est dans l’exécution que tout est minable. Le réalisateur se défend de vouloir faire du cinéma mais son approche est tellement amateur que Papa est devenu un lutin ressemble plus à un projet personnel famillial qu’un film de CEGEP. Je ne crois pas qu’au CEGEP, on fasse des films avec autant de fondus enchaînés ou que les étudiants n’utilisent pas d’éclairage. Le réalisateur (que je refuse de nommer) ne peut se cacher derrière le fait qu’il n’avait pas de budget. La catastrophe qu’est son film va au-delà de l’argent. Sans éclairage, sans prise audio, sans mise en scène, on parle d’incompétence et non pas d’une vision cinématographique amputé par un manque budgétaire. S’il avait eu 400 millions, il aurait fait le même film. Ce qui est le plus aberrant, c’est que rien n’est fait pour corriger les lacunes techniques, surtout au niveau sonore. C’est une chose de looper une mauvaise chanson de Noël, s’en est une autre de ne pas ajouter de bruits ambiants, ne serait-ce que pour cacher le fait que les champs-contrechamps n’utilise pas la même prise de son. Cadrer un film n’est pas non plus la spécialité de ce réalisateur. Il se contente de poser sa caméra pour avoir le moins de montage possible à faire, et pour filmer Jean-Marie Corbeil faire des pitreries, qu’il sorte ou non du cadre. J’aurais tendance à comparer ce film à Birdemic plutôt que The Room puisque l’incompétence technique est beaucoup plus flagrante et frustrante pour le spectateur. Qu’il soit jeune ou adulte.  


Theory Of Obscurity : A Film About The Residents : Documentaire musical sur la carrière des Residents. Possiblement l’objet audio visuel le plus complet pour comprendre l’incompréhensible : l’ascension du groupe, l’influence qu’ils nous ont légué, le culte autour du groupe. Pour une fois qu’un docu musical n’inclut pas les opinions de Bono ou Dave Grohl… J’ai toujours trouvé que leur histoire est plus intéressante que le produit (pas mon genre). Après plus de 50 ans d’existence sans qu’on n’ai jamais vu leur visage, force est d’admettre que même si leur musique ne m’atteint pas, ils sont tout simplement uniques.


What Is It ? :  Réalisé, joué, écrit, produit, photographié, monté et supervisé musicalement par Georges McFly, What is it? est un film qui justement nous fait poser la question : C’est quoi ça, crisse ? Si la vue d’un handicapé intellectuel qui se masturbe devant de grosses femmes nues est pour vue de l’Art, alors What Is It? est exactement ça : une imitation d’un vieux Fellini pas si choquant que ça mais d’une longueur à se demander si ce n’est pas Claude Lanzmann qui réalise.


The Standoff at Sparrow Creek : Avec environ 3 secondes de musique et 88 minutes de dialogues d’une efficacité incroyable, The Standoff at Sparrow Creek est mon nouveau film préféré. Un huis-clos intense qui ne va jamais dans la stupidité et qui permet à certains acteurs de briller. La photographie sombre utilise magistralement les (faux) éclairages d’un hangar, seul décors du film. Je dirais que le film est aussi intense que Green Room (pas celui de Truffaut) mais en beaucoup moins violent. Tout est jeu de pouvoir et de faux-semblant. Une analogie du système politique américain se cache quelque part dans ce thriller magnifique.


Attack of the Lederhosenzombies : Ouin, je pense que là on a atteint le fond du baril en terme de film de zombies. Bien que le tout est légèrement amusant et gore (mieux que beaucoup beaucoup d’autres productions du genre, donc assez réussi), il est grand temps de constater que le genre est saturé au point où j’en ai plus rien à foutre.


The Hurricane Heist :  On aime détester et rire de Michael Bay, mais on va se le dire, Rob Cohen est le Michael Bay des pauvres. Des très pauvres. Avec ses faux airs de dude bouddhiste et ses colliers de perles et ses bracelets anti-shakrat ou peu importe ce qu’il porte au poignet, Cohen qui a commencé sa carrière comme producteur il y a très longtemps, nous donne toujours en entrevue un angle humain et spirituel aux films qu’il fait (The Mummy 3, The Fast And The Furious, XxX, Stealth, que du bon et très philosophique). The Hurricane Heist est un peu un remake de Hard Rain mélangé à Twister. Dans ma tête, c’est un mélange qui peut paraître ridicule mais dans la réalité philosophique de Cohen, c’est ultra-ridicule. Tout ce qui doit être grandiose et spectaculaire fini par ressembler à un DTV : mise en scène tentant de cacher les lacunes d’un budget, effets spéciaux réussis mais perdu dans une mise en scène pauvre, Des décors qui n’ont l’air de rien d’autre que des décors, etc… Bien que les acteurs semblent s’amuser un peu, tout le monde y perd son temps ce qui n’est pas très  bouddhiste.