Sunday, July 5, 2009

Transformers


Michael Bay est la tête de turc des critiques depuis Bad Boys mais encore plus depuis Armageddon et avec raison. Avec le temps on s’aperçoit qu’il est inutile de jeter son fiel sur le réalisateur de Pearl Harbor que ce soit pour ses réalisations testostéronées ou pour ses productions de remakes de classiques de l’horreur puisque ses films remportent un énorme succès internationnal malgré tout.

Rien ne l’arrête, même pas son manque de culture (aucune idée de ce qu’est Transformers mais il le réalise quand même à sa façon) ni même son manque de connaissance historique (Pearl Harbour est remplis d’anachronismes, de révisionismes crétinissants) ni même son manque de connaisance en physique (Armageddon est remplis d’invraissemblance et de bris des lois de la physique). Son but est de faire de gros films où explosions et pétarades prédominent sur le contenue et la vraisemblances du récit, son but est de glorifier ses héros à coup de contre-plongées tournoyantes sous un ciel bleue. Les acteurs sont du bétails et n’apportent rien au film à moins qu’une fois mort, ils peuvent servir de valise à cocaine (Bad Boys 2) ou tout simplement exploser sous une ondes de choc (tous ses films). Donc, Transformers 2 n’existe que pour le simple fait que Bay doit y faire exploser des buildings, des portes-avions, un quartier de Shanghai ou Hong Kong, ce n’est pas super important et une des pyramides d’Égypte.

Bay en profite pour filmer des couchers de soleil, des filles aux dimensions plus que parfaites et des chiens qui zignent. Les acteurs sont sous-utilisé et c’est tant mieux car Ramon Rodriguez tombe sur les nerfs en paranoiaque de service, Megan Fox sert de eyes candy et au lieu de kicker des culs comme dans le premier film, est reléguée au rôle de nunuche sexy, seul John Turturro semble s’amuser.

Bay, qui n’a pas lu le scénario de 4 pages filme avec énergie un film qui n’en demandait pas autant et où toute logique prend le bord pour une suite de scènes sentimentales, sirupeuses et dégoulinantes d’incohérences pour un plaisir famillial des plus nièvre.

On étire tout inutilement sur 147 minutes où Optimus Prime meurt deux fois plutôt qu’une. Le suspense est inexistant, l’humour aussi. Certaines scènes n’ont aucune logiques, comme le fait que les Decepticons sont sur la terre depuis 17000 années (en quoi se transformaient-ils? En arbres? En charrues?) ou bien la scènes de la jeune fille sexy qui est en réalité un robot (sans commentaire) ou encore cette scènes qui sert a expliquer d’où vient les robots (un mélange de The Matrix et de la reine dans Aliens pour un résultat dès plus navrant et stupide).

On assiste donc à un désastre bien filmé, avec de bons effets visuels mais aucunement divertissant, amusant ou logique. Après tout à quoi servirait-il de critiquer un film de Michael Bay.

The Hangover est la comédie surprise de l’année, tout comme l’avait été, 40-Year-Old Virgin, Knocked Up et Wedding Crashers dans les années passées. The Hangover est une version »intélligente » de Dude, Where’s My Car?, « intélligente » dans le sens de réaliste et non-stupide dans les limites du possible. C’est ce qui en fait sa plus grande qualité et son plus grand défaut.

Le film de Todd Phillips reste du début à la fin ancré dans la réalité, bien sûr que tout ce qui arrivent à nos sympathiques personnages est loin de paraître vraissemblable mais jamais les personnages ou les situations ne dépassent les limites du plausible. Ce qui fait qu’après la mise en situation du film, tout ce qui leur arrivent de péripéties ne peut être vraiment drôle puisqu’on y pousse jamais les limites du possible et du vraisemblables. Mis à part cette histoire de mafieux asiatique moins drôle et plus prévisible que prévue rien dans le film ne dépasse la stupidité que l’on pouvait s’attendre à voir. L’avantage c’est que les personnages deviennent de plus en plus attachant dans leur recherche de l’ami qu’ils ont perdu un soir de beuverie. Le désavantage c’est que rien n’est particulièrement très drôle. On applaudit le choix d’avoir ancré toute cette histoire dans un réalisme, choix surprenant pour une comédie américaine mais on aurait voulu que tout ça soit un peu plus vulgaire ou chaotique tellement tout est gentil. De plus, la conclusion est tellement abrupte que le film y perd son rythme en fin de parcours et on ne peut qu’être décue devant une finale si faible. Que dire de ce chanteur vulgaire dans la scène finale qui bien que drôle, demeure hors contexte du reste du film. En guise de générique, on nous laisse avec un album photos de la nuit mémorable qu’ils ont passés mais oubliés et encore là, rien n’est vraiment aussi drôle qu’on ne l’aurait cru ou voulu.

Alors voilà, on félicite le réalisateur d’avoir donné au film un ton qui détonne de la comédie américaine scatophile des 10 dernières années, on félicite également le trio d’acteurs qui jouent à merveilles et qui ont une véritable chimie quoique Zach Galifianakis, qui n'a jamais été drôle jadis, reste l'élément faible du trio. On aurait voulu le film plus hilarant, plus cocasse, plus mémorable alors qu’après la mise en situation qui est excellente pour un film du genre, tout devient assez prévisible et pas assez rigolo. Les idées sont excellentes mais les scénaristes n’ont pas assez joué avec pour les rendre encore plus exagérés, caricaturales ou drôlatiques.