Monday, November 16, 2009

Un ange à la mer


Un ange à la mer est un film d’une tristesse et d’une détresse incroyable, où les protagonistes ont tous une telle impuissance face aux évènements et pourtant le film de Frédéric Dumont est l’un des plus beau sorti cette année.

L’histoire de ce garçon (Louis) qui doit garder le secret des intentions suicidaires de son père est bouleversante. Même si le film n’offre aucun signe d’espoir et ce malgré la beauté des paysages ensoleillés du Maroc, les liens qui se forment entre Père et Fils sont prenantes. Louis espionne son père du haut d’un citronnier, dans le coffre de sa voiture ou tout simplement en s’endormant devant la porte de son bureau, pour ne pas qu’il commette l’irréparable. Les scènes entre les deux où Gourmet ose sortir de son bureau sombre sont tout à la fois touchantes, tristes, absurdes (la noyade d’un chaton), pleine de vie et terriblement frustrantes puisque éphémères. Le spectateur ne peut faire autrement qu’être frustré aussi devant les malaises et l’inutilité que peuvent vivrent les protagonistes devant la situation. Que se soit l’infidèlité de la mère, les crises de colère du père et la détresse de Louis. La scène où il doit réciter un poème devant un audience et qu’il se met à beguayer, béguement qui apparaît de nul part suite aux confidences de son père et qui l’empêchera de communiquer, nous crève le coeur.

La musique, de Luc Sicard, jamais miélleuse, est incroyable et ne dicte jamais nos émotions, elle est plutôt complémentaire aux magnifiques images de Virginie Saint-Martin créant ainsi une expérience sensoriel incroyable. Un film comme il s’en fait peu et cela est tout en son honneur. Un peu comme un Léolo, plus intime, plus personnelle, moins trash.

Gourmet et Nissens sont non seulement juste mais rearquablement touchant, sans fausses notes. Nissens d’ailleurs nous arrache les larmes des yeux et Anna Consigny, en mère impuissante devant le drame est également bouleversante. Co-production Belge-Québec oblige, on a donc droit à une apparence, une ligne de dialogue et un sourire de Louise Portal et un je-m’en-foutisme-typique de Pierre-Luc Brillant qui comme à son habitude nous laisse perplexe quant à son talent, son amour du métier tellement il se la joue toujours je-m’en-câlisse-mais-c’est-parce-que-j’ai-une-barbe-et-un-attitude-de-marde-de-rock-star-déchu. Pierre-Luc Brillant dans le rôle de Pierre-Luc Brillant, donc. Mais rassurez-vous, sa performance d’inadapté social ne gâche en rien ce très grand film poétique.

Dumont nous donne un film personnel d’une grande beauté malgré la négativité des sentiments et il nous offre par le fait même un œuvre pleines d’émotions. Un film où émotion, musique, images, poésie et acteur crée un tout cohérent et où le spectateur ne peut faire autrement que s’impliquer émotionnellement tout naturellement, sans artifice de la part de Dumont. Un film qui sans prendre de risque, se permet d’être différent et sans prétention. Dumont nous prouve qu’il y a un autre cinéma français que celui fade et stérile que l’europe nous présente depuis quelques années.

Wednesday, November 11, 2009

The Wild Hunt vs Demain, dès l'aube


Lors du dernier FNC, les organisateurs ont présenté deux films identiques, Demain, dès l’aube de Denis Dercourt et The Wild Hunt d’Alexandre Franchi. Deux films traitant du même sujet soit la relation entre deux frères sur fond de jeux de rôles, deux films aux enjeux similaires mais aux traitements différents. Comparons.

Demain, dès l’aube raconte l’histoire de Paul (Vincent Perez) qui suite à un mariage qui bat de l’aile décide d’aller vivre chez sa mère malade et de s’occuper de son frère, Mathieu (Jérémie Renier) pendant que celle-ci est à l’hôpital. Jérémie est un passionné d’histoire et s’adonne aux jeux de rôles. Il part les weekends en campagne où il rejoint des soi-disant passionnés comme lui où il se déguise en soldat du Ve Régiment. Vincent décide de l’accompagner et les choses tournent au vinaigre. Il sera traqué dans son quotidien pour un duel dont il ne veut pendre part. Tout ça se terminera de façon tragique sous fond de vengeance familliale. Gagnant du Prix du Meilleur Premier Long Métrage Canadien au dernier Festival du Film de Toronto, The Wild Hunt raconte l’histoire d’Erik qui s’occupe de son père malade dans un appartement miteux en bordure de la Décarie pendant que son grand frère Bjorn s’amuse dans un jeu de rôle en plein milieu de la campagne québécoise. Sa copine, ayant besoin d’espace, le quitte pour réfléchir et se réfugie dans les bras d’un chef de bande rivale à Bjorn. Erik décide d’aller chercher sa copine dans la forêt et par le fait même résonner son frère. Les choses tournent au vinaigre et tout ça se terminera de façon tragique sous fond de vengeance familliale.

Ayant d’avance un partie pris pour The Wild Hunt puisqu’il s’agit d’un film québécois indépendant scénarisé et joué par un ami, c’est tout de même en visionnant les deux films qu’il devient apparant que Demain, dès l’aube est le plus faible des deux, partis pris ou non. Malgré des prestations solides de Perez et Rénier et une belle mise en scène lors des duels napoléoniens, on ne comprends jamais les intentions de Dercourt. Se rit-il des gens qui participent à ces jeux de rôles comme l'avait fait l'autre Denys dans son Âge des ténébres? On en ait jamais sûr. Malgré sa passion pour l’histoire, Mathieu semble avoir un léger syndrome d’Asperger et les autres participants semblent obsédés par le pouvoir de leur gallons militaires et l’admiration qu’ils ont les uns pour les autres tout en prenant le jeu un peu trop au sérieux au point de mettre en danger la vie de ceux qui insultent leur régiment. Nayant visiblement aucun amour ou intérêt pour les jeux de rôle, son film se transforme peu à peu en suspense risible où le personnage de Paul se retrouve dans une situation exagérée qui nous éloigne des raisons pour lesquelles il est en crise existentielle ainsi que ce dénouement qui n’apporte rien sauf l’incompréhension des intentions du réalisateur. Dercourt nous dit que les passionnés de ces jeux de rôles sont tous un peu fêlés et ont de graves problèmes psychologiques qui les empêchent de délimiter le vrai du faux, la réalité de la fiction, le jeux de la vrai vie. Franchi ne rabaisse jamais ses personnages et malgré la passion de ceux-ci pour le jeu, ils savent qu’il s’agit d’un divertissement auquel ils ont décidé de participer et se permettent de sortir de leur personnage créant un écart humoristique à l’œuvre et délimitant par le fait même, le vrai du faux. Les personnages de The Wild Hunt s’amusent et se frustrent aussi et même si les évènements deviennent hors de contrôle, ils restent à l’intérieur de leur terrain de jeu nous laissant ainsi embarquer dans un univers spécial, un atmosphère claustrophobique puissant qui transforme le film en expérience cinématographique captivante. Les quelques fois où le film nous montre des images de la ville, on se sent étouffé par le béton et les autoroutes tellements la rupture entre les deux univers est grande. Dercourt nous montre également ce côté reconstitution historique vs urbaniste mais l’effet ne fonctionne pas. Après le banquet costumé, les personnages retournent chez eux dans une campagne moderne alors la discorde entre les deux univers n’existe tout simplement pas. Les personnages de Franchi malgré leur côté bon enfant veulent gagner un jeu et visiblement s’amusent comme des fous alors que ceux de Delcourt ne veulent que l’admiration et le respect étant blasé par leur statut et ressemblant à de jeunes enfants gâtés prêt aux pires coups bas pour montrer l’étendue de leur pouvoir fictif. Mais ils perdent rapidement le sens du risque, à en juger par le duel final, lorsque c’est leur vie qui est en danger. Bref, de grand parleur et d’encore plus petit faiseurs.

De plus, le film de Dercourt nage dangereusement en territoire « suspense cheap » où ses personnages vont jusqu’à menacer Perez en duel à l’extérieur du jeu en le suivant jusqu’à chez lui, la nuit ou en l’espionnant au restaurant où tout autre endroit car ils savent toujours où il se trouve. Comme si Perez et son frère étaient entrés dans un club sélecte ou une secte à la Fight Club ou The Skulls et qu’ils étaient les 2 seuls à faire partie des « gentils ». Le duel final/vengeance n’a pas le poids qu’il devrait avoir puisqu’on s’aperçoit que le film ne veut rien dire et n’a aucun but et par le fait même aucun impact. D’autant plus qu’il est télégraphié par un revirement douteux. Le message du film nous apparaît comme étant une insanité du genre »Quand l’honneur est touché, il faut demander réparation » ou autre ineptie anachronique que Dercourt se défend mal d’actualiser.

TheWild Hunt assume toujours son genre et ne perd jamais de vue la quête de ses personnages. Bien que le film tombe en territoire violent dans sa finale, la conclusion/vengeance à quelque chose de perversement jouissif ou de jouissivement pervers. On peut ne pas être d’accord avec cette finale surprenante mais reste qu’elle est en accord avec la quête de Bjorn et les thèmes établies par Franchi et son co-scénariste Mark Kruppa, contrairement à Dercourt qui conclue son film de façon hâtive et sans relation avec les tourments de son protagoniste. Franchi et Kruppa ont quelque chose à dire sur l’héritage ancestrale et les multiples liens qui unissent les membres d’une même famille. The Wild Hunt nous permet de comprendre ce que ces gens vont chercher dans ces jeux de capes et d’épées tout en ayant en tête l’idée de s’amuser alors que Dercourt nous présente des gens blasé, sans ambitions.

Dercourt hésite entre drame où les motivations du protagoniste n’ont rien à voir avec se qu’il vit alors que Franchi nous fait découvrir un univers complètement nouveau dans le cinéma d’ici et la quête de ses protagonistes commence et se termine dans cet univers qui côtoit le mythe invoqué dans le titre et sa conclusion inévitable. La quête de Paul en est une de fierté et d’honneur un peu égoïste alors que pour Bjorn elle passe à travers sa rédemption et l’éloignement de ses responsabilités familliale, guerrières et ancestrale.

The Wild Hunt n’est pas un film parfait, d’ailleurs les raisons de la mutinerie sont escamotés créant une énorme confusion dans le récit vers sa conclusion. Toujours est-il que le film offre de spectaculaires images nocturnes et un climat, un atmosphère et un univers rappelant un peu Le Festin des morts de Dansereau. Le film nous plonge dans ce monde perdu et ne nous laisse jamais tomber.

Saturday, October 31, 2009

Where The Wild Things Are


Le pari avec Where The Wild Things Are fut de créer un film de 100 minutes en adaptant les 22 phrases du livre de Maurice Sendak.

Spike Jonze aura réussi son pari y créant un univers en extrapolant l’œuvre de Sendak. Jonze aidé de Dave Eggars comme co-scénariste, ont donc imaginé la partie centrale du film où Max devient roi des « Wild Things » jusqu’à son retour à la maison, partie centrale qui devient donc la raison d’être du film et par le fait même l’extension du livre de Sendak. Comme si maintenant les deux oeuvres indépendantes n'en devenaient qu'une.

Certains diront que ce film n’est pas pour les enfants, qu’il dépeint une image pessismiste de la réalité enfantine avec ses personnages colériques et plein de sentiments négatifs (jalousie, mensonge, colère, tristesse, deuil, etc) mis de l’avant. Tandis que d’autres diront qu’il s’agit d’une œuvre pour adultes où ceux-ci doivent retrouver leur cœur d’enfant pour mieux apprécier.

Pourquoi ne pas montrer aux touts petits que la vie n’est pas toujours rose et pleine de lilas et d’hirondelles, que les animaux ne chantent pas toujours des chansons d’Elton John ou Phil Collins, que la vie n’est pas rempli que de bons sentiments où la morale, simple et gentille permet d’effacer nos bêtises. C’est justement ce que veux démontrer Jonze et par le fait même Sendak avec Where The Wild Things Are. Les enfants doivent comprendre qu’il n’est pas mal d’avoir ou de ressentir des sentiments négatifs, ils doivent seulement savoir quoi en faire, comment les expurger, comment les confronter, savoir qu’ils ne sont pas des vilains pour désobéir à leur parents, etc. Une chose que l’ami Walt n’aura jamais osé nous faire comprendre mais que la pleurnicharde Passe-Partout s’éfforçait à nous faire comprendre quand elle braillait que son foulard s’était coincé dans la porte de l’autobus.

Est-ce que Max comprend quelque chose à la fin? Peut-être, peut-être pas, mais l’amour de sa mère est encore là et il doit faire face aux conséquences de ses actions. D’ailleurs la morale que le film apporte est justement de purger nos sentiments négatifs et d’y faire face, de les assumer, alors le film pourrait s’adresser également aux adultes qui n’ont pas à « retrouver leur cœur d’enfant » pour ce sentir cibler puisque la plupart d’entre eux n’ont toujours pas appris à exprimer, purger et assumer leurs sentiments vils.

Bien que Catherine Keener et par le fait même Mark Ruffalo, n’est là que pour rendre service à Jonze, sa prestation est touchante. La palme va par contre à Max Records qui sous sa charpente frêle nous donne un Max non seulement touchant, fragile et juste mais d’un naturel incroyable, avec ses grands yeux émerveillés. Il incarne Max dans toute sa vulnérabilité, dans toute sa jeunesse rempli d’étonnement, dans sa complexité et il maitrise les sentiments que Jonze thématise. Jamais il ne fait asser Max pour une petite peste en manque d’attention mais plutôt pour un garçon aux sentiments complexes qui s’égare un peu dans sa sensibilité la croyant malsaine. Jonze est visiblement à l’aise avec les enfants (voir son video pour la chanson Y control)et il dirige Max Records de façon juste, parfaite.

Spike Jonze a su créée un Univers d’une grande beauté malgré la laideur des sentiments, des paysages arides et des « monstres » qui y habitent. Sa mise en scène et son montage énergique (son passé de clippeur lui vient en aide) est au service du monde qu’il a su créer. Where The Wild Things Are est d’une grande franchise face au côté sombre de l’enfance et fait figure d'OVNI dans le domaine du film pour enfants.

Saturday, October 24, 2009

5150 Rue des Ormes


Le cinéma de genre au Québec est plutôt rare, sauf s’il s’agit d’une comédie(Karmina 1 et 2, Bon Cop, Bad Cop, De père en flic). Le film de genre québécois est souvent un sous-produit ressemblant à de la mauvaise série B américaine, que ce soit dans l’horreur/fantastique (Sur le seuil, Grande ourse, La dernière incarnation), l’action (Le Dernier souffle, Transit) ou le thriller (Liste noire, La Conciergerie, Détour, Caboose). Pour l’horreur, il faut se tourner vers les films anglais pour avoir une plus grande originalité ou tout simplement avoir un film qui s’assume (Urban Flesh, End Of The Line, $lasher$ ).

Le cinéma de genre est rare au Québec parce qu’il n’est jamais vraiment réussi, parce qu’il n’est jamais vraiment bon, parce qu’il finit toujours par ressembler à un produit américain avec tout ce que cela comporte de bons et de mauvais côtés.

Il y a quand même eu des réussite au Québec si on pense à La Peau blanche, Dans le ventre du dragon ou même Pouvoir intime, même si ce dernier date de 1987.

5150 Rue des Ormes, ne fait pas exception à la règle, bien qu’il soit à moitié réussi, le côté mou, plate, redondant, soporifique, embarassant est beaucoup plus grand et prend le dessus sur son côté intéressant et efficace.

2e adaptation à l’écran d’un roman de Patrick Sénéchal et pour l’auteur et pour Eric Tessier qui nous avait donné un Sur le seuil assez bancal, peu effrayant et reposant sur les épaules d’un Michel Côté en grande forme au côté d’un Patrick Huard surjouant et bleaché-à-la-Villeneuve, le film multipliait les effets chocs de façon quelconque et tarabiscotait une intrigue religieuse assez insipide pour une finale grand guignolesque assez réussi mais ne justifiant jamais sa raison d’être ou sa monté dramatique pour avoir un peu de sens. Tessier nous avais donné au même moment Vendus, comédie noire, Tarantin-esque/Coen-esque assez honteusement lamentable qui faisait paraître Sur le seuil pour un sacré bon bout de cinéma local. Deux films très différent où les ambitions et le talent de Tessier était visible à l’écran. Il semblait handicappé par des scénarios pauvres et une mise en scène trop zèlée qui manquait de sens et de réalisme.

Tessier reviens, donc, derrière la caméra pour nous faire peur encore une fois dans un thriller plus psychologique qu’horrifique. Il installe dès le début, une ambiance de mystère et la première partie du film fonctionne bien même s’il faut suspendre notre incrédulité à 334% lors de l’élément déclencheur, la scène de capture de Yannick (Marc-André Grondin). La scène est assez risible et est de plus, maladroitement mise en scène au point où on ne peut y croire. Sauf si on veut bien croire que Grondin est un garçon très très curieux (il était curieux avec sa sexualité dans C.R.A.Z.Y. après tout).

Une fois la scène passé, la suite demeure intéressante et mystérieuse, dumoins tout ce qui à trait avec Jacques Beaulieu (Normand D’amours), le psychopathe/père de famille qui séquestre Yannick. Beaulieu semble avoir une mission une raison de commetre ses actes et tout ce qui y touche est curieusement fascinant…

…jusqu’à la 2e partie du film où illogisme, incohérence, raccourci scénaristique, stupidité, rythme saccadé, longueur et surcharge scénaristique prenent le dessus pour transformer le film en pot-pourri qui fini par ne rien sentir d’autre qu’un résumé de livre. La mise en scène qui se voulait au début mystèrieuse et pleine de suspense fini par ressembler à un simili-vidéoclip. On multiplie les images des parents de Yannick de façon symbolique même si on ne connait aucunement le rapport de sa relation avec ceux-ci en ne les ayant vu qu’une seule fois (son père à l’air colérique mais les dialogues nous laisse comprendre que sa mère est alcoolique alors…j'imagine qu'il n'est pas méchant...). Tout à coup, comme ça parce qu’il le faut Yannick sombre dans la folie de façon assez rapide et radicale, souligné par une succession rapide d’images où la pièce dans laquelle il est séquestré se referme sur lui comme s’il faisait une désintoxe à la place de Renton dans Trainspotting. Ensuite, Yannick sombre encore plus dans la folie en faisant apparaître un marqueur noir (c'est pour ça qu'on les appelle magic marker!). Il dessine des échiquiers pour trouver la formule gagnante pour battre Beaulieu au échec (parce qu’entre temps le film s’est transformé de façon artificielle en joute psychologique sous fond de jeu d’échec entre Beaulieu et Yannick), victoire qui lui donnerait sa liberté. Yannick finie par se réfugier dans une pièce blanche où l’on doit comprendre qu’il étudie la psychologie de Beaulieu tel un Bobby Fisher en devenir. Ces scènes sont assez maladroitement amené puisque même Grondin semble surpris de se retrouvé devant un écran vert.

Le récit nous tiens en haleine jusqu’à la 2e partie où un tas d’aneries (suicide, meurtre, tuerie, évasion ratée, évasion semi-ratée, évasion réussi puis ratée) accéléreront le rythme du film sans jamais prendre le temps de bien installer, le suspense, les enjeux, etc… La seconde moitié est donc surchargé au niveau scénaristique et Tessier semble manquer de temps alors il tourne les coins ronds et amènes des intrigues qu’il n’a jamais le temps de développer et garoche une finale décevante où les éléments chocs sont plus écrit et télégraphiés que prenants.

Les dialogues sonnent comme du Shakespeare dans la bouche de D’amours qui se mérite un Jutra pour sa performance. Mais parfois il frôle l’amateurisme (il faut voir la réaction du petit ami de Michèle lorsqu’il découvre qu’elle est la fille du kidnappeur. Une pure merveille!)et sont souvent beaucoup trop explicatif genre : « C’est de ta faute Jacques Beaulieu, si tu ne m’avais pas frappé dans le ventre quand j’étais enceinte ta fille serait normale. » ou « Papa, on a juste à faire comme d’habitude avec les autres que t’as tué. » etc…

Normand D’amours est incroyable dans son rôle de vilain. Il est le psychopathe le plus intéressant du cinéma depuis fort longtemps. Étant complexe dans sa quête de justice, il est un tueur avec une conscience, une mission même si à la fin on l’escamote un peu en lui donnant des actions indignes de son personnage dans une finale précipitée et étrangement non-culminante. Il n’est ni-noir, ni blanc et son personnage pourrait être digne d'un débat sur la question du justicier moderne.

Le reste de la distribution s’en tire plutôt bien avec des personnages stéréotypés. À commencer par Grondin qui bien qu’il soit convaincant, reste le personnage le moins bien écrit. Curieux de façon ridicule au début, il devient passif sans jamais chercher à comprendre ce qui lui arrive et pourquoi. Il n’agit jamais comme l’ado qu’il est supposé être, et jamais l’on ne sens son désir de vouloir s’enfuir. Pas que Grondin joue mal, c’est plutôt dans l’écriture de son personnage que le problème réside. On lui en donne très peu et il semble pris dans les méandres de règlements du thriller 101. Chaque fois qu’il a la chance de s’évader ce n’est que pour créer un suspense où son personnage n’est qu’un déclencheur artificiel. S'il avait une voiture, elle ne démarerait pas.

Sonia Vachon se défend bien mais son personnage est un peu anachronique. Une « Jesus Freak » habitant Montréal en 2009 n'est pas super crédible, dumoins pas si le personnage est aussi caricatural. Heureusement Vachon n’exagère rien et joue dans le ton cette femme soumise à son mari et à Dieu mais dont le destin tragique nous fait questionner sa foi chrétienne. Pour ce qui est de Mylène St-Sauveur qui joue Michèle, la fille ado-rebelle-pleine-de-hargne, n’est pas très convaincante. Elle est la "fille à papa" où celui-ci lui apprend les rudiments du métier de tueur pour qu’elle puisse continuer son œuvre. Elle se contente de bouder, de soupirer et de froncer les sourcils pas qu’on lui en demande beaucoup plus mais elle ne fait pas le poids devant les autres acteurs tous meilleurs qu’elle. Et il ne faut surtout pas oublié la grande contribution de Nicolas Canuel, un habitué du cinéma de Tessier qui nous donne ici sont meilleur rôle en jouant un chauffeur de taxi. Une seule réplique et il disparaît. On l’aime comme ça Canuel, absent de notre écran.

5150 Rue des ormes commence bien mais dévit assez rapidement de son sujet et se perd assez vite dans plusieurs sous-intrigue qui lui fait perdre son suspense et notre intérêt pour ainsi se terminer de façon assez banale puisqu’éssouflé d’avoir couru trop de lièvres à la fois. C’est dommage car le film aurait gagné à être un peu plus resseré en éliminant certaines sous-intrigues ou un peu plus long en developpant les sous-intrigues. De plus, le film nous laisse avec des questions assez importantes : Michèle prendra la succession de quoi si Beaulieu à terminé son projet? Qu’arrive-t-il à Michèle? Mais la plus importante, est-ce que Nicola Canuel ira voir son ami et collègue Jacques Beaulieu à l’asile?

Il en reste une ambiance digne des grand suspense et une bonne maitrise formel de Tessier qui semble en mesure de nous donner quelque chose d'encore mieux la prochaine fois.


Saturday, October 10, 2009


Les films de zombies sont légion au cinéma. Les réussites dans le genre sont minimes comparé à une horde de films de zombies ratés et pourtant chaque année les films de morts-vivants se multiplient tel un fléau. Zombieland se situe étrangement entre le réussi et le raté.

Les plus réussi sont souvent porteur d’un message social (Night, Dawn et Day of the Dead, Deathdream, 28 Days Later) ou ils sont un savant mélange de comédie et d’horreur (Return Of The Living Dead, Shaun Of The Dead, Fido, Brain Dead). Les films ratés le sont pour différentes raisons : budget dérisoire, mauvais scénario, mauvais acteurs, incompétence technique visible, manque de vision, etc… la liste est longue mais elle compte notament les plaisirs coupables du genre (Dellamore, Dellamorte, Burial Ground, Zombie, Dr. Butcher MD).

Zombieland se situe à mi-chemin car le commentaire social qu’il traite n’est qu’en surface et ce, seulement durant les 5 premières minutes. Le côté comédie prend alors toute l’espace et il faut admettre que le film ne se prend pas au sérieux en plus d’être souvent drôle. Dommage que les blagues soient redondantes (les réglements) et télégraphiées. D’ailleurs la plupart du film est prévisible sauf pour ce qui est de la partie centrale du film. Cette partie laisse le film naviguer un peu n’importe où pour rien malgré un certain humour pas toujours réussie mais tout de même hilarant pas son cabotinage.

Rien ne ressort vraiment de cette partie du film si ce n’est qu’un autre revirement prévisible (la 3e fois du film) qui nous ramène de façon un peu forcé et artificiel aux zombies dont on avait oublié l’existence depuis au moins 25 minutes.

Le scénario farfelu est au service de la mise en scène, éfficace et aide le tout à avoir un rythme rapide qui nous fait passer les 88 minutes pour 68.

Woody Harrelson et Jesse Eisenberg forment un duo comique qui se complète. Abigail Breslin force un peu la note. Le film n’est pas aussi cool qu’il croit être mais n’en demeure pas moins un divertissement fort sympathique.

Saturday, September 12, 2009

1981


Que se passe-t-il avec le cinéma québécois? Tout les films sortie sur les écrans cet été n'ont qu'un but : plaire au plus large public possible et ce au dépend de toutes valeurs artistiques et/ou scénaristiques. Le mot magique est : sympathique. De père en flic, Les Doigts croches, Les Grandes chaleurs et Les Pieds dans le vide, ces films ne racontent rien, ne font aucunement réfléchir sur les thèmes qu'ils abordent ou croient aborder, ne prennent aucun risque et n'apportent aucune réflexion. Ils n'ont aucun but sauf celui de faire rire et/ou de plaire. Ce n'est certes, pas un problème, sauf quand il s'agit de la seule raison d'être du film. C'est un peu court.

1981 fait partie de cette catégorie de films qui au-delà du manque de prétention parce qu 'ils veulent être aimé et n'ont rien d'intéressant à dire, deviennent complètement inutile. Pas que le film soit une perte de temps, mais il n'apporte absolument rien, d'où le sentiment d'inutilité.

Le film raconte le récit pseudo-autobiographique de Ricardo Trogi, réalisateur dont on se contrefout qui a su battir son oeuvre cinématographique sur les relations hommes/femmes, et dont rien d'intéressant, de touchant, de drôle ne lui ai arrivé dans sa jeunesse d'après le film qu'il en a tiré.

Il nous raconte donc avec une narration hors-champs sur un ton naïf à la limite du trisomique, ses mésaventures dans une nouvelle école à la suite du déménagement de sa famille à l'âge de 11 ans. Trogi nous raconte en images, comment son histoire est fade et ressemble à celle de milliers de ti-gars, comment de façon monotone il a vécu une jeunesse normalle, comme tout le monde. Trogi a appris en 1981 que les gens mentent, la vie n'est pas facile et l'égoïsme est mal. Big Fucking Deal. C'est ce qui rend 1981 inutile, cette histoire qui ressemble à celle de tout le monde, avec peu d'originalité, au point où on lui trouve rien d'extraordinaire. Pourquoi raconter la vie de quelqu'un qui n'a vécu rien d'exceptionnel?

Trogi s'y prend de manière artificiel pour nous faire apprécier son film, lui donner un certain sentimentalisme, un certain cachet. Des zoom-ins mécaniques sur des visages larmoyants, du name-droping futile et artificiel pour créer un semblant de nostalgie et ainsi cacher le manque de contenu, une séquence finale sans véritable sens sauf celle de donner un aura de simili-auteur à l'oeuvre, une voix hors-champs à l'humour qui rate sa cible plus souvent qu'autrement, de l'humour anachronique, une séquence de flashback en noir et banc à l'humour forcé en guise d'ouverture, C'est que les idées sont là pour rendre le film amusant et rigolo, mais Trogi ne sait pas comment s'y prendre pour les développer de façon convenable. Son film aurait très bien pu faire un excellent court métrage si on supprime tout le remplissage et les scènes répétitives. je ne crois pas que l'écriture soit la force de Trogi (Québec-Montréal et Horloge biologique sont co-écrit), son récit n'est ni drôle, ni touchant, ni original et pourtant c'est ce qu'il recherche. De plus, l'idée du mensonge et du qui pro quo qui est mise de l'avant dans la bande-annonce, n'est jamais une trame narrative vraiment exploité dans le film. Ce qui aurai donner un film tout à fait différent. C'est comme si Trogi n'assumait pas les idées qu'il met de l'avant ou bien qu'il les surestime croyant que son public embarquera de toute façon dans son récit trop mince.

Par contre, il dirige ses comédiens de façon impeccable. Jean-Carl Boucher et ses copains sont d'un naturel incroyable, Sandrine Bisson dans le rôle de la mère est à la fois drôle et émouvante mais c'est Claudio Colangelo dans le rôle du père qui remporte la palme. Il est d'une justesse incroyable sans jamais être caricatural. Il rappelle un peu le père joué par Zinedine Soualem dans L'Ange de goudron, ce fils d'immigrant qui fait des pieds et des mains pour le bien de sa famille.

Bien que n'étant pas un ratage complet ou une navet et étant plus assumé que De père en flic, 1981 demeure trop léger pour laisser une trace, trop simple et naïf pour être intéressant, pas assez drôle pour être divertissant, trop paresseux pour être original et pas assez prétentieux pour qu'on le déteste (il s'agit tout de même d'une autobiographie terne d'un réalisateur quelconque). Bref, un film qui n'a pas le goût des ingrédients qu'il croit mijoter.

Monday, August 24, 2009

Les Pieds dans le vide


Les Pieds dans le vide est le premier film tant attendu de Mariloup Wolfe derrière la caméra, c’est aussi une bande-annonce qui laisse préssager un film qui ne s’élèvera pas très haut au niveau du scénario et de l’originalité. On voudrait tant que mademoiselle Wolfe puisse sauver le cinéma québécois de sa constante recherche à plaire au public le plus large possible, à faire rire à tout prix quitte à ne pas se prendre au sérieux. Comme si, à cause de son jeune âge, on voudrait avoir un nouveau regard sur la jeunesses d’aujourd’hui, thème du film, une nouvelle voix pour le cinéma d’ici, sans nécéssairement vouloir y voir un cinéma trop intellectuel ou trop auteurisant (Denis Côté, Raphael Ouellet). On voudrait tant que la sympathique Mariloup Wolfe nous serve quelque chose de personnelle tout en étant grand public (La Bouteille d’Alain Desrochers, Un 32 août sur terre de Denis Villeneuve)

Mais voilà, Les Pieds dans le vide ne sera qu’un film, plutôt, un téléfilm extrêmement gênant tellement le scénario est insipide et embarassant et tellement Mariloup Wolfe n’a rien à dire.

Les images sont superbes et les plans aériens sont excitant mais voilà Wolfe, vient de ce monde où les images sont soignées mais n’ont aucune signification, aucun symbolisme, aucune métaphore, que des images qui d’une beauté plastique finissent par lasser, que de belles images vides qui accentuent le manque de maîtrise cinématographique de la réalisatrice. De plus, après 20 minutes, on se lasse de voir des sauts en parachutes. Point Break ni même Drop Zone n’étaient des films sur le parachutismes, mais le parachutismes y était une partie intégrante de l’histoire. Ici, non plus, ce n’est pas de parachutisme que le film traite, pourtant il ne s’y passe rien d’autre dans les 30 premières minutes au point où tout est redondant et n’apporte aucune compréhension des motivations du protagoniste joué par Éric Bruneau. D’autant plus, que les dialogues maladroitements explicatifs nous laisse perplexe quant à la raison d’être du film. Jusqu’à ce que la 2e partie du film s’installe…

Dans la seconde moitiè, les personnages avancent lentement vers ce qui semble être un triangle amoureux peu crédible et plus d’une sous-intrigue relatant les premières aventures homosexuels d’un personnage ultra secondaire. Au défilement de la 2e partie, le sentiment de gêne qui nous envahi depuis le début de la projection laisse place à un malaise intense où la ligne devient de plus en plus mince entre le ridicule et le médiocre. C’est qu’en voulant donner un aura de « film d’une génération », le scénario de Vincent Bolduc, son premier, condence 4 saisons de Watatatow en 40 minutes de métrage où les dialogues souvent explicatif et jamais convaincant force la note. Au lieu de laisser agir ses personnages, Bolduc leur donne des dialogues qui surexpliquent leur état d’âme et Wolfe les dirige de façon à renchérir ces explications au point où on n’en éfface leur motivation laissant les personnages devenir des représentants d’une figure stéréotypé (Lemay-Thivierge = figure paternel, Bruneau = fils égaré, etc…). Les personnages ne deviennent convaincant que dans la mesure où on accepte qu’ils représentent un symbole, trop évident et risible d’un représentant de cette génération.

Difficile de garder son sérieux à la fin du film où on croirait y voir une version ados raté de T’es belle, Jeanne! En plus d’avoir l’impression de se faire faire la morale mais en ne sachant pas trop à propos de quoi et pourquoi.

Thursday, August 13, 2009

(500) Days Of Summer


(500) Days Of Summer est une comédie romantique ou plutôt un drame romantique avec une touche d’humour. Premier film de Mark Webb, aussi connu comme acteur ayant notament joué dans le film familial Snow Day où l’on pouvait voir de façon TOTALEMENT GRATUITE, les mammelons d’Emmanuelle Chriqui à travers son chandail blanc moulant (chose qui se répètera avec la même Chriqui dans le moins familial Wrong Turn) pour le plaisir des papas qui ont vu le film avec leur progéniture. Webb est également réalisateur de vidéoclips, ce qui expliquerait la musique qui tapisse le film de bout en bout : Regina Spektor (pour qu il réalisa certains vidéos), The Smiths, Pixies, Black Lips, Feist, Hall & Oates, etc… La différene entre ce film et d’autres film réalisé par des clippeurs c’est que Webb n’utilise pas d’effet tape à l’œil, de montage épileptique dans le but de donné un style à son film. Il utilise des procédés techniques (flash back, split screen, etc) au profit de sa narration, appuyant ainsi son récit et les tribulation et tourments intérieurs de Tom Hansen, joué par Joseph Gordon-Levitt.

La musique, sujet important du film, est ce qui permet à Tom de s’intérésser d’avantage à Summer Finn joué par Zooey Deschanel. Bien que cela puisse paraître superficiel, le sujet de la musique et des goûts musicaux est aujourd’hui un point commun entre les gens, une façon d’ouvrir le dialogue, de découvrir les autres et c’est de cette façon que le sujet est traité dans le film. En superficie, avec subtitlité mais avec une grande importance. Le choix des chansons sans être nécéssairement en harmonie avec le film, s’avère néanmoins intéressante et mature dans son choix de musiqe plus adulte. Exit les chansons populaires académiques tout droit sortie d’un moule, ici, la musique est quelque chose qu’un mélomane peut apprécier et donne par le fait même un ton au film, une maturité aux personnages, leur donnant des qualités et du caractères plutôt que de camper des stéréotypes.

Les acteurs jouent de jeunes adultes bien de leur époque avec ce que cela implique de complications, de tourments, de forces et de faiblesses, sans jamais tomber dans la caricature, sans jamais être trop ados-immatures attardés dont on nous bombarde depuis quelques années (Les Invincibles par exemples ou toutes ses rom-com avec Matthew McConaughey). Joseph Gordon-Levitt y va d’une autre excellente prestation, d’ailleurs le film repose sur ses épaules puisqu’il s’agit de son point de vue, de sa version de cette rupture avec Summer, cette histoire qui s’échelonne sur 500 jours où l’on passe du passé au présent, du jour 200 au jour 3 au jour 496… Zooey Deschanel joue encore cette femme cute au grand yeux hypnotisants couleur de ciel. Son personnage est peu deévelloppé, mystérieux, parfois imcompréhensible dans ses actions, parfois frustrant mais il en est ainsi pour l’importance de l’histoire et non par lacune des scénaristes ou du réalisateur. On ne l’a saisit qu’à la toute fin et il nous paraît évident que Tom ne la connaissait pas ou dumoins la connaissait moins qu’il ne le croyait, ce qui fait que du même coup, le spectateur ne la sasit pas non plus puisque le film est raconté du point de vue de Tom.

On a aussi droit dans ce genre de film, au amis du protagoniste qui en temps normal devrait être des garçons stupides et immatures qui n’on rien compris à la vie, qui habitent avec leur copine de façon soumise ou qui flirtent sans grand succès ou bien qui finissent par coucher avec la meilleure amie du personnage principale féminin malgré leur différents (comme dans Cashback par exemple, autre film qui traitait de la rupture amoureuse de façon poétique). Ici, les deux amis qui ont la tâche d’apporter une touche humoristique ne sont jamais stupide et immature comme on pourrait le penser. Il faut féliciter Webb pour nous avoir servie des personnages qui ne tombent pas dans la facilité et qui ne créent pas de rupture de ton.

Le film se termine de façon déchirante mais avec une note d’espoir. Il apporte de plus, une dimension qui n’est pas souvent traité dans ce genre de film détruisant ainsi le mythe hollywoodien du « happy ending ».

Là où le film est moins réussi, c’est au niveau du scénario. Pas qu’il soit mal écrit mais malgré le nombre de trouvailles, le film film est rempli de lieux communs : Tom qui travaille dans un boulot merdique, saute sa coche et termine ses études, etc…On a droit à une suite de scènes déjà vu qui côtoient des moments plus originaux et on aurait voulu que le film en soit ainsi, pas de clichés que de l’originalité. C’est que plusieurs idées du scénario ne sont pas aboutis ou peu développés au point où ils semblent qu’apparaître comme un flash pour ensuite disparaître sans qu’on en fasse quoi que ce soit de satisfaisant. Par exemple, la scène où des images de Summer défilent à l’écran avec Tom en voix off qui se rappelle ces doux moments, ces images finissent par revenir à la fin avec Tom en voix off toujours, qui ne se les remémore pas de la même façon. Cette scène existe mais ne fait que passé on aurait voulu une meilleure explication de certaines images, de certains souvenir, si on joue avec la mémoires et les souvenirs de cette façon, il faut pouvoir assumer jusqu’au bout nos idées. Le problème est là, les scémaristes n’ont pas assumer leur idées jusqu’au bout. La scène du party où, à l’aide d’un split screen, on peut apercevoir à la gauche les attentes de Tom et à la droite la réalité, est une excellente idée, mais il n’y a rien qui se produit de marquant dans cette scène, en fait oui mais comme tout est mal agencé et qu’il n’y a pas d’assez grosse différence entre les deux réalités, on finit par perdre intérêt et par le fait même on oublie sa fonction. Le film est rempli de scènes non achevées dans ce genre. Webb a su gardé un ton réaliste à ces scènes mais c’est au niveau du scénario qu’elles ont été mal construite ou non assumée jusqu’au bout. Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, le dernier grand film d’amour, n’avait pas ce problème, il assumait ses trouvailles et les poussaient au bout pour mieux comprendre les états d’âmes des protagonistes, les enjeux, la vision du réalisateur et du scénariste et se permettait même de philosopher sur les relations hommes-femmes. D’accord Webb n’est pas Gondry et Neustatder et Weber ne sont pas Kaufman mais (500) Days Of Summer n’est pas à la hauteur des attentes à cause de son manque d’intégrité et sa phobie de se prendre trop au sérieux et c’est dommage car le film à quelque chose à dire.

Autre point faible c’est cette narration Amélie-Poulain-esque inutile, sauf peut-être à la toute fin où on aurait dû s’en passer et trouver une autre façon d’expliquer les actions et le changement de comportement de Tom suite à sa réalisation de son échec amoureux.

(500) Days Of Summer n’est pas un mauvais film, il est sympathiques et touchant il n’est tout simplement pas le Love Story du 21e siècle (Aussi minable que soit Love Story, il fut important à son époque). Donc, le film de Marc Webb n’est pas le film d’amour de cette nouvelle génération de jeunes adultes mais sa fraîcheur, sa franchise et son honnêteté dans sa façon de concevoir le couple de la jeunesse d’aujourd’hui, en font un bon candidat pour devenir la référence du futur chef-d’œuvre du genre. Son obsession à vouloir être différent et franc dans un genre saturé de films interchangeables et peu intéressant, lui donne la force d’ouvrir une nouvelle voie à la comédie romantique hollywoodienne et ça c’est un exploit. On attendra avec impatience le prochain film de Marc Webb derrière la caméra en espèrant qu’il traite des mêmes thèmes avec autant de fraîcheur.

Sunday, August 2, 2009

Future of the Left


Il est de plus en plus rare d’être excité à la venue d’une sortie d’album. À moins que l’on soit un fan finit de Hannah Montana ou de Jonas, il est plutôt rare d’attendre une sortie avec impatience mais il est encore plus rare que nos attentes soient satisfaites.

Rien depuis la sortie de l’album éponyme de The New Year en septembre dernier ne m’avait rendu si impatient au point de téléphoner dans toutes les succursales d’Archambault et autre HMV pour être sûr de mettre ma main sur une copie du nouveau Future of The Left.


Il faut dire que je fais partie des gens qui ont pleuré lorsque McLusky s’est dissout en 2004. Shooting At Unarmed Man, le nouveau/ancien projet de Jonathan Chapple n’a jamais été aussi excitant, rentre dedans et jouissif que McLucky Do Dallas, par exemple. C’est du côté d’Andrew Falkous, chanteur, tête pensente de la défunte formation et sosie de Scott Lucas quand il a les cheveux long ou de Robbie Williams quand il porte les cheveux court qu’il fallait élever nos attentes si celui-ci osait se remontrer le bout du nez avec un nouveau groupe.

En 2007, Future of the Left, formé de Falkous de Jack Egglestone et Kelson Mathias de Jarcrew, sort Curses! Un bon album rock où Falkous troque parfois la guitare pour le clavier donnant des résultants intéressants mais un peu brouillon pas aussi éfficace que lorsqu’il joue de sa guitare et qu’il use de sa voix, que dis-je, son cri pour nous rocker les tympans comme sur le classique Small Bones, Small Body ou Manchasm. Falkous n’a pas perdu son penchant pour l’ironie.

Voilà, Future of the Left nous arrive avec Travels with Myself and Another et ils nous assoment avec une brique sur la gueule. Il s’agit sans aucun doute du meilleur album de l’année dont les gens ne parleront pas. 12 chansons drôles, ironiques, décapentes qui torchent. L’ensemble est beaucup plus cohérent que sur l’album précédent et le groupe semble avoir trouvé sa voie et réussi à nous faire oublier les comparaisons inévitables avec McLusky. On peut désormais prendre Future of the Left pour se qu’ils sont, une continuation dans la carrière de Falkous et compagnie



Sunday, July 5, 2009

Transformers


Michael Bay est la tête de turc des critiques depuis Bad Boys mais encore plus depuis Armageddon et avec raison. Avec le temps on s’aperçoit qu’il est inutile de jeter son fiel sur le réalisateur de Pearl Harbor que ce soit pour ses réalisations testostéronées ou pour ses productions de remakes de classiques de l’horreur puisque ses films remportent un énorme succès internationnal malgré tout.

Rien ne l’arrête, même pas son manque de culture (aucune idée de ce qu’est Transformers mais il le réalise quand même à sa façon) ni même son manque de connaissance historique (Pearl Harbour est remplis d’anachronismes, de révisionismes crétinissants) ni même son manque de connaisance en physique (Armageddon est remplis d’invraissemblance et de bris des lois de la physique). Son but est de faire de gros films où explosions et pétarades prédominent sur le contenue et la vraisemblances du récit, son but est de glorifier ses héros à coup de contre-plongées tournoyantes sous un ciel bleue. Les acteurs sont du bétails et n’apportent rien au film à moins qu’une fois mort, ils peuvent servir de valise à cocaine (Bad Boys 2) ou tout simplement exploser sous une ondes de choc (tous ses films). Donc, Transformers 2 n’existe que pour le simple fait que Bay doit y faire exploser des buildings, des portes-avions, un quartier de Shanghai ou Hong Kong, ce n’est pas super important et une des pyramides d’Égypte.

Bay en profite pour filmer des couchers de soleil, des filles aux dimensions plus que parfaites et des chiens qui zignent. Les acteurs sont sous-utilisé et c’est tant mieux car Ramon Rodriguez tombe sur les nerfs en paranoiaque de service, Megan Fox sert de eyes candy et au lieu de kicker des culs comme dans le premier film, est reléguée au rôle de nunuche sexy, seul John Turturro semble s’amuser.

Bay, qui n’a pas lu le scénario de 4 pages filme avec énergie un film qui n’en demandait pas autant et où toute logique prend le bord pour une suite de scènes sentimentales, sirupeuses et dégoulinantes d’incohérences pour un plaisir famillial des plus nièvre.

On étire tout inutilement sur 147 minutes où Optimus Prime meurt deux fois plutôt qu’une. Le suspense est inexistant, l’humour aussi. Certaines scènes n’ont aucune logiques, comme le fait que les Decepticons sont sur la terre depuis 17000 années (en quoi se transformaient-ils? En arbres? En charrues?) ou bien la scènes de la jeune fille sexy qui est en réalité un robot (sans commentaire) ou encore cette scènes qui sert a expliquer d’où vient les robots (un mélange de The Matrix et de la reine dans Aliens pour un résultat dès plus navrant et stupide).

On assiste donc à un désastre bien filmé, avec de bons effets visuels mais aucunement divertissant, amusant ou logique. Après tout à quoi servirait-il de critiquer un film de Michael Bay.

The Hangover est la comédie surprise de l’année, tout comme l’avait été, 40-Year-Old Virgin, Knocked Up et Wedding Crashers dans les années passées. The Hangover est une version »intélligente » de Dude, Where’s My Car?, « intélligente » dans le sens de réaliste et non-stupide dans les limites du possible. C’est ce qui en fait sa plus grande qualité et son plus grand défaut.

Le film de Todd Phillips reste du début à la fin ancré dans la réalité, bien sûr que tout ce qui arrivent à nos sympathiques personnages est loin de paraître vraissemblable mais jamais les personnages ou les situations ne dépassent les limites du plausible. Ce qui fait qu’après la mise en situation du film, tout ce qui leur arrivent de péripéties ne peut être vraiment drôle puisqu’on y pousse jamais les limites du possible et du vraisemblables. Mis à part cette histoire de mafieux asiatique moins drôle et plus prévisible que prévue rien dans le film ne dépasse la stupidité que l’on pouvait s’attendre à voir. L’avantage c’est que les personnages deviennent de plus en plus attachant dans leur recherche de l’ami qu’ils ont perdu un soir de beuverie. Le désavantage c’est que rien n’est particulièrement très drôle. On applaudit le choix d’avoir ancré toute cette histoire dans un réalisme, choix surprenant pour une comédie américaine mais on aurait voulu que tout ça soit un peu plus vulgaire ou chaotique tellement tout est gentil. De plus, la conclusion est tellement abrupte que le film y perd son rythme en fin de parcours et on ne peut qu’être décue devant une finale si faible. Que dire de ce chanteur vulgaire dans la scène finale qui bien que drôle, demeure hors contexte du reste du film. En guise de générique, on nous laisse avec un album photos de la nuit mémorable qu’ils ont passés mais oubliés et encore là, rien n’est vraiment aussi drôle qu’on ne l’aurait cru ou voulu.

Alors voilà, on félicite le réalisateur d’avoir donné au film un ton qui détonne de la comédie américaine scatophile des 10 dernières années, on félicite également le trio d’acteurs qui jouent à merveilles et qui ont une véritable chimie quoique Zach Galifianakis, qui n'a jamais été drôle jadis, reste l'élément faible du trio. On aurait voulu le film plus hilarant, plus cocasse, plus mémorable alors qu’après la mise en situation qui est excellente pour un film du genre, tout devient assez prévisible et pas assez rigolo. Les idées sont excellentes mais les scénaristes n’ont pas assez joué avec pour les rendre encore plus exagérés, caricaturales ou drôlatiques.

Tuesday, June 9, 2009

Termonator : Salvation


Terminator : Salvation est, à ce qu’il paraît, le premier film d’une nouvelle trilogie. Comme si les trois films précédents faisaient partie d’une autre trilogie, d’une histoire à part entière alors que la série c’est terminée avec Terminator 2 : Judgement Day où, le puissant T-800 joué par Schwarzenegger, tuait le T-1000 et du même coup, faisait disparaître toute pièce à conviction pouvant mener Skynet vers la mutinerie cybernétique. Terminator 3, bien que mis en scène de façon compétente mais écrit comme une mauvaise série B est non seulement inutile mais une pale imitation des 2 permiers films, donc un film répétitif qui n’apporte rien et qui se contente de recycler la même histoire de façon moins intéréssante. De plus, James Cameron, un réalisateur qui a toujours su se débrouiller avec des films au budget collossaux, a créer le monde de Terminator et c’est ce qui fait de ces deux films des œuvres plus que majeur dans le  genre de la science-fiction, car Cameron sait créer un univers, un style, un ton. Presque toujours scénariste sur ses films, Cameron, sait développer des personnages et utilise assez rarement les clichés du genre.

           Terminator : Salvation, réalisé avec testosterone par McG, le clippeur de Sugar Ray et The Offsprings, rien de moins, est un film qui est tout le contraire de ce que James Cameron avait créé et que Jonathan Mostow avait tenté de poursuivre sur Terminator 3, un film au scénario stupide mais sans être insultant, des personnages sans développement pour qui on se fout éperdument, une histoire abracadabrante, incohérente et sans queue ni tête, une intrigue qui se résume en 10 minutes mais dont on étire inutilement, si on en croit les producteurs, sur 2 autres films, des acteurs aucunement convaicants ou convaincus.

Terminator : Salvation est une mauvaise suite, un mauvais film, un film inutile mais tout de même supérieur à Wolverine au département du divertissement. Ce qui faisait la force des premiers films était la présence de Schwarzenegger, un mauvais acteur qui y a trouvé son meilleur rôle avec ces films puisqu’il y jouait un robot sans émotion. La carrure et la présence Hulkienne de l’ancien Mr. Univers, jusqu’alors assez inconnu du public aura été un énorme coup de marketing pour vendre Terminator et sa machine à tuer venu du futur. Le reste de la distribution des films de Cameron jouait avec conviction et sérieux. McG, lui, rempli son film d’acteurs qui ne semble pas tous jouer dans le même film ou qui semble avoir été dirigé de façon différente créant un écart énorme entre ce qu’ils jouent et ce qu’ils pensent jouer, de toute façon McG ne s’intéresse pas à eux et le spectateur encore moins. C’est que les personnages n’ont aucun développement parce que le réalisateur semble dire que de toute façon, le spectateur apprendra à les connaître au cours des autres films de la trilogie. Le problème c’est que si on se fout du personnage et qu’on y comprend pas sa fonction, sa symbolique, son association, sa valeur, son rôle, la première ou la deuxième fois qu’on le voit, il est bien évident que notre curiosité prend le bord et que lorsqu’on comprendra dans Terminator 7 ce que Bryce Dallas Howard et Common viennent faire dans ce film on ne pourra que dire : C’est tout! Christian Bale se promène dans ce film tel un zombie et McG préfère se concentrer sur un personnage secondaire joué par Sam Worthington pour ensuite le laissé mourir de façon bidon. On essaie de créer de l’empathie pour ce personnage pour ensuite le laisser à lui-même une fois que l’on a expliquer de façon soporiphique son rôle dans tout ce merdier. Seul Anton Yelchin tire son épingle du jeu en y jouant Kyle Reese, le père de John Connor, déjà vu sous les traits de Michael Biehn dans les films de Cameron. Michael Ironside vient donc se perdre dans ce film en y donnant une prestation risible d’un commandant quelconque qui de toute façon finit par mourir de façon hyper télégraphié par un scénario qui oublie un bon nombre de détails pour se concentrer sur des clins d’œil aux premiers films de la série.

Il est tendance à Hollywood d’utiliser en guise de scénariste des geeks ou fanboys pour parsemé le film d’analogies et de clins d’œil. Hollywood se dit qu’ils doivent savoir se qu’ils écrivent puisqu’ils sont des fans. Il y a de grosses différences entre un scénariste et un fan, 1)le scénariste sait écrire, 2)si le scénariste croit bon d’utiliser certains clins d’œil, il le fait de façon à faire avancer son récit, avancer l’intrigue et non pour faire rire les spectateurs qui pourront, une fois avoir compris ledit clin d’œil, sourire en se sentant un brin intélligent 3)un scénariste créer un intrigue efficace avec des dialogues solides.

Oui, on y voit Arnold, mais pourquoi? On y fait jouer « You Could Be Mine » de Guns N’ Roses, mais pourquoi? Pourquoi John Connor mettrait-il cette chanson dans son radio? Dans son radio cassette, en plus, comme si l’apocalypse dans le film avait eu lieu en 1984 alors qu’elle a lieu en 2007 ou je ne sait trop, une année ou la cassette avaient été remplacé par le CD depuis fort longtemps.

Le plus gros problème est l’histoire, une intrigue bien mince mais complètement incohérente. John Connor (Christian Bale) tente de sauver son futur père avant que les machines ne lui fasse….on ne sait trop quoi mais il est prisonnier en tout cas. Premièrement, si la guerre à été éviter à la fin de Terminator 2, pourquoi, diantre, avons-nous droit à ce film? Deuxièment, il y a quelque chose d’assez incompréhensible dans le fait que John Connor, tout au long du film, se réfère à lui-même en parlant de « sauveur » comme si Jésus s’était auto-proclamé « Le sauveur de l’humanité » chaque fois qu’il parlait de lui devant les gens, ses apôtres ou des mendiants. John Connor explique donc qu’il faut sauver son futur père (encore adolescent) qu’il n’a jamais rencontrer car le futur de l’humanité en dépend. Pourquoi John Connor n’a jamais cherché à trouver son père avant? Dès sa naissance par exemple. Pourquoi, tout à coup, il entend à travers les branches que son futur père à été emprisonné? Si ce personnage est important pour sa naissance et pour le futur de l’humanité, et le sachant, pourquoi John Connor n’a jamais voulu le protéger avant? De toute façon, même si Kyle Reese meurt, John Connor ne peut-il pas envoyer un autre soldat dans le passé pour enfanter sa mère puisque de toute évidence Kyle Reese n’est  pas le père orginal de Connor? Ou peu-être l’est-il ce qui rendrait ce film encore plus inutile puisque le sort de l’humanité aurait été joué d’avance. Mais à quoi bon essayer de comprendre, puisque le film est rempli de question du genre.

           Tout dans le film est un prétexte pour une ultime conclusion à la fin de cette soi-disant nouvelle trilogie. Tous, donc, n’est que crescendo pour nous amener au point final où John Connor sera, peut-être un sauveur. Mais tout est malhonnete dans ce procédé. On doit croire dès le début que John Connor est important, pourquoi? S’ils ont réussi à changer le passé peut-être que le futur n’est plus le même, peut-être que John Connor est devenu inutile au futur de l’humanité. Pourquoi de si simple question, ce qui faisait de Termiantor et Terminator 2 son sujet, sont elle relégué aux oubliette aux dépends d’une intrigue poisseuse, une construction chaotique, stupide (John Connor qui part, seul chez Skynet en se cachant derrière un poteau pour ne pas être vu) et des dialogues creux, surexplicatifs et inintéréssants.

McG, réalise tout ça de façon chaotique, créant des scènes d’actions explosives mais incohérentes(la scène de l'hélicoptère pseudo-cool en plan séquence) ou des scènes dignent d’une série B mais le rythme en moins (la trop longue finale dans Skynet). Le genre de film où les robots tirent 400 cartouches de mitraillettes pour ne jamais atteindre un seul humains alors qu’eux visent en plein dans le mille sauf bien sur au moment où ça compte. 

Saturday, May 16, 2009

Wolverine


Les producteurs de ce Wolverine, (Ralph Winter et Lauren Shuler Donner, la femme de l'autre)les même qui ont produit la trilogie X-Men, n’en sont pas à leut premières erreurs. Avoir remplacé Bryan Singer par nul autre que l’infâme Brett Ratner n’était pas assez, ils ont également changé le scénario que Singer devait à la base réaliser pour le convenir au besoin de Ratner, un opportuniste et un tâcheron ayant la grosse tête et n’ayant aucune connaissance de l’univers Marvel. « C’est un excellent film » déclarent-ils sur les suppléments du DVD de X-Men : The Last Stand. À croire qu’ils n’ont toujours pas compris ce qui faisait la réussite d’un film du point de vue artistique ou même d'un divertissement réussi.

Alors avec leur sens aigus de la réussite monétaire, ils décident de produire un spin off de X-Men en ce basant sur les origines du personnages de Wolverine (le film sur Magneto suivra). Évidemment pourquoi tuer une franchise qui les ont rendu si riche. Faisons donc un film sur les origines de notre carcajou poilu préféré puisque les aventures du groupe, X-Men, s’est bel et bien terminé avec la chiasse que Ratner nous a pondu. Toujours avec leur flair inimitable pour dénicher un réalisateur talentueux ainsi que leur yeux de lynx pour approuver la version finale d’un scénario nos deux producteurs préférés nous ont donné un des pires navet sortie des studios de la 20th Century Fox. Difficile à croire qu’ils ont vu dans ce film quelque chose qui ressemble aux films de Singer ou même à celui de Ratner.
Le film ressemble étrangement à une série B comme il s’en faisait tant dans les années 1990 avec Eric Roberts ou autre Lorenzo Lamas mais avec un budget de 150 millions de $$. Mis à part quelques effet spéciaux pas vraiment spectaculaires mais dispendieux rien ne diférencie ce Wolverine d’un film comme Best of The Best 2 ou The Perfect Weapon ou autre films d’arts martiaux avec comme toile de fond une vengeance quelconque.

Réalisé par Gavin Hood, réalisateur africain dont le film Tsotis avait été nominé aux Oscars, Wolverine est une trop grande production pour lui. Tout est tellement énorme qu’il ne sait pas comment si prendre pour mettre en image cette histoire au scénario ne dépassant pas les 8 pages, dialogues inclus. Jamais un film d’une telle envergure n’aura semblé si fade, si mal écrit et si mal mis en scène. Hood réalise le film comme s’il s’agissait d’une parodie, télégraphiant non seulement tous les soi-disant pivots scénaristiques mais en les mettant en scène comme s’il s’en moquait rendant le tout non seulement d’un crétinisme insultant mais en donnant l’aspect que le film est une sous-merde ou pire encore démontrant que Hood est un réalisateur qui n’a aucun talent. Le moins talentueux à avoir réalisé un blockbuster depuis Roger Christian avec son Battlefield Earth. Que le film accumule les clichés, on peut y survivre mais qu’ils soient mis en scène de façon encore plus cliché que le cliché lui-même (il faut voir Hugh Jackman crié au ciel toute sa rage après le meurtre de sa femme, la caméra le filmant de haut) on doit se demander si Gavin hood sait ce qu’il fait ou même s’il a déjà vu certains films américains ou si tout est nouveau pour lui.

Jamais des dialogues n’auront paru aussi stupide et vide, c’est a s’en rentrer une fourchette dans l’occiput tellement c’est insultant et joué de façon tout aussi insultante par une panoplie d’acteur laissé à eux-mêmes et n’ayant pour la plupart aucun charisme. Jackman, Liev Schreiber, Danny Huston s’en sortent bien, Ryan Reynolds nous rejoue du Ryan Reynolds, Kevin Durand reste encore le Vin Diesel des pauvres et le reste de la distribution est triste à voir surtout Daniel Henney dans le rôle d’un agent, Agent Zero, ayant le charisme d’une boite de biscuit Ritz, débitant des dialogues non convaincants ou simplement stupides et jouant comme s’il était une version asiatique de James Bond ou un Chow Yun-Fat période John Woo sous speed. Pourquoi encore faut-il aller chercher une star du hip hop pour jouer de façon non convaincante le rôle de l’ami du héro? Et on ne parle pas d’une brute épaisse comme Ice Cube ou d’un gentleman comme Common on parle d’un moins que rien (Will.I.Am, du groupe pseudo-pop-R&B-rap, Black Eyed Peas) qui n’a que l’avantage d’avoir une belle chemise.

On y introduit plein de nouveaux personnages pour les faire mourir 18 secondes plus tard, on introduit Gambit pour le plaisir des fans pour ne lui donner qu’un rôle de faire valoir, de tâcheron mal joué par un simili-acteur de la trempe d’un Barry Watson ou autre supposé-beau-mec sans talent.

Les effets spéciaux sont pour la plupart nul, avec 150 millions de dollars de budget il semblerait qu’il soit impossible de filmer un avion, qu’il faut le faire en CGI. Une bataille soit disant spectaculaire sur une tour donne l’impression de regarder quelqu’un jouer à Mortal Kombat 3, cette même scène se terminant de façon incohérente veut jouer la carte du spectaculaire alors qu’elle est risible. Que dire de cette poursuite en Jeep qui se termine avec l’explosion d’un hélicoptère, mis en scène de façon tellement chaotique que le tout est imcompréhensible tout en ayant un aura de n’importe quoi filmé de n’importe quel façon. De plus le suspense est quasi inexistant puisqu’on connaît la suite des choses pour Wolverine, vu dans les films de la série X-Men. Alors du coup l’intérêt du film prend le bord et Gavin en profite pour essayer de boucler son film avec le plus d’analogies possibles à la trilogie X-Men multipliant les clins d’œil de façon maladroite ou quelconque à la manière d’un Georges Lucas faisant fi de la probabilité ou en y faisant du révisionnisme de bas étage.
Les mots me manquent pour dire à quel point ce film est l’un des pire à avoir vu le jour depuis fort longtemps.

Tuesday, April 14, 2009

Fast & Furious


Paul Walker et Vin Diesel dans le même film. Il aura fallu attendre 8 ans pour revoir le duo d'acteurs le plus talentueux de leur génération réunie pour une autre suite de la fameuse série de films où les voitures remplacent le QI de ses protagonistes et où la testostérone et la virilité phallique passe par le moteur de grosse voitures qui font vroum, vroum.
Après un désastreux 2e épisode réalisé par John "J'avais un avenir" Singleton sur le pilote automatique et scénarisé par trois gars qui n'avaient visiblement pas vu The Fast and the Furious, un Rob Cohen grand cru assez décevant si ce n'est de la présence charismatique du monolithique Diesel, Justin Lin revient derrière la caméra. Il nous avait offert un Tokyo Drift, sympathique, cliché, ridicule mais divertissant. Comme l'épisode 3 de la fameuse série s'était fait sans la présence de nos deux grands troubadours, Walker et Diesel, Justin Lin, a donc dû les diriger comme s'ils incarnaient de nouveaux personnages, à moins que lui aussi ainsi que son scénariste n'aient jamais mis les yeux sur le premier film tellement on ne reconnais plus les protagonistes. 
Mis à part Diesel qui joue son personnage avec autant de doigté et de subtilité qu'un cadre de porte en bois de chêne, Walker se la joue Ryan Philippe sur le chômage. Non seulement son personnage avait été complètement massacré dans le film de Singleton, il est ici, méconnaisable. Que dire de Jordana Brewster qui bien que correcte dans le film de Cohen où elle ne faisait pas trop nunuche de service, est tout à fait sous-utilisé en plus de débiter les pires dialogues depuis Annapolis. Il faut dire que le film est d'un sérieux mal-a-laisant, Justin Lin à fait de Fast & Furious, un film dramatique lourd où les revirements de situation évidents sont joué et mis en scène comme s'il tournait une suite à The Deer Hunter, alors qu'on a plutôt l'impression de voir Annapolis 2
Des poursuites en voitures, des explosions, des cascades assez spectaculaires, des méchants vraiment méchants avec plein de mauvaises intentions et un paquet de débilités ahurissantes ainsi que des dialogues abrutissants, sans oublié les voitures en CGI d'un ridicule tonitruant font de ce film un parfait exemple de "comment faire tout croche une suite à quelque chose qui à la base était n'importe quoi".  

Sunday, February 22, 2009

Cadavres


           Chaque nouveau film d’Erik Canuel (avec un K, ça fait Amarikain), nous rappelle à quel point on s’ennuit d’Yves Simoneau. Car malgré la prétention excusable que pouvait avoir Les Yeux rouges ou Pouvoir intime, ils étaient et sont toujours le meilleur exemple de films québécois à l’américaine. Des films solides au suspense habile et joué par des acteurs bien dirigés et ce même si les personnages étaient plus souvent qu’autrement, stéréotypés.
Simoneau avait le talent, dumoins dans ses films québécois et j’inclus Les Fous de bassan, de créer une ambiance ou un ton qu’il savait garder du début à la fin de son film et il savait le faire sans artifice ou utilisation tape-à-l’œil de sa direction photo. On ne peut en dire autant de Canuel.
        Canuel a les mêmes ambitions qu’avait Simoneau dans les années 1980 soit créer un cinéma populaire et je n’ai rien contre, le problème et il est énorme c’est qu’il n’a aucune connaissance du langage cinématographique ou bien même d’un genre cinématographique quel qu’il soit (Nez rouge, comédie romantique ou romance comédique comme le disait Huard à la sortie du film, n’est ni comique ni romantique, pourtant il utilise tous les clichés du genre et Canuel n’a aucune idée de comment les amalgamer)
          Cadavres, sa nouvelle « marde », terme péjoratif pour décrire le film mais qui, ici, est juste vu le contexte du film, est un film(j’utilise le mot « film » à répétition car je ne peux utiliser « œuvre ») qui se rapproche de La Loi du cochon, son premier film, du sous-simili Fargo, du pseudo-plagie-Coen-cinéma. C’est une chose d’aimer les films des frères Coen mais c’en est une autre de penser qu’on leur arrive à la cheville.
         C’est également ce qui est agaçant avec La Loi du cochon et Cadavres, le fait que Canuel s’est clairement inspiré d’un cinéma qu’il adore mais dont il ignore totalement son langage, ses conventions, ses règles. Ce que Canuel perçoit comme bédéesque n’est en réalité que de la caricature. Que ce soit sa direction d’acteur, où il les laisse à eux mêmes, jouant pour certains et cabotinant pour d’autres, des personnages « tellement-weird-que-c’est-cool » (Robitaille, Bégin, Brassard dans Cadavres, Bégin, Marcel, Verreault dans La Loi du cochon, Canuel dans Le Dernier tunnel). Ou bien sa direction photo tape-à-l’œil recherchée mais complètement hors contexte. Car c’est une chose de filmer en plagiant les dernières tendances cinématographique mais il faut que ça ait du sens et du sens, il y en a très peu dans Cadavres. Que ce soit sa scène d’ouverture où l’utilisation du zoom ne sert absolument à rien mais en plus ne reviendra pas dans le reste du film, où bien certains cadrages aux angles biscornus qui encore une fois, ne servent aucunement le propos.
          Il n’y aucune constance dans sa recherche photographique, alors son film part dans tout les sens et Canuel n’a aucune idée comment contrôler son foutoir, n’a aucune idée comment créer un suspense, de l’humour, du drame aussi « trash » soit le sujet. Il oublie des personnages qu’on se contrecrisse et amène maladroitement des sous-intrigues qu’il conclue de façon tout aussi maladroite laissant le spectateur béat devant tant d’inepsies mal contrôlé. Le style passe avant la substance mais encore faudrait qu’il la comprenne cette substance ou au pire qu’il l’enterre tel un sous-Tony Scott en utilisant une suranbondance constante de style autant dans sa photo que dans son montage pour que le spectateur ne se rende pas compte des failles du film.
        Mais Canuel n’en a que faire des failles de son film puisqu’il ne comprend rien au cinéma. Il se contente de filmer tout croche des acteurs qu’il ne dirige pas pour ensuite monter son film sans aucun rythme. Ça donne le temps au spectateur dans les scènes plus longues ou disont moins-rythmées de s’apercevoir que son humour noir est complètement inéficace, que ses dialogues ratent la cible en plus d’être monotones et que toutes les subtilités du scénario sont amenées de façons tellement quelconques qu’on croirait que Canuel est gêné juste au cas où il ne les comprendrait pas lui-même.
         La conclusion inévitable du film est une conséquence de son manque de jugement et de compréhension cinématographique, scénaristique et artistique. On ne peut pas faire n’importe quoi sous prétexte que c’est « fucké ». J’ai foie en l’humanité et je crois que les spectateurs ne sont pas aussi cons.
         Si Canuel me lisait, il dirait probablement que je suis jaloux. Ce n’est pas le cas, qu’il fasse des films de genre à l’américaine, je m’en fous, le problème c’est qu’il ne s’est pas comment si prendre et il accouche de films qui ont toujours tous les défauts des mauvais films tout en ayant aucune valeur cinématographique d’un point de vue autant artistique que du point de vue du divertissement.
       On m’avait dit que Cadavres n’était pas pour tout les goûts, ce qu’on a voulu dire c’est qu’il n’est pas pour les gens qui ont du goût.