Tuesday, December 27, 2011

Top Dix

Chaque fin d’année apporte son lot de Tope disse et bla bla bla…

Loin de moi l'idée de paraitre condescendant et arrogant avec mes goûts musicaux, mon but est de dresser une liste d'album que j'ai aimé durant l'année 2011 pour la partager avec les gens question de créer un dialogue, une conversation, un argument, un débat. Pour également faire découvrir aux autres des artistes qui leur sont peut-être passé sous le nez ou qu'ils ont entendu d'une oreille inattentive et qu'ils voudraient donner une seconde chance. Tout ceci est bien sûr subjectif puisque nos goûts sont personnels mais également influencés par nos préférences.

Voici donc, de façon abrégé et sans ordre précis, un tope disse qui n’en est pas un :

The Black Keys - El Camino : Probablement l’album le plus attendu de la fin d’année, El Camino est le pire album du groupe. Jamais un album n’a semblé si commercialement inventé pour vendre de la bière, des séries télé américaines ou des voitures. Le duo va même jusqu’à faire une ballade hyper-prévisible musicalement et terne émotionellement, c’en est presqu’insultant. Pourquoi El Camino est-il dans le tope disse? Parce qu’une fois passé la première moitié de l’album, les chansons deviennent soudainement solides. Les grooves de bass drum et les riffs de guitares qui tuent prennent le dessus sur les sonorités pseudos-radiophoniques. El Camino aurait dû être un EP. Il se retrouvera dans le fond de la pile des albums de Black Keys, comme Magic Potion, que l’on ressort une fois de temps en temps pour se rendre compte qui’il n’est pas si mal.

Tapes ‘N Tapes - Outside : Aucun album n’a joué autant, en 2011, dans mon Aiepode, sur ma table tournante, sur mon ordine ou dans mon discman que Outside, 3e galette de Tapes ‘N Tapes. De Badaboom en passant par Desert Plane, de Freak Out à Mighty Long et Nightfall, la bande à Josh Grier m’a donné le goût de devenir musicien dans un coverband de Tapes ‘N Tapes. Avec ses lignes de guitares simples et des grooves de basse efficace, c’est la batterie qui transporte les chansons d’Outside et qui dirige le reste du groupe pour donner un effort commun dans la même direction. Les comparaisons à Pavement se terminent ici, Tapes ‘N Tapes peuvent voler de leurs propres ailes avec un son bien à eux.

Wild Flag : En écoutant la première galette de Wild Flag on s’aperçoit que le côté mélodique de Sleater-Kinney venait de Carrie Brownstein et Janet Weiss (l’album solo de Corin Tucker sortie l’année dernière sert également d’argument). Les ex-Sleater-Kinney sont aidé au chant par une Mary Timony post-Helium et post-carrière-solo pour le plus grand plaisir des fans des deux défunts groupes et pour les fans de musique rock. Timony à cessé depuis peu de chanter à propos de dragons, licornes et arcs-en-ciel pour se concentrer sur des sujets plus mature (je n’ai rien contre les contes enfantins mais elle se devait de se réinventer). Elle insuffle donc une dose de rock et Brownstein fait de même sans jamais faire ressentir une compétition entre les deux chanteuses qui alternent derrière le micro. L’album sonne comme un équilibre parfait entre les forces de chacune d’elle et une forme de camaraderie est palpable sur chacune des chansons.

Crooked Fingers - Breaks in the Armour : Eric Bachman n’a pas la voix la plus sensuelle ce qui n’était pas un problème au temps de Archers of Loaf, mais qui peut s’avérer problématique sur son projet folk-rock Crooked Fingers. Bachman a une plume incroyable et plusieurs de ses chansons misent sur cette plume plutôt que sur sa voix rauque et éraillée. Breaks In the Armour est non seulement le meilleur album de Crooked Fingers, l’album le plus cohérent et l’album ayant les plus belles chansons de Bachman depuis Dignity and Shame mais il est également l’album où Bachman essaie de chanter dans une tonalité acceptable comme s’il découvrait pour la première fois qu’il n’est pas obligé de chanter avec sa gorge.

The Head and the Heart : N’écoutant pas la radio et n’étant aucunement cool, je suis rarement dans la coup lorsque vient le temps de vivre une passion sans borne pour Mumford & Sons ou Fleet Foxes ou Dawes. C’est pourquoi je n’ai jamais entendu un de ces groupes, préférant The Felice Brothers (même si Celebration, Florida est une déception) ou The Head and The Heart. Avec son folk-rock qui rappelle The Band et ses magnifiques mélodies au piano, The Head and The Heart nous ont donné un album d’une grande maturité pour un groupe de musicien qio travaille ensemble depuis moins de 2 ans.

Malajube - La Caverne : N’étant pas un grand fan du groupe montréalais et encore moins de l’album Labyrinthe, parcequ’ils ne donnent jamais, selon moi, des albums entièrement satisfaisants mais toujours des albums où une touche inventive se fait sentir ça et là et/ou une bonne mélodie anéhantie par un refrain pseudo-accrocheur. La Caverne est ce qu’ils ont pondu de plus grandiose et de plus cohérent, du début à la fin. Ils ont su amalgamer leur côté expérimental avec leur côté pop tout en étant radio-friendly sans perdre leur côté innaccessible.

Man Man - Life Fantastic : Avec leur 4e album, les gars de Man Man, nous donnent quelque chose de plus mature, de moins chaotique, moins cacophonique. Ce côté carnaval-esque, est ce qui faisait la force de ces troubadours sur les albums précédents. Life Fantastic est beaucoup plus solide puisqu’on utilise le côté déglingué pour créer des mélodies concentrées plutôt que de partir dans plusieurs directions. Avec Life Fantastic, Man Man s’éloigne des comparaisons à Tom Waits qui les suivent depuis leur début.

Pj Harvey - Let England Shake: Let England Shake est un hymne d’amour pour l’Angleterre natale de Polly Jean Harvey. Mais c’est aussi un album rempli de hargne. Revisitant des moments historiques précis du pays, PJ Harvey explore la force du peuple face à une politique déficiente, des guerres meurtrières inutiles et elle questionne l’identité nationale dans des chansons musicalement solides où les instruments à vents y jouent un rôle important.

The Pack AD - Unpersons : Il aura fallu 4 albums pour ce duo de Vancouver avant d’accoucher d’un album non seulement décent mais parfaitement endiablé où chaque chanson prouve au-delà de tout doute que ces deux femmes savent rocker plus que n’importe quel imposteurs comme Dave Grohl ou Nickelback. We Kill Computers, l’album précédent était une déception monumentale, Becky Black et Maya Miller ont compris qu’un vide était à combler depuis la séparation de Mr. Airplane Man et elles ont sortie les riffs qui tuent pour prendre leur place et nous servir une leçon de rock.


Sallie Ford & The Sound Outside - Dirty Radio : Sallie Ford nous sert un album remplie de petits bijoux retros qui mêlent le jazz, le swing et le soul avec sa voix bien distincte. Un joyeux croisement entre Sharon Jones et Ella Fitzgerald. Dansant, rythmé et contagieux, Dirty Radio est je l’espère le premier d’une logue lignée d’albums pour Sallie Ford & The Sound Outside. La seule raison pour laquelle on n’a pas entendu parler de Sallie Ford cette anéée, c’est parce que physiquement, elle ne ressemble en rien à Zooey Deschanel.

Peter Peter : Parce que le Canada anglais a Chad VanGaalen (qui a sortie un bon album cette année), que les français ont Michel Boorgaert et que les ricains ont Joseph Arthur ou Elliott Smith (RIP), le Québec se devait d’avoir un auteur-compositeur-interprète de talent qui donne dans l’electro-acoustique planant. L’album éponyme du chanteur est loin d’être parfait mais le spleen et la sensibilité qui s’en dégage en font un incontournable de 2011.

Buddy McNeil & The Magic Mirrors - Introducing Once Again…: Le EP Help Me Mama sortie en 2010 annonçait la suite des choses pour ce quatuor montréalais qui joue les chansons de la légende disparu Buddy McNeil. Un album festif et extrêmement dynamique qui devrait se retrouver dans votre playlist pour 2012, si ce n’est pas déjà fait. Procurez-vous maintenant Introducing Once Again… sinon vous risquez d’être absent lors de la prochaine révolution musicale.

The Bloody Hollies - Yours Until the Bitter End : 1er album en 4 ans et 4e album du trio devenue quatuor, Yours Until the Bitter End est ce qu'il sont fait de mieux. Fini le côté garage-punk très brut et cru. L'ajout d'un claviériste vient donner une touche blues au rock du groupe ce qui leur permet des mélodies plus accrocheuses et efficaces. Le son est plus accessible, certes, mais la force et l'intensité sont toujours les mêmes. The Bloody Hollies rockent ta face.


Mentions honorables :

Archers of Loaf - Icky Metle : Réédition du classique 1er album du quatuor de Chapel Hill, NC. Cet album me fait voyager dans le temps où j’allais au CEGEP de Saint-Hyacinthe dans mon Ford LTD, mon radio-cassette toujours à tue-tête avec mes cassettes de Spoon, Pavement, Pixies et mes bonnes vieilles copies de The Speed of Cattle et Vee Vee d’Archers of Loaf. Icky Metle était déjà discontinuée à l’époque. Je n’ai jamais arrêté de les écouter depuis me berçant souvent sur l’air de Underdogs of Nippomo ou Harnessed in Slums. Ils ont laissé un grand héritage à la musique indie en 4 albums seulement. Icky Metle sera suivi en 2012 de Vee Vee, All the Nation’s Airport et le non-moins bizarre White Trash Heroes, le Wowee Zowee du groupe. Eric Bachman a su nous donner par la suite des chansons aussi bien écrites avec Crooked Fingers mais jamais il n’a rocké autant qu’avec Archers of Loaf et par le fait même ne m’a fait hocher la tête et rocker le popotin que sur Wrong ou Web in Front.

Rob Crow - He Thinks He’s People : Comme Pinback est en hiatus depuis Autumn of the Seraphs, Rob Crow en profite pour nous concocter un inième album solo. Crow qui a à son actif pas moins de 30 albums y va de son plus accessible, celui qui se rapproche le plus de Pinback, celui qui semble posséder le moins de remplissage ou d’expérimentations sonores. Un album simple où nombre barbu s’ouvre sur sa dure réalité de musicien indépendant au 21e siècle.

Strange Boys - Live Music : Sans être aussi surprenement surprenant que les deux albums précédents, Live Music est dans la continuitée de ce que nous a offert les jeunes de Strange Boys. Un croisement entre les Black Lips et Bob Dylan. Comme si Strange Boys avaient réussi ce que André Ethier (ex-Deadly Snakes) n’avait jamais pu dans sa carrière solo.

Alamo Race Track - Unicorn Loves Deer : Pas aussi bon que les deux albums précédents, les hollandais de Alamo Race Track donnent encore une fois dans du pop rock qui rapelle parfois Apples in Stereo mais avec un chateur à la voix moins irritantes pour le tympan. Parce que le tympan, c’est fragile.

Marcellus Hall - The First Line : Hall se la joue solo en reprenant quelques chansons du dernier album de White Hassle, son défunt groupe et en y ajoutant 12 autres chansons fragiles, touchantes, admirablement bien écrites comme lui seul peut le faire. Mes attentes étaient élevés et elles n’ont pas été entièrement comblées. Il faut dire que ses relectures de Star position et Neon, the Night sont au mieux inutiles au pire complètement ratées. Mais pour la simplicité de The Firt Line, la beauté émotive de One of Us et la sentimentalité de Don’t Go, Marcellus Hall, conteur hors pair et lyriciste de talent, offre tout de même quelque chose de bien avec cet effort solo.

Boots Electric - Honkey Kong : Pendant que Eagles of Death Metal est inactif parce que Josh Homme est retourné vers ses Queens of the Stone Age, Jesse Hughes l’autre moitié du groupe, se lance dans l’aventure solo sous le nom de Boots Electric. Album très court et très inégal, Honkey Kong est ce qui ressemble le plus à du EODM sans en être alors on ne va pas bouder son plaisir. Certaines chansons peuvent passer pour des B-sides ou du remplissages mais la plupart du temps on tape du pied et on hoche la tête en faisant du air guitar.

Primus - Green Naugahyde : Pour leur 1er album en 13 ans, si on exclus le EP Animals Should Not Try To act Like People, les gars de Primus n’ont pas tellement changé. Leur son non plus. Certains seront repoussé par le manque d’évolution musicale tandis que d’autres seront ravis que le trio californien reprend où il a laissé. Avec de nouveaux classiques comme Lee Van Cleef et Tragedy’s a comin’, Primus est comme une vieille paire de chausettes chaudes. Parfait quand on veut pas se faire chier avec un nouvel album de Radiohead.

Dale Earnhardt Jr Jr - It’s a Corporate World / The Drums - Portamento : N’étant ni un ni l’autre mon genre musicalement parlant (genre de pop avec une touche d’électro) je me suis surpris moi-même à écouter ces deux albums à répétition. Très mélodique et musicalement très solides le 2e effort de The Drums m’est apparu comme une révélation tandis que Dale Earnhardt Jr Jr (aucun lien avec le pilote de NASCAR)a su incruster ses mélodies dans ma petite tête pour me faire sourire pendant une bonne partie de l’année.

The Dirtbombs - Party Store : N’hésitant jamais à surprendre ses fans, la bande à Mick Collins nous a donné un album de reprises avec Party Store. Des reprises de chansons technos venant d’artistes de Detroit. Des reprises technos qui une fois amalgamées au style des Dirtbombs se transforment en chansons rock garage incroyablements dansantes tout en étant pratiquement identiques à la version originale. Puissant!

Jack Oblivian - Rat City : Toujours aussi prolifique tout comme Greg Cartwright, son partenaire de The Compulsive Gamblers et Oblivians, Jack Oblivian nous arrive avec son album solo le plus solide à ce jour. Comme à peu près tout ce qu’il fait est énergique et intense, Rat City est son album le mieux produit, le moins sale, ce qui augure bien pour la suite des choses. Il semble avoir de plus en plus confiance en ses moyens et cela paraît dans les chansons de ce 10e album (solo ou avec son groupe les Tearjerkers).

Yuck : Ex-membres de Cajun Danse Party auquel s’est joint de nouveaux musiciens, Yuck nous a donné un album qui rappelle le shoegaze des années 1990 ainsi que des légendes lo-fi de cette même époque. Et pourtant, Yuck semble original et d’une fraicheur intéressante plutôt que d’une copie ou d’un groupe aux sonorités nostalgiques. Une agréable surprise.

The Fleshtones - Brooklyn Sound Solution : Après plus de 30 années de métier où ils n’ont toujours pas eu le succès escompté, les gars de The Fleshtones continuent de nous servir leur rock garage aux tonalités surf malgré leur cinquantaine et leur cheveux gris. L’album en édition limité vient avec un DVD, documentaire sur le groupe rock le plus méconnu d’amérique du Nord.

Jacuzzi Boys - Glazin’ 320/ Davila 666 - Tan Bajo : Pour les amateurs des Black Lips, Jacuzzi Boys et Davila 666 sont se qui se rapprochent le plus du son et du genre du groupe de rock garage primitif d’Atlanta (qui a également sortie un album cette année). Les deux groupes y vont de leur second effort pas aussi bon que leur premier mais assez solide pour donner le goût de les écouter souvent.

The Masonics - In Your Night of Dreams and Other Forebounding Pleasures : Le trio de Mickey Hampshire continue de nous servir des albums qui se ressemblent, certes, mais qui sont beaucoup plus solides que ce que peut nous offrir les Foo Fighters ou les New Cities ou Metallica ou Raffy ou My Chemical Romance ou Sloan ou etc…

Tuesday, December 13, 2011

Reflexions sur de la cinématographication

Ghoulies 4 : N’ayant rien à voir avec les autres films de la série, Ghoulies 4 est d’un ennuie mortel. Les ghoulies du film ne ressemble en rien à ceux des films précédents mais plutôt au trolls de Troll 2. Réalisé par Jim Winorski, le film met donc en scène des craques de seins et des filles en g-strings de façon très très pudique. Pour les fans de Winorski seulement (sa mère, son chien, etc)

X : C’est l’histoire de deux prostituées qui se rencontrent par hasard et qui pour un soir seulement, travaillent ensemble (il y a des hommes qui ne se contentent pas d’une seule femme, il faut croire), et qui sont témoin d’un meurtre ou règlement de compte ou d’une dette de jeu mortelle ou quelque chose comme ça et qui passent le reste du film à fuir. C’est très peu sexy, c’est très peu thrillant et c’est très peu divertissant.

Caged Virgins : Aussi connu sous son vrai titre Requiem pour un vampire, ce film à la musique presque psychédélique très forte qui surgit à n’importe quel moment est ennuyant à mourir. Les vampires les plus pathétiques du cinéma (deux dents pointues en carton), errent ça et là dans un château vide et dans un champs à la recherche de deux jeunes femmes qui selon eux sont encore vierges mais qui pour le spectateur semblent un peu trop vieilles et à l’aise dans leur sexualité pour l’être vraiment, pour aider le vampire en chef à garder son immortalité… ou quelque chose comme ça ou peut-être pas aussi, j’ai peut-être mal compris… mais les dents sont en carton, ça c’est sûr. Il y a également une scène où des squelettes en toges font peur aux deux vierges/sexuellement-à-l’aise. Il ne s’agit pas de squelettes en putréfactions mais bien de squelette tout droit sortie d’un magasin de déguisement d’Halloween, trop blanc avec des vis pour les articulation. Mémorable!

Superheroes : Pour les 3 lecteurs qui lisent mes réflexions cinématographicantes, j’ai, dans le denier billet, laissé supposer que les gens qui se déguisent en superhéros dans les grandes métropoles américaines sont sain d’esprit contrairement à ce que l’on peut voir dans Super, Defendor ou Kick Ass. Malheureusement après le visionnement de Superheroes, documentaire de HBO, je doit avouer que j’ai tort. C’est gens-là sont visiblement pathétiques, tristes et un peu dérangés mentalement. C’est d’une tristesse de les voir patrouiller la nuit pour sauver la veuve et l’orphelin alors que jamais ils ne sont pris au sérieux par les forces de l’ordre ou par les habitants qui se moquent d’eux. Ils n’ont de respect que les uns envers les autres et très peu d’entres eux semblent sain d’esprit. Pour la plupart, ils sont des rejets de la société qui se donnent un rôle pour aider les gens en détresse. Le problème vient de ceux qui visiblement ont été victime d’intimidation dans leur jeunesse et mêlent un peu la réalité et la fiction. Même Stan Lee n’est pas d’accord, pas qu’il soit une sommité en matière de justice mais il n’a jamais mélangé la réalité et la vie des personnages qu’il a créée.

Fright Night : Remake d’un film qui n’en demandait pas un puisque même encore aujourd’hui Fright Night fait rire et surtout peur grace à ses effets spéciaux encore efficaces. Par contre, William Ragsdale est particulièrement mauvais dans le film. Fright Night nouvelle mouture n’est pas particulièrement mauvais mais pas particulièrement mémorable non plus. Divertissant, dison. L’idée est la même mais en voulant l’actualiser on se perd un peu en court de route surtout en voulant utiliser la technologie hyper chouette du 3D dont tout le monde s’en torche. L’humour fonctionne, les acteurs se prennent au jeux mais le film n’est absolument jamais épeurant ou horrifique. Dans l’original on prenait un peu plus de temps pour démontrer que le voisin Charley pouvait ou non être un vampire, on laissait planer le doute alors qu’ici, après 6 minutes tout le monde est au courant comme si ce n’était pas nécéssairement important. On a souligné, dans plusieurs critiques du film, le changement du personnage de Peter Vincent qui passe de « horror host » à celui d’un magicien à la Criss Angel pour le remake. J’avais plutôt l’impression de voir Russel Brand, puisque Criss Angel ne fait jamais vraiment de blagues sexistes et de pénis et de vagins et de etc… Un autre changement est celui du personnage de Evil Ed, on en a fait un cas dans l’original pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec le film(l’acteur qui jouait Evil Ed est devenue acteur porno pour films gais), puisqu’il était mieux développé, on comprenait ses raisons de s’associer au vampire, il était en plus terrorisant alors qu’ici il est joué par McLovin de façon drôle mais très peu horrifique. Bref, le film n’a aucun temps mort mais on a troqué l’horreur pour l’humour question d’avoir un public cible plus jeune qui trippe ben raide su’l 3D, stie!

Borderland : Un peu comme Turista ou Saw ou genre, quelque chose qui pourrait ressembler à un film d’horreur où des jeunes américains voulant aller baiser des filles exotiques hors-USA mais se font kidnapper, battre, torturer et tuer à coup de machete.

Nightmare Man : Nighmare Man est une pure merde amateur qui fait fait friser les oreilles du début à la fin. Filmer comme un film de CEGEP en 1992, les 28 premières secondes vous font rouler les yeux tellement tout est cheap, que les dialogues sonnent faux et que l’acteur italien joue avec un terrible accent. Il faut dire que l’apparition du titre dans une police d’écriture risible de couleur rouge semblant tout droit sortie d’un Commodore 64, donne un peu le ton de ce que sera la suite : une désolation pathétique. Les acteurs ne sont absolument pas en faute (sauf l’italien) c’est surtout au niveau du scénario et de la réalisation que tout est foireux. Le scénario est typique et cliché mais la répartie entre les protagonistes est ce qui’il y a de plus efficaces même si elle brise le ton et le suspense presqu’à tout coup en essayant d’être drôle et vivante ou en essayant d’être révélatrice pour le spectateur alors qu’on oublie toute trace de réalisme. Les acteurs sont laissé à eux mêmes ce qui au début n’est pas nécéssairement un problème jusqu’au moment où le film se transforme en version ridiculo-malaisante de Evil Dead. Rien d’aussi inimaginatif n’a jamais été mis sur pellicule, c’est pourquoi le film est tourné en miniDV de façon assez peu professionnel. L’utilisation d’une caméra semble être tout nouveau pour le réalisateur et l’utilisation d’éclairage avait oublié de faire partie du brainstorm de pré-prod. Jamais une mise en scène ne m’a semblé aussi peu efficace pas seulement au point de vue cinématographique mais également au point de vue technique. Comme si on avait une idée, clichée ou non, mais en n’ayant aucune idée de comment la mettre en scène ou si vous préférez en la mettant en scène de la seule mauvaise façon possibe, à chaque fois.

Deaths of Ian Stone : Ce qui commence plutôt bien, un croisement entre Dark City et Groundhog Day où le protagoniste meurt chaque jour et refait sa vie le lendemain dans la peau de quelqu’un d’autre, fini par lasser et perdre toute son éfficacité dans une intrigue qui n’intrigue pas. C’est que la seconde moitié du film se concentre sur la fuite du protagoniste tout en surexpliquant le plus possible le mystère. Le film perd beaucoup de sa force en voulant être un gros film d’action avec une finale explosive qui n’a rien à voir avec le reste du film alors qu’il aurait dû demeurer à plus petite échelle. D’autant plus que la prémisse cesse de fonctionner après 30 minutes comme si on s’en foutait un peu et qu’il ne s’agissait que d’un élément déclencheur alors qu’il est la raison d’être du film. Pas super mauvais mais avait tout les éléments pour être beaucoup mieux. Pour les curieux, la fille de Bill Murray tient le rôle de l’ange de la mort.

Alien 2 : 6 années avant que James Cameron ne donne une suite au chef-d’œuvre de Ridley Scott, les italiens, eux, n’ont pas perdu de temps. Alien 2 n’a donc rien à voir avec le Aliens de Cameron mais il n’a pratiquement rien à voir avec celui de Scott non plus. Pour un film de 80 minutes, le temps est plutôt long surtout dans le dernier tiers où la protagoniste tente de fuir une menace peu menacante dans une métropole vidé de ses habitants, épisode qui n’a absolumenet rien à voir avec le reste du film. Du gore bien fait mais en petite quantité donne au film sa seule raison d’exister.

Twice Upon a Time : Film d’animation pas tellement vieux (1983) mais qui donne l’impression d’avoir été fait en 1813 avec une technologie rudimentaire même à cette époque. Je suis même prêt à dire que l’animation est tellement désuète que le film en devient pratiquement psychédélique. Je n’ai absolument rien compris à l’histoire pas plus que je n’ai compris où tout cela prenait place. On dirait un croisement entre l'animation de South Park et l’animation de Terry Gilliams de l’époque des Monthy Python mais en version « excrément ». La pupille de l’œil demande beaucoup de repos après le visionnement de Twice upon a Time qui tire son côté culte grâce à la participation de George Lucas en tant que producteur et Henry Selick et David Fincher comme animateurs.

The Pick Up Artist : James Toback a souvent utilisé Robert Downey Jr. comme son alter ego même si physiquement il n’y a aucune ressemblance. Toback a pratiquement toujours écrit et réalisé des films dans le monde des shylocks, des gamblers, des joueurs compulsifs, des beaux-parleur sauf bien sûr quand ses films traitent de Mike Tyson. The Pick Up Artist est donc dans la lignée de l’œuvre de Toback puisqu’il met en scène un Robert Downey (sans le Jr et avec une craque entre les dents) en beau-parleur qui séduit les dames avec comme trame de fond un personnage de mafieux joué par Harvey Keitel. Downey Jr. est charismatique comme jamais et sa complicité avec Molly Ringwald est amusante. Le film est assez oubliable comme n’importe quel Toback (même si son Fingers fait figure de film culte depuis son remake pour De battre mon cœur s’est arrêté).

The Woman : Certains ont trouvé le film misogyne, ce qui me laisse dire que la plupart des gens n’ont aucune idée de la définition du mot. Pour qu’un film soit misogyne, il faut que la vision de son auteur et/ou réalisateur la soit aussi et que la conclusion que l’on peut apporter est inévitablement sexiste et « contre la femme » .Il faut que l ahaine déborde du cadre filmique, métaphoriquement parlant. La violence faite aux femmes dans The Woman est perpétué par un homme qui abuse de son pouvoir en prenant un malsain plaisir à humilier « le sexe faible » (c’est lui qui le dit)et son fils à qui il semble lui inculquer les rudiments de la haine féministe. Il est évidemment difficile de trouver des personnages de femmes fortes dans le film pour y réfuter la misogynie. Je dirais que toutes les femmes du film sont forte à leur façon c’est seulement devant la présence intimidante du père qu’elles semblent frêles, innocentes et sans défence. C’est par peur de représailles que la mère et sa fille semblent soumisses. Surtout que la violence de celui-ci semble toute nouvelle, venue de nulle part. La professeure fait aussi preuve de force en allant voir la famille pour leur expliquer les soupçons sur leur fille. Et la « femme » du titre peut difficilement faire preuve de force puisqu’elle est battue, violée et torturée tout en étant attaché du début à la fin du film. Par contre, sa vengence est terrible. T-E-R-R-I-B-L-E! D’une violence malaisante surtout dans sa finale, The Woman souffre d’un acteur principal peu charismatique et peu talentueux à la limite de la caricaturee, ce qui n’aide en rien les lacunes du scénario (un manque d'exposition entre autre) et d’une utilisation minable de la musique. Plusieurs aspects du scénario sont peu dévelloppées : la violence subite du père, sa relation avec le clan des ermites, une explication des ermites. Le réalisateur Lucky Mckee semble être le chef de fil pour adapter les romans de Jack Ketchum au grand écran et The Woman est une collaboration scénaristique entre Ketchum et Mckee. Ils nous donnent ce à quoi on s’attend d’eux mais en oubliant le plus important, l’histoire. Peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’une adaptation mais d’une scénario original. Ayant aimé tout ce que Mckee à fait jusqu’à maintenant (je n’ai jamas vu The Woods mais même lui l'a renié) j’aurais voulu aimer The Woman. C’est un film difficile mais pas un nouveau classique.

Red State : Étant plus à l’aise devant un auditorium remplie de gens prêt à l’attendre parler de marde et de fissure anale que derrière la caméra, Kevin Smith y va, selon ses propres aveux, de son avant dernier film avant sa retraite. Red State est un changement de registre pour celui qui nous a offert la preuve dernièrement qu’il ne pouvait faire un film de façon profesionnelle avec Cop Out. Tâtant le film d’horreur religieux, Smith nous offre ses dialogues les plus matures en s’essayant à quelque chose de plus adulte. Malheureusement, comme il ne sait pas faire un film, ses idées se perdent dans une mise en scène travaillée, certes, mais inadéquatement montée pour créer un suspense ou pour choquer les gens. Se qui frappe le plus avec Red State c’est justement cette mise en image qui ne ressemble en rien à ce que nous a offert le réalisateur de Jersey Girl. Le look est professionnel, comme si Smith avait soudainement une vision d’auteur mais plus le film avance plus on s’aperçoit que Smith n’a aucune idée comment utiliser sa mise en scène, en fait elle est inexistante et son inexistantisme apparaît encore plus flagrante au montage où la force et le suspense de chaque scène sont brutalement anéantie par leur propre vide. Comme si finalement Smith s’était décidé à filmer n’importe comment, caméra à l’épaule, sans réfléchir à son montage et à sa montée dramatique en se disant que de toute façon une fois monté, le suspense allait exister par lui-même alors que c’est tout le contraire. Venant d’un nouveau réalisateur, Red State pourrait s’avérer pas tout à fait au point mais intéressant pour la suite des choses, mais venant de quelqu’un qui à plus de 15 années de métier sous la ceinture, le film apparaît assez rudimentaire et son message (religion/police/corruption/blablabla) est tout simplement perdu. Les ruptures de ton ne fonctionnenent pas dumoins comme elles le devraient et la prestation de l’acteur méga-cool-culte (pour Tarantion et Rodriguez) Michael Parks, est loin de lui valoir une nomination à un quelconque gala d’acteur même si Smith crie haut et fort qu’il recevra une statuette d’orée aux prochaines cérémonies des Oscar. Red State n'est pas un film si terrible, mais il est très loin de ce que Smith croit avoir réalisé.

Lucky Luke : 3e adaptation filmique(de mémoire) de la BD de Morris/Goscinny, cette dernière mouture du cowboy cool au max à l’avantage d’avoir un visuel très bédéesque qui rend l’écoute presque divertissante surtout comparé au minable Les Dalton. Jean Dujardin enfile les bottes laissé par Til Schweiger (ou Terrence Hill). Comme il a aussi écrit le scénario, Dujardin en profite pour nous faire comprendre qu’il ne comprend rien à l’univers de Lucky Luke en y allant de scènes comiques qui n’ont rien à voir avec le personnage, comme si celui-ci n’était qu’un grand tata un peu idiot, un croisement entre Brice de Nice et Hubert Bonisseur de la Bath. Comme on regroupe environ 17 aventures différentes dans le même scénario, il est difficile de voir une ligne directrice dans ce qui devient un foutoir.

Fading of the Cries : Faisant partie de ces films d’horreurs « de marde », Fading of the Cries est presqu’une honte à plusieurs niveaux. À commencer par l’histoire qui est d’une platitude abrutissante mais la mise en image télévisuelle cheap et à la limite du simili-film-érotique n’aide en rien la cause. Les acteurs sont tristes à pleurer parce qu’on sait que pour eux, il s’agit probablement du dernier film dans lequel ils pourront jouer quoique Thomas Ian Nicholas sera de retour dans la suite d’American Pie.