Tuesday, April 14, 2009

Fast & Furious


Paul Walker et Vin Diesel dans le même film. Il aura fallu attendre 8 ans pour revoir le duo d'acteurs le plus talentueux de leur génération réunie pour une autre suite de la fameuse série de films où les voitures remplacent le QI de ses protagonistes et où la testostérone et la virilité phallique passe par le moteur de grosse voitures qui font vroum, vroum.
Après un désastreux 2e épisode réalisé par John "J'avais un avenir" Singleton sur le pilote automatique et scénarisé par trois gars qui n'avaient visiblement pas vu The Fast and the Furious, un Rob Cohen grand cru assez décevant si ce n'est de la présence charismatique du monolithique Diesel, Justin Lin revient derrière la caméra. Il nous avait offert un Tokyo Drift, sympathique, cliché, ridicule mais divertissant. Comme l'épisode 3 de la fameuse série s'était fait sans la présence de nos deux grands troubadours, Walker et Diesel, Justin Lin, a donc dû les diriger comme s'ils incarnaient de nouveaux personnages, à moins que lui aussi ainsi que son scénariste n'aient jamais mis les yeux sur le premier film tellement on ne reconnais plus les protagonistes. 
Mis à part Diesel qui joue son personnage avec autant de doigté et de subtilité qu'un cadre de porte en bois de chêne, Walker se la joue Ryan Philippe sur le chômage. Non seulement son personnage avait été complètement massacré dans le film de Singleton, il est ici, méconnaisable. Que dire de Jordana Brewster qui bien que correcte dans le film de Cohen où elle ne faisait pas trop nunuche de service, est tout à fait sous-utilisé en plus de débiter les pires dialogues depuis Annapolis. Il faut dire que le film est d'un sérieux mal-a-laisant, Justin Lin à fait de Fast & Furious, un film dramatique lourd où les revirements de situation évidents sont joué et mis en scène comme s'il tournait une suite à The Deer Hunter, alors qu'on a plutôt l'impression de voir Annapolis 2
Des poursuites en voitures, des explosions, des cascades assez spectaculaires, des méchants vraiment méchants avec plein de mauvaises intentions et un paquet de débilités ahurissantes ainsi que des dialogues abrutissants, sans oublié les voitures en CGI d'un ridicule tonitruant font de ce film un parfait exemple de "comment faire tout croche une suite à quelque chose qui à la base était n'importe quoi".