Tuesday, October 22, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Rock Of Ages : Adaptation de la pièce de Broadway, Rock Of Ages s’adresse aux gens un peu rockeur cheap qui croient que Poison et Foreigner ont redéfinie et révolutionné la musique rock. C’est également une version familiale un peu matante de Showgirl (une fillette blondasse quitte son bled pour aller accomplir ses rêves à L.A. où embûches et hommes aux mains baladeuses se retrouvent sur son chemin mais sans aucun boobies ou menstruation). On y raconte une histoire un peu plus abracadabrante que nécéssaire et même si plusieurs acteurs semblent s’amuser, il est bien évident qu’ils perdent leur temps. Le film n’est pas aidé par deux acteurs principaux complètement fades et mornes, Julianna Hough et un certain Diego Boneta. Mais peu importe puisque Bryan Cranston y joue un petit rôle et selon mon feed facebook, Breaking Bad est la meilleure chose qui soit arrivé à l’univers depuis le pain tranché.


Parker : Inième adaptation à l’écran du personnage écrit par Donald Westlake, Parker est probablement la version la plus violente et la moins amusante (quoique Payback était assez violent). Bien que la réalisation ensoleillé de Taylor Hackford ressemble à celle de Point Blank de John Boorman, le film ressemble beaucoup trop à un direct-to-DVD et les invraissemblances n’aident en rien le récit. Le gros problème est que tout est monté de façon extrêment rapide qu’on en vient à ne pas trop comprendre les enjeux, pas que ceux-ci soit complexes non plus mais les sous-intrigues non aboutits qui sont à la base de l’intrigue principale laissent complètement indifférents tout comme les personnages de méchants du film que l’on voit au début et à la fin seulement. Nick Nolte, Clifton Collins Jr. et Michael Chiklis y perdent leur temps dans des rôles complètements éffacés et inutiles. Aussi bien réécouter Payback.


Colombiana : Écrit et produit par Luc Besson, il est donc normal que Colombiana met en scène une femme filiforme en petite tenue qui maîtrise une arme à feu comme une experte tout droit sortie d’un wet dream bessonien. Film d’action remplie de trous et de raccourcis scénaristiques, Colombiana profite d’un photo aux couleurs exagérément chaudes et d’une caméra qui bouge sensuellement comme on ne l’a pas vu depuis Leon de Besson dont Colombiana aurait pu être la suite. Série B qui en donne beaucoup pour son argent, le film d’Olivier Megaton n’a pas d’autre objectif que de divertir les hommes en manque de sensatons fortes et il réussit plus ou moins sans difficultés. Brindille Saldana se promène dans des conduits d'aération super propres de prisons colombiennes super sales. Mention spéciale à l’agent immobillier qui a vendu la villa au personnage du méchant sans lui dire que son plancher de salon était fait en gypse.


Julia X :  L’intrigue de Julia X est appréciable puisqu’elle peut surprendre dans ses 20 premières minutes. Mais. La réalisation sensiblement incompétente à cause entre autre de décors en carton trop éclairés et d’actrices pas super bonnes vient handicapper à peu près toutes les intentions du réalisateur.  Hercules y joue un tueur en série qui rencontre des femmes sur les internets et les kidnappe pis toute. Cette fois, Julia, lui en donne un peu plus qu’il ne l’aurait voulu en étant elle-même une tueuse en série qui rencontre des hommes sur les internets pour les torturer pis toute. En gros, le film se veut drôle et amusant alors qu’il contient environ 55 minutes de trop, c’est que un moment donné, des gens qui se battent et se puirsuivent dans une maison de campagne tout en déblatérant des dialogues supposément drôles peut être long. L’humour ne fonctionne pas, en fait, il y a plus de mauvais raccords que de bonnes blagues. Les intentions sont là et sont assez évidentes et c’est ce qui rend le ratage plus évident aussi. Il y a quelque chose de malsain aussi de mettre ne valeur des femmes fortes qui en veulent aux sexisme des hommes alors que dès qu’elles en ont l’occasion, se vêtissent de mini-jupes et de bas 3/4 pour la soi-disant girl power alors qu’il est évident que le but est de voir des push up bras bien remplie de poitrines pour émoustiller le spectateur moyen.


Eaters : Eaters c’est le 14 364e films de zombies sortie dans les 3 dernières années. Il est en retard de 14 363 films meilleurs que lui.


Going To Pieces : GTP est un documentaire sur l’histoire du slasher américain fait par 2 cinéastes qui en connaissent assez peu sur le sujet ou qui ont décidé d’y inclure que les films de leur intervenants (Wes Craven, Sean S. Cunningham, John Carpenter). Les intentions sont bonnes mais le manque de connaissances historiques des deux cinéastes est flagrantes surtout qu’on  l’impression qu’ils ne font que du name-dropping. Ils ne s’aident pas en « spoilant » plusieurs films en nous montrant leur finale ou leur pivot scénaristique. 


Dirty Girl : Juno Temple, la fille de l’autre, ira loin, c’est une bonne actrice mais Dirty Girl n’est pas le bon film pour se donner un opinion sur le sujet. Non pas que Temple y soit mauvaise, c’est plutôt le film qui est une perte de temps.


Norbit : Norbit c’est le retour d’Eddie Murphy dans des rôles multiples où les maquillages de Rick Baker prennent le dessus sur les blagues écritent par 4 scénaristes. Comme dans le temps de Coming to America. Ou The Nutty Professor. Comme dans le temps où Eddie Murphy était drôle. Comme dans le temps ou l’humour d’Eddie Murphy allait plus loin que des flatulences. Comme dans le temps où Eddie Murphy faisait rire. Norbit c’est ça, une tentative de faire un pot pourri de tout ce qu’on aime du Eddie Murphy de jadis dans un contenant du Eddie Murphy moderne en oubliant ce qui faisait du Eddie Murphy de jadis l’antithèse de l’Eddie Murphy moderne. Mais raté. Donc moderne. Donc crissement poche.


Love, Wedding, Marriage : Nouvellement divorcé de Catherine Keener, l’acteur Dermot Mulroney décide de réaliser son premier film à propos d’un couple au bord du divorce et de leur fille qui essaie de les réunir même si elle a, elle aussi, des problèmes bidons dans son couple.  Comédie romantique raté, Love, Wedding, Marriage est basé sur un roman supposément drôle et dont Mulroney à enlevé toute trace d’humour pour y injecter une dose beaucoup plus dramatique que nécéssaire. Il y a quelque chose de très moralisato-chrétien dans le film alors on n’est pas surpris d’y voir dans le rôle principal Mandy Moore, chanteuse à temps partiel et actrice de films chrétiens sans saveur. Il n’y a rien d’intéressant dans le film alors du coup on se fout des personnages surtout celui du mari de Mandy Moore joué par un certain Kellan Lutz, un gars aux abdominaux beaucoup plus important que sont talent d’acteur mais avec une sale gueule, un croisement entre la face de Chris Pine et Jacques Villeneuve. Jamais un acteur sois disant beau n’aura été aussi peu charismatique et laid.


The Dilemma : The Dilemma est une comédie familliale de Ron Howard non-scénarisé par Babaloo Mandel. Ce qui ne veut pas dire que Mandel est le meilleur scénariste au monde, mais sachant qu’il n’a pas scénarisé ce film, on peut déjà douter de sa qualité.
Film pas drôle où Vince Vaughn et Kevin James essaient de se sodomiser avec tendresse mais ne peuvent décevoir leur femme respective alors ils passent leur temps à se dévorer des yeux. C’est un peu la suite de Brokeback Mountain. Évidemment ce n’est pas ça du tout mais c’est comme ça que j’ai vu le film. Le film veut nous faire croire qu’il touche des themes profonds alors que tout le monde agit ou réagit de façon imbécile ce qui rend confus le message (si message il y a ) que Richie Cunningham essaie de nous livrer. Un peu comme dans son remake de Louis 19, The Dillemma est remplie de scènes chaotiques où l’incohérence  est de mise alors que le but est de faire rire le public. Il faudrait dire à Ron Howard que si le spectateur se gratte la tête ce n’est pas parce qu’il trouve ça drôle.


Vulgar : Vulgar est un film produit par Kevin Smith pour son ami Bryan Johnson. Le problème est là car qui dit Kevin Smith, dit comédie salace aux répliques amusantes et grasses. Vulgar n’est pas une comédie ou dumoins, si elle en est une, elle est complètement ratée. Le viol n’est pas une matière à rire. Le film se cherche donc entre comédie noire, drame et étude de personnages tout en ratant les 3. Évidemment le budget de 120 000 patate n’aide en rien la facture visuelle très pauvre mais Brian O’Halloran est un très mauvais acteur et le fait qu’il se croit très bon n'aide pas plus le film (il faut écouter les commentaires audios sur le DVD de Clerks pour comprendre). Johnson qui a écrit le film nous donne des répliques réalistes et un sens de la répartie qui nous garde réveiller mais l’inaction de son personnage principal face à son viol détruit le film parce que 1)l’humour ironique qui en découle est hors contexte et 2)la psyché du personnage qu’il veut démontrer est maladroitement établie. De plus, Johnson touche certaines cibles qui passent dans le beurre mais dont Kevin Smith (qui y joue un rôle, sans barbe!)reprendra quelques années plus tard dans Clerks 2 mais surtout Red State. 


La Reine Rouge : Adapté d’un roman de Patrick Senécal, La Reine Rouge est une Websérie médiocre. En 12 épisodes on suit les aventures d’une ado qui se masturbe le vagin et qui, parfois, tue des hommes pour rien. Sans aucune montée dramatique la série multiplie les dialogues pathétiques écrit par Senécal tel un vieux mononcle cochon qui préfère croire que les filles de 16 ans sucent des pénis que parce qu’elles sont des filles plutôt que de leur créer un semblant de dévelloppement psychologique qui pourrait expliquer un tant soit peu quelque chose. Senécal préfère croire que tout les jeunes hommes qui vendent de la drogue ont des fusils dans leur tiroir et sont prêt à tuer des policiers et que les ados ne parlent que de baise. Suite de 5150 rues des Ormes, La Reine Rouge n’a rien gardé du film d’Éric Tessier qui n’était pas un grand cru de toute façon. Un petit bémol, l’époque où se déroule l’histoire n’est pas très crédible. Si on croit les dialogues, on est en 1992 et le club vidéo où la fille travaille ne contient que des DVD, sans compter les voitures et les vêtements qui font très 2012.


Roméo et Juliette : On a beaucoup parlé de Hot dog au début de l’été comme étant le pire film québécois. On n’avait oublié l’existence de la version québécoise de Roméo et Juliette. La bonne nouvelle c’est que si on a oublié Roméo et Juliette en si peu de temps, on oubliera certainement le film de Marc-André Lavoie tout aussi rapidement. En essayant une adaptation « adolescence-moderne » de l’œuvre de Shakespeare c’est oublier que Baz Lurhman l’a fait 10 ans au paravant pour la génération MTV de façon magistrale. Yves Desgagnés, homme de théâtre, se donne comme défi de faire mieux que la version DiCaprio (parce qu’on a tous pas vu/oublié la version Zeffirelli). Il y a quelque chose de théâtral et pas du tout désagréable dans les 15 premières minutes. On a l’impression que le tout aura une théâtralité chorégraphiée avec des décors mal éclairés, des costumes cheaps et un budget risible. Une version correcte mais pas vraiment imaginative du texte sheakesperien. Mais voilà que l’histoire prend forme et on comprend que Desgagnés est plus préoccupé par les corps de garçons imberbes et que le scénariste prend des libertés avec le texte qu’il ne peut maîtriser. De plus, tel un Denys Arcand, le scénariste parle d’une génération qu’il ne connaît aucunement. Comme si le film avait été écrit par un vieux mononcle poche en retard de 12 ans sur la jeunesse qu’il croit décrire (une jeunesse folle des raves? En 2006? Vraiment?). Le film manque cruellement de folie si bien que le personnage homosexuel de Louki détonne dans ce film fade où Jeanne Moreau y perd son temps. Des personnages perdent tout leur sens dans une intrigue de motards (encore un sujet aucunement d’actualité) et dont le scénario à énormément de difficulté à nous faire croire à cette histoire d’amour interdit. En fait, jamais on ne croit les amoureux maudits à part le fait qu’il doivent l’être puisqu’il s’agit de Roméo et  Juliette. Le film se perd dans ses scènes de tribunal qui s’étirent inutilement et qui ne veulent absolument rien dire. Tout est très peu convaincant.