Sunday, June 26, 2011

Réflexions sur de la cinématographication

My Soul To Take : Après 45 minutes je n’avais toujours aucune où Wes Craven veut en venir avec ce film. Une scène d’ouverture trop longue nous laisse croire à un film de tueur en série ou de fantôme ou de fantôme de tueur en série pour ensuite laisser de mauvais acteurs de 25 ans jouer des adolescents troublés ou non se faire harceler et tuer ou non par un fantôme de tueur en série ou par un tueur en série ou par quelqu’un qui imite le tueur en série qui en réalité n’est pas vraiment un tueur en série. Tout ça en 3D avec des lunettes pis toute.

Guerreros : Une troupe de soldats espagnoles prie dans une ambuscade au Kosovo sert d’histoire à ce solide film de guerre. Solide du point de vue de la direction d’acteur (un Edouardo Noriega dans un rôle anti-sex-appeal) et de la mise en scène. Les scènes d’actions sont efficaces, le suspense fonctionne et le côté patriotico-machin est très effacé pour notre plus grand bonheur.

Cold Turkey : Comédie fort sympathique où le pasteur d’une petite ville sur le bord de la faillite essaie de faire gagner un concours à son patelin. Le village en entier doit arrêter de fumer la cigarette pendant 1 mois pour se mériter 25 millions de dollars. Les compagnies de tabac font tout pour faire échouer le plan du pasteur…

I’m Still Here : Je crois qu’Affleck et Phoenix avaient un but en faisant ce faux documentaire. Ils passent à côté de la track. Le film n’a pas eu l’impact qu’ils ont espèré. Ne sachant pas trop si le documentaire porte sur la carrière de chanteur de Phoenix (qu’on ne voit que vers la fin sans trop de conviction), sur son temps d’arrêt en temps qu’acteur (qu’on n’a jamais vraiment cru) sur la célébrité (où Phoenix en fait des tonnes) ou tout simplement sur l’avancement de la technologie cinématographique (n’importe qui peut s’improviser cinéaste et créer son propre hype sur internet). Heureusement personne ne sort de l’expérience trop écorché.

Oneechanbara : Au Japon, des zombies se font trucider par une jeune guerrière sabrée (dans le sens qu’elle a un sabre). Basé sur un jeu vidéo dont je n’ai jamais jouer ou entendu parler, Oneechanbara est remplie de CGI un peu cheap et est très épisodique. Les sous-intrigues sont nulles et les scènes d’actions un peu molles. Le tout devient redondant assez rapidement. Pas assez délirant à mon goût.

A Better Tomorrow : Aussi connu sous le titre de A Better Tomorrow : The Korean Remake, est comme son nom l’indique un simili-remake du film de John Woo. Avec très peu d’action, cet hommage aux films de John Woo est assez minimaliste si ce n’est que dans sa fusillade finale rallongée et beaucoup trop longue ainsi que dans son sens de la fraternité un peu trop poussé à bout (spoiler : le frère policier se suicide après avoir vengé son frère, pègreux. De plus, s’ils pensent en faire une suite, il faudra écarté la possibilité d’utiliser la technique du frère jumeau puisque le « trenchcoat » de Mark est inutilisable). Les acteurs ont du charisme, l’histoire prend son temps si bien que les similitudes commencent à se faire sentir qu'après 60 minutes. Un remake pas nécéssaire mais pas désagréable qui n’essaie pas « d’améliorer » l’original.

Altitude : Probablement le pire film jamais fait. Pas dans le sens Birdemic-meets-The-Room-meets-Plan-9-From-Outer-Space puisque le réalisateur est compétent et les actrices, jolies. Pire film dans le sens où je ne sais pas s’ils ont vraiment réfléchit avant de s’embarquer dans ce film où l’histoire en plus d’être minable et stupide, est tout simplement une pure connerie. Il n’y a rien qui a du sens dans ce simili-thriller qui se passe dans un avion. Non, pas comme Passenger 57. 5 amis partent on ne sais où en avion, piloté par l’un d’eux. Il n’y a aucune raison pour laquelle ses gens devraient être amis. L’histoire implique des parents décédés dans un accident d’avion, une grosse pieuvre géante dans un nuage, un comic book qui explique tout, une ligne mince entre présent et passé, de la testostérone, des personnages détestables, des gens qui meurent sans que cela n’affecte le récit ou la vie des protagonistes qui s’en torchent, des engueulades sur des sujets bidons à des moments inoportunts et une pieuvre géante dans un nuage (ça vaut la peine d’être répété).

Girls Just Want To Have Fun : Un genre de Footloose féminin beaucoup plus amusant et moins moralisato-chrétienno-patelinesque. Mettant en vedette une jeune Sarah Jessica Parker et une Helen Hunt pré-oscar (duh!) qui n’ont absolument pas changé physiquement, ce petit film sympathique est la version ados de Dirty Dancing. Librement inspiré d’une chanson archi-connue (mais avec un titre pareil j’aurais ajouté des scènes de sexe, des dildos, des hommes se faisant larguer, des martinis, des chaussures, etc…)

Bathory : Croyant que j’allais visionner le film de Julie Delpy, je me retrouve avec ce truc de 140 minutes sur la Comtesse du même nom et qui est d’un ennui mortel (le film est d’un ennui mortel, pas la Comtesse. Je ne la connais pas, elle est peut-être super gentille).

Harpon Whale Massacre : Bof…

Bang Rajan 2 : Les producteurs ont décidé de faire une suite presque 10 années plus tard 300-style. Le film sent la testostérone et à 150 minutes, il devient très épisodique. Ultra-sanglant, le film frustre par sa bataille finale vraiment trop courte, ses inombrables discours patriotiques criés haut et fort par de vieux shamans et une utilisation de CGI bas de gammes et inutiles dans une bataille qui essaie de nous en mettre plein la vue alors qu’elle perd toute crédibilité. Il reste que pour les fans du premier film ou de Gladiator ou d'hommes musclés en slip, Bang Rajan 2 en donne pour son argent.

The Invisible : Lorsque David Goyer a écrit et réalisé le remake de ce film suédois, j’avais été surpris non pas par le film mais par ce que la bande-annonce ne montrait pas. Voilà qu’en voyant la version originale (basé sur un roman), le peu qui m’avais surpris du film de Goyer est la trame narrative principale du film de Simon Sandquist. Ce qui rend l’original encore plus intéressant que son remake est que les thèmes abordés (adolescence, taxage scolaire, euthanasie, pardon) sont traités en profondeur et le réalisateur n’a pas peur d’aller jusqu’au bout de son récit de façon crédible. Le film de Goyer devenait une course à la montre artificielle, insatisfaisante et un peu inutile alors que le film de Sandquist aussi violent et réaliste soit-il ne se cache jamais derrière les artifices d’un thriller gentil pour raconter son récit.

Blood Night : L’intro de ce film laisse présager quelque chose de bien. On parle ici d’un film d’horreur, pas de Citizen Kane 2. L’introduction est bien réalisé, gore, beaucoup d’effets tape-à-l’œil dans la réalisation mais une exécution compétente qui promet une suite pas trop désagréable. Des acteurs de 30 ans jouant des ados de façon convaincante, etc… puis… tout s’écroule. Comme si plus rien ne fonctionnait. Les acteurs deviennent mauvais et débitent des dialogues débiles, ils agissent de façons encore plus stupides. Le suspense est inexistant, les scènes sanglantes deviennent redondantes, l’humour ne fonctionnent jamais, la réalisation devient un peu n’importe quoi et le montage pseudo-frénétique tombe sur les nerfs.

Schizo : Schizo est un slasher britannique assez lent. On met en garde la population contre la schizophrénie, cette maladie qui rend fou et du coup rend les gens meurtier. Les meurtres sont assez sanglant et la surprise finale (le meurtrier/schizophrène n’est pas celui que l’on croit) n’est surprenement pas surprenante.

Critical Condition : Grosse comédie raté. Richard Pryor se fait passer pour un médecin dans l’institut psychiatrique où il doit être interné (il se fait passer pour un fou pour éviter la prison, voyez-vous). Des sous-intrigues inutiles (histoire d’amour, inondation dans le sous-sol de l’hôpital) servent de remplissage puisque l’intrigue principale est trop mince et les blagues, inexistantes. De plus, le film souffre de l’usage d’un langage vulguaire tout à fait innaproprié.

Monday, June 20, 2011

Les Breastfeeders aux Francos

Les Francofolies de Montréal ne sont pas les Francofolies sans un spectacle des Breastfeeders et ce peu importe s’il s’agit d’un show gratuit en après-midi, un dimanche à 19h, avec ou sans Dyonisos ou Les Wampas ou bien même un mercredi à 23h à L’Astral pendant la finale de la coupe Stanley. Ne pas inviter Les Breasfeeders est impenssable. Les Francos ont besoin de leur grosse dose d’énergie.

Dès leur entrée sur scène, Les Breastfeeders ont réussi à faire danser les gens au parterre grace à leur énergie qui ne s’est jamais dissipé jusqu’à la toute fin du spectacle. Les riffs de guitares rapides et les déhanchements de la bande à Luc Brien (Johnny Maldoror, tambouriniste par excellence, en tête de ploton) ont donné une solide râclé aux festivaliers. Du rock en plein visage! Et ils en redemandaient!

Les Breastfeeders ont bien sûr parcouru les pièces de leur nouvel album « Dans la gueule des jours », en ouvrant avec « La Lune à blâmer » . Ils ont pratiquement jouer toutes les pièces de cet album (« Danser sur ma tombe », « Le Monde tourne autour de toi », la bombe « 400 miles », « Ne perd pas la tête (Marie Antoinette) ») et certaines pièces avec quelques surprises : trompette et trombonne sur « Ce ne sera pas un jour comme les autres » et violons sur « Si je retiens la nuit » et « Betty Lou ».

Suzie McLelove à pu briller puisqu’on lui a laissé beaucoup de place, sur les deux pièces mentionnées plus-haut ainsi que sur « Manteau de froid », La Fille dans la vitrine » et « Amoureux solitaires », pièce tiré du premier album. Elle a donné une autre dimension au spectacle tout en y gardant le rythme.

Les pièces du premier album Déjeuner sur l’herbe et du deuxième Les Matins de grands soirs, n’ont pas été ignorées puisqu’elles ont été pour la plupart les moments fort de la soirée. « Mini-jupe et watusi » et « Ostrogoth-à-gogo » en particulier, ont mis le feu aux poudres et le public, toujours dansant et souriant, en redemandait.

Les Breasfeeders ont quitté la scène, ont bu 48 canettes de Red Bull (ou peu importe la marque de boisson énergétique qu’affectionnent les rockstars) et sont revenu pour un rappel avec encore plus d’énergie qu’ils en avaient à la fin du spectacle. Luc Brien en a profiter pour parler encore de ses talents d’écritures mais cette fois avec humour. « La prochaine chanson nous a permis d’entrer à L’Académie de la Langue Française » a-t-il dit avant d’entammer « En dassant le Yah! », pièce instrumentale. Ont suivi « Pas sans saveur » et pour terminer « J’pourrais pas vivre avec toi », pièce classique du premier album. Les Breasfeeders ont livrer tout un spectacle, chose pour laquelle ils sont reconnu.

Luc De Larochelière aux Francos

C’est dans un Astral en mode « cabaret » et bien rempli que Luc De Larochelière nous donnait rendez-vous en ce jeudi soir. Dès son arrivée sur scène le public était déjà conquis. Comme s’il retrouvait un vieux copain. Il faut dire que De Larochelière est très à l’aise avec l’auditoire, leur parlant calmement et avec humour. Luc De Larochelière? Drôle? Oui, pourquoi pas. Touchant aussi!

En formule solo, on ne savait trop à quoi s’attendre mis à part qu’il serait seul sur scène. Voilà qu’armé d’un ukulele (c’est dans l’air du temps) il a commencé le spectacle avec « Cash City » pour ensuite nous donner « Six pieds sur terre ». Les versions ukulele étaient amusante. Le chanteur s’amusait tout autant que le public à écouter ses classiques de façon plus chaleureuse.

De Larochelière avait de la difficulté à tenir le petit instrument, il s’est donc assied, a ramassé une « plus grosse guitare » et a joué l’album « Un toi dans ma tête » dans son intégralité. « À la base, je voulais que l’album soit enregistré exactement de cette façon, une guitare, une voix » a-t-il dit avant d’expliquer que la vie n’est pas aussi simple. Il a donc utilisé la case que Les Francos lui ont donné pour qu’il essaie l’expérience « Un-toit-dans-ma-tête-tout-seul-avec-une-guitare ». Pour le spectateur qui n’en demandait pas tant, on venait de lui donner la chance d eparticiper à quelque chose d’unique.

« Beauté perdue », « Rage dedans » et « Tu m’as eu », les trois premières chansons, ont été des moments forts de la soirée. Le temps s’est arrêté durant le reste de la prestation. De Larochelière à continué a nous servir le reste de son excellent album tout en en profitant pour réciter quelques anecdotes pas toujours joyeuses, mais toujours dites sur un ton humoristique. Les gens ont ri, ils ont applaudit haut et fort après la chanson « Un toi dans ma tête ». Les applaudissemtns les plus fort que j’ai attendu durant Les Francos. Le récipiendaire du trophée ADISQ 2010 n’a pas perdu de son mordant, de sa sensibilité. Il n’a surtout pas perdu l’amour du public.

Après l’intégrale de l’album, Luc De Larochelière à servi quelques autres chansons pour un public qui en redemandait.

« Sauvez mon âme » à été le point faible de la soirée, la chanson n’était pas raté, seulement elle ne semble pas faite pour une version guitare+voix. Ou peut-être n’avait-elle pas été aussi étoffée que les autres. La soirée s’est terminé avec « Amer, America » chaudement applaudit ainsi que « Si fragile », touchante et triste à souhait.

Luc De Larochelière a surpris son public d’une agréable façon Il a été d’une générosité exemplaire et c’est peut-être la raison qui fait qu’il soit encore là après plus de 25 années d’une carrière bien remplie.

Tuesday, June 14, 2011

Jimmy Hunt aux Francos

L’ambiance faisait plus 5@7-meets-Mange-ta-ville à l’Astral plutôt que Francopholies de Montréal. Il faut dire que Jimmy Hunt est plus près des lecteurs de Nightlife que des festivaliers qui trippent sur Alfa Rococo. Serait-ce que Jimmy Hunt est encore un secret bien gardé de la métropole? Tout ça est bientôt près de changer puisqu’il est en lice pour le récipiendaire du prix Félix-Leclerc et ce que les festivaliers aiment encore plus qu’Alfa Rococo, ce sont les récipiendaires de prestigieux prix.

C’est donc dans une ambiance décontractée que Jimmy Hunt et ses musiciens sont montés sur scène pour entammer « Sois Belle ». Le genre d’ambiance décontractée où tout le monde semblent se foutre de se qui se passent sur la scène, préférant péter de la broue entre collègues de travail ou amis.

Jimmy Hunt a donc parcouru les chansons de son excellent album éponyme paru l’année dernière où la musique folk-rock du disque s’éfforcait d’être un peu plus rock-folk sur scène.

« Ça va de soi » et Pont de glace » ont suivi sous le silence de la foule probablement occupée à regarder les projections forts sympathiques qui convenaient parfaitement à l’univers de l’auteur-compositeur-interprète. Le projectionniste improvisait des dessins par dessus des photos de couleurs unies et éclatantes.

Puis est venu le temps de « Motocross » avec de légers applaudissements de la foule qui semblait jusque là éteinte ou ailleurs ou obssédée par les projections.

Jimmy Hunt en a profité pour jouer une pièce un peu plus vieille, « Les Bonbons » et dont il disait lui-même que très peu de gens la connait. Mais juste avant, Hunt et ses musiciens y sont allé d’une version plus rock de «Si j’avais su », question de réveiller la foule mais aussi parce que’après « Les Bonbons », ils ont poursuivi avec « Erzulie Freda », pièce instrumentale qui a redonné au spectacle son rythme saccadé.

S’il n’y a qu’une chose à reprocher au spectacle c’est bien son manque de rythme. Mais sinon tout le reste fonctionnait à merveille et ce même si Jimmy Hunt est un homme peu bavard. « La prochaine je l’ai écrite pour quelqu’un que j’aime. » a-t-il dit avant de chanter « Mathilde », moment le plus fort du spectacle. Il a ensuite terminé sa prestation avec une version rock de« Les Tontons macoutes » où les projections sont devenus pour l’occasion, psychédéliques.

À ma grande surprise, moi qui croyais que les rappels n’étaient que pour les spectacles de Kings Of Leon et Collective Soul mais surtout parce que je croyais la foule trop amorphe pour en redemander, voilà que les gens se mettent à crier haut et fort qu’ils en veulent encore. Jimmy Hunt est donc revenu sur scène avec ses musiciens pour faire plaisir aux spectateurs en jouant « Tes yeux » et « Everything Crash ».

Je suis prêt a parier qu’il a été surpris, lui aussi, au réveil de la foule.

Sunday, June 12, 2011

Réflexions sur de la cinématographication

Grosse semaine où certains films m'ont laissé avec beaucoup de réflexions...

Road Games : Ne sachant pas trop où on veut en venir, ce thriller routier s’apparente plus à The Hitcher que Duel ou Breakdown. Film australien mettant en vedette un acteur américain (Stacy « je-passe-de-la-coke-aux-douanes » Keach) jouant un camionneur américain camionnant en Australie et une actrice américaine (Jamie Lee « je-suis-peut-être-hermaphrodite » Curtis) jouant une voyageuse américaine voyageant en Australie. Keach est sympathique dans un rôle ingrat où il doit parler à son chien pendant 90 minutes. Son personnage devient obssédé par un tueur en série sans qu’on ne sache jamais vraiment pourquoi et sans qu’on ne sache non plus si le réalisateur essaie de multiplier les pistes en rendant Keach comme un suspect. Il ne se passe pas grand chose dans ce thriller et certaines scènes dont la finale sont incompréhensible visuellement. On nous montre des choses mais sans trop comprendre si c’est bien ou mal, si c’est important ou non, si c’est thrillant ou non. Reste que ce petit film australien est écoutable si on le compare à Joyride 2 par exemple. En fait, je n’ai pas vu Joyride 2, je le mets imédiatement sur ma liste de films à voir…

The Quest : Aussi connu sous le titre de Frog Dreaming ou The Go-kids ou E.T. 2. Après le retour de E.T. sur sa planète, Elliott déménage en Australie. Il se promène en BMX un peu après que Nicole Kidman en ait fait un mode de vie (voir BMX Bandits du même réalisateur). The Quest (ne pas confondre avec le film de Jean-Claude Van Damme ou Roger « James Bond » Moore essaie de voler un dragon en or (une statue, pas un véritable dragon puisqu’ils sont difficiles à voler (ils bougent beaucoup paraît-il)) alors que JCVD se bat à coup de savates pour, lui aussi, mettre la main sur le fameux dragon en or. Malheureusement je dois admettre que The Quest version Van Damme est de loin supérieur à The Quest version australienne). The Goonies n’a pas été une réussite financière à sa sortie et The Quest non plus. Les deux films sont similaires mais il y en a seulement un des deux qui a du sens : celui avec une chanson de Cyndi Lauper. Film pour enfants fait par quelqu’un qui les déteste, The Quest est le genre de film dont on a un vague souvenir de l’avoir vu étant jeune mais dont on ne devrait pas essayer de revoir. Autant pour sa santé mentale que pour ne pas décevoir l’enfant en nous qui croyait avoir du goût.

Love & Other Catastrophes : Film australien mettant en vedette Radha Mitchell pre-Pitch Black, Matt Day pre-Kiss Or Kill et Frances O’Connor pre-Mansfield Park. Comédie romantique à petit budget comme il s’en faisait tant dans les années 1990 sur le circuit des films indépendants, Love and Other… ressemble à Reality Bites. Des acteurs sympas jouent des personnages sympas qui se cherchent et qui se trouvent. Rien de très transcendant ou intéressant mais pas détestable. Dans le même genre que Walking and Talking ou Shooting Fish mais supérieur à The Size Of Watermelons ou The Pompatous Of Love.

Black Eliminator : La pochette DVD dit Black Eliminator, le menu du DVD dit Death Dimension, ça commence plutôt bien. On l’appellera donc Black Dimension. Après le succès surprise de Black Belt Jones (suite au succès de Enter The Dragon) Jim Kelly est vite devenue une star du films d’arts martiaux. Black Dimension est un des derniers films dans lequel il a joué. Probablement qu’il a vu les rushes du film et il s’est dit : Ça y est! Ma carrière est terminé! Le film est remplie de moments hilarants tant il est mal foutu, mal filmé, mal joué. L’histoire n’a aucun sens (un scientifique invente une bombe qu’il ne veut pas se faire voler par un méchant japonais alors il cache les plans de la bombe dans le sourcil de sa secrétaire). Jim Kelly forme équipe avec Myron Bruce Lee et à deux ils se battent à coup de savates et de tapes sur la gueule de l’ennemi qui n’est jamais menaçant. Il faut dire que les dialogues ont l’air d’une complexité désarmantes puisque les acteurs ne peuvent les dires avec conviction. Les scènes de combats sont filmé avec le strict minimum de plan de caméra comme si on voulait la déplacer le moins souvent possible. Ce qui a pour effet d’avoir des scènes d’actions molles qui souvent d’un plan à l’autre n’ont pas la même luminosité comme si le soleil s’était couché entre deux plans pour ensuite revenir. Comme par exemple dans cette scène où une poursuite en voiture un peu mollasse se termine pour aucune raison dans l’orée d’une forêt où Jim Kelly sort de sa voiture, court très vite dans la forêt pour ensuite s’arrêter puisque des méchants, cachés dans la forêt (WTF?) sortent de derrière les arbres pour se battre. C’est un guet-apen!! Qu’à cela ne tienne puisque Jim Kelly sort des nunchakus de son pantalon et les tabasse sans décoiffer son afro. Puis, il court à nouveau vers sa voiture, démarre et quitte la forêt pour retourner sur la route. Le plan final du film vaut 5 millions de dollars (peut importe la devise). Le méchant s’enfuit dans un hélicoptère qui s’éloigne alors Jim Kelly sort un pistolet, tire sur l’hélicoptère qui explose d’un coup, Jim Kelly se retourne tellement fier de lui, il saute et donne un coup de pied dans les airs, freeze frame! Générique. Tout simplement magique!

Patrick : Thriller soporiphique où l’on suit les tribulations de Patrick, homme dans le coma, pendant 90 minutes. Jamais Patrick ne bouge ou ne parle ou ne cligne des yeux pendant 1 heure 30 minutes. Il reste couché dans son lit d’hopital et les infirmières s’engueulent de façon soap opera-esque quant à savoir si Patrick est réelement dans le coma où s’il est le fils du diable ou s’il peut déplacer des objets télépathiquement ou s’il peut etc… Je vais gâcher immédiatement votre plaisir en vous disant que Patrick à un soubresaut à la toute fin et saute hors du lit lorsque le spectateur ne s’y attend le moins. Il faut d’abord endurer 90 minutes de platitudes pour espèrer une finale grandiose alors que le médecin explique qu’il ne s’agit en réalité que des nerfs de Patrick qui l’ont fait se projeter à 4 mètres devant lui. Whatever.

The Taint : Film d’horreur extrêmement trash qui raconte de façon malhabile une histoire d’eau contaminé qui rend les hommes mysogines (les scénaristes ont visiblement mal compris la définition du mot), assassinant les femmes de façon grotesque : coup de roche sur la tête, démembrement, défacialisation à l’aide d’un pénis, etc… Des pénis il y en a beaucoup dans The Taint. En fait, le film ressemble plus à une blague de pénis ou un sketch de 5 minutes allongé sur 85 minutes. Quand on fait un film d’horreur avec 300$, il semblerait que la voie à prendre est celle de la comédie gore, ce qui n’est pas un problème en soi, il devient un problème lorsque l’humour sert à cacher l’amateurisme ou les erreurs de la production. Des jokes de pénis, ça devient lassant, surtout quand ce n’est pas drôle ou lorsqu’on a l’impression qu’elles sont écrites par un homosexuel non avoué qui essaie de démontrer son côté male Alpha en criant haut et fort : No homo! Après chaque blague. The Taint peut se vanter d’avoir de très bons effets spéciaux et un montage efficace, mais le scénario est ridiculement mauvais et les acteurs, honteux. Drew Bolduc qui a écrit, réalisé, monté, produit, musiqué, cinématographié entre autre le film, s’est également donné le rôle principal et il est de loin le plus mauvais des acteurs du lot. Multipliant les gros plans de son visage dégouté, Bolduc n’arrive jamais à faire oublier qu’il veut avoir l’air cool sans trop savoir comment s’y prendre.

The Brotherhood Of War : Gros film de guerre Coréen qui ne semble avoir aucune autre raison d’être que de montrer des soldats se tirer dessus et exploser sous l’impact de balles, missiles, bombes et autres aubus. 150 minutes de scènes répétitives qui essaie de déclasser Saving Private Ryan en réalisme mais ne parvient qu’à ressembler à We Are Soldiers, le patriotisme en moins (et Mel Gibson). Des liens se crées entre certains personnages, de la tension aussi existe entre cetains d’entre eux mais on s’en bat les couilles et le réalisateur aussi puisque son film ne raconte rien. Il n’est qu’une suite de scènes d’action sans âme où le sang coule à flot. Si j’avais encore 15 ans je tripperais sur la violence du film mais aujourd’hui, j’aime bien que ma violence soit accompagné d’une histoire, de drame, de suspense ou quelque chose comme ça.

Les 10 ans de C4 aux Francos

C’est dans un Métropolis au tier remplie que Band de Garage est monté sur scène pour célébrer les 10 ans de C4. Après une demi-chanson Les Dales Hawerchuk sont également monté sur scène pour la partager avec Band de Garage mais aussi pour créer un super groupe rock (Band Hawerchuk? Les Dales de garage?) et faire monter les décibels pour un public qui en redemandait. Ils ont pu ainsi puiser dans la discographie de l’un (Corpo-Trash-Vidange et Cassette II) comme de l’autre (Les Dales Hawerchuk et Les Dales Hawerchuks 2).

Ils ont livré un court condensé de rock garage intense. Tellement condensé que les 30 minutes en ont paru 22 de moins. De « Mais où est donc Carnior? » à « Le Reel du pt’tit minou » en passant par « Chasseur à l’affût », le super groupe à profité de chaque seconde à sa disposition pour nous montrer que le gros rock sale n’existe pas seulement à Detroit. Les Dales en ont profité pour nous jouer une nouvelle composition qui donne un avant-goût du prochain album qui sera encore plus puissant tout en ayant l’air d’être plus étoffé.

Ensuite est arrivé Gatineau avec son hip hop pseudo-engagé et pas très dansant. C’est que après une dose de rock, les cris et la prose de Gatineau gachaient un peu le plaisir que Les Dales Hawerchuk et Band de garage avaient sû créer. Seba, le chanteur avait beau s’époumonner et la musique avait beau être forte, le rythme était absent, les « grooves », inexistantes. Gatineau faisait touriste dans cette soirée consacré à C4, le label de Gatineau, certe, mais consacré surtout au rock. Même sa choriste n’assumait pas son rôle et avait l’air éffacé. Il faut dire que Seba faisait tout pour lui voler la vedette, même jusqu’à enlever son chandail comme s’il était le frère jumeau de Ryan Reynolds.

Gatineau n’avait pas sa place dans cette soirée, d’autant plus que Galaxie est venu tout de suite après pour donner un leçon de rock à coups de gros « riffs » gras et sales.

En ouvrant avec « Entre la lumière et le bruit » à plein volume, Olivier Langevin et ses comparses ont pratiquement détruient les murs du Métropolis en crachant une décharge de décibels. Ils ont défoncer le décors comme le chante si bien Langevin sur « Piste 01 » premier extrait du nouveal album Tigre et diesel. Bien qu’il soit la tête dirigeante du projet, Langevin ne prend pas toute la place, on avait l’impression de voir un groupe rock homogène où chaque musicien a son mot à dire. Pierre Fortin martelais sa batteire de façon magistrale et Langevin avait le charisme d’un jeune Jon Spencer. Ses « riffs » de guitares pesants n’ont rien à envier aux Queens Of The Stone Age de ce monde. D’autant plus que Langevin donne l’impression que jouer de la guitare est facile.

Les deux choristes ont aussi pris d’assaut la scène avec autant de présence et de charisme que leur collègues.

Galaxie ont joué des chansons de tout leurs albums mais surtout du plus récent. Même « jusqu’à la fin », chanson plus lente, nous a été servit avec distortion et intensité.

Un grand Spectacle!

Mara Tremblay aux Francos!

Il y a de ces artistes qui sur scène, parlent trop entre les chansons, on aimerait bien qu’ils se taisent. Il y a ceux qui ne parlent pas assez et qui nous donne l’impression que ce qu’ils veulent par dessus tout c’est de terminer le spectacle et quitter la salle. Et il y a Mara Tremblay…

On a souvent l’impression qu’elle se livre trop en chanson, qu’elle n’a aucune pudeur, que ses paroles en disent beaucoup trop sur ses tourments, ses états d’âmes, que sa vie privée et sentimentale est étalée dans un lyrisme imagé et sensible. C’est ce qui fait sa force. Aucune autre auteure-compositrice-interprète actuelle n’est capable de mettre des mots aussi forts sur ses sentiments. Elle a une plume sensible qui donne une fragilité à ses chansons. D’entendre « Les Bois d’amours », on peut en comprendre le sens immédiatement mais ce qui est encore mieux avec Mara Tremblay c’est qu’en spectacle elle se livre encore plus que dans ses chansons. Alors on a droit à la genèse, en détails de « Les Bois d’amours » ou encore l’anecdote qui l’a amené à composer « Tu n’es pas libre » par exemple. Elle entre dans les détails sans discrétion, sans trop de pudeur, donnant un autre dimension à son œuvre.

L’appréhension de départ se dissipe assez rapidement lorsqu’on s’aperçoit que cette franchise fait partie du charme et de l’hyper sensibilité de la chanteuse et que finalement, elle ne parle pas trop, ne se livre pas trop, elle partage. Elle partage ses anecdotes pas toujours joyeuses mais de façons humoristiques. Probablement pour continuer l’exorcisme déclencher par l’écriture de la chanson. Comme si la chanson et l’anecdote relevaient du catharsis. En s’ouvrant de la sorte, elle devient intime avec son auditoire et ses chansons prennent une intensité palpable. Jamais « Tout nue avec toi » ou « Les Aurores » n’auront autant émuent. Jamais « Le Chihuahua » ou « Les Vieux sentiers » n’auront eu autant de sens que lorsque partagés de façon aussi intime par Mara Tremblay.

Écouter Mara Tremblay et avoir une larme à l’oeil : check!

La chanteuse est tout simplement désarmante par sa simplicité et nous emmène avec elle dans son univers de cœurs écorchés et d’histoires d’amours éphémères. Elle s’ouvre sans pudeur et le spectateur à l’impression d’être seul avec elle. Ce qui rend le spectacle encore plus émouvant et incontournable.

Le seul bémol est au niveau des éclairages qui n’étaient pas toujours : sur la coche!, comme le disent si bien les participant d’Occupation Double. Cela n’affecte en rien le spectacle puisque de toute façon, la représentation est une question d’émotions et de l’émotion il y en a!

Il y ade ces artistes sur scène qui livrent la marchandise de façon honnête, il y a ceux qui sont plus amorphe et donne le minimum et il y a Mara Tremblay…