Tuesday, April 30, 2019

Réflexions sur de la cinématographication


Always Shine : Always Shine essaie beaucoup d’être unique mais fini beaucoup par ressembler à du Lynch, surtout Mulholland Drive. Si on fait fi de ses influences, Always Shine est très intéressant. Le film à quelque chose à dire sur le pouvoir (ou le manque de) des femmes à Hollywood, sur la beauté, sur la misogynie, sur la jalousie, sur la poursuite du vedettariat. Une vision féminine et féministe de la réussite artistique supportée par deux actrices en pleine ascension.


Mile 22 : Le Duo Peter Berg-Mark Wahlberg ne nous à rien donné de bon mais les deux continuent de nous offrir des films patriotico-machin en façade mais tellement vide et frustrant. Depuis Friday Night Light, Berg est devenu un adepte de la caméra épaulée alors il filme tout comme si c’était un faux-documentaire. Parfois ça fonctionne (Friday Night Light, Patriot Day), parfois c’est ridicule (The Kingdom, Lone Survivor). Ridicule dans le sens où la technique est mal adaptée au sujet du film et non pas parce que le film n’est pas digne d’intérêt. Mile 22 est exactement le genre de film où cette technique ne fonctionne pas. Cette espèce de technique post-Bourne où l’on voit sweet fuck all pendant les scènes d’action alors qu’au contraire on devrait être en mesure en tant que spectateur de voir l’espace et le lieu pour comprendre les enjeux. Tout est filmé de trop près et le montage ne cache que les lacunes d’une mise en scène inimaginative. On n’utilise pas Iko Uwais  pour lui donner des chorégraphies martiales mal misent en scène, sinon c’est du gaspillage. Au-delà du scénario qui se termine par un revirement hyper ridicule, Walhberg joue un personnage tellement détestable qu’on se fout un peu de son sort. On lui donne même des flash backs de jeunesse complètement inutiles. Wahlberg a 47 ans, il va falloir qu’on arrête de penser qu’il peut jouer un soldat agile comme s’il en avait 23, les années de Marky Mark and the Funky Bunch sont loin derrière.


Papa est devenu un lutin : Il est de bon ton de rire de certains navets cinématographiques en les comparant à The Room, comme si le film de Tommy Wiseau était le seul grand mauvais film. On a la mémoire courte au Québec parce qu’on pourrait comparer Papa est devenu un lutin à des trucs risibles comme Angélo, Fredo et Roméo ou Danny in The Sky ou La Fille du Martin ou Hot dog, le film. On n’a rien à envier à personne au niveau des navets cinématographiques. Tout à déjà été dit sur ce film distribué par Les Cinémas Guzzo, alors on connait l’ampleur du désastre. Je m’attendais à du mauvais mais peut-être pas autant. La petite fille (la fille du réalisateur) est possiblement la pire actrice de tout les temps, les autres s’en tirent tout de même plutôt bien. C’est dans les ruptures de ton qu’on ne saisit pas toutes les nuances de leurs personnages (ils en n’ont peu mais c’est tout de même difficile de comprendre leur changement de mood). Le scénario est simpliste et au pire cute pour les enfants, c’est dans l’exécution que tout est minable. Le réalisateur se défend de vouloir faire du cinéma mais son approche est tellement amateur que Papa est devenu un lutin ressemble plus à un projet personnel famillial qu’un film de CEGEP. Je ne crois pas qu’au CEGEP, on fasse des films avec autant de fondus enchaînés ou que les étudiants n’utilisent pas d’éclairage. Le réalisateur (que je refuse de nommer) ne peut se cacher derrière le fait qu’il n’avait pas de budget. La catastrophe qu’est son film va au-delà de l’argent. Sans éclairage, sans prise audio, sans mise en scène, on parle d’incompétence et non pas d’une vision cinématographique amputé par un manque budgétaire. S’il avait eu 400 millions, il aurait fait le même film. Ce qui est le plus aberrant, c’est que rien n’est fait pour corriger les lacunes techniques, surtout au niveau sonore. C’est une chose de looper une mauvaise chanson de Noël, s’en est une autre de ne pas ajouter de bruits ambiants, ne serait-ce que pour cacher le fait que les champs-contrechamps n’utilise pas la même prise de son. Cadrer un film n’est pas non plus la spécialité de ce réalisateur. Il se contente de poser sa caméra pour avoir le moins de montage possible à faire, et pour filmer Jean-Marie Corbeil faire des pitreries, qu’il sorte ou non du cadre. J’aurais tendance à comparer ce film à Birdemic plutôt que The Room puisque l’incompétence technique est beaucoup plus flagrante et frustrante pour le spectateur. Qu’il soit jeune ou adulte.  


Theory Of Obscurity : A Film About The Residents : Documentaire musical sur la carrière des Residents. Possiblement l’objet audio visuel le plus complet pour comprendre l’incompréhensible : l’ascension du groupe, l’influence qu’ils nous ont légué, le culte autour du groupe. Pour une fois qu’un docu musical n’inclut pas les opinions de Bono ou Dave Grohl… J’ai toujours trouvé que leur histoire est plus intéressante que le produit (pas mon genre). Après plus de 50 ans d’existence sans qu’on n’ai jamais vu leur visage, force est d’admettre que même si leur musique ne m’atteint pas, ils sont tout simplement uniques.


What Is It ? :  Réalisé, joué, écrit, produit, photographié, monté et supervisé musicalement par Georges McFly, What is it? est un film qui justement nous fait poser la question : C’est quoi ça, crisse ? Si la vue d’un handicapé intellectuel qui se masturbe devant de grosses femmes nues est pour vue de l’Art, alors What Is It? est exactement ça : une imitation d’un vieux Fellini pas si choquant que ça mais d’une longueur à se demander si ce n’est pas Claude Lanzmann qui réalise.


The Standoff at Sparrow Creek : Avec environ 3 secondes de musique et 88 minutes de dialogues d’une efficacité incroyable, The Standoff at Sparrow Creek est mon nouveau film préféré. Un huis-clos intense qui ne va jamais dans la stupidité et qui permet à certains acteurs de briller. La photographie sombre utilise magistralement les (faux) éclairages d’un hangar, seul décors du film. Je dirais que le film est aussi intense que Green Room (pas celui de Truffaut) mais en beaucoup moins violent. Tout est jeu de pouvoir et de faux-semblant. Une analogie du système politique américain se cache quelque part dans ce thriller magnifique.


Attack of the Lederhosenzombies : Ouin, je pense que là on a atteint le fond du baril en terme de film de zombies. Bien que le tout est légèrement amusant et gore (mieux que beaucoup beaucoup d’autres productions du genre, donc assez réussi), il est grand temps de constater que le genre est saturé au point où j’en ai plus rien à foutre.


The Hurricane Heist :  On aime détester et rire de Michael Bay, mais on va se le dire, Rob Cohen est le Michael Bay des pauvres. Des très pauvres. Avec ses faux airs de dude bouddhiste et ses colliers de perles et ses bracelets anti-shakrat ou peu importe ce qu’il porte au poignet, Cohen qui a commencé sa carrière comme producteur il y a très longtemps, nous donne toujours en entrevue un angle humain et spirituel aux films qu’il fait (The Mummy 3, The Fast And The Furious, XxX, Stealth, que du bon et très philosophique). The Hurricane Heist est un peu un remake de Hard Rain mélangé à Twister. Dans ma tête, c’est un mélange qui peut paraître ridicule mais dans la réalité philosophique de Cohen, c’est ultra-ridicule. Tout ce qui doit être grandiose et spectaculaire fini par ressembler à un DTV : mise en scène tentant de cacher les lacunes d’un budget, effets spéciaux réussis mais perdu dans une mise en scène pauvre, Des décors qui n’ont l’air de rien d’autre que des décors, etc… Bien que les acteurs semblent s’amuser un peu, tout le monde y perd son temps ce qui n’est pas très  bouddhiste.

Sunday, April 7, 2019

Réflexions sur de la cinématographication


Threads of Destiny : Un film de fan, il faut être indulgent. Ça prend beaucoup de courage pour prendre son argent de poche et faire un film basé dans un univers connu, passer tout nos weekends à tourner dans un sous-sol chez l'oncle Marcel pendant 6 mois et ensuite passer un autre 6 mois de weekends devant son ordine à essayer de monter, créer des effets spéciaux, faire un mixage sonore. Tout ça pour avoir la prétention de croire que l’histoire qu’on raconte est meilleure que celle déjà raconté par Georges Lucas. Parce que oui, Threads of Destiny est un film dans la série des Star Wars. Avec environ 6000$ de budget. On a donc droit à une flopée de très très mauvais acteurs qui déblatèrent du charabia pseudo-politico-science-fictionesque devant des green screens un peu embarrassants. Pour éviter de voir les green screens on filme tout les acteurs de beaucoup trop près, ce qui ne les rend aucunement attachants. Au contraire, on peut y déceler encore plus leurs lacunes au niveau du jeu d’acteur. Pour faire un film de fan, il faut connaître le genre, aimer le genre et faire plaisir aux spectateurs. Threads of Destiny ne se fait plaisir qu’à lui-même, n’est que prétentions venant de quelqu’un qui n’a pas aimé The Phantom Menace et qui croit que ce qu’il raconte est important pour les fans de Star Wars. Malheureusement pour lui, son scénario est à ronfler et ses 18 pages de scénario sont étirées sur 108 minutes. C’est long de voir des navettes spaciales atterrir sur des ports. C’est long de voir des gens marcher devant de long corridors. Mais pas aussi long que de regarder deux dudes se battre au sabre laser en gros plan où leur visage semble se demander s’ils pourront se souvenir du reste de la chorégraphie. C’est long longtemps des gars qui font bouger leurs sourcils et qui compte sur leurs lèvres les pas de la chorégraphie pendant qu’en arrière plan on voit 2 ou 3 stormtroopers qui utilisent toute leur habilité à tirer dans le vide (c’est parce qu’il y a une sorte de fusillade en arrière plan dont on ne voit pas grand chose). Mais comme le dit le vieux dicton : pour 6000$ piasses t’as ce que t’as.


The Marine 6 : Possiblement le dernier film de la série puisque Marine meurt. Il se fait cribler de balle dans un moment homo-érotico-héroïque. C’est plate, je commençais à m’attacher. Mais il faut aussi dire qu’on avait fait un peu le tour : combien de fois Marine peut-il se cacher dans un hangar ou un stationnement sous-terrain pour protéger un témoin. Cette fois-ci, il était affublé d’un partenaire, un vieux chum de l’armée, qui ressemble à une version musclée de Lorenzo Lamas. Le genre de gars qui cache sa calvitie avec une queue de cheval. Mais le genre de gars qui cache ses 50 ans avec des muscles. Qui sait, peut-être remplacera-t-il Marine dans une suite future ou peut-être que son remplaçant ne sera nul autre que le monteur du film, un dénommé Chuck Norris (pas le vrai, le monteur). À en juger par le montage hommage de 5 minutes en guise de conclusion des meilleurs moments de Marine, je crois qu’on ne le remplacera jamais. Sur fond de gros rock sale, on nous montre tout ce dont on avait déjà oublié des aventures de Marine : la fois où il avait fait exploser le truc, ou la fois où il avait utilisé un fusil ou même la fois avec la voiture qui roulait vite. RIP Marine.


Death Note (US) : Le (us) est pour signifier qu’il s’agit de la version américaine du manga et non pour l’associer avec le film de Jordan Peel. Netflix adapte une série animée culte, autrement dit, il fait un film de 108 minutes en adaptant une série de 37 épisodes de 24 minutes. Ça sent déjà les coins tournés un peu ronds. Déjà que la série avait donné 3 films, on se dit que ça sent encore plus le botchage et le condensé. Le film sent le rapiécé et le « il faut que les jeunes américains boutonneux qui connaissent rien ne se rendent pas compte de la supercherie ». Pourquoi Netflix n’en a pas fait une série plutôt qu’un film, on ne le saura jamais. On y a effacé tout les enjeux de l’original et les personnages sont en 2 dimensions ce qui annule toute tension et tout intérêt. On en a fait un film pour ados mais dont l’idée de tuer des gens ne devenait pour eux qu'un jeu, comme une autre de ces applications de dating sur un cellulaire. Lakeith Stanfield joue son personnage comme dans la version animée ce qui le rend complètement décalé du reste de la distribution qui joue comme s’ils étaient dans une adaptation de Nicholas Sparks. Sauf Bien sûr, Shea Wigham, Shea ne joue jamais faux!


The Loft (US) : Le (us) est pour signifier qu’il s’agit de la version américaine et non bla, bla, bla… Ce remake américain d’un remake néerlandais d’un film belge est réalisé par le réalisateur original, celui de la version belge, bien sûr. En adaptant le scénario pour les États-Unis, ce qui est intriguant ou non, ça dépend, c’est qu’aucun des problèmes du scénario original n’a été changé pour mieux. On se retrouve donc devant le même film, les mêmes personnages détestables, misogynes et adultéreux qui s’entre déchirent pour savoir qui a tuer la femme-objet qui se retrouve dans leur loft, une sorte de baisodrôme luxueux pour homme sans grand goût sauf pour ce qui est cher et\ou ce qui est jeune avec de grandes jambes. Difficile ainsi de vouloir les voir s’en sortir tant on aimerait les frapper à coup de pattes de chaise. Heureusement, il y a quelques revirements qui nous gardent tout de même en haleine mais au niveau de la fluidité du récit, c’est pas super cohérent.


A Day Of Violence : Le film commence avec la scène de sexe la plus gratuite de tout les temps. Cette scène à lieu la nuit, donc j’imagine la veille de ce jour de violence. S’ensuit un film navrant.


Night Of Something Strange : Le film commence avec un gars qui tout bonnement viole un cadavre à la morgue. Scène suivante, il se tient les bijoux de famille car il semble avoir contracté une ITS ou dumoins, la gratouille. Il décide de violer sa mère qui venait tout juste de lui faire un savoureux repas. Elle se défend, le poignarde, il feint sa mort puis lui arrache le vagin avant de le manger, pourtant elle venait de lui faire un savoureux repas. C’est une comédie, il paraît. La preuve : le gars fini par avaler le contenu d’un tampon qu’il trouve dans une salle de bain de station service. Non, mais, c’est hilarant ! (bruits de gars qui se tape sur les cuisses)


Hangman : Après le succès de Seven, il y a eu quelques imitations du genre (Resurection entre autre) mais surtout beaucoup de films de tueurs en série. Hangman arrive un peu en retard. D’environ 20 ans. En plus, l’idée qu’un tueur en série utilise le jeu du pendu pour donner des indices de ses prochaines victimes sent plus l’idée de fond de baril que d’une idée franchement géniale.


Ouija Summoning : Comme son titre l’indique ce film traite de lutteur sumo. Mais comme on n’en voit aucun je me dis que les gens qui ont fait ce film ont 1) aucun respect pour les traditions  Japonaises et 2) aucune idée de comment orthographier le mot « sumo » (juste un « M »). Bref, il est question d’une fille qui joue avec une planche ouija et puis ensuite il ne se passe plus grand chose. Sauf une voiture qui explose tellement trop lorsqu’elle prend feu. C’est hilarant. Je pense qu’en fait le film avait à la base un autre titre (You Will Kill) et comme la lutte sumo est devenu un phénomène incroyable en Amérique, on y a changer le titre. Le fait que le film Ouija ait obtenu du succès à dû aider aussi.


The House That Jack Built : Je me surprends moi-même à clamer haut et fort que j’ai aimé ce film. On dirait Lars Von Trier qui se prend pour Michael Haneke mais sans être moralisateur. Comprenez moi bien, je suis un fan de Funny Games (les 2 versions) mais le dernier Von Trier n’a pas la prétention de vous pointer du doigt en vous accusant d’être une mauvaise personne. Von Trier joue avec le spectateur de la même façon que le film de Haneke mais on sent beaucoup plus le jeu, la manipulation que la morale. En fait, Von Trier pousse le jeu à son maximum. Et ce n’ai qu’une infime partie de ce qui rend ce film intéressant. Sorte de croisement entre Funny Games (je l’ai déjà dit) et 8 et demi, The House That Jack Built est l’apogée de la carrière de son réalisateur. On passe par tout les chemins parcourus par celui-ci au long de sa carrière (images sépia d’Element of Crime, prouesses techniques d’Europa, le style dogme plus réussi que jamais (au niveau technique), espèce de séance explicative comme face à un psychologue de Nymphomaniac, le cynisme de Melancholia, la ligne mince entre fiction et réalité d’Epidemic, tout y passe dans ce fourre-tout entièrement maîtrisé par un artiste au sommet de son art. Sorte de méa culpa déguisé en œuvre d’art, je ne vous recommande aucunement ce film puisqu’il y est question d’un tueur en série qui arrache des faces de jeunes femmes, mais toujours est-il, que j’ai adoré.


Brawl in Cell Block 99 : Parlant de face arrachée, je ne me suis jamais demandé avant le visionnement de Brawl in Cell Block 99 combien de face on pouvait écraser avec une botte dans un film et être tout de même partagé entre amour et haine. Surtout quand les têtes arrachées à coup de botte viennent de la part de Vince Vaughn, un comédien devenu acteur qui pour sa fragilité, à joué Norman Bates dans le remake de Psycho et qui ici, joue une armoire à glace qui détruit tout sur son passage. Le film est désagréable à regarder mais on ne peut tourner la tête tant tout est fascinant, tant tout va d’un point A au point B de façon tellement simple que le film devient presqu’un exemple parfait de scénarisation old school. J’avais aimé Bone Tomahawk, le film précédent de S. Craig Zahler (aussi romancier et drummer heavy metal) mais une scène incroyablement violente m’avait donné une émotion. Ici, des scènes violentes, il y en a à la pelletée et elles ne sont pas agréables. Des émotions j’en avait tout plein en visionnant le film. J’avais la gueule par terre tant j’en croyais pas mes yeux. Même s’il est difficile de croire que Vaughn peut être un colosse qui pète des gueules et qui sait se battre (les points faibles du film), on est subjugué lorsqu’il se met en marche vers la destruction complète de prisonniers, dans le but de sauver sa femme enceinte, menacée par des méchants pas fins (Udo Kier et un asiatique) à l’extérieur de la prison. J’ai encore de la difficulté à savoir si j’ai aimé ou détesté ce film, mais il ne m’a pas laissé indifférent.


Insane : Pas le film de Soderbergh (de toute façon c’est Unsane celui de Soderbergh) mais une version suédoise d’un film au titre similaire. Ça commence avec une fille en babydoll qui coure car poursuivie par le méchant du film canadien My Bloody Valentine. La fille en babydoll coure, les seins lui revolent d’un bord pis de l’autre. Pas que je regardais uniquement sa poitrine mais c’est ce que le réalisateur voulait. Puis elle meurt, un couteau à travers la tête, rien de très surprenant. S’ensuivent des scènes où des acteurs suédois parlent en anglais de façon pas trop pire, mais pourquoi ? Si ça se passe en Suède, parlez en suédois, sapristi! J’ai vu pire, je ne crois pas avoir perdu mon temps, mais j’ai aussi vu tellement mieux tellement plus souvent.


We Are Monsters : Peu importe où on se trouve dans le monde, les films de rape and revenge existent. Et peu importe où on se trouve, ces films se ressemblent tous. Je ne sais pas quel en est l’engouement autant pour le spectateur de vouloir voir et revoir le même film mais je me demande encore plus où est l’engouement pour un réalisateur ou un producteur de vouloir faire ce genre de film. Au-delà du côté cathartique qui n’est pas tellement différent d’un film comme Rambo ou Dumbo, il n’y a rien dans ce genre de film qui soit très valable. On se cache derrière une façade féministe mais ce qui intéresse le spectateur et le réalisateur c’est de voir une belle fille se faire violer et voir sa vengeance sanglante. Plus elle est sanglante, mieux le spectateur se sent. Le côté voyeuriste du spectateur est proportionnel au plaisir du réalisateur à filmer les scènes de viol. Tant et aussi longtemps qu’un réalisateur n’aura rien à dire à propos du féministe et des hommes qui font des viols collectifs, ce genre de film restera de la porno de bas étage, de la porno de pauvres.


American Burger : Il y a quelque chose d’étrange dans un film suédois où tout les acteurs suédois jouent des américains. Ils répètent sans cesse qu’ils sont américains avec le pire accent américain. Le spectateur sait très bien qu’ils ne le sont pas et que ce n’est pas parce qu’ils le répètent qu’ils le deviendront dans notre tête de spectateur. Bien sûr qu’American Burger est une comédie d’horreur et que le fait que les personnages jouent des caricatures fait parti de la blague mais le fait que les personnages soient américains ne changent rien au film. Alors pourquoi ne sont-ils tout simplement pas suédois ? Qu’ils ne parlent pas en suédois ? Parce qu’il est évident que le but est de « parodier » la comédie américaine mais pas besoin d’avoir des personnages américains pour ça. Je ne pense pas qu’un voyage scolaire soit uniquement une tradition américaine, je ne crois pas que les jocks et les cheerleaders et les geeks soient des groupes de gens uniquement américain. Possiblement que le film est une métaphore sur le tourisme américain ou quelque chose de cette nature mais cette métaphore est nulle. Et le réalisateur le sait, c’est pourquoi 90% des personnages meurent dans les 25 premières minutes d’un film qui en dure 75.
Les meurtres sont sanglants possiblement pour faire un parallèle avec les boucheries où l’on tue des vaches pour leur viande mais ce parallèle est nul. Et le réalisateur le sait, c’est pourquoi il remplie sont film de blagues immatures, homophobes, sexistes joué par des acteurs beaucoup trop vieux pour le niveau d’humour. Cet humour est nul et ça le réalisateur ne le sait pas.