Monday, May 30, 2011

Réflexions sur de la cinématographication

2 semaines assez décevantes au niveau de la cinématographication.


Love & Other Drugs : Nayant jamais été un fan d’Edward Zwick, en fait il me laisse indifférent, je dois admettre que je ne comprends pas son Love & Other Drugs. Pas que le film soit d’une complexité incroyable ô non, loin de là, mais plutôt les raisons d’être du film sont confusantes. Habitué aux films à gros budget (The Siege, The Last Samouraï, The Glory, The Legends Of The Fall, The Blood Diamond, The etc…), Zwick revient à la comédie romantique dramatique, sa première depuis About Last Night dans le temps où Rob Lowe était un jeune premier (et James Belushi). Love & Other Drugs ne va jamais en profondeur dans son récit, toujours en surface, tellement en surface que les ruptures de ton détonnent du reste du film trop dramatique. Une blague de pénis en érection entre frères suivi d’une visite à l’hôpital avant un meeting un peu lourd de gens atteint de parkinson complique un peu ma compréhension du ton voulu. D’autant plus que le film se veut une dramatisation en 24 images secondes de l’arrivé du Viagra sur le marché phamaceutique alors que 5 minutes du film y est conssacré et les 95 autres minutes sont consacré à l’histoire d’amour entre Donnie Darko et la femme du moustachu de Brokeback Mountain (interprété par Donnie Darko). Anne Hathaway toute nue n’est pas un gage de qualité d’un film et ce même si elle possède de très jolies seins qu’elle dénude un peu trop souvent depuis un certain temps. Zwick avait tout pour faire du film quelque chose d’intéressant mais il passe à côté de son sujet pour nous donner une inième histoire d’amour entre deux acteurs cutes mais dont on se contrecrisse un peu.

Last Stop 174: C’est un peu un mélange de City Of God et Totsi. Un peu comme Sortie 67 mais basé sur une histoire vrai. Pas mauvais, pas original, pas nécéssaire mais un bon complément au 2 films mentionné plus haut.

The Wig : C’est un autre film de fantôme japonais avec une fille aux cheveux long et noir (en fait c’est une perruque parce qu’elle n’a pas de cheveux). La perruque qu’elle porte est hantée ou méchante ou possédée ou etc… en tout cas une chose est sure, elle n’est pas gentille. Pour les amateurs de Ju-on part 8 (s’il y en a).

The Devil’s Rain : Un film qui ressemble étrangement à Omega Man même si l’histoire est très différente. Ernest Borgnine est le shaman d’une secte satanique dans un village perdu où il a sous son tutelage un jeune John Travolta dans un rôle muet. On est à la recherche d’un livre satanique protégé par William Shatner et son frère Tom Skerrit. Le sang est de couleur orange et ressemble à de la peinture, les visages fondent sous la pluis acide et Borgnine/Satan est risible dans son déguisement de mouton. Un film tellement mauvais qu’il est drôle. À voir entre copains!

The Tortured : Faire un remake non avoué des 7 jours du talion de Podz, je n’ai pas de problème avec ça, par contre quand on s’y prend aussi mal pour nous faire la morale et qu’en plus on nous donne un twist final complètement à chier en plus de le mettre en scène comme si on nous dévoilait Keyser Soze jr. alors que cette finale vient à l’encontre des thèmes abordés dans le film, c’est inacceptable. Surjoué par Swimfan et John Tucker, en fait ils jouent les parents en furie dont le fils à été tué et ils jouent exactement comme il ne faut pas, de façon caricaturale. Là où Podz parvenait à dégoûter tout en nous faisant comprendre son point de vue en en montrant le moins possible, tout en retenu, ici, on s’éternise à en montrer le plus possible(ongles arrachés, pied coupé, etc tranché…) pour nous faire la morale de façon odieuse du genre : la vengeance c’est pas bô! Et puis arrive le coup de théâtre (correct) mais mis en scène de façon prétentieuse comme si on nous dévoilait la recette secrète d’une formule anti-chute de cheveux alors même qu’on a l’impression d’entendre le réalisateur crier : Ah-ha! La vengeance c’est pas bô! Maintenant vous cromprenez pourquoi parce que je vous le montre, regarder comme je suis intelligent, etc…On ne sait pas si on doit en rire ou simplement se taper la tête sur un mur de brique.

A Stranger Is Watching : Adapté d’un roman de Mary Higgins Clark, ce thriller mis en scène par Sean S Cunningham juste après le succès de son Friday The 13th est un très mauvais film. Compétement mis en scène et joué, ce film est tout simplement mortellement ennuyant. Cunningham semble plus intéressé par les meurtres redondants fait à l’arme blanche que par un semblant de rythme ou a servir des personnages attachants. 90 minutes qui semblent beaucoup plus longues.

Freeway : Ayant détesté le film à sa sortie, je le réécoute pour lui donner une 2e chance. Non, cette fois c’est pire. Freeway est une relecture trash du petit chaperon rouge avec Reese Weetherspoon en chaperon et Kiefer Sutherland en méchant loup. Le chaperon rouge est une petite trainée white-trash qui va en prison pour tentative de meurtre sur le méchant loup qui voulait la violer et qui est en réalité un tueur en série recherché par la police. Réalisation molle, dialogues pas aussi choquants que le scénario se vante de l’être, acteur mal dirigé. Dan Hedaya perd son temps (ce n’est pas la première fois), Bookem Woodbine n’aura jamais été aussi mauvais, Weetherspoon, aussi énervante avec son menton et sa petite face. Dire qu’on en a fait une suite intitulée avec originalité : Freeway 2.

Les Aventures tumultueuses de Jack Carter : Croyant que cette série télé avait eu un succès jadis et étant sûr que j’allais détester, voilà qu’à ma grande surprise Jack Carter est encore pire que j’aurais pu l’imaginer. L’idée est amusante (un détective privé montréalais aux accents James Bond-esque), mais tout tombe à plat à commencer par le scénario qui en plus d’être sur-explicatif, n’est jamais drôle ou amusant. Les intrigues ne sont jamais prenantes sinon peut-être au 6e épisode (sur 8) mais quand on y voit Nicolas Canuel et son gage de qualité en tant qu’acteur de soutien, on perd vite intérêts. Tout ressemble à de bonnes idées mal exploitées ou misent entre les mains d’une bande d’abrutits. À commencer par les jeux de mot avec les noms des personnages qui ne va jamais plus loin que le côté humoristique maternelle-B et que dire des personnages, pour la plupart inintéressants (le cuisinier il vient faire quoi là dedans?) défendues par des acteurs qui ont tous été meilleurs et de loin, ailleurs, au moins une fois dans leur vie (sauf pour Sophie Prégent qui nous rejoue Sophie Prégent). Mention spéciale à Christian Bégin qui est de loin le meilleur acteur du lot mais qui doit défendre un personnage tellement chiant et détestable qu’on ne comprends jamais quels étaient les intentions des auteurs et du réalisateurs. D'autant plus qu'au niveau crédibilité, c'est pas loin de -15 sur 10. Anick Lemay est radieuse dans un des épisodes et Patrick Hivon dans un mini-simili-rôle est bien. La mise en scène se veut baba-cool-bédéesque-machin mais ne parvient jamais à cacher le manque de budget et/ou l’amateurisme et/ou manque d’expérience et/ou de vision du metteur en scène (Louis Choquette dans sa 1ere série lourde après le très navrant Secret de Banlieu (que j’ai vu au cinéma et dont j’attends toujours le remboursement de mon billet de la part des producteurs)). La musique est amusante et est ce qui se rapproche de plus des intentions des auteurs. La série devient de mieux en mieux comme si Choquette commencait a comprendre où il veut aller mais comme il n'y a que 8 épisodes, il manque de temps et nous d'intérêts.


Razorback : Ayant toujours mélangé Razorback et RawHead Rex (allez savoir pourquoi), j’ai ré-écouté Razorback un dimanche pluvieux et à ma grande surprise… il est de loin supérieur à RawHead Rex. L’histoire est bidon, certes, et l’acteur Gregory Harrison (qu’on a pu voir dans une annonce de shampoing il y a quelques années) est assez mauvais. Par contre, les images et la direction photo sont incroyables. Même si Russell Mulcahy (dans son premier grand film) abuse un peu trop de la machine à fumée, ses images donnent au film sa valeur. Il est facile de voir que Razorback à influencé Richard Stanley pour Hardware et Michael Bay (qui a réussi à faire du Mulcahy sur le speed autant dans ses vidéos que ses films). Razorback est loin d’être un bon film mais il est très très loin de la mauvaise réputation qu’il traine depuis longtemps.

Death Note : Après les 28 épisodes mangas de Death Note je me suis dit pourquoi pas les 3 films live. À ma grande surprise les films sont fidèles aux mangas. En fait, les 2 premier films. La mise en scène et les scénarios sont parfaits, l’intrigue, intriguante et les acteurs quoiqu’inégauxs, jouent dans le bon ton. Le seul bémol et il est énorme, les effets spéciaux pour créer Kira sont un peu décevants au point où on a parfois du mal à y croire puisqu’il apparaît clairement comme un personnage animé. Le 3e film n'a rien à voir avec le manga si ce n'est que l'on reprend un des personnages pour lui faire faire de sconneries dans un film assez merdique, Je m'explique mal aussi la musique de Red Hot Chili Peppers. Comme tout le monde j'adore Blood Sugar Sex Magic mais Stadium Arcadium? Vraiment? Reste que les 2 premiers films sont intéressants et donne le goût de relire Lullaby de Chuck Palahniuk.

A Better Tomorrow 2 : Visionnant le film pour la première fois depuis la première édition de Fantasia en 1996, je dois admettre qu’il était beaucoup supérieur dans mes souvenirs. Il faut dire que la traduction anglaise plutôt que les sous-titres m’a déstabilisé par sa simplicité. Préférant de loin les sous-titres qui ne laisse pas de confusion quant aux intentions du réalisateurs, la traduction à fait en sorte que les scènes de loyautés amicales ressemblent à des scènes érotico-homosexuo-placardo-sexuels. Tout un contraste!! Comme si John Woo voulait compétitionner avec la tension sexuelle palpable d’un film comme Top Gun. La fusillade finale est toujours aussi absurde mais tellement jouissive et l’image finale, trois dudes ensanglantés sur un sofa qui attendent patiement la police, tellement cool. L’histoire ne tient pas la route mais pour une fois qu’il n’y a pas de colombes dans un film de John Woo, on va pas s’en plaindre.

Dale & Tucker VS Evil : Ayant visionné une copie de travail sans les effets spéciaux, il me sera donc impossible de commenter ceux-ci et c’est vraiment bien dommage, moi qui me spécialise dans ce genre de chose. D&TVE est une comédie d’horreur white trash qui fonctionne dumoins la partie comédie grâce aux acteurs mais aussi grâce à l’humour. Sans être de la trempe de Brain Dead (AKA Dead Alive) ou autres Re-Animator, D&TVE réussie là où beaucoup ont mordu la poussière.


En espèrant que mes 2 prochaines semaines soient melleures.

Sunday, May 8, 2011

Réflexions de bon goûts sur de la cinématographication

Scream 4 : Scre4m est la suite inutile de Scr3am qui était le film de trop dans la trilogie Scream2cream avait tué la franchise. Scream est le film d’horreur qui a remis les films d’horreurs sur la map, mais il est également un film surestimé. Oui, j’adore le premier film mais il n’est en rien une comédie d’horreur méta-physico-philosophico-onirico-mise-en-abimo-intelligento-machin que les gens semble s’éfforcé à croire qu’il est. Ceci est dû en partie à Kevin Williamson, scénariste surestimé qui a eu l’idée du premier film, et c’est tant mieux, mais n’a jamais réussi quoi que ce soit d’autre dans le genre (Teaching Mrs Tingle?? Come on!!) Je ne dis pas que Williamson n’est pas bon, je dis simplement qu’il n’est pas un amateur du genre et cela paraît dans toutes les suites de la série et dans Cursed son terrible film de loups-garous. L’homme ni connaît que dalle en films d’horreur, il en a vue quelques uns et à pu apprécié certains aspects qu’il s’est permit d’utiliser dans Scream mais ensuite tout tombe à plat. Alors Scre4m ne devient qu’une suite inutile où l’on utilise le name-dropping à outrance pour n’arriver qu’avec du vent. Faire des parallèlles de parallèlles sur des parallèlles de mise en abime ne rend pas un film captivant, surtout si c’est pour un effet comique et que la mise en abime est maladroitement expliquée, scénarisé ou mise en scène. C’est un peu comme si le scénario se croyait malin dans son écriture alors qu’il avait été écrit par un analphabète. Il y a trop d’illogismes et d’incohérences pour que le scénario soit béton et il y a trop de thématiques qui visiblement échappent à la logique du scénariste. Le name-dropping rend les gens cultivé mais un personnage qui se dit amateur de films d’horreurs en citant Argento et Cannibal Holocaust n’aurait aucun plaisir à écouter un marathon de Stab( le film basé sur les évènements de Scream dans Scream). Les deux personnages de geeks faisant du name-dropping paraissent plus intélligent lorsqu’ils décrivent les lois du remake ou des suites que les films d’horreur qu’ils écoutent. De plus, Mononcle Williamson et Oncle Wes se permettent de faire la morale sur la gloire instantanée et la jeunesse avide de célébrité. Ils le font à la manière d’un vieil oncle qui utiliserait les mots twitter et facebook pour essayer d’être cool tout en n’ayant aucune idée de ce dont ils avancent. Comme si le film était écrit par Denys Arcand. Scre4m nous apparaît donc comme une suite inutile où les personnages originaux reviennent tout en ne faisant pas grand chose pour laisser la place à un whodunnit à demi-efficace. Craven n’a pas à se sentir vieux, ou démodé, sa mise en scène reste dans le ton de la trilogie mais Williamson devrait peut-être commencer à écrire sur des sujets qu’il connait.

Raging Phoenix : Raging Phoenix est un autre film d’arts martiaux thailandais mettant en vedette la fille de Chocolate (pas Juliette Binoche, Chocolate le film-d’arts-martiaux-avec-la-petite-fille-aveugle). Tout comme Chocolate, Raging Phoenix est assez mauvais : une histoire de vengeance bidon, des cascades ridicules mais surtout et c’est là que le bât blesse, des chorégraphies de combats tellement chorégraphiés qu’on peut voir les acteurs compter sur leur lèvres pour se souvenir de chaque mouvement. Les cascades sont filmées mollements les rendants anti-excitantes alors on ne craind jamais vraiment pour la vie des protagonistes puisque qu’on ne sent jamais le danger dans lequel ils sont supposé baigner.

La Casa Muda : Il est inévitable lorsque l’on fait un film en un seul plan-séquence de s’autoproclamer comme étant le premier film à réussir ce tour de force. The Russian Ark, The Rope, The Circle viennent à l’esprit ainsi que toutes les ouvertures des films de De Palma depuis Blow Out. La différence avec La Casa Muda c’est que le réalisateur ne se cache pas de dire que le film à été monté pour cacher les transitions et donner l’impression d’un seul plan-séquence. Bravo réalisateur anonyme d’être aussi franc!! (Hitchcock l’avait été aussi à l’époque). Il ne reste donc que The Russian Ark et The Circle dans la catégorie : J’ai réussi l’exploit!! (peut-être y en a-t-il d’autres, qu’est-ce que je connais au cinéma). La Casa Muda est le seul film du lot où on ne comprend pas les raisons d’un pareil exercice. D’autant plus que la caméra semble être portée par quelqu’un qui suit la protagoniste alors qu’il ne s’agit que de l’œil de Dieu. La caméra est beaucoup trop impliquée dans les déplacements (elle filme par terre avant de sauter une clôture et ensuite, à l’aterrissage, elle s’enfonce dans l’herbe, comme s’il s’agissait du POV d’un personnage X). Le film est surprenement divertissant et un peu épeurant (c’est un film d’horreur après tout). Il est de plus, bien maitrisé étant donné la risibilité du budget. Le réalisateur fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a pour surprendre, suspenser et intriguer, il utilise parfois des effets de mise en scène un peu cheap ou déjà vu mais efficaces. Bravo réalisateur anonyme!

Bedevilled : Grand Gagnant à Gerardmer, Bedevilled est, selon moi, pas super intéressant. Surtout à cause de sa finale ridicule et son premier 90 minutes lent et pénible. Bedevilled est un slasher Thailandais qui met environ 90 minutes avant de démarrer. Dans les premières 90 minutes on a droit à l’humiliation d’une femme par des habitants de l’île sur laquelle ils vivents tous et après le décès accidentelle de son fils, décide de tuer les habitants un à un en leur coupant la gorge. Donc 90 minutes de rien un peu long, puis 20 minutes de coupages de gorges non-justifié (oui, elle à été persécuté par les habitants du villages mais pas au point de « going postal »). Et ensuite arrive les 10 dernières minutes du film où l’ami de la « méchante tueuse qui coupe des gorges d‘habitants de l’île » trouve refuge dans un poste de police sur la terre ferme pour ensuite être pourchassé Slasher-style dans ledit poste de polices où chacun des officiers (les deux en service à ce moment) sont mort. Course folle entre deux pièces et bagarre à coups de pied finissent de terminer ce film beaucoup trop long, mal filmé et joué par des non-acteurs la plupart ayant 90 ans et pas de dents.

Hollywood Chainsaw Hookers : Comme son titre l’indique ce film, se déroule à Hollywood où des prostiputes tuent des hommes avec une tronçonneuse. Gunnar Hansen fait un apparation en tant que chef de la secte des prostiputes tueuses d’hommes. C’est mal foutu, un peu mal joué mais acceptable, peu sanglant et pas très sexy. On essaie de titiller le spectateur mais près de 25 ans plus tard, les déshabillés et autres sous-vêtements sexy féminin de l’époque ont beaucoup évolué. Ce qui était sexy en 1985 paraît bien horrible aujourd’hui.

Video Nasties : Documentaire de Jake West à propos des 72 films ayant été banni en Angleterre dans les années 1980. Le problème du documentaire, outre le fait que sa durée finale est de 8h30 (sans compter les 90 minutes de vieux-logos de compagnies de distributions), c’est que connaissant West et son amour pour les films trash et gore, il est bien évident que la raison de son documentaire est d’honnorer les 72 films et de rire des politiciens les ayant banni. Les premières 90 minutes servent à expliquer la situation, le comment du pourquoi faisant intervenir critiques et politiciens. On se moque du gouvernement britannique et on glorifie Fulci, Argento, Deodato (un film de Jean-Claude Lord se retrouve sur la liste) et les autres. Les 7 heures de métrage suivant servent à faire une description et une appréciation de chaque film par des critiques aussi varié que Kim Newman et Alan Jones. Étant un homme généreux de mon temps, je passerai les prochains mois à visionner les films que je n’ai pas vu sur la liste pour ensuite en parler ouvertement.

Bullet Ballet : En visionnant Tetsuo, Tetsuo 2, Tokyo Fist et maintenant Bullet Ballet, l’impression qui m’envahie est que tous les films de Shinya Tsukamoto sont pareils. Ce n’est pas péjoratif, mais Bullet Ballet est exactement la même chose que Tokyo Fist. La mise en scène est exactement la même : caméra épaulé, travellings accélérés, images en noir et blanc, montage saccadé, personnages introvertie qui s’extrovertie, ici, par un fusil, dans Tokyo Fist, avec la boxe, etc…

Detective Dee : Gros succès dans son Hong Kong natal cet orgie d’images et d’effets spéciaux est une grâcieuseté de Tsui Hark qui revient à ses amours. Film à gros budget, cet Indiana Jones fantastique n’est pas aussi captivant que le film de Spielberg mais est tout de même divertissant.

The Joneses : The Joneses est l’occasion de voir que Demi Moore n’a pas vieillie depuis About Last Night ce qui est un plaisir pour les yeux mais étrange et malalaisant pour le cerveau. C’est pas normal! Même sa fille qui joue dans Sorority Row a des rides et de la cellulites. The Joneses est une idée amusante que l’on a déconstruit et sous-dévelloppée pour donner au film un air de dramédie touchante peu touchante avec des thèmes famillio-americano-moralisato-soporifiques. Les acteurs sont tous très beaux (Amber Heard nue quand même) mais le film s’égare pour rien et notre niveau d’attention n’est tout simplement plus là après la 30e minutes.

Grotesque : Grotesque est un mélange non-curieux et non-intéressant entre Hostel et Human Centipede. Donc un homme et une femme se font séquestrés dans le sous-sol d’un fou-meurtrier-malade-mentale-dégénéré-etc et se font tronçonner par une tronçonneuse qui tronçonne. Le film a de belles qualités visuelles mais à quoi bon puisqu’elles servent à embellir un film qui ne raconte rien.

Over The Edge : Film de révolte adolescente mettant en vedette un Matt Dillon assez jeune jouant un simili-Spicoli sans le talent de Sean Penn. Le film à un peu mal vieilli mais il est d’un réalisme surprenant. Une version moins trash de Bully ou Mean Creek, Over The Edge est un film qui tient toujours la route et qui évite la plupart des clichés des films du genre.

Starcrash : Starcrash est un des nombreux dérivés/wannabes de Star Wars. Les effets spéciaux sont ridicule au point d’être d’une drôlerie pathétique (les rayons lasers sont visiblement dessinés sur la pellicule, le stop motion n’est pas tout à fait au point). L’histoire est inexistante, les costumes sont drôles, le montage est amateur. Starcrash se rapproche plus du fiasco que de la série B amusante. Jamais Joe Spinnel n'aura été aussi beau.

Fast Five : Fast Five est aussi connu sous le titre de Fast Ocean and The Too Furious’ Eleven Five : Brazil Drift, Baby!. The Fast And The Furious A Film By Rob Cohen et sa suite Too Fast Too Furious sont des merdes cinématographiques d’un ridicule abyssimale. L’arrivé de Justin Lin sur Tokyo Drift, le 3e film de la série est venu donné un vent d’air frais. Lin qui avait démontré des signes de promesses cinématographiques avec Better Luck Tomorrow s’était fait ramasser avec Annapolis. Mais voilà que de film en film sur la série des Furious, il se montre non seulement compétant mais indispenssable. Il a fait de cette série la sienne. Il est assez rare pour une série de films de s’améliorer de film en film, Fast Five est l’exception. Sous ses airs de gros films machos, Lin a réussi à inssufler une dose d’humour et de rendre les personnages plus attachants au point où, dans Fast Five, on reprend environ tout les personnages des films précédents avec un gros sourire en coin. Un affrontement The Rock/Vincent Diesel ne peut qu’être ridicule. Fast Five le sait et c’est tant mieux. Dwayne Johnson joue une caricature de The Rock réussissant à être plus imposant, plus musclé, plus veiné, plus grand et plus suant que Diesel. Fast Five est loin d’être un bon film mais il est un divertissement amusant et bien foutu. Il est probablement le meilleur film de la série et nous donne le goût de voir sa suite. Avant on allait voir de Fast And The Furious pour s’en moquer maintenant on les écoute par ce qu’on sait que sous leur masque de produit hollywoodien, ils sont devenue des divertissements solides, de qualité, amusant qui ne se prennent pas au sérieux. Dire le contraire tient de la mauvaise fois.

Outrage : Film désavoué par son réalisateur, Outrage a l’avantage d’avoir une mise en scène béton (c’est Kitano qui réalise quand même) et des acteurs d’un charisme fou. L’histoire est complexe et certains acteurs occidentaux sont mal dirigés, mais là où Kitano à honte c’est dans la violence extrême (c’est Kitano qui réalise quand même) et les scènes de tortures dans lequel baigne le film. Takeshi Kitano grandi comme auteur de film en film alors Outrage n’est pas nécéssairement un accident de parcours mais plutôt un excès de zèle. Outrage n’est pas Election mais il peut servir d’accompagnement aux deux films de Johnnie To.

A Midnight Clear : Nayant pas vu le film depuis longtemps, je dois avouer que A Midnight Clear est un très bon film d’anti-guerre. Il ressemble à Joyeux Noël de Christian Carion mais il est beaucoup plus prenant puisqu’il n’essait jamais d’être cute. Ethan Hawke, Peter Berg, Gary Sinise, Aryan Gross, Kevin Dillon et Frank Whalley se partage la vedette et offre de solides performances. Keith Gordon n’a jamais eu la reconnaissance qu’il devrait en tant que réalisateur. On peut voir dans A Midnight Clear toute la sensibilité de sa mise en scène qu’il appliquera avec autant d’aplomb par la suite dans Waking The Dead et Mother Night, le réalisateur de Chocolate War traite de thèmes qui lui sont chers. Il m’apparaît comme étant un cinéaste qui a su créer une œuvre personnelle sans jamais avoir de succès public et c’est bien dommage.

Bumrush : 3e film de sa trilogie sur le crime organisé de Montréal, Michel Jeté n’aura jamais été aussi réaliste que dans Bumrush. Malheureusmenet il n’aura jamais été aussi à côté de la track quant à son récit et ses personnages. Jeté avait fait des miracles avec le budget de Hochelaga et avait eu beaucoup plus d’argent pour Histoire de Pen, cependant il semblerait que Bumrush n’ait bénéficier que d’un budget minime, le film look mal. Filmé en numérique, certaines scènes, surtout les bagarres et les fusillades sont tellement mal foutu qu’on a l’impression que Jeté n’avait que 4$ pour tourner son film. Pas que cela change quoi que ce soit mais comme Jeté nous a habitué à mieux (la caméra qui passe par l’œil magique dans Histoire de Pen) sa mise en scène en souffre beaucoup et il perd en réalisme dans les moments importants. Les acteurs, la plupart des non-professionnels ont tous la gueule de l’emploi et se débrouillent tous bien et ce même si Jeté est le seul au Québec à croire qu’Emmanuel Auger peut porter un film sur ses épaules (Auger est beaucoup mieux que Dominic Darceuil dans un premier rôle). Les lacunes du film se retrouvent surtout au niveau du scénario qui se veut réaliste et recheché alors qu’il est souvent surexplicatif (merci narrateur inutile!!). Jeté esaie de développer des personnages pour les rendre attachant mais y parvient difficilement. De plus, il utilise des procédés clichés alors qu’il est évident que tout ça ne l’intéresse pas. Son film perd en émotivité puisque certains personnages meurt dans l’indifférence totale du spectateur. De toute façon ce qui intéresse réélement Jeté ce n’est pas le fonctionnement et les rouages du crime organisé mais l’homme dans un environnement de bande, de groupe, de meute. Les intéractions et la prise de pouvoir de l’homme face à un autre groupuscule, face à un adversaire qui lui ressemble, la loyauté et l’honneur, etc... En ce sens, le gros problème de Bumrush est d’avoir comme principaux protagonistes d’anciens soldats, cela ne sert en rien l’intrigue, pas plus que cette idée aide au dévellopement des personnages (une balle dans l’œil? Vraiment?). Bumrush est loin d’être parfait et Jeté essaie du mieux qu’il peut, mais il devrait s’entourer de scénaristes la prochaine fois.