Monday, May 24, 2010

Cette semaine j'ai vu...

La procrastination à son zénith.

Ravenous : N’ayant pas vu le film depuis 10 ans, il est surprenant de voir qu’il est d’actualité aujourd’hui pour 2 raisons. 1)Le film met en scène des vampires et 2) on les traite d’un point de vue différent, celui du cannibalisme. Vampire et végétarisme, deux sujets chauds. Le film est beaucoup plus intéressant qu’il n’a été d’écrit dans les 3 dernières lignes. La musique de Damon Albarn et Michael Nyman est ensorcellante.

The Quick and The Dead : N’ayant pas vu le film depuis 15 ans et l’ayant aimé pour des raisons obscure à l’époque, le film n’est rien d’autre qu’une suite de clichés. Sam Raimi utilise les clichés du western comme s’il voulait les déconstruire, ce qu’il ne fait jamais. Il se contente de jeux de caméra et de lentilles assez bien exploités créant un western cartoonesque mais jamais poignant. Premier film américain pour Russel Crowe.

Unmasked Part 25 : Genre de parodie britannique de Friday The 13th/Phantom of The opera/Toxic Avenger. Bien avant Scream et Shaun Of The Dead, ce film pas drôle s’est essayé à la parodie avec des résultats décevants. Le film traine en longueur et les scènes de tueries sont trop gores pour être amusantes et détonnent avec le ton du reste du film.

Transit : Film policier québécois écrit, réalisé, produit et joué par Christian De La Cortina. Bien avant les exploits de Xavier Dolan, De la Cortina nous offrait un film au budget risible (250000$) payé à même son salaire de comédien. Les acteurs sont tous assez mauvais puisqu’ils sont pour la plupart des amis du réalisateur. Il faut voir Hugo St-Cyr se prendre pour un caid et enlever le peu de crédibilité au film. L’histoire est assez banale mais bien amené, les dialogues sont ridicules et la finale ressemble plus à une parodie ou à la conclusion d’un film noir alors qu’elle se veut intense et pseudo choquante (les bons perdent).

What Just Happened : Basé anecdotiquement sur les mémoires de Art Linson, cette comédie hollywoodienne sur Hollywood est anecdotique. Un semblant de fil conducteur nous amène d’une anecdote à l’autre. On peut y voir les dessous de la vie d’un puissant producteur et du stresse qu’il a à vivre, etc… Le film est sympathique tout comme le livre dont il est tiré mais inutile.

Son Of Rambow : L’histoire d’une amitié entre deux enfants qui essaient de tourner un remake de Rambo avec les moyen du bord. Drôle, tendre, triste par moment. Une merveille.

Grande Ourse La Clé des Possibles : Sorte de suite de la série télé. On y retrouve tout ce qui faisait le charme de cette série culte : dialogues gênants, acteurs approximatifs, mise en scène tape-à-l’œil-simili-stylée, une histoire boiteuse et inintéressante, des personnages dont on se contrecrisse, de la prétention risible, etc…

It Might Get Loud : Documentaire sur la guitare vu à travers 3 guitariste aux méthodes et au style fort différent. Jimmy Page qui semble s’amuser comme un fou, Jack White qui est toujours intéressant et The Edge, le guitariste de U2 avec son technicien de son et ses millions d’effets. Chaque fois que The Edge ouvre la bouche, c’est plate. Ces trois hommes, ces trois musiciens ont tous quelque chose en commun : l’amour de la guitare et une vie de solitude.

I Am Trying To Break Your Heart : Documentaire surestimé sur la création de l’album Yankee Hotel Foxtrot de Wilco et de tout les problèmes qui ont suivi. Bien filmé dans un beau noir et blanc gracieuseté de Sam Jones, le film enfille les prestations live aux détriments de la résolution des conflits que l’enregistrement à créé. Pour fans seulement.

Did You Hear About The Morgans : Une autre comédie romantique où Hugh Grant se trouve beau….

Shotgun Stories : Drame poignant et intense magnifiquement joué et dirigé. L’histoire de deux clans de frères issue du même père et d’une mère différente éclate à la mort de celui-ci. Situé dans une amérique white trash, les deux groupes de frères s’affrontent avec comme résultat violence, haine, meurtre. D’une intensité palpable, le film est un coup de poing dans le ventre.

Shock Treatment : suite au Rocky Horror Picture Show. Différents personnages dans une différente histoire chantent des chansons différentes du premier film pour un résultat assez navrant.

Kingdom of Spiders : Film daté d’araignée-attaquant-les-humains où la première araignée fait son apparition après 27 minutes. Comme Arachnophobia mais en pas mal moins bon. Par contre, Kingdom of Spiders possède une arme secrète : William Shatner.

Scanners : Revisitant la trilogie amorcé par Cronenberg pour la première fois en 15 ans, ce film canadien, sorte de remake de The Fury de De Palma est toujours aussi intense et amusant. Avec tout les thèmes cronenbergien de ses débuts.

Scanners 2 : Sorte de carte de visite pour Christian Duguay, Scanners 2 est le film parfait pour démontrer ses talents de Steadycam operator. Après tout il faut quelqu’un pour prendre la relève d’Yves Simoneau dans le département du film québécois « à l’américaine ». Scanners 2 est une suite logique et pas si mal au film de Cronenberg. Bien sûr, ici, le but est de divertir et Duguay réussi. Mettant en vedette le gars qui joue dans les films de Vincenzo Natali.

Scanners 3 : Difficile à croire que le film fut écrit et tourné par les responsables de Scanners 2. Tout dans cette 2e suite au film de Cronenberg est minable, débile, stupide. Des acteurs aux dialogues, tout est gênant et sent la série B, la mauvaise série B, celle où l’on aimerait entrer dans l’écran de télévision, arracher la tête du réalisateur pour lui chier dans le corps. Après avoir vu l’acteur (celui sans nom qui jouait le beau gosse dans Campus)jouant le bum se faire éclaté la tête dans un dépanneur dans Scanners 2, il est difficile de ne pas rire quand on le revoit se faire éclaté la tête encore une fois dans un rôle similaire mais cette fois, variante, dans une ruelle.

Rabid Dogs : Film de hold up italien qui à (un peu) inspiré Reservoir Dogs. Réalisé par Mario Bava, un habitué du cinéma d’horreur et fantastique, il change ici de registre et se la joue film macho testostéronné. Le film fut remonté après sa mort par son fils pour un résultat divertissant…dans le genre hold up et prise d’otage, bien sûr.

Leap Year : Comédie romantique, assez, voire très, banale, mettant en vedette la toujours jolie et radieuse Amy Adams et le toujours joli et radieux Matthew Goode. Aucune chimie entre eux, aucune blague, juste une suite de scène nécéssaire à une comédie romantique pour finir sur une note…romantique.

Valentine’s Day : Film choral où plusieurs acteurs se rencontre 30-38 secondes, l’espace d’un instant, question d’avoir son nom et sa photo sur l’affiche de ce film fade qui semble raconter des choses sur la St-Valentin et le couple et etc, etc…

The Tao Of Steve : Revoyant le film pour la première fois en 10 ans, force est d’admettre que les films indépendants américains étaient plus charmant dans les années 1990. The Tao Of Steve raconte l’histoire d’un cassanova obèse (excellent Donald Logue, dans ses années de gloires) qui couche avec plus de filles que Jesse James(le mari de Bullock) et qui ne vit que par une règle : être cool comme Steve McQueen.

Foutaises : Cours métrage de Jean-Pierre Jeunet où on peut déjà voir ses obsessions qui reviendront dans tout ses long métrage suivant.

Mic Mac à tire Larigot : Dernier film de Jeunet qui commence à faire du surplace. Même direction photo, même obsession pour les petites choses de la vie qui était si charmant dans Amélie Poulin. Mic Mac… ressemble étrangement au film d’Albert Dupontel Enfermé dehors. Tout D’abords Dany Boon ressemble à Dupontel, son personage aussi ainsi que l’histoire des petites gens contre La Grosse Entreprise. C’est un film de Jeunet alors évidemment on ne boude pas son plaisir, il n’en demeure pas moins que tout ça commence à sentir le réchauffé.

Je t’aime, moi non plus : Film de Gainsbourg inspiré par sa chanson. Le chanteur cherche avant tout à choquer avec ce film mais tout ça paraît bien vieillot et dépassé.

L’enfance nue : Une des premières œuvres de Maurice Pialat. Film imparfait où l’on retrouve tout les thème et le style à venir du réalisateur de À nos amours. Le film traite de passage à l'âge adulte et il ressemble étrangement à Le Souffle au cœur de Louis Malle mais en moins bon.

Vampire Girl vs Frankenstein Girl : Le titre dit tout. Dans le genre Tokyo Gore Police ou Machine Girl

Kiss Me Deadly : Film culte de Robert Aldrich qui n’a rien perdu de sa fougue (il date tout de même de 1955). Une histoire de tromperies, d'intrigue bizarres, de personnages louches et d'une malette lumineuse. Une source d'inspiration pour Pulp Fiction et Repo Man

What? : Film étrange et érotique du nabot Roman Polanski. Sorte d’Alice aux pays des merveilles où le réalisateur de Tess démontre ses obsessions pour le sexe et l’étrange. Visuellement intriguant, bien dirigé, et écrit (par Gérard Brach) il est toujours difficile de voir un film où une jeune fille est la proie des hommes plus âgés qu’elle, surtout si le film est réalisé par Roman « j’aime les p'tites filles » Polanski.

Walkabout : Premier film de Nicolas Roeg. Ce film époustoufflant est visuellement spectaculaire. Un frère et une sœur laissé à eux mêmes dans le désert autralien après le suicide de leur père, font la rencontre d’un indigène en plein « walkabout » sorte de pèlerinage. L’indygène, pratiquement nu et en mode survie, est plus à l’aise à la survie que les enfants d’une famille bourgeoise ayant toujours eu tout cuit dans le bec.

Cocksucker Blues : Film inédit (la version que j’ai vu devait être une copie d’une copie VHS, filmé à même la télé) sur une tournée des Rolling Stones aux USA. Si vous voulez voir Mick Jagger prendre de la coke, ou se toucher dans le pantalon ou Keith Richards baiser des filles qu’il refile ensuite à quelqu’un d’autre, ce film est pour vous. On comprend mieux maintenant pourquoi le film est resté inédit.

Silence ça tue : Film Belge extrêmement inspiré de C’est arrivé près de chez vous où un protagoniste détestable tente de filmer son film de finissants. Tourner comme un faux documentaire, ce film banni en France et en Belgique pour des raisons inconnus est tout simplement merdique. Les personnages sont antipathiques et leurs actions, télégraphiés, ne sont que prétextes à une tuerie qui semble inévitable pour eux (les personnages) mais complètement futile et évitable pour nous (le spectateur).

The Proposal : Version de 90 minutes de la bande-annonce du film du même nom.

Edge Of Darkness : Remake américain de la série policière britannique. Mel Gibson semble fatigué et sort son revolver à tout bout de champs pour menacer des gens dans ce film policier peu intéressant.

Robin Hood : Ridley Scott aime les chevaux, les épées, les scènes de combats en forêt et Russel Crowe.
Les spectateurs aiment Ridley Scott, les chevaux, les épées, les scènes de combats en forêt et Russel Crowe.







Friday, May 14, 2010

Balboa

Ce n’est pas parce qu’on joue une pseudo-rock star dans une série télé que la réalité et la fiction ne font qu’un.

Buffet est le premier album attendu du dèjà malhabilement médiatisé (un sex tape) groupe Balboa composé d’un tata (Rémi-Pierre Paquin) qui en joue un au cinéma comme à la télé plus souvent qu’autrement, d’un réalisateur (Jean-François Rivard) et d’un parfait inconnu sans charisme (François Lachance).

Il est facile de détester un comédien qui décide de ce la jouer rock star ou dans certain cas crooner de luxe (Frédéric De Grandpré). On reste rarement surpris quant au produit final (Caïman Fu, Paul Ahmarani et Les Nouveaux Mariés, Annie-Major Matte, Guillaume Lemay-Thivierge, Yves Jacques, Nitroconique, Les Batteux Slaques etc…) mais ces derniers démontrent toujours un certain talent là où on s’attendait à rien ou là où on s’attendait au pire. Avec Balboa, c’est différent.

Non seulement on veut détester et rire ou aimer tendrement (pour les 4 ou 5 amis/fans du groupe) mais rien, absolument rien ne nous à préparé à quelque chose d’aussi terrible. On frôle la médiocrité. Conscient qu’il faut laisser la chance au coureur, on s’aperçoit que le coureur doit avoir de très mauvaises espadrilles ou des mognons.

Avec Rock N Road, ses contrats comme DJ, son rôle d’animateur des Mimis on comprend que Paquin aime la musique. Même chose pour Rivard qui utilise des caméos de Frank Black et des Dandy Warhols dans Les Invincibles en plus de demander à Kim Bingham d’y faire la trame sonore en reprenant plusieurs succès connus. Mais aimer la musique et comprendre la musique sont deux choses différentes. Aimer la musique et créer de la musique sont également deux univers différents. C’est un peu ce qui cloche avec Buffet. Cet espèce de sensation que faire de la musique entre chums c’est facile alors que le résultat est minable. Comme si mettre 3 ou 4 "artisses" ensemble créaient nécéssairement de l’art.

S’ils sont aussi mélomanes qu’ils le disent, comment n’ont-ils pu s’apercevoir que le mixage est d’un amateurisme gênant, que les pistes de batteries ne sont pas tight, que la batterie sonne creux comme si on l’avait enregistrer dans une pièce fermée sans acoustique et que le mixeur n’en avait pas tenu compte, que les riffs de guitare non seulement ne rockent pas et sont mous mais ils ne sont souvent pas au même rythme que la batterie, que le chant est mis de l’avant sans raison autre que, encore une fois, l’amateurisme du mixage, que le chant est rempli d'effets ou de plusieurs pistes pour y effacer toute trace du manque de talent de Paquin. Parfois on grince les dents quant il n’arrive pas tout à fait à enfiler deux phrases de suite sur la même note. Et c’est sans oublié les textes. En croyant écrire sur le quotidien des petites gens, Paquin démontre qu’il est un piètre observateur et qu’il a une plume très cégepienne.

En conclusion, il est moins dommageable de se rentrer une fourchette dans l’occiput que d’écouter Buffet. À moins, bien sûr, d’avoir subit toute sorte de traumatisme crânien au Vietnam.

Tuesday, May 11, 2010

Iron Man 2


Iron Man en a surpris plus d’un à sa sortie en 2008. Le film marquait le 32e « comeback » de Downey Jr, le retour de Paltrow sur les écrans en plus de démontrer que Favreau pouvait tenir le poste de réalisateur sur un film à très grand budget n’étant pas destiné uniquement aux enfants (Elf, Zathura). Le film surprenait également grâce à son mélange d’humour pince-sans-rire et le côté désinvolte de son personnage principal.

Iron Man 2 du même Favreau est une copie conforme du premier film, l’effet de surprise en moins. Le film n’est pas un ratage loin de là, il est plutôt une pâle copie. On y retrouve donc le même humour, les même personnages, etc… Par contre le scénario est le maillon faible cette fois. Les dialogues sont toujours aussi drôles mais l’histoire sent la formule. Tout semble calculé, scénarisé. Le film est une suite d’évènements se concluant toujours 33 secondes plus tard de façon artificielle. Des scènes clichées misent ça et là pour les besoin du scénario mais sans grand impact : le meilleur ami qui se retourne contre Tony Stark pour finalement l’aider dans la finale, Tony Stark qui devient un saoûlon/slacker/ombre de lui-même comme dans Superman III où celui-ci pichenotte des cacahuètes dans le miroir d’un bar ou bien même à la Spider-man 3 où celui-ci marche dans la rue, avec sa coupe emo en zieutant sexuellement les filles.

Cette fois on s’attarde un peu plus au côté « The Avengers », Marvel sème ses graines pour l’ultime film. Encore une fois tout est un peu trop écrit et de façon banale alors le mystère se dissipe et l’intérêt aussi. D’autant plus qu’en ancrant son film dans une certaine réalité, il paraît ridicule de voir Samuel Jackson et Scartlett Johansson(pire actrice de tout les temps) en costume de superhéro.

La scène finale déçoit par sa surenchère d’effets visuels d’autant plus que l’on peine à voir ce qui se passe tellement tout va vite. Depuis Batman Begins, il semblerait qu’on ne soit plus capable de filmer des scènes d’actions visuellement compréhensibles.

Parlant de va vite, il semblerait être la norme également lors d’une scène d’action tirer par les cheveux, de tout faire trop vite, montage, exécution bâclée, etc… pour éviter aux spectateurs de voir la stupidité de la dite scène. Par exemple, la scène du Grand Prix dans Iron Man 2 qui remporte la palme du n’importe quoi et ce aussi spectaculaire que la scène puisse être.

En sommes, malgré les défauts, Iron Man 2 plaira à tout les fans du premier opus. C’est un film divertissant, sympathique,drôle et innofensif.