Wednesday, December 31, 2014

Mon Top 5 musical de 2014 à la dernière minute

Comme je suis à la dernière minute (ça devient une habitude), je m'amuserai à faire de petits Top5 qui n'en sont pas vraiment, dans aucun ordre précis et en utilisant que les albums que j'ai payé avec de l'argent que j'ai gagné en travaillant, contrairement à l'argent que je fais lors de recels et/ou en volant des sacoches dans des vestiaires de bars miteux. 

Je n'ai, à ma grande surprise, pas écouté tout les albums de 2014 (eh non!). J'en ai oublié quelques uns (celui des Growlers et Archie Bronson Outfit me viennent en tête) et d'autres que j'ai décidé de passer mon tour (L'album de noël de Joël Legendre (comme tout le monde)). Et comme je suis dernière minute, je ne vais aucunement expliquer mes choix.


TOP 5 - On s'excuse pour l'album précédent
1-Interpol - El Pintor  
2-Weezer - Everything Will Be Alright In The End 
3-Jenny Lewis - The Voyager 
4-Alexandre Bélliard - Légende d'un peuple Vol. 4 
5-The Rentals - Lost In Alphaville 


TOP 5 - Overhypés
1-Jack White - Lazaretto 
2-She & Him - Classics
3-Mac DeMarco - Salad Days
4-Dany Placard - Santa Maria
5-Black Keys - Turn Blue


TOP 5 - Girl Power
1-Sallie Ford - Slap Back
2-The Pack A.D. - Do Not Engage
3-Ex Hex - Rips
4-Angel Olsen - Burn Your Fire For No Witness
5-Les Hay Babies - My Homesick Heart


TOP 5 - Albums de marde ou inutiles mais surtout décevants
1-Pixies - Indy Cindy
2-Primus - The Chocolate Factory
3-Daniel Boucher - Toutte est temporaire
4-John Frusciante - Enclosure
5-Karen O - Crush Songs
6-Julian Casablancas + The Voids - Tyranny
7-Mike Doughty - Stellar Motel
8-Band Of Skulls - Himalayan
9-Hamilton Leithauser - Black Hours


TOP 5 - Du pareil au même (pas que ce soit péjoratif)
1-Stephen Malkmus & The Jicks - Wig Out At Jagbags
2-Black Lips - Underneath The Rainbow
3-We Were Promised Jetpacks - Unravelling
4-Nick Waterhouse - Holly
5-Paul Collins - Feel The Noise
6-Paws - Youth Culture Forever
7-Bass Drum Of Death - Rip This
8-Eels - The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett
9-The Fresh & Onlys - House of Spirits
10-The Fleshstones - Wheel of Talent
11-The Muffs - Whoop Dee doo
12-The Intelligence - Boredom and Terror
13-Têtes Raides - Les Terriens

TOP 5 - Je ne sais pas où les mettre
1-Allah-Lahs - Worship the Sun
2-Got A Girl - I love You But I Must Drive Off This Cliff Now
3-Eagulls - Eagulls
4-Eureka California - Crunch
5-Spanish Gold - South Of Nowhere


TOP 5  Local
1-Ought - More Than Any Other Day
2-Pypy - Pagan Day
3-Chocolat - Tss Tss
4-Philippe B - Ornithologie la nuit
5-Miracles - Motels
6-CocoMéliès - Lighthouse
7-Eric Goulet - Volume 2
8-Dumas - Dumas

Top 5 - Mon Top 5, dude!
1-Dan Michaelson & The Coastguards - Distance
2-Spoon - They Want My Soul
3-Felice Brothers - Favorite Waitress
4-Parquet Courts - Sunbathing Animal/Content Nausea
5-Reigning Sound - Shattered

Bonne année!

Wednesday, December 17, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


Fruitvale Station : Je suis possiblement le seul à ne pas avoir apprécié Fruitvale Station. J'ai trouvé le film malhonnête et manipulateur. Je n'ai rien à dire sur la réalisation ni les acteurs qui sont tous excellents. C'est que pendant 80 minutes ont fait tout pour nous prouver qu'Oscar Grant ne méritait pas de mourir puisqu'il était, dans le fond, un bon gars (le film est basé sur une bavure policière avec mort d'homme). Oscar Grant est un petit dealer de merde qui trompe sa copine et qui a un problème de tempérament le plaçant souvent dans des bagares de rues avec des bandes rivales. De nous le montrer en train d'aider une jolie fille qui achète du poisson ou d'essayer de sauver un chien fraichement frappé par une voiture pour nous le rendre sympathique est manipulateur. Le but est de nous montrer qu'au delà de son côté gangster, Oscar était un bon gars. Je comprends le principe mais il n'a rien à voir avec le film. Dans l'absolue, personne ne mérite de mourir surtout pas pendant une bavure policière alors l'idée de nous montrer la dernière journée d'Oscar avant sa mort et de nous le rendre sympathique et de nous surexpliquer qu'il ne méritait pas cette mort atroce nous donne pratiquement l'impression que tout était préméditer par la police, que malgré tout les efforts d'Oscar pour devenir un bon p'tit gars, il a été punis par Jésus ou son père et qu'il méritait cette mort. Le truc c'est que sa mort n'a rien à voir avec qui il est ou qui il était ou qui il voulait devenir. Sa rédemption n'a rien à voir avec cette bavure policière. Ça aurait pu être n'importe qui, de préférence personne. Au final, le film n'a rien à dire ni sur la fragilité de la vie, ni sur la bavure policière ni sur l'évènement en tant que tel et c'est ce qui rend la sympathification (un mot inventé) d'Oscar aussi redondante et lourde. 


The Last Horror Movie : À ne pas confondre avec The Last Horror Movie (RIP Joe Spinnel), The Last Horror Movie 2003 est une tentative de copie de plagiat de C'est arrivée près de chez vous tout en mettant l'accent sur la violence mais pas vraiment. Évidemment que le film ne cache pas son "hommage" à C'est arrivée près de chez vous mais a-t-il le choix? On ne peut faire un film comme ça et faire semblant qu'on a jamais vu le film de Rémy Belvaux. Pas que ce soit un des plus grands films jamais fait mais il demeure un film beaucoup plus intéressant que sa prémisse, beaucoup plus éffrayant que son sujet et beaucoup plus politico-anthropologique que la violence qu'il dépeint et qui à tant marqué les gens. Ce que les imitations comme Silence, ça Tue par exemple ou ce Last Horror Movie ne semblent pas comprendre c'est que le film de Belvaux est politique avant d'être violent, humoristiquement noir avant d'être humoristiquement gratuit, etc... Loin de moi l'idée de comparer les deux films puisque ce serait comme comparer Godzilla à C.R.A.Z.Y. (les 2 films ont une chansons de David Bowie sur la trame sonore). Au-delà du manque de point de vue, du manque d'humour et de la déficience technique du film, The Last Horror Movie n'arrive pas à la cheville de ses ambitions ni à la cheville de ses modèles (Henry Portrait Of a Serial Killer est aussi une influence). L'idée du film est qu'un tueur se filme en train de tuer des gens sur une VHS loué au club vidéo du coin. Oui, il y a avait encore des clubs vidéo en 2003 mais de moins en moins de VHS, si le tueur tente d'infliger aux loueurs ses meurtres, il a choisit le mauvais moment dans l'histoire du club vidéo pour le faire. Avant même que le film commence, l'idée du film est désuète puisque le but serait de louer une vidéo et croire que le film que l'on a loué à été effacé, chose qui fonctionne moins en DVD. Mais bon si on fait fi de ce détail, le film n'en est pas meilleur puisque son personnage principal à beau être antipathique, ce que Benoit Poelvoorde était, il est surjoué par un piètre acteur sans charisme qui passe sont temps devant la caméra à se croire charismatique. Comme le temps peut être long. De plus, ce supposé tueur ne cesse de nous dire qu'il est fou et psychopathe et dérangé et que vous allez voir ce que vous allez voir et au moment où il tue quelqu'un il ferme sa caméra ou passe à autre chose. Donc pour un sois-disant snuff film fait pour déranger les gens on se garde une petite gêne au niveau de la violence.  Comme si on allait pas au bout de notre idée. Comme si on jappait mais ne mordait pas. Du côté de la mise en scène il y aussi beaucoup de déficiances à commencer par le montage. Si on filme quelqu'un à son insus dans un magasin, il est impossible qu'au montage on puisse passer de l'intérieur du magasin à un plan rapproché d'un client au comptoir qui quitte le magasin pour ensuite voir le client de l'extérieur s'éloigner. Combien de caméra filment? Il me semble que si on a un concept (faux snuff film enregistré sur VHS) on tente de rester dans le concept le plus possible. C'est le même problème avec la vague des found footages. Sacrament c'est pas difficile de garder le concept jusqu'à la fin, les gars! Un p'tit brainstorm en pré-prod et le tour est joué! Anyway j'ai passé beaucoup trop de temps à écrire sur ce film que vous allez en passer à vous souvenir qu'il existe.


Boarding Gate : Je n'ai jamais vraiment compris ce que les gens trouvent au cinéma d'Olivier Assayas. C'est peut-être parce qu'il est un ancien critique de cinéma que les critiques l'aiment. Je sais pas trop. Je n'ai rien contre lui, contre ses films mais il me semble qu'ils ne sont pas terribles. Carlos n'est pas aussi grandiose qu'on le dit. Les Destinées Sentimentales durent 8 heures d'ennuis, Fin Aout, début septembre (que je croyais être son 1er film) est correct, je n'ai jamais vu Clean, Demonlover est sortie de ma mémoire. Il y a peut-être quelque chose qui m'échappe. Je ne sais pas si la comparaison est valable mais j'apprécie beaucoup plus les films de Patrice Chéreau même si j'ai détesté Gabrielle. Mais voilà, le fait que j'ai détesté Gabrielle et que j'ai été fasciné, subjugueé et envoûté par La Reine Margot, L'Homme Blessé, Intimacy, Son Frère, le fait que ses films ne me rendent pas indifférent font que j'apprécie beaucop plus Chéreau qu'Assayas où ses films sortent de ma mémoire aussitôt la projection terminé. Comme si j'en retenais rien et que mes émotions n,étaient pas mis à rude épreuve. Bref, Boarding Gate, c'est un peu mais vraiment pas, une tentative de film d'espionnage fait par Michael Mann. Une esthétique brut, un réalisme intimiste qui bien que compétement écrit, joué (une première pour Asia Argento) et mis en scène est en même temps un peu n'importe quoi et inintéressant. Je sais pas trop quoi en dire, quoi en penser, c'est une film d'Assayas après tout.


Streets Of Legend : Je ne suis pas si sûr mais je crois que lorsque Liongates à distribué Saw, la compagnie est devenue riche et elle s'est permis avec tout cet argent accumulé d'acheter les droits de n'importe quels films de marde qu'elle pouvait avoir pour 100$ ou même 500$. On ne sait jamais les revenues que peuvent engendrer un film que l'on a payé si peu pour la distribution. Streets of Legend est en réalité un film qui avait pour titre Quattro Noza mais dont on a changé pour profiter du succès de The Fast And The Furious. Streets Of Legend à tout pour berner le spectateur : un titre accrocheur, une pochète DVD remplie de voitures et de lumières, des commentaires aussi forts que "visionary", "winner" pris hors contexte possiblement sur des blogues de motoneiges qui n'ont rien à voir avec le cinéma. Une fois que le film commence la gueule nous tombe au moins à la hauteur des épaules mais plus bas si on a payé pour louer le DVD tant nos yeux ne peuvent croire notre cerveau et tant notre cerveau essaie de comprendre ce que lui envoie les signaux cathodiques de la télévision (j'ai une vieille télé). C'est que dans la catégorie amateur, Streets Of Legend est légendaire.  Le film est visuellement dégueulasse au point où on a ajouté un effet 24 images/secondes pour avoir un look "film" mais en faisant cela, la synchronisation des dialogues avec les bouches d'acteurs à perdu toute continuité. Alors le film qui grâce à la technologie du montage semi-profesionnel est visuellement encore plus déguelasse qu'il ne l'était tout en était non-synchro. On utilise donc le moins possible des plans du visage de l'acteur qui parle pour cacher cette lacune alors on a l'impression d'écouter un rêve cinématographique où la lumière est horrible et où la voix des acteurs semblent sortir de leur tête puisque c'est le derrière de ceux-ci que l'on voit lorsque quelqu'un parle. Pour ajouter au côté onirique toutes les scènes tournées de jour ont été monté avec le mauvais ratio. Une erreur monumentale selon moi. Je ne comprends pas comment on ne s'en ai pas aperçue avant le montage final. J'ai finalement eu ma réponse à la toute fin : le film est dédié à Stan Brakhage. C'est possiblement la raison la plus minable mais la plus épique pour excuser un film de marde et cacher toutes nos maladresses et notre incompétence : faire comme si on dédiait le film au plus grand cinéaste expérimental. Faire comme si tout était planifié. Si L'Empire Bossé avait été dédié à Ed Wood, on en aurait compris toutes les subtilités.


Green River Killer: Avec Ulli Lommel on ne sait jamais trop où l'on s'aventure mais on sait que ce sera épuisant pour la rétine. Lommel décide donc de tourner un faux-pseudo-documentaro-fictiono-presque-film sur le Green River Killer, tueur de Seattle qui donna son nom au groupe rock du même nom (entre autre). Un peu comme s'il ne s'avait pas faire un film et/ou raconter une histoire (c'est fort possible) Lummel utilise de vraies entrevues d'archives du tueur et nous donne une dramatisation filmé des évènements, tournées de façon encore plus pauvre que ne le sont généralement les dramatisations du genre que l'on peut voir dans une émission comme Unsolved Mysteries. Il n'y a rien dans ce film qui ressemble un tant soit peu à ce qui s'est déroulé durant les années 1980-1990. Les acteurs sont terribles mais ce qui frappe le plus dans cette terribilité c'est que l'acteur personnifiant le tueur ne ressemble en rien à celui que l'on voit dans les images d'archives, autant physiquement, que psychologiquement. Après une indication visuelle (un intertitre disant : Seattle 1981) le film nous montre une scène tourné dans un bar où notre tueur vient chercher une proie. Le bar est du genre futuriste puisque la décoration date possiblement de 2004 comme des annonces de bières Bud Light ainsi qu'une télévision qui doit dater de 1998-1999, des bière en fût de microbrasserie inexistante en 1981 et j'en passe. Je peux comprendre que le budget du film nous empêche de voir l'extérieur où il est plus probable d'y voir des voitures modernes qui nous mettrait la puce à l'oreille quant à l'année de production du film mais il me semble qu'un peu de redécoration du bar ou des cadrages avantageux seraient moins paresseux que de seulement filmer un bar en 2004 et nous faire croire qu'il s'agit de 1981 (pas le film de Trogi). D'autant plus que le vrai tueur n'est jamais allé chercher ses victimes dans un bar mais des prostitués dans la rue. Ce bar va revenir à au moins 3 autres reprises nous laissant croire que 1)le tueur revenait toujours au même endroit pour ses victimes, 2)qu'il s'agit d'un bar différent à chaque nouvelles scènes alors que les figurants sont les mêmes, qu'ils ont habillé de la même façon (des vêtements des années 2000)et assis au même endroit. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens déverse leur fiel sur Uwe Boll alors que Ulli Lommel existe. 


Marvel's Man-Thing :  Brett Leonard après nous avoir donné The Lawnmower Man, Jeremy Sisto dans un thriller onirique avec Alicia Silverstone et Russell Crowe en méchant programme informatique dans Virtuosity est retourné habiter en Australie (il est américain mais à vécu en Australie). C'est là qu'il a tourné pour le compte de Marvel, Man-Thing. Un film dont Marvel à honte et ce même s'ils sont responsable de Punisher et Elektra. Man-Thing est un film dont la production est passé sous le radar de Marvel et maintenant que la boite à du succès au cinéma, elle ne veut pas embêter les (faux) fans qui viennent de découvrir que les BD c'est cool et ne veut en aucun cas expliquer où ce Man-Thing se situe dans leur Univers.  C'est pourquoi le film est sortie directement à la télé deux ans après qu'il soit achevé. Ce n'est pas la première fois que Marvel tente de cacher un film, Fantastic Four et Captain America sont passés par là aussi dans les années 1990. Man-Thing n'est pas le pire film de Marvel grace à sa photographie. C'est le seul point positif du film. Tourné dans un décors de maréccages en studio, les scènes de nuit sont sublime et donnent un mélange intéressant entre les éclairage et le fait que ce soit en studio. Au-delà de ça, les acteurs australiens font ce qu'il peuvent, c'est à dire très peu, pour avoir un accent américain crédible, l'histoire est inexistante ce qui nous laisse pantois devant ce Man-Thing puisqu'on ne sait pas qui il est, d'où il vient et ce qu'il veut (est-il méchant, bon, les deux). Je ne serais pas surpris qu'éventuellement Marvel décide d'en faire un remake puisqu'ils devront gratter les fond de tiroirs une fois Avenger 13 et Iron Man 8 n'auront plus la cote.


The Slaughterhouse Massacre : Pendant une période très spécifique de la vie, disont de mai 2004 à mars 2005 Liongates achetait tout les films qu'ils pouvaient en autant qu'ils ne paient pas plus de 500$.  C'est également à cette époque très spécifique que le montage ainsi que les caméras sont devenus abordables pour tous et que les gens ce sont mis à filmer n'importe quoi (surtout des films d'horreur) et c'est également à cette époque très spécifique de la vie que les monteurs vidéo se sont mis à surutilisé le fondu enchainé sur Final Cut Pro. Chaque scène, chaque plan d'ensemble étaient suivi d'un fondu inutile. On appelle ça du mauvais montage. Quand on ne sait pas comment faire une connection entre deux plans ou deux scènes (si on passe du jour à la nuit par exemple), il semblerait que la réponse automatique entre mai 2004 et mars 2005 était un fondu. Un fondu standard, 30 frames en plein milieu de la coupure entre les deux plans. Une scène en particulier surutilise le fondu est celle où deux lesbiennes font un spectacle d'elles-mêmes en se minouchant devant des gens dans un party. On a l'impression que le réalisateur à réussie à convaincre deux actrices porno de se tâter la marchandise pendant 30 secondes mais dont on surutilisera ces 30 secondes avec des fondus, des ralentis et encore des fondus étirant ce 30 secondes sur plus de 5 minutes.  Il n'y a rien de moins érotique qu'une scène où deux femmes se touchent les jambes jusqu'au prochain fondu où elles se toucheront les jambes à nouveau. Slaughterhouse Massacre est extrêmement pénible parce qu'on a l'impression qu'il a été improvisé pendant le tournage. Je ne parle pas d'improvisation de la part des acteurs mais dans le sens où on ne savait trop où aller avec ce film alors on a créer l'histoire après 45 minutes de film. On commence par un meurtre ou plutôt une scène de sexe gratuite où une fille très chaude veut absolument s'amuser sexuellement avec son ami mais à condition que ce soit sur le plancher d'un abattoir puisqu'elle aime l'odeur du sang des bêtes (kinky!). Bref, le couple est tué pendant l'ébat et durant les 40 prochaines minutes, on aura droit à une scène de party avec la fameuse danse de lesbiennes mentionnée plus-haut mais également des gens qui parlent de tout et de rien, de la poitrine de la fille blonde un peu agace qui rend la copine du joueur de foot jalouse, de l'école etc... jsuqu'à ce qu'à un moment donné tout bonnement comme ça, out of the fucking blue, un gars parle du fameux tueur de l'abattoir. Et ce de façon tellement désilnvolte genre : 

-Oh yeah tonight it's the 10th anniversary of that slaughter house thing
-You're right everybody knows that story, it's a local legend. How does it go again?
-Well....10 years ago, blablabla, etc

Après 45 minutes, enfin on passe aux choses sérieuses. Le dude raconte que si l'on répète le nom du tueur 3 ou 5 ou 7 fois, le tueur revient. C'est une légende urbaine hyper connu qui après presque 50 minutes de film nous est expliqué de façon cavalière. Bref, le film ne s'améliore pas à partir de la 55e minutes. Vous faites ce que vous voulez mais moi je vous conseille d'oublier ce film.


Demon Child : Demon Child à surement été écrit produit et monté au même moment où Liongates achetaient les doits de distribution de Slaughterhouse Massacre.  Les 2 films ont en commun cette énergie dans la mise en scène improvisée et mauvaisement éclairée, cette distribution de pseudos acteurs sans grand talent ni même leur beauté (la beauté ça se paye, le budget n'est pas assez gros) et cette suite ininterrompu de fondus enchainés. On dirait presque une blague. Demon Child gagne la bataille des fondus puisqu'il a le culot de ne pas s'apercevoir que les transparences alphas du générique au début (les noms au générique superposés aux images)changent la couleur des images et que les fondus n'aident en rien ce changement soudain de couleur. Le film commence par une interminable mais surtout minable scène où un monsieur, un espèce de shaman amérindien des montagnes perdues, le genre qui connait beaucoup trop de secrets sur la vie, marche sans arrêt vers une destination inconnue si ce n'est que cette destination est dans les montagnes. Il marche avec ce qui semble être un paquet dans ses mains et cette marche prendra toute la durée du générique d'ouverture. Celui-là même qui multiplies sans bon sens les fondus d'un plan à l'autre pour aucune raison sauf celle de nous faire croire que le shaman (à ce moment du film on ne sait pas qu'il est shaman, ce n'est qu'après le générique d'ouverture que nous l'apprendrons mais il faut d'abord passer à travers ce générique) marche beaucoup et que sa destination est très loin dans les montagnes. De fondus en fondus le shaman se dirige sous une musique ni entrainante, ni amusante, ni plein de mystère juste une musique pour meubler un générique remplis de fondus nous montrant un shaman avec un paquet sous le bras qui marche très loin dans les montagnes. Après 7 minutes de ceci, le shaman dit : "So it begins" d'un air sur de lui. Moi qui croyais que le film était déjà commencé. Il ne faut donc pas tenir compte du générique et ses nombreux défauts? Cool! Le film commence maintenant donc le meilleur est à venir? Re-cool. Mais non, on m'a eu le film ne s'améliore pas à partir d'ici. L'histoire concerne un bébé satanique en caoutchouc qui mord des jugulaires dans un camping-car en pleine nuit. Le camping-car ne bouge pas mais on essaie de nous croire qu'il est en mouvement sur une route de montagne.  Toujours est-il qu'il se font attaquer par un bébé démon en caoutchouc qui croque des cous mais le plus drôle sont les effets sonores qui sort de sa bouche : un espèce de faux bruit de bébé (comme ceux que l'on met dans les poupée pour enfants leur donnant l'illusion de pleurer pour vrai) qu'on a minutieusement mélangé à un miaulement de minou super doux et mis en loop durant chaque attaque du bébé démon croque-jugulaire. On a vraiment l'impression que personne dans la production de se film ne s'est réellement forcé, pas même un p'tit peu.


Dark Town : Produit dans cette période faste du cinéma de mai 2004 à mars 2005, Dark Town est une première dans l'histoire du 7e Art. C'est du moins ce que semble penser croire les artisans derrière ce film remplis de fondus enchaînés qui quoique surutilisés (comme c'était la mode à cette époque)servent un peu mieux le propos (on passe de scènes de jour à celles de nuit ou d'un endroit à l'autre). Dark Town est le premier film mêlant, malhabilement bien sûr, le film de vampire, le film de gangs de rue et le film choral qui se termine par un lien unissant tout ces gens. Beaucoup d'ambitions. Dans une scène rempli de clichés éhontés, deux bandes rivales se tirent dessus en plein milieu d'une rue suréclairée d'un quartier qui semble plutôt calme. Comme le chef d'une des bandes fréquente une fille de bonne famille du voisinage, il décide d'aller se cacher chez elle au moment où elle reçoit toute sa famille pour souper. Une famille qui ne s'attends pas bien et dont le père absent doit justement faire une brève apparation, c'est son anniversaire après tout. Ce père est un vampire sanguinaire qui veut léguer son baggage vampirique à son ainé. Tout ne se passera pas comme prévu puisque 1)une gang de rue arrive ensanglanté 2)la fille sort avec le chef de la bande 3)leur autre fille est devenue lesbienne après une histoire d'inceste avec le dit papa, le genre de lesbienne qui se promène sans cessse en babydoll et qui passe la moitié du film nue, lovée au creux des bras de sa copine juste pour nous expliquer en toute subtilité qu'il n'y a pour elle, aucun retour en arrière, elle aime les femmes et déteste les papas, un point c'est tout. et 4)tout se déroule de nuit dans une maison pendant une panne d'électricité. Rien ne va plus pour cette famille qui voulait seulement fêter le paternel. Sensuivront une tuerie où la cohérence n'est pas de mise et où le peu d'éclairage nous font plisser les yeux pour essayer de deviner qui est vampire, qui ne l'est pas qui est lesbienne qui ne l'est pas qui est dans une gang de rue et qui ne l'est pas qui sera dans une fondu enchainé et qui ne le sera pas. Tout ça se termine de façon un peu brusque mais où l'incompréhension atteint son paroxysme avant le générique de fin.


Louis 19, le roi des onde : À l'époque Louis 19 était un peu en avance sur son temps (beaucoup de films s'en sont inspiré (Truman Show, le remake Edtv, etc). Mais en le revoyant aujourd'hui, non seulement le film n'a pas trop mal vieillie mais il est encore assez drôle avec de bon gags visuels marqués par un sens du montage comique. Mais ce qui m'a le plus frappé outre le fait qu'on y parlait de téléréalité c'est que Louis 19 va jusqu'au bout de son idée et est également un film sur l'après télé-réalité (encore une fois beaucoup de films et webséries l'ont fait par la suite). Le film est donc encore plus en avance sur son temps puisqu'il vise juste sur les aléas de l'après avant même que l'on ait jamais pensé en tant que société ce que ce genre de succès instantanné allais créer comme dommage sur les ses participants. Le seul Bémol de Louis 19 outre le fait qu'à cette époque le botin de l'UDA au complet jouait dans les productions québécoise(genre L'Homme idéal), c'est que son succès commercial lui à valu un mauvais remake mais également un autre film où la chimie entre Martin Drainville et Benoit Brière allait nous dillater la rate : Angélo, Fredo et Roméo.


Icubus : Incubus est un film qui a été tourné à une période très très spécifique de la vie et de la carrière de Tara Reid. Il a été tourné exactement entre le moment où Reid, se croyant un objet de désir incroyable, s'est fait silliconer la poitrine et le moment où ses implants ont explosé la cicatrisant pour toujours.  Ce cours lapse de temps (environ 3 mois) a été sous-utilisé pour ce film où la poitrine gonflé de Reid n'est jamais mise de l'avant. Ce qui pour le spectateur peut ou non être un pur moment d'agace pissette mais pour Reid, il s'agit possiblement d'un acte manqué où elle aurait pu avoir sur pellicule la grandiloquence de son talent limité d'actrice en plus de garder un bon souvenir de sa temporaire plastique parfaite.


All the Queen's Men : Je ne connaissais aucunement l'existence de ce film. Pas que je connaisse tout ce qui se fait en matière de 7e Art mais bon, un film sur la 2e guerre mondiale avec Matt Leblanc et Eddie Izzard disposant d'un budget de 25 millions de patates, il me semble que ça sonne comme un objet commercial digne de mention. C'est parce qu'il s'agit d'un des plus gros flops de tout les temps que le film est passé sous silence rapportant environ 20 000$. Toujours est-il que le film à dû être difficile à publiciser puisqu'il raconte l'histoire (posiblement fictive mais qui se fait passer pour réelle) d'un ploton de l'armée britannique mené par un américain qui doit se déguiser en femme pour tenter de voler la machine à Alan Turing (une machine Enigma). On se retrouve donc devant un film qui ne semble aucunement savoir sur quel pied danser. est-ce une comédie à la To Wong Foo? Est-ce un drame historique? Est-ce un thriller d'espionnage hautement divertissant? Et bien rien de tout ça, si je devais trouver une façon de le décrire, je dirais qu'il s'agit d'un épisode oubliable de Friends où Joey va en Angleterre et rencontre des allemands tout en se déguisant de façon grotesque en femme.


NEDS : Depuis son prix d'interprétation à Cannes pour My Name is Joe, chaque fois que Peter Mullan passe derrière la caméra, il nous pond un film dur à propos d'un fait divers britannique. Comme s'il se faisait un devoir de faire un film plus intense que sa performance dans le film de Ken Loach. Et ça marche.


Middle Of Nowhere : Comme dans tout films qui met en scène Susan Sarandon dans le rôle d'une mère de famille, Middle of Nowhere est oubliable. Les acteurs jouent bien surtout Anton Yelchin mais il n'y a rien dans ce film qu'on ait pas vue dans un autre film d'ados, sauf le fait que Sarandon joue pour vrai la mère de sa fille (Eva Amurri) se qui donne un petit côté réaliste parce qu'elles ont les deux la même face (et la même poitrine). Pour un film de John Stockwell, Middle Of Nowhere manque cruellement d'images de plages.


Meridian Kiss : Pour Sherilyn Fenn, il y a une vie après David Lynch et Twin Peaks, il y a Charles Band et Meridian Kiss.  Charles Band, ne rhyme pas nécéssairement avec film-de-serie-Z-tourné-en-Transylvanie mais dans un sens, oui. Meridian Kiss est possiblement le film le mieux filmé et le plus atmosphérique de Band. Il utilise les décors de belle façon ce qui ne sera jamais la cas dans le reste de la filmographie de Full Moon, sa compagnie de productions. Toujours est-il que pour vendre le film dans plusieurs pays, on a pensé à une scène de sexe entre une femme vraiment très belle et un gars qui se transforme en loup-garou. La scène est interminable. Ça dure 15 minutes! Le genre de scène de sexe avec des bougies et des ralentis et où tout est trop sensuel pour être réaliste. Pendant 15 minutes! Un baiser sur la joue puis un gros plan du visage de la femme qui semble aimer ça mais elle peut aussi être en transe, c'est pas toujours évident d'être "actrice" et de démontrer notre désir dans une telle scène. Surtout quand l'homme se transforme en loups-garou mais par étape. Par superposition d'images. Comme si le film avait été fait en 1938.  J'imagine que la femme au moment du tournage était aussi sceptique que moi quant au fonctionnement des effets visuels. D'où, j'imagine, son air torve pendant l'amour.  Il n'y a pas grand chose à dire à propos de Meridian Kiss à part le fait qu'il n'est pas surprenant que ce film soit aussi inconnu.


Recount : Recount est intéressant d'un point de vue politique puisqu'il retrace toutes les étapes du scandale du "recomptage" de votes lors des élection de 2000 où Bush avait remporté les élections de façon pseudo-malhonnête . Le film est détaillé, intéressant et bien écrit. Dommage qu'on ait donné la réalisation à Jay Roach et qu'il en a fait une pseudo-comédie, Le film est loin d'être drôle et n'est en rien une comédie mais sa réalisation en donne l'impression. Pour une raison que j'ignore, les acteurs portes des moumouttes ou ont les cheveux teind pour ressembler aux gens qu'ils doivent personnifier mais tout est grotesque et inutile. Ce n'est pas tellement grave si Tom Wilkinson ne ressmble pas à James Baker. Alors pourquoi lui teindre les cheveux pour lui donner un air de caricature de spectacle de fin d'année comme s'il jouait dans le Bye Bye. Pourquoi utiliser le zoom in/out de façon ridicule comme s'il s'agissait d'un faux documentaire? On a surtout l'impression d'un manque de vision de la part du réalisateur comme s'il s'était dit que ce n'était pas grave si tout est filmé tout croche puisqu'il s'agit d'une comédie et que ce qui importe les gens c'est de rire....


Over Sexed Rugsuckers From Mars :  Le titre est tellement bon que le film ne peut que décevoir. Peu importe, même si on avait donné un autre titre au film, ce serait tout de même une des pires merdes jamais tournés. Mélange de film amateur, d'humour bidon, d'animations stop-motion navrantes, de pistes audio inaudibles, etc... Le gros avantage de ce ratage c'est qu'il a été commis en 1989. On peut donc excuser le réalisateur puisqu'à cet époque, l'univers n'avait pas tous les outils de cinéma à la portée de la main de n'importe qui comme aujourd'hui. Le fait qu'il fut tourné il y a plus de 25 ans lui donne un petit cachet et un certain côté vintage peu intéressant, certes, mais c'est mieux que rien.