Tuesday, May 28, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Fear X : Nicolas Winding Refn en à fait rager plusieurs avec Fear X parce que le film n’a pas vraiment de conclusion. Il y en a (peut-être) une mais on doit se creuser la tête pour trouver une parcelle de quelque chose et expliquer les trous laissé ouverts par Refn. En principe, ce n’est pas un problème d’avoir une conclusion ouverte mais ici, le problème c’est tout simplement qu’il n’y a pas de conclusion. Refn l‘a dit en entrevue, il n’avait pas le temps de conclure son film, alors le spectateur doit essayer de rapiécer des morceaux et/ou s’inventer une linéarité logique alors qu’il y en a pas. Du coup, le film laisse une impression de prétention incroyable. Mais Fear X n’est pas dénué d’intérêt, la direction photo est impeccable, la musique ensorcelante, les acteurs parfaits mais le scénario, vide. L’histoire prend une tournure explicative en milieu de parcours de façon plaqué et non convaincate. On peut pratiquement voir un blueprint pour Drive tant les deux films se ressemblent. Il y a quelque chose de lynchéen dans Fear X sans toutefois avoir l’air d’un lynch wanna-be, ce qui est bien.


Get Smart : Get Smart est une adaptation moderne d’une série TV de jadis que tout le monde à oublié et que tout le monde s’en fout mais avec un budget de 80 millions de patates. Comme tout les bons moments du film sont dans la bande-annonce, il ne reste pas grand chose à se mettre sous la dent en visionnant le film. On peut essayer autant comme autant mais jamais on me fera croire qu’Anne Hathaway peut tomber en amour avec Steve Carell. Y a quand même des limites à nous faire croire que Carell à du sex-appeal.


Ghost Rider 2 : Spirit Of Vengeance : Le premier film est d’une nullité incroyable. Réalisé par Mark Steven Johnson, un type sans talent, il avait réussi à bousiller un budget de 100 millions de patates sur des effets spéciaux pas super top notch. En plus, il s’était contenté de laissé Nic Cage à lui-même ce qui n’est jamais une bonne idée et il n’avait aucunement dirigé Eva Mendes ce qui est pire. Par contre, il avait réussi à filmer la poitrine de Mendes sur à peu près tout les angles ce qui n’est aucunement un gage de réussite. Voilà que le duo de masturbateurs filmiques Neveldine/Taylor ont décidé de donner suite aux aventures de Johnny Blaze mais en tournant le scénario de 3 pages (il faudrait commencer à blâmer David S. Goyer pour les mauvaises adaptation de BD qu’il fait)en Europe de l’Est pour diminuer les coûts de production et probablement garantir des prostitués et de la coke à l’équipe de prod. Moins epileptique que Crank, Crank 2 et Gamer, Ghost Rider 2 est peut-être le film le plus sage de la filmographie de nos deux bozos du kodak. Idris Elba vient perdre son temps dans ce court métrage étiré sur 100 minutes tout comme et je ne pensais jamais écrire ça un jour, Christophe Lambert qui se contente de sourire niaisement. J’imagine qu’il n’a pas lu le scénario, il s’est dit : Bof, c’est juste de 3 pages. À ce stade-ci de la carrière de Nic Cage s’est à se demander si Neveldine/Taylor lui ont demandé de jouer le plus caricaturalement possible ou si tout ça est devenu l’idée de Cage de jouer comme s’il était un échappé de l’asile sur le crack. Mon avis c’est que Cage pense déjà à sa retraite et tout ce qu’il désire est de s’auto-parodier et ainsi lors de son Lifetime achievement award, le montage vidéo des extraits de sa carrière va être rempli de scènes méga-caricaturales et de cris et de visages déformés et de tout ce qui est devenu Cage-esque. La blague sera à nos dépends. Bravo Nicolas!


New Kids Turbo : New Kids Turbo est un peu l’équivalent cinématographique de Brice de Nice, un long métrage basé sur une série Web. C’est un peu comme si on faisait un film sur Contrat d’gars, ce serait anecdotique, vulgaire et parfois drôle. New Kids Turbo est donc anecdotique, vulgaire et parfois drôle. Venant du pays qui nous à donné Les Lavigueurs déménagent (1, 2 et 3) New Kids Turbo est un peu le même genre, une grosse comédie grotesque où les personnages mal habillés, coiffés et élevés enfilent leur bière tout en se rebellant contre le gouvernement. Une version trash des Bougons. Le film est meilleur que ne le sont les sketches sur le Web. Ce qui est déjà pas si mal.


New Kids Nitro :  Suite de New Kids Turbo, Nitro est évidemment moins amusant que l’original et les blagues déjà redondantes dans le premier film sont ici étirés jusqu’à plus soif. Combien de fois peut-on voir quelqu’un se faire renverser par une voiture avant que l’effet ne soit plus drôle. En 70 minutes, le film est court et on voit que la série à épuisé tout son répertoire de blagues trashs. D’ailleurs la partie avec les zombie semble inutile mais sans celle-ci, le film aurait une durée de 40 minutes. Mais bon, on ne va pas bouder son plaisir, c’est trash et c’est drôle malgré tout.


Robot Holocaust : L’affiche du film est incroyable mais il n’y a rien sur cette affiche qui apparaît dans le film. Je sens qu’on m’a menti. Mais je ne vous mentirais pas en vous disant qu’il s’agit d’un film complètement exécrable. Jamais des robots n’ont paru aussi insignifiants, on a l’impression de gens qui se seraient déguisé pour une fête costumée. C’est à se point réussi comme costume. Robot Holocaust n’est pas bon tant il est mauvais, il est seulement mauvais, mais à l‘extrême. Aucun acteur ne semble comprendre ses répliques et la façon de les livrer et si cela affecte ou non le récit dans lequel ils n'ont pas tellement l'impression de prendre part.


Whisper : Whisper c’est un peu ce que ça donne quand Sawyer décide de quitter le plateau de Lost entre deux épisodes pour tourner un film sérieux question de prouver qu’il est un acteur talentueux.(même cheveux, même barbe, même torse nu) Au final, le film est médiocre et les fans de Josh Holloway (entre 7 et 12 fillettes)sont du même avis. La fin de Lost à dû être mortelle pour la carrière de Holloway.


Bones Brigade : An Autobiography : Dans ma tendre enfance, Stacy Peralta et sa compagnie Powell-Peralta étaient le nec plus ultra de mes amis skateurs. Tout le monde voulaient faire partie du Bones Brigade mise sur pied par Peralta. Vingt ans plus tard, Peralta est devenu documentariste et chaque fois qu’il braque sa caméra sur un sujet qui lui tient à cœur, il en résulte de très bon films (Dogtown & Z-Boys, Riding Giants). Bones Brigade : An Autobiography est, vous l’aurez deviner, un autobiographie filmée d’une partie de sa vie et des jeunes qui ont transformé à jamais le monde du skateboard. C’est avec Bones Brigade que des gens comme Steve Caballero, Mike McGill et Tony Hawk sont devenues les icônes qu’ils sont aujourd’hui. Mais en plus c’est grâce à Bones Brigade si ces jeunes ont pu devenir des millionaires. Ils ont prouvé ce que le skate pouvait devenir d’un point de vue sportif et d’un point de vue mercantile et ils ont défini les nouvelles règles de ce sport tout en y inventant les termes et les techniques encore utilisés aujourd’hui. Quand le film se concentre sur la vie de Rodney Mullen, Bones Brigade devient très touchant. Mullen est à la limite de l’autisme et il est d’une émotivité palpable lorsqu’il parle. Sensé et intélligent, Mullen donne au film une humanité. Mullen a vraiment fait évoluer le sport et le film de Peralta lui rend hommage. J’aurais pu me passer des interventions de Fred Durst et Ben Harper mais bon…
 

The Woods : The Woods est, je pense, le seul film de Lucky Mckee qu’il n’a pas écrit ou du moins en collaboration avec Jack Ketchum. En fait, The Woods est son 2e film et je crois que l’expérience l’a un peu rendu amer face à une production hollywoodienne et ce même si le budget est minime. Probablement ce qui se rapproche le plus d’un film d’horreur original dans la filmographie de Mckee, The Woods n’est pas l’ultime chef-d’œuvre que l’on a attendu à l’époque mais il est éfficace en plus d’être un hommage réussi au Suspiria de Argento. L’histoire est un peu bâclé surtout en fin de parcours à cause des producteurs qui voulaient du gore aux détriments de Mckee qui voulait du suspense mais la réalisation est impeccable. Ce qui est un peu triste puisque Mckee s’est par la suite concentré sur des micro-productions d’adaptations de Ketchum avec toujours la même fougue mais pas toujours le même résultat.


The Great Texas Dynamite Chase : Un peu comme un Bonnie And Clyde mais avec deux filles qui volent des banques à la dynamite et beaucoup comme Thelma & Louise mais  15 ans plus tôt, The Great Texas Dynamite Chase est quelque peu divertissant. Pour les pervers qui veulent voir deux filles ramasser des cowboys ou des valets d’hotel et en faire leur boytoy en s’érotisant dans des liasses de dollars tout en buvant du champagne, ce film est pour vous. Pour les autres qui aiment leur divertissement sans prétention, ce film est pour vous et pour tout les autres qui aiment les films de Goddard, rester loin de The Great Texas Dynamite Chase.


French Kiss : À me pas confondre avec le film French Kiss où Kevin Kline joue un parisien convaincant et drôle même si un peu caricatural. French Kiss est une comédie romantique québécoise complètement détestable. Ce n’est pas en choisissant des acteurs compétants et admiré de la population qui va nous permettre d’oublier que les personnages sont des crisses de sans-dessins complètement dénué d’humanité, de bon sens et de réalisme. Les comédie-romantiques sont toutes faites sur le même modèle et parfois c’est redondant, parfois c’est cute mais parfois c’est insultant. French Kiss essaie fort fort fort d’être cute mais n’est qu’une suite d’insultes inconscientes de la part du scénariste et du réalisateur et probablement des acteurs principaux qui se sont probablement tous dit : ça va être cute. Je crois qu’il y a une façon de faire cute dans une comédie-romantique mais il faut d’abord avoir des personnages qui ont un sens de l’humour envers eux-même et non des êtres humains minables comme dans ce film de Sylvain Archambaut qui devrait peut-être écouter quelques rom-com avant de penser qu’il peut en réaliser une. Le ton du film n’est pas clair ce qui insulte encore plus. Si on veut faire des blagues sur des restaurants prétentieux il faut aller au bout de sa blague ou s’arranger pour que les blagues fonctionnent dans le ton et la réalité des personnages. Il faudrait qu’on m’explique ce qu’il y a de drôle dans le fait de nous montrer des femmes un peu connes qui s’accrochent à des hommes qui ne les respectent pas mais qui finissent par coucher avec le meilleur ami de ces hommes irrespectueux. Pourquoi dénigrer les femmes de la sorte? En quoi cette blague est hilarante? En quoi ça sert le récit? En quoi c’est cute? Le meilleur ami, lui, pourquoi il décide de coucher avec cette femme que l’on dit hystérique? N’y a-t-il pas un bro code entre hommes et ce même si les mœurs et la classe de ses dits hommes sont douteuses (des womanisers)? Est-ce qu’on essaie vraiment de me faire croire que Céline Bonnier est un espèce de pichou, de vieille fille misérable dans la quarantaine alors qu’on nous montre (au ralenti, rien de moins) ses incroyables jambes et son délicieux popotin? Est-ce qu’on essaie aussi de me faire croire que Claude Legault aussi trou du cul qu’il puisse être dans ce film, va aller jusqu’à rouler en voiture pendant 45 minutes pour aller diner avec une fille qu’il ne connaît pas en espèrant qu’elle ne pose pas trop de question pour qu’il puisse enfin mettre sa main dans ses petites culottes? C’est lui le personnage principal? Un womanizer au sourire d’enfant? Un homme qui ment à une femme après avoir vu (au ralenti, rien de moins)ses incroyables jambes et son délicieux popotin pour coucher avec mais dès qu’elle lui dit qu’elle savait tout depuis le début, il est insulté qu’on lui ait menti et se sent utilisé? C’est lui le personnage principal? Un trou du cul qui pleure? L’arroseur arrosé? Grow the fuck up, dude! Il serait temps que l’on change le modèle des comédie romantique si on est rendu là. D'autant plus que celle-ci est écrite par une femme et est remplie de sexismes.  


The Grandmaster : Environ 4 années après l’énorme succès de Ip Man (et ses deux suites)qui est probablement le meilleur film d’art martiaux hong kongais depuis Iron Monkey et qui a réssucité la carrière de Donnie Yen, voilà que Wong Kar Wai nous arrive avec un film sur le même sujet. Ce n’est pas la première fois que cela arrive, hollywood est rempli de films qui se ressemblent et qui sortent environ au même moment, le meilleur exemple est Olympus Has Fallen sorti un peu plus tôt cette année et White House Down qui sort le mois prochain sur nos écrans. Deux films, la même histoire. La différence ici est que le succès d’Ip Man à engendré deux suite sorti en 2010 et 2012. Mais la grosse différence c’est qu’il s’agit d’un film de Wong Kar-Wai, rarement de grands réalisateurs s’attaquent à des sujets vu et revu récement. Il faut dire que The Grandmaster est un projet que Wong Kar-Wai mijote depuis 10 ans. Il faut dire aussi que la vie ou le personnage de Ip Man à été porté à l’écran mainte et mainte fois ce qui n’en fait pas un sujet chaud ou actuel. Bref.  The Grandmaster est un film d’une beauté incroyable, jamais des combats ont-ils paru aussi fluide et réaliste dans leur exécution et ce même si Wong Kar-Wai souffre de la maladie de Michael Bay période The Rock où les plans ne durent pas plus de 3 secondes. Ça ne rend pas le film incohérent visuellement ou epileptique, c’est seulement dommage de ne pas pouvoir mieux apprécié en plans d’ensemble les chorégraphies. Tony Leung va toujours être plus cool et charismatique que Donnie Yen et ce même si Leung n’est pas un champion d’arts artiaux et Zhang Ziyi est particulièrement surprenante dans son rôle. Mais au-delà de la beauté des chorégraphies, The Grandmaster est un gâchi d’incohérence et de manque de direction. Surtout dans la deuxième moitié du film où on se concentre un peu mais pas trop sur différents personnages tout en bouchant les trous par des textes explicatifs à l’écran. Un impression que le film à été saboté au montage ou lors de la production plane durant la seconde partie du film. Une déception.


Marianne : Après avoir vu sa graine dans Le Polygraphe de Robert Lepage et son tour de force dans Fargo des frères Coen, Peter Stormare s’est mis à jouer dans n’importe quel films de marde (Armageddon, Mercury Rising, 8MM, Constantine) jouant souvent des méchants de service un peu caricatural. Mais avec Marianne, c’est la première fois que je vois Stormare jouer dans sa langue natale. C’est peu impressionant (sauf pour la scène de décapitation cauchemardesque).


Exit Humanity : Exit Humanity est un film de genre canadien, donc Stephen McHattie, par défaut, y tient un rôle secondaire. Ce qui surprend c’est que Brian Cox y fait la narration. Ceci étant dit, Exit Humanity est un film de zombies. Un autre. Un de plus dans la liste des 150 films de zombies qui sortent chaque année sur la planète Terre. Celui-ci lorgne plus du côté de drame-zombie-esque que du carnage gore et redondant qu’on nous sert à toutes les 2 semaines. Exit Humanity n’a pas le budget des ses ambitions, mais il a juste assez de talent pour venir à bout de ceux-ci. Il n’y a aucun doute que si le budget avait été plus gros et un certain travail de ré-écriture avait été fait, Exit Humanity aurait, peut-être pas été dans le top 10 des meilleurs films de zombies de tout les temps, mais au moins dans le Top 20. ce qui est un compliment. C’est que le côté sérieux et la pseudo métaphore fonctionne et ce sans être prétentieux et sans ajouter inutilement des touches d’humour hors contextes. 


Overtime : Overtime c’est un film de zombie (fuck, encore!!!!!!!!!!) et de tueur à gages complètement stupide et ridiculement minable, réalisé approximativement par quelqu’un qui n’utilise pas de DOP et qui ne soigne pas sa mise en scène (les mauvais raccords peuvent presqu’en faire un drinking game). Mais…………Overtime est complètement divertissant et amusant. La moitié des acteurs sont poches mais l’autre moitié à un plaisir coupable avec les dialogues plus près de la réalité de leur situation (contrairement à plusieurs films du genre) et l’humour fonctionne. Loin de moi l’idée de vous dire de voir ce film absolument mais si on se laisse aller, Overtime est ridiculement amusant dans le genre film fauché-amateur-mais-fait-avec-passion.


Stag Night Of The Dead : SNOTD est à peu de chose près tout ce qu’il y a de détestable dans un film de zombies (et oui, un autre) et tout ce qu’il y a de détestable dans le cinéma. Un moment donné on ne peut plus utiliser l’excuse : "c’est un film indépendant au budget minime" parce que le budget du film n’a rien à voir avec l’incompétence de son contenu. Évidemment quand on n’a pas de budget, il faut automatiquement montrer que l’on ne se prend pas au sérieux alors on ajoute des blagues et pour montrer que notre humour est aiguisé et subtil on ajoute des blagues de pénis, de totons et flatulence parce que ÇA, c’est drôle. En plus d’y ajouter de la poitrine féminine et des blagues d’homosexuel. Le problème c’est que quand on n’a pas de talent autant derrière la caméra que scénaristiquement parlant, on ne devrait pas s’aventurer dans cette direction. À moins bien sûr que c’est tout ce qu’on a pour nous, des blagues de pénis. SNOTD à juste ça pour lui. Au-delà des acteurs minables du manque d’humour, des effets spéciaux ratés, d’une cinématgraphie morne, le montage du film est à la limite de l’amateurisme. Il faut dire que la mise en scène n’aide en rien le monteur puisque la mise en image et son montage donne un résultat presque approximatif. C’est pas tout à fait universitaire comme résultat c’est juste 3 ou 4 coches en-dessous. SNOTD à en plus le culot de se vouloir un croisement entre Shaun Of The Dead et Zombieland mais un peu comme si le scénariste n’avait pas vu ces deux films, qu'il en avait entendu parler vaguement. De plus, le film est dédié à un certain Jeff Rudom, décédé avant, pendant ou après le tournage. Rudom est probablement un être détestatble si on lui dédie une merde pareille.






Wednesday, May 8, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Evil Dead : Dans mes souvenirs, et dans ceux de beaucoup de gens, Evil Dead 2 est un remake/reboot de Evil Dead. Alors pourquoi un autre remake/reboot? Probablement parce que Sam Raimi n’a jamais été en mesure de financer Evil Dead 4 et qu’avec le succès de ce remake/reboot il le pourra. Ou peut-être qu'i trouve que le côté slapstick est devenu gênant. À en juger par le clin d’œil insultant et inutile à la fin du générique, on peut être en mesure de voir bientôt sur nos écran Evil Dead 4/remake part 2. Le film où Ash viendra chercher sa voiture même si elle est avec lui dans le passé/futur (tout dépend de la finale d’Army of Darkness que vous avez vu). Si on prend Evil Dead remake sans le comparer à la trilogie originale, le film a un look d’enfer, beaucoup de sang et de gore mais peut difficilement passer pour un bon film d’horreur car les problèmes du film n’ont pas nécéssairement à voir avec une comparaison au film original mais avec un scénario déficient, des acteurs sans charisme, des situations bidons et plusieurs pistes scénaristiques jamais emprunté et laissé telles quelles. Donc Evil Dead the remake en plus de ne pas être un bon remake (c’est débattable) n’est pas un bon film d’horreur (ce n’est pas débattable). L'original a très mal vieilli mais au-delà de tout ses défauts et il y en as, le film demeure aujourd'hui un classique de par son inventivité visuel et la passion qui se fait sentir des artisans ayant travaillé très fort pour pondre cet oeuvre. Il est compréhensible alors que le but du remake est d'en faire une version moderne beaucoup plus tight et sérieuse question d'y éliminer l'humour non-volontaire. Le problème avec les remakes fait par des fans de l'original c'est que le réalisateur va toujours dire qu'il veut être le plus fidèle possible tout en voulant extrapoler sur certains aspects dont on se contre-crisse. Comme le fait de vouloir tout expliquer le surnaturel ou le background du croque-mitaine. (la mère de Michael Myers est une prostituée, Leatherface est tombé sur la tête quand il était un bébé, etc...). En voulant expliquer le surnaturel dans Evil Dead remake, on y annule tout ce qui rend le film terrifiant puisqu'on perd notre temps sur des passages surexplicatifs lu à voix haute dans un livre pour y donner un semblnt de cohérence alors que le film ne suit pas du tout les lignes qu'il s'est permi de tracer. Il en résulte un film beau visuellement mais complètement vide et non terrifiant. Un film surexplicatif qui ne semble pas comprendre sa propre logique et un film rempli de clin d'oeils pour les fans qui annulent tout le sérieux que le film veut se donner. Parfois on se demande, ce que les réalisateurs qui se disent fan de l'original ont bien pu comprendre de l'original tellement leur nouvelle version ne garde rien de ce qui faisait la force du modèle. L'épilogue et le prologue de ce film sont complètements inutiles et inintéressant d'autant plus qu'à quelques reprises ont utilise des flash frames de ce prologue pour bien nou sfaire comprendre ce qu'on avait déjà compris. Il n'y a rien de pire qu'un réalisateur qui prend son public pour des idiots. Evil Dead remake est divisé en 3 segments. Le premier est la mise en place d'un histoire de désintoxe remplie de clin d'oeils aux fans de l'original. On utilise donc un ehistoire plus élaborée que ce que faisait Raimi dans son film 30 ans plus tôt mais on ne fait rien avec cette histoire de désintoxe. Le film aurait pu être un métapore graphique sur le sevrage de la protagoniste et jouer avec les codes de l'horreur et du sevrage alors qu'on ne fait qu'implanter cette histoire pour donner un semblant de crédibilité au remake. On y installe des personnages complètements tarrés (la copine qui ne parle pas avant la 50ième minutes, l'infirmière qui n'a aucun charisme, l'ami ippie un peu bidon qui lit les paasages du livres des morts à voix haute alors qu'il est seul dans sa chambre) et on les fait mourir de  sanglante et violente (la raison d'être du film et 2e segement) mais sans que cela affecte le spectateur. Le spersonnages ne réagissent aucunement de façon réaliste à ce qui leur arrive et désamorce ainsi la tension, et la terreur qu'on essaie d'y installer. Le film se termine dans un prologue inutile sous une pluie de sang (visuellement beau) en nous donnant un twist surprise un peu trop tard sur le survivant du récit. Trop tard puisqu'à la fin on change le héro à la dernière minute pour le remplacer par un personnage qu'on se contre-crisse depuis pus d'une heure puisque ce personnage est un peu enfermé dans le sous-sol de la maison depuis longtemps. Bref, je pourrais continuer comme ça longtemps à énuméré tout ce qui fait de ce remake un gros ratage mais au final, Evil Dead remake est tout de même très gore et techniquement efficace.  


The Outfit : Je ne sais aucunement de quel costume on parle dans le titre mais s'il s'agit du manteau de cuir brun que porte Robert Duvall, et bien ce manteau vaut à lui seul le prix du DVD. The Outfit est un film d'action 70's où on n'avait pas besoin que le héro/anti-héro soit un tas de muscles à-la-Vin Diesel. La preuve c'est que Robert Duvall et Joe Don Baker font le travail comme des champions et ils ne sont pas les acteurs les plus musclés au monde. Ils n'ont qu'à porter un manteau de cuir brun et une rdingote comme Columbo et ils peuvent avoir l'air plus cool que Fonzi.


Black Aphrodite : Black Aphrodite c'est comme une tentative de film d'espions à-la James Bond mais fait par des grecs avec beaucoup de nudité. D'ailleur quand le film se termine, après que les méchants soient mort pis toute, il y a une scène de sexe. En fait, il y a environ 12 scènes de sexe dans le film et très peu de scène d'espion à moins, bien sûr, que les espions travaillent avec leur pénis et leur vagin.



Windy Heat City : Windy Heat City est une comédie hilarante et incroyablement drôle. En fait le film est hilarant que parce que l’acteur principal est un idiot et on rit à ses dépends. Windy Heat City est le making of d’un faux-film d’action appellé Windy Heat City et dont le comédien Perry Caravello est incrédule quant à la fausseté du film dans lequel il croit être la vedette. Caravello est un être raciste, sexiste, homophobe mais également arrogant et égocentrique (c’est à se demander tout ce qui n’a pas été mis au montage tellement Caravello insulte autant les afro-américains que les homosexuels)et c’est pour cela que le film fonctionne et c’est pour cela qu’il a été choisit pour jouer dans le faux-film, car Bobcat Goldwaith, le réalisateur et Jimmy Kimmel, le producteur, savaient qu’il ne se rendrait jamais compte qu’il est le bouc émissaire. En fait, il est tellement crédule et c’est là que le film perd de sa force, que Windy City Heat n’a pas de conclusion. Le film se termine un peu en queue de poisson à cause de Caravello. Quand on lui à annoncé qu’il s’agissait d’une blague, il ne l’a pas compris donc, le réalisateur n’a pu terminer le film sur une réaction à la Surprise Sur prise/Punk’d car Caravello est convancu que Windy City Heat est bien réel. D'ailleurs il attend toujours des propositions pour la suite du film. (Ça lui a pris environ 4 ans en lisant sur internet avant de comprendre que « certaines parties » ne sont pas vraies…)


Monster Brawl : Avec un budget ridicule (200 000$ canadiens) Jesse T. Cook arrive à donner un look incroyable à son film de monstres mais il n’arrive pas à nous faire oublier, justement, ce budget ridicule. C’est que au-delà des maquillages de monstres, de la narration de Lance Henricksen et de l’infographie amusante, Monster Brawl a vraiment l’air d’un film tourné dans un seul décors et où les acteurs ont tourné leur scène un à un sans jamais avoir été ensemble sur le plateau de tournage. Ce qui donne comme effet que les commentateurs des combats (le film est un genre de Mortal Kombat-meets-WWF où s’affronttent des monstres du genre Dracula contre la momie) commentent un match de lutte où ils est évident qu’ils sont absent de la scène. Un impression de dialogues lu mais de combat mal chorégraphiés qui ne ressemblent en rien aux commentaires.  Les combats sont assez plates comme si on avait peur de déchirer les costumes et les entraineurs (dont Jimmy Hart) qui lancent des insultes aux lutteurs/monstres hors champs sont visiblement seul, comme si on avait tourné leur scène une autre journée et dans un autre partie du décors. Ce qui devient très très vite lassant, un combat après l’autre, sans grand revirement. Le film aurait gagné à être un court métrage mais à 89 minutes, c’est beauoup trop long.


Putty Hill : Putty Hill c’est une tranche de vie de la classe pauvre de Baltimore. C’est un peu l’intensité de Sling Blade et la beauté de George Washington (le fabuleux film de David Gordon Green). C’est un peu comme un documentaire qui suit les jeunes de la banlieu tout en essayant de ne pas les déranger dans leurs activités et laissé les images fairent le travail, nous montrer la beauté malgré la laideur. Putty Hill c’est lent, c’est calme, c’est beau, c’est triste, c’est la vie.


Alex Cross : Il y a quelqu’un quelque part qui s’est dit : on va rajeunir la franchise Alex Cross du romancier James Patterson. Morgan Freeman à fait un travail remarquable, rajeunissons le personnage pour une nouvelle génération de cinéphiles qui n'iront pas voir Alex Cross parce qu'il n'y a pas de loup-garous ou de vampires. De toute la liste d’acteurs noirs assez solides pour prendre le flambeau (Will Smith, Idris Elba, Chewitel Ejiofor, Jamie Foxx, Don Cheadle, Isaiah Washington, Gregory Charles)ont à décidé unanimement que le dramaturge/producteur/acteur/travestie Tyler Perry ferait le travail.  J’imagine que le bouddhiste/zen master/chrétien/passifiste/producteur/réalisateur Rob Cohen a trouvé le choix de Perry audacieux et judicieux. Même si Cohen n’a pu transformer Perry en karatéka comme, j’imagine, il l’aurait voulu, Cohen n’a pas non plus réussi à transformer Perry en acteur sérieux crédible. J’aime bien rire de Perry mais en vérité, je n’ai rien contre lui, il est seulement un peu trop maniéré lorsqu’il essaie de jouer un rôle sérieux. Comme  s’il croyait que tout les clichés du monde faisait de son personnage, quelqu’un d’authentique alors qu’il a l’air d’une caricature d’un être humain. De toute façon Perry et sa bedaine ne sont pas les pires éléments de ce thriller policier complètement raté. On a l’impression que les 2 scénaristes ont adapté le roman de Patterson en incluants seulement les scènes qu’ils jugeaient amusantes et/ou pas pire, peu importe si ces scènes ont un lien entre elles ou qu’elles constituent un tout cohérent. On a donc droit à des sous-intrigues qui ne vont nul part, des personnages secondaires qui meurent sans trop que l’on comprenne comment, pourquoi, où mais surtout quand? Pourquoi nous présenter des personnages secondaires pas super intéressants puis les faire mourir sans que cela ne change rien 1)à l’histoire 2)aux personnages du films 3)aux spectateurs. Le film est un amalgame de ce genre de mauvaise écriture scénaristique. Tout ce qui est déficient dans le récit est déblatéré de façon artificielle dans les dialogues sur un ton informatif et détaché, comme un apparthé de plusieurs phrases. Les personnages vont d’un lieu à l’autre sans que l’on comprenne trop pourquoi. Tout ça sous fond de vengeance personnel entre les bons et les méchants et dont le spectateur n’en à rien à chier.


Premium Rush : David Koepp est un scénariste de gros projets hollywoodiens (Panic Room, Spider Man, War Of The Worlds, Mission : Impossible) il a également scénarisé quelques petits films intéressants (Bad Influence, Appartment Zero) ainsi que quelques flops (Snake Eyes, The Paper, The Shadow)Dans ses temps libres, il lui arrive de réaliser des films (Stir of Echoes, Secret Window, Ghost Town). En attendant Snow White and The Huntman 2 et Jack Ryan, Koepp s’est payé un petit film sympathique : Premium Rush. Sympathique si on laisse son cerveau au vestiaire. Le personnage principal est un peu idiot se croyant plus cool qu’il ne l’est et le méchant de service, joué par Michael Shannon est un peu trop méchant pour rien. Shannon est rarement non-caricatural losrqu’il joue au cinéma. N’étant aucunement un beau gosse il est facile pour les agents de casting de l’utiliser comme un psychopathe désaxé surtout depuis Bug. Il joue donc en mode psychopathe antipathique, mais le film n’en demande pas tant tout comme sa scène de mort qui est joué de façon beaucoup trop grosse, pour faire rire, certes,  mais cette scène choque tant elle semble inutilement glauque, morbide et violente alors que le film est avant tout un divertissement léger. Premium Rush est tout de même un film au rythme très rapide et aux scènes d’actions sans répit. La finale est tout de même extrêmement décevante et empêche Premium Rush d’être un divertissement au dessus de la moyenne. C’est comme un BMX Bandits pour le 21e siècle mais pas vraiment et sans Nicole Kidman.


Steak : Steak est le 2e film de Quentin Dupieux et probablement son plus accessible. Bien que je ne trouve pas particulièrement drôle Eric et Ramsy, la mise en images impeccable et le scénario de Steak m’ont fait oublié les deux humoristes français. Steak est selon mois extrêmement original et drôle dans un style pince-sans-rire. Tourné dans la province de Québec, cette comédie utilise bien le décors et la direction photo utilise bien les couleurs de façon vives. En attendant la sortie de Wrong, Steak et Rubber sont les seuls films de Dupieux que l’on peut se mettre sous la dent et quel duo de films!


Sound City : Bon, je vais commencer par admettre que je déteste intensément Dave Grohl et tout ce qu’il fait (post-Nirvana). Je ne crois pas qu’il soit sans talent mais je ne crois aucunement qu’il soit le génie musical qu’on essaie de me faire croire. Il peut rire autant qu’il veut de Nickelback mais Foo Fighters, c’est du Nickelback : du rock générique d’aréna sans grande originalité. La seule raison pour laquelle les gens acceptent Foo Fighters, c’est parce que Grohl à été batteur pour Nirvana. Ceci étant dit, il est normal que mon écoute de Sound City, première réalisation de Grohl, soit remplie de hargne de ma part.  1)parce que la musique tout comme le cinéma est l’art du peuple. Nos goûts personnels nous rendent spécial alors que ce sont toujours les autres qui suivent la mode  pour paraphraser Carl Wilson 2)ce qui fait que du name-dropping sur un sujet qu’on aime (qui n’aime pas la musique?)nous fait tendre l’oreille à ce qui se dit à l’écran puisque ce name-dropping nous donne un semblant de connaissances, donc d’intélligence et 3)cette intélligence qui semble nous envahir nous fait apprécier ce qui se passe à l’écran en nous faisant oublier le plus important : Sound City est un mauvais documentaire parce qu’il 1)n’a aucun fil conducteur 2)part dans tout les sens 3)prouve plus ou moins ce que Grohl nous sert comme discours (la musique analogue c’est cool, pro tools c’est de la marde! j’imagine très bien Will.I.Am avoir le discours contraire) et 4)le film fini par être un film sur Grohl et ses goûts à lui.  Le côté historique de Sound City est le plus intéressant, quand on nous raconte les albums qui ont été enregistré dans le studio mais on aurait aussi pu en faire un spécial à VH1 ou à MusiMax. L’historique même du studio est un peu en survol et tout les participants nous disent que Sound City c’est magique! Le documentaire est donc biaisé puisque personne n’a rien de négatif à dire sur le studio. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil! Stevie Nicks ou Frank Black ou Trent Reznor ont probablement tous enregistré des albums ailleurs, ils ont donc surement des bons mots à dire sur les différents studios qu’ils ont utilisé. Si Tom Petty n’avait utilisé que ce studio pour tout ses albums, je pourrais comprendre qu’il y a quelque chose de spécial mais ce n’est pas le cas. Sound City n’est donc pas si spécial, il devient seulement une suite de qualificatifs et d’anecdotes savoureuses racontés par des gens qui y ont vécus des anecdotes savoureuses. Jamais personne ne dit que Sound City est le meilleur studio au monde, ils ne font que raconter ce qui selon eux, fait de Sound City un studio différent des autres tout comme les autres studios doivent aussi être différent de Sound City. Bref, Grohl finit par tourner la caméra sur lui-même dans la 2e moitié du film en nous disant que la bonne musique se fait de façon analogue puisqu’on peut sentir le FEELING tandis que Pro Tools n’a pas de soul dans sa musique. Une question débatable bien sûr. Je suis d’accord avec certains aspects que Grohl apporte mais c’est dans sa façon de faire que je ne suis pas d’accord. La 2e moitié du film n’est que vaniteuseries où Grohl qui achète la console NEVE du studio Sound City (il faut le voir tripper comme un enfant lorsqu’on lui donne la facture originale de l’achat de la console alors que n’importe quel spectateur s’en câlisse) avant que le studio ne ferme ses portes pour la mettre dans son propre studio où il peut ainsi jouer avec ses chums des tounes pour nous faire sentir le FEELING. Grohl invite donc McCartney et Clapton et les autres qui sont encore vivant pour jammer et faire un disque. Sound City se transforme alors en publicité pour cet album sortie au Record Store Day le mois dernier. Grohl s’associe donc à la journée la plus mercantile de la musique pour nous vendre un album remplie de FEELING. Quel hypocrite!


Rabies : Il s’agit, à ce qu’il paraît, du premier film d’horreur israelien. Basé sur cet information, Rabies est bien. Mais… On ne peut apprécier un film sous prétexte qu’il est le premier de son genre. L’idée est bonne mais complètement mal réalisé, écrite et joué. Que les acteurs soient mauvais, ce n’est pas tant dramatique mais quand on les mêle à des dialogues humoristiques complètement hors contexte et dénué d’humour, on trouve le temps long. On comprend les intentions mais l’exécution est déficiente. Comme par exemple la scène où le protagoniste maculé de sang se fait demander par des touristes perdus le chemin pour le village le plus près. L’humour vient du fait que le type est maculé de sang et que cela ne dérange aucunement les touristes, un couple, qui ne font que s’engueuler parce que le mari est trop orgeuilleux pour admettre qu’ils sont perdu. La scène s’étire inutilement où le mari et sa femme s’engueulent pour des niaiseries. Le film est peu une extention de cette scène où les dialogues pseudo-comiques étirent inutilement chaques scènes. On a voulu utiliser les clichés du film de slasher et du films d'ados pour les détruire et en faire quelque chose d’original alors qu’on ne réussit aucunement. La mise en scène très bâclé n’aide en rien. Rabies est un genre de Dale & Tucker VS Evil mais raté. L’affiche  du film est belle par contre.



Thalia et Dan


Thalia Zedek se fait rare depuis la dissolution du groupe Come en 1999. 4 albums en 14 ans. Mais chaque fois l’attente en vaut la peine. Via, sont plus récent disque et le premier depuis Liars and Players en 2008 est probablement son moins mélancolique, son moins sombre, son meilleur depuis Been Here and Gone (un de mes 10 meilleurs albums à vie). Sur Via, Zedek s’entoure encore d’une bande de musiciens solides notament Mel Lederman(ex-Victory At Sea)au piano.  Sur les deux albums précédents, on s’est ennuyé de Chris Brokaw, son partenaire de Come et guitariste sur certaines pièces de Been Here And Gone. Brokaw est et as toujours été la plus grande force musicale dans l’univers de Zedek. Brokaw maintenant batteur de The New Year (il fut batteur pour Codeine avant de devenir guitariste pour Come), guitariste pour Dirtmusic et artiste solo était le yin du yang de Zedek, les deux se complètaient dans des élans de guitare blues et de mélodies sonores intenses. Zedek a donc changé sa musique intimiste après Been Here pour s’entourer d’un big band (devenue Thalia Zedek Band). Sa musique à un peu fait du surplace depuis tout en demeurant toujours admirable, intense et cathartique (autant pour Zedek, ex-junkie que pour l’auditeur). Via est malgré sa lourdeur émotive et sa grisaille l’album le plus heureux de Zedek. Une lueur d’espoir se fait sentir sur la plupart des pièces.  Comme l’acceptation ou la rédemption ou le désir de ne plus vouloir combattre les aléas de la vie (Zedek n’a jamais eu la vie facile). Zedek n’a pas la plus belle voix du monde et c’est ce qui lui donne sa force, cette voix écorchée qui a beaucoup de vécu. Get Away, In This World et Go Home sont ses meilleures chansons depuis longtemps. Via n’est pas l’abum le plus aboutit de Zedek mais son plus lumineux.  En attendant la réédition de la musicographie de Come (Matador réédite Eleven : Eleven  en mai prochain) pourquoi ne pas plonger dans celle de Thalia Zedek.



Dan Michaelson s’est fait connaître comme chanteur au sein de la formation rock britannique Absentee. Depuis 2009, il vogue en solo avec son groupe The Coastguards. Sur son 4e album en 5 ans Michaelson se remet d’une sévère peine d’amour. Un peu comme Bon Iver sur For Emma, Forever Ago, Michaelson s’est éclipsé dans la nature pour purger sa tristesse et il revient non pas avec un abum de chansons d’amour mais plutôt un album où la peine d’amour à déjà laissé place à la résignation et l’acceptation.
C’est plus un constat du vide qu’il reste qu’une suite de promesses à la bien-aimée qui l'a quitté que Michaelson chante avec sa voix de bariton. C’est ce qui charme chez Michaelson, cette voix profonde et hyper caverneuse qui donne toute sa vulnérabilité à l’auteur, on croirait entendre The National mais plus intimiste. En fait, Blindspot, est tellement intimiste qu’on a l’impression que Michaelson n’a pas eu besoin de The Coastguards puisqu’on ne les entends presque pas comme s’ils ne voulaient pas déranger et laisser Michaelson nous fendre le cœur avec ses chansons. Michaelson sait trouver la beauté dans la tristesse et il finit par faire de nous ses alliés dans sa reconstruction d’un avenir meilleur. Ce que Bon Iver n’a pas été en mesure de faire avec la suite de For Emma…où ses aspirations gospel-religieux ont fini par prendre le dessus alors que Michaelson, d’album en album abandonne son côté pop pour se pencher plus du côté d’un Leonard Cohen ou Bill Callahan/Smog de façon magistrale.