Sunday, July 24, 2011

Friends With Benefits


Les 109 minutes que durent Friends With Benefits en paraissent 218. Il donne l’impression que Transformers Dark Of The Moon est un court métrage. Il faut dire qu’une succession ininterrompu de clichés et de chansons n’aide pas sa cause. Il donne plutôt l’envie de se rentrer une fourchette rouillée dans l’iris gauche tout en attendant patiement que l’iris droit s’infecte à distance (scientifiquement parlant, c’est impossible). Il y a plusieurs choses qui ne fonctionnent pas dans Friends With Benefits à commencer par une (fausse)mise en abîme où les tourtereaux (Justin Timberlake (NSYNC) et Milas Kunis (American Psycho 2)) critiquent les comédies romantiques hollywoodiennes alors que tout ce qui leur arrivent est digne d’une rom-com 101. Je n’ai rien contre la prévisibilité d’une comédie-romantique mais il y a des limites à être aussi prévisible. C’est un énorme problème lorsqu’on sait non seulement ce qui va se passer mais en plus, ce qui va être dit. Les chansons dans un film servent à dirent aux spectateurs comment se sentir peut on entendre de la bouche de Timberlake alors qu’une chanson n’attend pas l’autre dans Friends With Benefits. Si on veut se moquer des artifices d’un film hollywoodien, il faut savoir s’y prendre ou ne pas tomber dans son propre panneau. Personne ne pourra me faire croire que ces faux pas sont voulu puisque Will Gluck, le réalisateur, n’a pas l’intélligence de mener cette mise en abîme jusqu’au bout que ce soit de façon ironique ou sérieuse.

La répartie entre Kunis et Timberlake est efficace. Ce qui en fait son meilleur atout tout comme son désavantage. Le ton utilisé est parfait mais on n'y croit jamais vraiment puisque le but premier est de faire rire plutôt que de faire vrai. La mise en scène ainsi que le montage champs/contre-champs sont faible et ne sied absolument pas au film. Comme si le réalisateur essayait de montrer quelque chose mais en filmant autre chose tout en utilisant le montage pour désaccentuer ce qu’il ne veut pas montrer. Il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas. Et puis tout s’étire en longeur. On nous montre des « soi-disant amis » qui pour les besoins d’un scénario stéréotypé, finissent par typiquement s’engueuler pour ensuite partir chacun de leur côté. Ce qu’on nous montre c’est qu’ils ne sont absolument pas capable de communiquer ensemble alors que les 90 premières minutes nous montraient tout le contraire. C’est ce qui arrive quand 4 scénaristes se partagent le même scénario, on ne se relie pas et on finit par être incohérent.

Les acteurs n’ont absolument rien à se reprocher Timberlake est le plus faible du lot mais il est charmant et à une chimie palpable avec Kunis qui joue un fantasme masculin plutôt qu’un vrai personnage (un peu comme Diaz dans There’s something About Mary).Richard Jenkins en fait un peu trop, Jenna Elfman qu’on ne voit plus défend un rôle inutile, Patricia Clarkson et Woody Harrelson donnent vie à des personnages caricaturaux tandis qu’Andy Samberg et Emma Stone font une apparition éclair. Il faudrait expliquer à Hollywood qu’utiliser des athlètes dans des rôles secondaires n’est jamais gagnant puisqu’ils font de terribles acteurs (Shaun White, ici, Cam Neely dans Dumb And Dumber, Mike Modano dans Mighty Ducks, Dan Marino dans Ace Ventura, Brett Favre dans There’s something About Mary, etc…)

Même si la chimie entre Kunis et Timberlake existe, ce qu’on ne peut dire de Portman/Kutcher dans No Strings Attached, je dois admettre que le film de Reitman est meilleur que Friends With Benefits. Ne serait-ce que parce que No Strings Attached n’essaie pas d’être plus que ce qu’il est, n'essaie pas d'être plus intelligent que ce qu'il n'est pas et parce que l’accumulation de clichés ne tombe pas sur les nerfs.

Monday, July 11, 2011

Reflexions sur de la cinématographication

À bout portant : Ce thriller français est bien filmé, extrêmement bien monté et le rythme est halletant. On voit souvent des films de ce genre mais mal foutu alors que celui-ci est orchestré à un rythme d’enfer. Dommage que l’intrigue soit abracadabrante à la limite du ridicule (une finale dans un poste de police où le protagoniste, un homme recherché, sang au visage, passe inaperçu). Corruption policière évidente( ce qui gâche une partie des surprises), aucun dévellopement des personnages, finale un peu abrupte en plus du traditionnel happy ending, mettent le film au même stade qu’un mauvais Besson. Mais l’énergie de la mise en scène rachète à peu près tout les défauts au point de transformer le film en un « divertissement honnête ». Elena Anaya y tien un petit rôle se qui rend le film encore meilleur.

Meat Grinder : Sorte de pseudo-remake de The Untold Story avec une une femme dans le rôle d’Anthony Wong, ce film brutal et sanglant est recommandé pour les amateurs de gore. La direction photo est superbe et les images sont d’une dégueulasserie palpable. Les scènes de carnages sont horribles mais d’une beauté glauque. Meat Grinder n’a rien d’un grand film mais il raconte une histoire et son récit est préconisé au dépent de son goût pour le sang et les démembrements.

The Burning : N’ayant pas vu le film depuis au moins 15 ans, je me rappellais l’avoir apprécié à l’époque. Surtout connu pour être le premier film produit par Miramax, The Burning est un slasher pas super excitant, pas super bien écrit et sans rythme. Les acteurs se débrouillent bien et le gore est efficace mais la mise en scène manque de mordant. D’autant plus que la révélation finale arrive de nulle part et qu’elle resemble à un anti-climax plutôt qu’à un affrontement final. On a voulu en faire une franchise en imitant Friday The 13th, mais on ne semble pas trop comprendre ce qu’est une franchise.

Savage Streets : Savage Streets est une défaite mise sur pellicule pour voir les seins de Linda Blair autant nus que dans un chandail moulant sans soutien-gorge. Comme son titre l’indique, le film se déroule dans les rues d’une métropole quelconque habitées par des punks, des violeurs post-apocalyptiques (c’est à dire qu’ils portent des redinguotes de cuir) et des pervers armés. Linda qui a vieilli depuis le temps où elle a été possédée, venge la mort de sa sœur en tuant à coup de flèches d’arbalète les responsables. Jake, le chef de la bande de villains, ressemble étrangement à Michael Shannon, ce qui rend le film encore plus délectable puisqu’on passe la moitié de sa durée à plisser des yeux en se disant : »mais j’ai déjà vu ce type quelque part ».

Dragon Ball : Avant que Chow Yun-Fat se ridicule dans une adaptation moderne de la manga, une foule de pseudo-acteurs ont fait pire 20 ans avant lui dans une autre adaptation qui peut se comparer au Transformers de Michel Bay. Dans le sens où le réalisateur n’a aucune idée du matériel d’origine qu’il porte à l’écran et essaye seulement de rendre tout ça crédible et fou. On dirait que le film à été tourné dans les Philippines en 3 jours avec 25 $ de budget et 4 poches de sable (il y a beaucoup d’explosion de sable, allez savoir pourquoi). Les costumes sont en caoutchouc, les armes aussi puisqu’ils plient dans le vent et les effets spéciaux sont dignes de Martin Gamal.

Naked Blood : Naked Blood est un film foutrement mal filmé et mal foutu pour ses 40 premières minutes. Une histoire existe (un garçon invente un serum qui transforme la douleur en plaisir)mais elle est filmé par 38 sortes de caméras et de pellicules et de looks différents alors on n’y comprend rien et on s’en fout. Puis, une femme se coupe le clitoris avec un couteau à beurre et le mange (le clitoris, pas le couteau). Même chose avec son mammelon gauche. Des gorges se font trancher, il y a du sang partout, etc…

Dark Country : Réalisé par Thomas Jane qui s’aime beaucoup alors il s’est en plus donné le rôle pricipal, ce film noir est intéressant pour son atmosphère et son intrigue et ce pour les 10 premières minutes. C’est que, ensuite, le film se passe uniquement à l’intérieur d’une voiture devant un green screen. Je n’ai rien contre les green screen, je ne suis pas raciste, mais si on veut faire Sin City avec le budget d’un épisode des télétubbies, il est évident que le résultat va ressembler à Teletubbies in the Dark Country a Movie Directed by Thomas Jane. Les effets sont ratés (on peut voir un peu de vert dans les cheveux de l’actrice, on voit les contours des acteurs devant les écrans verts, etc…) et on ne peut plus écouter le film sans décrocher. Aussi intiguante que soit la finale (pas tant mais quand même) on ne peut river notre attention ailleurs que sur les écrans verts tout en se demandant sans cesse : « Était-ce RÉÉLEMENT le look qu’il voulait avoir pour son film??? »

Julia’s Eyes : Thriller espagnole présenté par Guillermo Del Toro (le gars qui a réalisé entre autres Hellboy et Mimic). L’ambiance est soignée, le suspense fonctionne, les acteurs sont éfficaces. Qui dire de plus? Ah oui, c’est meilleur que Blink.

Drive Angry : Drive Angry c’est une idée ridicule qui avec Nicolas Cage dans le rôle principal prend tout son sens, comme si on s’était dit : « ridicule + ridicule = crédibilité divertissante ». Si Nicolas Cage lisait un peu plus ses scénarios il se serait aperçut que Drive Angry est la même chose que Ghost Rider mais sans crâne en feu. On remplace Sam Elliot par David Morse, Wes Bentley par le papa de Bella (dans un rôle de villain tout aussi fade que celui de Ghost Rider) et Eva Mendes par Amber Heard. Peut-être que Cage à voulu joué dans un film au côté de Heard, je le comprends, mais je le soupçonne d’avoir voulu se voir la face en 3D.

Due Date : Due Date est un peu comme The Hangover, un film pas super drôle qui force un peu la note en donnant à Zach Galifianakis un autre rôle de tata un peu weird. Tout comme The Hangover, l’idée de départ est bonne mais le film n’est jamais vraiment comique. D’autant plus que Downey Jr. y joue un être antipathique ce qui enlève de la force humoristique au film puisqu’on ne peut jamais vraiment s’identifier à celui-ci pour trouver Galifianakis dérangeant et troublant et etc… La meilleure blague du film est celle où Downey Jr. frappe un enfant en plein ventre. Ce qui vous donne un idée du genre de film ou de mon genre d’humour. Jamie Foxx y fait une apparition pour 1) créer la magie qu’il l’avait uni à Downey Jr. dans The Soloist, 2) pour nous rappeller qu’il a déjà été drôle et 3)pour télégraphier une blague d’hopital innévitable. Juliette Lewis fait aussi une apparition en pothead whitetrash (rôle qu’elle multiplie de film en film au point de se demander si elle joue vraiment un rôle) et Danny McBride cabotine dans une scène un peu trop caricaturale pour être drôle.

Vanishing on 7th Street : Brad Andersson à toujours réussi à travailler avec des budgets minimes pour nous donner des thrillers solidement mis en scène mais pas toujours parfait (The Machinist, Transsiberian, Session 9). Cette fois, il met en scène une histoire toute moche avec des effets spéciaux encore plus moches sans vraiment parvenir à créer quelque chose de respectable. Sa réalisation est supérieur au scénario qu’il adapte. Un autre bémol est l’utilisation de Hayden Christenssen comme personnage principal. Anakin n’a et n’aura jamais du charisme ou du talent pour soutenir un film sur ses petites épaules frêles et ce même s’il utilise la Force.

RED : Adapté d’un comic (c’est dans l’air du temps), cette comédie d’action est divertissante grâce à son bon dosage entre humour pince-sans-rire et son ton bédéesque réussi. Les interprètes s’amusent même si il y a longtemps qu’on a cessé de croire en John Malkovich. Un divertissement sympathique qui n’a pas rencontreé le succès voulu et c’est dommage.

Takers : Film étrange que ce Takers. Pas étrange dans le sens de Lynch-meets-La Belle Captive mais plutôt dans ce qu’il met en scène. Film de vol de banque qui se concentre sur les voleurs tout en essayant de se concentrer également sur les 2 policiers chargés de les arrêter. Le problème c’est qu’il est malaisant pour le spectateur de sympathiser avec des voleurs mais en plus ils ne sont jamais vraiment bien développé, ils ne font qu’exister dans une diégèse X alors qu’on se contrecrisse bien d’eux. D’autant plus que Paul Walker, Chris Brown, T.I. et Hayden Christensen font partie de la liste d’acteurs dont on en a rien à chier. Alors on passe 90 minutes à suivre des hommes dont leur enjeux nous laisse indifférent tout en voyant l’enquête policière qui n’en ai jamais vraiment une puisque Matt Dillon trouve toujours des indices hors champs. Le film est solidement mis en scène mais les 4 scénaristes (les QUATRE scénaristes) ont dû écrire chacun une scènes de leur côté sans jamais vraiment se consulter sur qui est le principal protagoniste. Un gros bravo à celui des quatre qui à écrit la poursuite dans le centre-ville ainsi que la scène du vol de camion.

A Boy and His Dog : Don Johnson est le « boy » du titre de ce film post-apocalypstique. Johnson avait 26 ans lorsqu’il a joué dans le film alors j’ai l’impression qu’on étire un peu la définition du mot « boy ». Ou peut-être que dans le futur les garçons seront les hommes entre 2 et 32 ans. Pas un grand film mais intéressant surtout dans sa 2e partie où Johnson/boy/garçon/adulte/whatever et son chien entre en contact avec une troupe de théâtre un peu weirdo.

Guest House Paradiso : Rik Mayall à gâcher ma jeunesse avec Drop Dead Fred mais ça, c’est une autre histoire… Comédien adulé en Angleterre, je n’ai jamais bien compris pourquoi d’ailleurs, Guest House Paradiso est son ultime chef-d’œuvre. Comédie pas drôle mais complètement déjanté au point où on fini par flanché et trouvé le film comique. On parle ici de slapstick-meets-Bugs-Bunny étiré jusqu’à plus soif. Coups de poing, de poêlon, d’extincteur, au visage, coup de fouchette dans les testicules, crayon dans l’anus toutes les facettes de la comédie physique y passe. L’intrigue est inexistante mais les scènes se suivent à un rythme rapide. Les 15 dernières minutes implique 8 ou 9 personnages qui vomient du vert sans arrêt parce qu’ils ont mangé des poissons radioactifs. Simon Pegg et Vincent Cassel dans des rôle secondaire sont amusant. Comme une version trash d’un film de Stephen Chow.