Monday, August 24, 2009

Les Pieds dans le vide


Les Pieds dans le vide est le premier film tant attendu de Mariloup Wolfe derrière la caméra, c’est aussi une bande-annonce qui laisse préssager un film qui ne s’élèvera pas très haut au niveau du scénario et de l’originalité. On voudrait tant que mademoiselle Wolfe puisse sauver le cinéma québécois de sa constante recherche à plaire au public le plus large possible, à faire rire à tout prix quitte à ne pas se prendre au sérieux. Comme si, à cause de son jeune âge, on voudrait avoir un nouveau regard sur la jeunesses d’aujourd’hui, thème du film, une nouvelle voix pour le cinéma d’ici, sans nécéssairement vouloir y voir un cinéma trop intellectuel ou trop auteurisant (Denis Côté, Raphael Ouellet). On voudrait tant que la sympathique Mariloup Wolfe nous serve quelque chose de personnelle tout en étant grand public (La Bouteille d’Alain Desrochers, Un 32 août sur terre de Denis Villeneuve)

Mais voilà, Les Pieds dans le vide ne sera qu’un film, plutôt, un téléfilm extrêmement gênant tellement le scénario est insipide et embarassant et tellement Mariloup Wolfe n’a rien à dire.

Les images sont superbes et les plans aériens sont excitant mais voilà Wolfe, vient de ce monde où les images sont soignées mais n’ont aucune signification, aucun symbolisme, aucune métaphore, que des images qui d’une beauté plastique finissent par lasser, que de belles images vides qui accentuent le manque de maîtrise cinématographique de la réalisatrice. De plus, après 20 minutes, on se lasse de voir des sauts en parachutes. Point Break ni même Drop Zone n’étaient des films sur le parachutismes, mais le parachutismes y était une partie intégrante de l’histoire. Ici, non plus, ce n’est pas de parachutisme que le film traite, pourtant il ne s’y passe rien d’autre dans les 30 premières minutes au point où tout est redondant et n’apporte aucune compréhension des motivations du protagoniste joué par Éric Bruneau. D’autant plus, que les dialogues maladroitements explicatifs nous laisse perplexe quant à la raison d’être du film. Jusqu’à ce que la 2e partie du film s’installe…

Dans la seconde moitiè, les personnages avancent lentement vers ce qui semble être un triangle amoureux peu crédible et plus d’une sous-intrigue relatant les premières aventures homosexuels d’un personnage ultra secondaire. Au défilement de la 2e partie, le sentiment de gêne qui nous envahi depuis le début de la projection laisse place à un malaise intense où la ligne devient de plus en plus mince entre le ridicule et le médiocre. C’est qu’en voulant donner un aura de « film d’une génération », le scénario de Vincent Bolduc, son premier, condence 4 saisons de Watatatow en 40 minutes de métrage où les dialogues souvent explicatif et jamais convaincant force la note. Au lieu de laisser agir ses personnages, Bolduc leur donne des dialogues qui surexpliquent leur état d’âme et Wolfe les dirige de façon à renchérir ces explications au point où on n’en éfface leur motivation laissant les personnages devenir des représentants d’une figure stéréotypé (Lemay-Thivierge = figure paternel, Bruneau = fils égaré, etc…). Les personnages ne deviennent convaincant que dans la mesure où on accepte qu’ils représentent un symbole, trop évident et risible d’un représentant de cette génération.

Difficile de garder son sérieux à la fin du film où on croirait y voir une version ados raté de T’es belle, Jeanne! En plus d’avoir l’impression de se faire faire la morale mais en ne sachant pas trop à propos de quoi et pourquoi.

Thursday, August 13, 2009

(500) Days Of Summer


(500) Days Of Summer est une comédie romantique ou plutôt un drame romantique avec une touche d’humour. Premier film de Mark Webb, aussi connu comme acteur ayant notament joué dans le film familial Snow Day où l’on pouvait voir de façon TOTALEMENT GRATUITE, les mammelons d’Emmanuelle Chriqui à travers son chandail blanc moulant (chose qui se répètera avec la même Chriqui dans le moins familial Wrong Turn) pour le plaisir des papas qui ont vu le film avec leur progéniture. Webb est également réalisateur de vidéoclips, ce qui expliquerait la musique qui tapisse le film de bout en bout : Regina Spektor (pour qu il réalisa certains vidéos), The Smiths, Pixies, Black Lips, Feist, Hall & Oates, etc… La différene entre ce film et d’autres film réalisé par des clippeurs c’est que Webb n’utilise pas d’effet tape à l’œil, de montage épileptique dans le but de donné un style à son film. Il utilise des procédés techniques (flash back, split screen, etc) au profit de sa narration, appuyant ainsi son récit et les tribulation et tourments intérieurs de Tom Hansen, joué par Joseph Gordon-Levitt.

La musique, sujet important du film, est ce qui permet à Tom de s’intérésser d’avantage à Summer Finn joué par Zooey Deschanel. Bien que cela puisse paraître superficiel, le sujet de la musique et des goûts musicaux est aujourd’hui un point commun entre les gens, une façon d’ouvrir le dialogue, de découvrir les autres et c’est de cette façon que le sujet est traité dans le film. En superficie, avec subtitlité mais avec une grande importance. Le choix des chansons sans être nécéssairement en harmonie avec le film, s’avère néanmoins intéressante et mature dans son choix de musiqe plus adulte. Exit les chansons populaires académiques tout droit sortie d’un moule, ici, la musique est quelque chose qu’un mélomane peut apprécier et donne par le fait même un ton au film, une maturité aux personnages, leur donnant des qualités et du caractères plutôt que de camper des stéréotypes.

Les acteurs jouent de jeunes adultes bien de leur époque avec ce que cela implique de complications, de tourments, de forces et de faiblesses, sans jamais tomber dans la caricature, sans jamais être trop ados-immatures attardés dont on nous bombarde depuis quelques années (Les Invincibles par exemples ou toutes ses rom-com avec Matthew McConaughey). Joseph Gordon-Levitt y va d’une autre excellente prestation, d’ailleurs le film repose sur ses épaules puisqu’il s’agit de son point de vue, de sa version de cette rupture avec Summer, cette histoire qui s’échelonne sur 500 jours où l’on passe du passé au présent, du jour 200 au jour 3 au jour 496… Zooey Deschanel joue encore cette femme cute au grand yeux hypnotisants couleur de ciel. Son personnage est peu deévelloppé, mystérieux, parfois imcompréhensible dans ses actions, parfois frustrant mais il en est ainsi pour l’importance de l’histoire et non par lacune des scénaristes ou du réalisateur. On ne l’a saisit qu’à la toute fin et il nous paraît évident que Tom ne la connaissait pas ou dumoins la connaissait moins qu’il ne le croyait, ce qui fait que du même coup, le spectateur ne la sasit pas non plus puisque le film est raconté du point de vue de Tom.

On a aussi droit dans ce genre de film, au amis du protagoniste qui en temps normal devrait être des garçons stupides et immatures qui n’on rien compris à la vie, qui habitent avec leur copine de façon soumise ou qui flirtent sans grand succès ou bien qui finissent par coucher avec la meilleure amie du personnage principale féminin malgré leur différents (comme dans Cashback par exemple, autre film qui traitait de la rupture amoureuse de façon poétique). Ici, les deux amis qui ont la tâche d’apporter une touche humoristique ne sont jamais stupide et immature comme on pourrait le penser. Il faut féliciter Webb pour nous avoir servie des personnages qui ne tombent pas dans la facilité et qui ne créent pas de rupture de ton.

Le film se termine de façon déchirante mais avec une note d’espoir. Il apporte de plus, une dimension qui n’est pas souvent traité dans ce genre de film détruisant ainsi le mythe hollywoodien du « happy ending ».

Là où le film est moins réussi, c’est au niveau du scénario. Pas qu’il soit mal écrit mais malgré le nombre de trouvailles, le film film est rempli de lieux communs : Tom qui travaille dans un boulot merdique, saute sa coche et termine ses études, etc…On a droit à une suite de scènes déjà vu qui côtoient des moments plus originaux et on aurait voulu que le film en soit ainsi, pas de clichés que de l’originalité. C’est que plusieurs idées du scénario ne sont pas aboutis ou peu développés au point où ils semblent qu’apparaître comme un flash pour ensuite disparaître sans qu’on en fasse quoi que ce soit de satisfaisant. Par exemple, la scène où des images de Summer défilent à l’écran avec Tom en voix off qui se rappelle ces doux moments, ces images finissent par revenir à la fin avec Tom en voix off toujours, qui ne se les remémore pas de la même façon. Cette scène existe mais ne fait que passé on aurait voulu une meilleure explication de certaines images, de certains souvenir, si on joue avec la mémoires et les souvenirs de cette façon, il faut pouvoir assumer jusqu’au bout nos idées. Le problème est là, les scémaristes n’ont pas assumer leur idées jusqu’au bout. La scène du party où, à l’aide d’un split screen, on peut apercevoir à la gauche les attentes de Tom et à la droite la réalité, est une excellente idée, mais il n’y a rien qui se produit de marquant dans cette scène, en fait oui mais comme tout est mal agencé et qu’il n’y a pas d’assez grosse différence entre les deux réalités, on finit par perdre intérêt et par le fait même on oublie sa fonction. Le film est rempli de scènes non achevées dans ce genre. Webb a su gardé un ton réaliste à ces scènes mais c’est au niveau du scénario qu’elles ont été mal construite ou non assumée jusqu’au bout. Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, le dernier grand film d’amour, n’avait pas ce problème, il assumait ses trouvailles et les poussaient au bout pour mieux comprendre les états d’âmes des protagonistes, les enjeux, la vision du réalisateur et du scénariste et se permettait même de philosopher sur les relations hommes-femmes. D’accord Webb n’est pas Gondry et Neustatder et Weber ne sont pas Kaufman mais (500) Days Of Summer n’est pas à la hauteur des attentes à cause de son manque d’intégrité et sa phobie de se prendre trop au sérieux et c’est dommage car le film à quelque chose à dire.

Autre point faible c’est cette narration Amélie-Poulain-esque inutile, sauf peut-être à la toute fin où on aurait dû s’en passer et trouver une autre façon d’expliquer les actions et le changement de comportement de Tom suite à sa réalisation de son échec amoureux.

(500) Days Of Summer n’est pas un mauvais film, il est sympathiques et touchant il n’est tout simplement pas le Love Story du 21e siècle (Aussi minable que soit Love Story, il fut important à son époque). Donc, le film de Marc Webb n’est pas le film d’amour de cette nouvelle génération de jeunes adultes mais sa fraîcheur, sa franchise et son honnêteté dans sa façon de concevoir le couple de la jeunesse d’aujourd’hui, en font un bon candidat pour devenir la référence du futur chef-d’œuvre du genre. Son obsession à vouloir être différent et franc dans un genre saturé de films interchangeables et peu intéressant, lui donne la force d’ouvrir une nouvelle voie à la comédie romantique hollywoodienne et ça c’est un exploit. On attendra avec impatience le prochain film de Marc Webb derrière la caméra en espèrant qu’il traite des mêmes thèmes avec autant de fraîcheur.

Sunday, August 2, 2009

Future of the Left


Il est de plus en plus rare d’être excité à la venue d’une sortie d’album. À moins que l’on soit un fan finit de Hannah Montana ou de Jonas, il est plutôt rare d’attendre une sortie avec impatience mais il est encore plus rare que nos attentes soient satisfaites.

Rien depuis la sortie de l’album éponyme de The New Year en septembre dernier ne m’avait rendu si impatient au point de téléphoner dans toutes les succursales d’Archambault et autre HMV pour être sûr de mettre ma main sur une copie du nouveau Future of The Left.


Il faut dire que je fais partie des gens qui ont pleuré lorsque McLusky s’est dissout en 2004. Shooting At Unarmed Man, le nouveau/ancien projet de Jonathan Chapple n’a jamais été aussi excitant, rentre dedans et jouissif que McLucky Do Dallas, par exemple. C’est du côté d’Andrew Falkous, chanteur, tête pensente de la défunte formation et sosie de Scott Lucas quand il a les cheveux long ou de Robbie Williams quand il porte les cheveux court qu’il fallait élever nos attentes si celui-ci osait se remontrer le bout du nez avec un nouveau groupe.

En 2007, Future of the Left, formé de Falkous de Jack Egglestone et Kelson Mathias de Jarcrew, sort Curses! Un bon album rock où Falkous troque parfois la guitare pour le clavier donnant des résultants intéressants mais un peu brouillon pas aussi éfficace que lorsqu’il joue de sa guitare et qu’il use de sa voix, que dis-je, son cri pour nous rocker les tympans comme sur le classique Small Bones, Small Body ou Manchasm. Falkous n’a pas perdu son penchant pour l’ironie.

Voilà, Future of the Left nous arrive avec Travels with Myself and Another et ils nous assoment avec une brique sur la gueule. Il s’agit sans aucun doute du meilleur album de l’année dont les gens ne parleront pas. 12 chansons drôles, ironiques, décapentes qui torchent. L’ensemble est beaucup plus cohérent que sur l’album précédent et le groupe semble avoir trouvé sa voie et réussi à nous faire oublier les comparaisons inévitables avec McLusky. On peut désormais prendre Future of the Left pour se qu’ils sont, une continuation dans la carrière de Falkous et compagnie