Sunday, December 29, 2013

Réflexions sur de la cinématographication




L’Écume des jours : Chaque fois que Gondry sort un film, tout le monde devient un peu érectionné dans ses culottes. Comme si on oubliais que la réussite de Eternal Sunshine Of The Spotless Mind était en grande partie dû au scénario. Comme si on oubliait que les films scénarisés par Gondry sont assez moches. L’écume des jours est certes, écrit par Boris Vian et Gondry est semble-t-il l’homme de la situation mais c’est aussi oublier que Gondry adapte lui-même le scénario et qu’il a plus de films moches dans sa filmographie que de romans moches dans la bibliographie de Vian (whatever that means). L’Écume des Jours est visuellement inventif, amusant et beau. Scénaristiquement parlant, le film de Gondry est fidèle au roman, un peu trop au point que rendre cinématographique quelque chose qui ne l’ai pas devient lassant puisque ce qui relie cette inventivité soit l’histoire d’amour est complètement vide. Le littéraire ne peut pas toujours devenir visuel. L’artifice devient du tape-à-l’œil et perd de sa symbolique imagée. En rendant visuel toute les inventions de Vian, Gondry ne fait que transposer un texte en image, de façon vide.


Kick Ass 2 : Pas que Kick Ass soit un grand classique mais il était plutôt amusant et passait un peu à côté de son méssage en glorifiait un peu la violence. Kick Ass 2 est réalisé et écrit par un dude qu’on s’en torche qui à jadis gagné un concours genre Star Académie du cinéma. Ce qui semble être important pour lui c’est que le film soit violent et drôle. Encore une fois, on change la BD pour en faire un film qui passe à côté de son message et qui accumule des blagues pas drôles. Bien que tout ait un côté bédéesque, le film ressemble plus à une peinture à numéro qu’à quelque chose ressemblant minimalement à quelque chose de bon.


Unlucky Charms : Unlucky Charms c’est une façon de profiter du succès de Leprechaun mais 15 ans trop tard. Alors on adapte le film en parodie de télé-réalité mais 10 ans trop tard. On a donc un retard de 25 ans pour un film qui va rembourser ses frais dans peut-être 25 ans. Unlucky Charms est donc un film mathématiquement peu plaisant. Beaucoup de poitrines dénudés et de scènes de sexe tout ça fait par des actrices qui ne savent pas jouer. Il y a une histoire mais je ne m’en rapelle plus, il y avait trop de seins à voir alors fuck le récit! On dirait que le film a été tourné dans l’entrée de maison du producteur avec l’éclairage disponible à portée de main en un après-midi de juillet. Les acteurs sont embarassants et j’espère qu’ils ont été bien payé.


Drinking Buddies : Drinking Buddies n’est décevant que parce qu’il promet plus qu’il n’offre. Un film mumblecore mais avec des acteurs connus détruit un peu le but recherché soit un genre de ciné-vérité sur 2 couples sur le déclin. Olivia Wilde au naturel est toujours aussi belle et Jake Johnson avec une barbe forment un beau couple d’amis. Par contre Jason Sudeikis, Anna Kendrick et Ron Livingston ne sont pas crédibles en gens du peuple. Pas qu’ils ne « soient » pas crédible mais comme ils sont connus, il y a quelque chose qui se perd dans les intentions de faire « vrai ». Sympathique malgré tout.


Hellbenders : Hellbenders c’est une bonne idée mal exploitée. En fait, pas tant mal exploité que pas exploité jusqu’au bout. Un genre de mélange entre Dogma et Bubba oh-tep et Jack Brooks : Monster Slayer. Une comédie d’horreur vulgaire pas assez drôle et pas assez vulgaire où des prêtres péchant à qui mieux mieux attendent la venu du diable pour le retourner en enfer. La faute revient peut-être au scénariste-réalisateur (dont le film est une adaptation de sa BD) qui n’a peut-être pas assez d’expérience dans le domaine de la comédie. N’empêche que Hellbenders n’est décevant que parce qu’il promet mieux mais il demeure toutefois divertissant et est de loin supérieur aux essaies du genre.


Dracula 3D : Par où commencer? On sait depuis longtemps que Dario Argento n’est plus que l’ombre de l’ombre de lui-même. Pelt, sa contribution au Masters of Horror lui avait redonné des ailes mais il nous avait pondu un Giallo complètement plus qu'exécrable. Peut-être que les problèmes de production ont eu raison du film alors c’est pourquoi son Dracula 3D est donc attendu. Pour voir s’il s’est vraiment refait la main avec Pelt. Pour être gentil, Dracula 3D est un film minable. C’est comme si Argento depuis Two Evil Eyes ne comprennait pas ce qui avait fait de lui le cinéaste culte qu’il a été et qu’il est toujours pour autant qu'on ne s’aventure pas plus loin qu’Opera (1988) dans sa filmographie. Les scénarios un peu trop explicatifs et les dialogues mal traduits ont toujours été problématique dans le cinéma d’Argento mais on s’en foutait un peu puisque la caméra, l’ambiance, la musique et les meurtres inventifs et bien chorégraphiés nous faisait apprécier ses films. Ce n’est donc pas de ce côté que les films récents d’Argento décoivent mais du côté cinématographique. Comme s’il ne comprenait pas ou plus comment fonctionne une caméra, des éclairages, des cadrages. Comme s’il ne comprenait pas la fonction d’acteur. Il a toujours eu du mal avec les CGI alors imaginez maintenant il doit utiliser le 3D. Dracula 3D est un hommage aux films de la Hammer et c’est louable mais encore faut-il comprendre ce qui faisait de la Hammer un studio favori des fans du genre. Pour Argento, un bon film de Dracula se tourne en décors cheaps de studio ultra éclairé, trop éclairé. On dirait du mauvais télé-théâtre. Même Les Belles Histoires des pays d’en-haut semble plus réaliste d’un point de vue historique. Encore une fois l’inceste nous guette puisque Dario dénude sa fille Asia pour la 5 ou 6e fois. On ne s’habitue jamais à ce genre de scène, non pas parce qu’Asia Argento n’est pas superbe nue mais parce qu’on sait que c’est son père derrière la caméra. Parlant de nue, l‘actrice principale se dévetie dans les 5 premières minutes de façon non-érotique et accèssoire. C’est assez étrange de voir une fille se dénudé pour rien dans un décors en carton ultra-éclairé où l’on peut apprécier à notre plus grand désarroi, les imperfections de la-dite dame, à cause du HD. Non pas que la midinette soit imparfaite physiquement mais on a pas pris en considération qu’une scène aussi mal foutu allait à l’encontre du côté érotique recherché. Thomas Kretcshmann est probablement le Dracula le moins impressionnant jusqu’à ce jour délogeant ainsi Gérard Butler et Richard Roxburgh qui ont jouer le rôle dans des bides cinématographiques. Les acteurs sont tous exécrables et jouent phonétiquement avec une patate dans la bouche alors les scènes de tensions ressemble à ceci :

Fille #1 : Poublas babou nono rectrif, Dracula!

Fille #2 : Nassa issa mda ectrapur.

Fille #1 : Bablo pas bi !

Fille #2 : Don’t be scared!

On a l’impression que tout le monde parle français comme Joey dans Friends. Les effets CGI sont d’une médiocrité extrême. Dracula se transforme en mante religieuse pour une raison obscure mais complètement loufoque et une scène de gare en CGI m’a fait vomir jusqu’à ce que je me rapelle que le film est en 3D. J’ai donc compris pourquoi le train, la fumée, la gare et les mouches étaient aussi réussi : pour compétitionner avec Avatar. Rutger Hauer apparaît le temps d’une scène ou deux dans le rôle de Van Helsing et joue avec un air torve, comme s’il n’en revenait tout simplement pas que le décors en carton dans lequel il se trouve représente le studio du film et que les acteurs à qui il s’adresse ne semble pas comprendre l’anglais. Un film sans âme, sans suspense, sans tension, sans érotisme mais Dracula en mante religieuse, ça vaut le visionnement.


Curse of Chucky : Curse Of Chucky est le 6e film de la série. Il jongle avec beaucoup de chose en même temps :il est une sorte de remake, une suite immédiate au premier film de la série, il essaie de faire oublier le ton humoristique des deux précédents et il essaie de bouclé la boucle avec les 5 films pour repartir à neuf. Un pari réussit.Un film beaucoup moins drôle que ne l’était les dernier films de la série, beaucoup plus sérieux, donc. Le film en profite pour créer un suspense efficace et réussit l’exploit de faire un film d’horreur qui rapelle les années 1980 sans être con. Curse Of Chucky est un Direct-to-DVD mais le profesionnalisme et le talent mis de l'avant donne l’impression d’un film au budget énorme et qui aurait définitivement sa place sur un écran de cinéma. Une bonne surprise.


Curandero : Curandero est un film écrit et produit par Robert Rodriguez mais réalisé par Edouardo Rodriguez (aucun lien de parenté). Curandero est un film que Miramax à laissé sur les tablettes pendant 5 ans avant de le sortir en DVD dans l’indifférence la plus totale. Pas que le film soit très bon mais il est visuellement soigné et très sanglant. En plus, il nous permet de voir Carlos Gallardo, le mariachi original. Tourné au Mexique et se déroulant dans le milieu de la magie noire, Curandero montre le savoir faire de Rodriguez (Edouardo). Le film ne va pas au bout de ses idées mais il est plus intéressant que bien des trucs américains tournés au Mexique dans les dernières années.


Hatchet 3 : Hatchet 3 commence où Hatchet 2 s’était terminé, dans le bayou avec une tête qui explose. On étire un peu (beaucoup trop) la sauce pour trouver tout ça encore amusant. C’est gore et les effets spéciaux old school sont excellents mais le plaisir n’y ai plus. Cette fois c’est vraiment le dernier de la série puisqu’à la fin, sa tête explose (encore).


Last Exorcism part 2 : Non mais quel film de marde! On oublie le côté faux-documentaire qui faisait le charme en plus d’être la raison de vivre du premier film et on se concentre de façon classique sur « l’après » des évènements du premier. Mais de façon complètement poche. Sans suspense, horreur, humour, amour, drame, sport, dessin animé, sous-titre, science-fiction, religion, guerre, bataille navale, poursuite dans un champs de pissenlits, explosion, nain, pirate, etc…Juste le film le plus plate jamais crée. Je ne demande même pas de ravoir les 90 minutes de vie que ce film m’a fait perdre, je ne veux pas qu’il me doive quoi que ce soit.


The Collection : Il y a quelques années le scénario d’une suite à la série Saw à été refusé, le scénariste à donc utilisé le-dit scénario pour tourner un film original: The Collector, film d’horreur surprenant quoique quel que peu ridicule. The Collector est de loin meilleur que toute les suites à Saw sortie à ce jour (je n’ai pas vu le Saw 3D). Alors pourquoi ne pas en faire une suite avec The Collection?  Qui dit suite, dit film inférieur, The Collection est donc un film inférieur au précédent. Bien que tout soit divertissant, remplie d’action et de gore que tout soit monté de façon rapide (au point où les ellipses passent pour des mauvais raccords)malgré tout ça, le film est complètement stupide. Du début à la fin. Rien n’est cohérent avec la réalité. Tout est extrêmement con. Tout les personnages agissent de façon idiote à chaque instant pour les services du scénario. Rien n’est logique dans les actions des protagonistes. Comme le film bouge très rapidement, le spectateur n’a pas tout à fait le temps d’y réfléchir puisqu’il n’y aucun répit dans le film. il se passe toujours quelques chose pour surprendre le spectateur. Des félicitations sont de mise pour l’inventivité à laquelle le scénariste à pu trouver tout ces moyens de piéger/torturer/massacrer ces gens mais des tapes sur la gueule se sont perdu quand est venu le temps au scénaristes de tout raccorder ça ensemble.  


Pat Garret & The Kid : C’est le film avec Bob Dylan qui joue un cow boy. Il est plus crédible comme cow boy que Mick Jagger ne pouvait l’être en Ned Kelly. Mais il est moins crédible en acteur que ne pouvait l’être Mick Jagger (Freejack rules!). Peckinpah filme les paysages de façon magistrale et ces acteurs (Kris Kristofferson/Jason Robards) sont crédible. On a par contre l’impression qu’il était saoul lors du montage. Pas que tout soit incohérent, juste inamusant. 


Twilight’s Last Gleaming : Aussi surprenant que soit ce film, il n’en demeure pas moins que The Rock est une version sur le speed et la kétamine de Twilight’s Last Gleaming (non il ne s’agit pas d’un prequel à Twilight). L’histoire en est pratiquement la même mais sans explosion et/ou poursuite en voiture/tramway et/ou scène de sexe et/ou Nicholas Cage en pleine fornication. Le montage n’est pas aussi frénétiquement psychédélique que dans le film de Michael Bay mais plutôt simple avec quelques split-screens. La finale est surprenante.


Devil’s Pass : Un faux-docu/found footage/imitation d’un film à-la-Troll Hunter mais réalisé par Renny Harlin, le dude qui à fait Cutthroat Island en plus de marier et divorcer Geena Davis. On est loin de 12 Rounds qui lui était loin de Cliffhanger. Harlin ne cesse de tourner des films de commandes soit pour adolescents pas super intélligents ou pour fanatiques de films d’action qui n’en demandent pas tant. Devil’s Pass ressemble à un film tourné par un débutant qui ne comprend pas le genre, écrit par quelqu’un qui ne connaît rien d’autre que des clichés pour télégraphier son intrigue et jouer par des acteurs qui ont été dirigé par un finlandais fou qui jadis était marié à Geena Davis.  J’ai sérieusement l’impression que le réalisateur de ce film s’est désisté au montage et que Harlin a complété le travail. Il l’a fait pour Exorcist IV alors pourquoi pas pour Devil’s Pass, aucun projet n’est assez petit ou minable pour ce viking barbu.


Blair Witch Project : On a souvent ri de Blair Witch Project disant qu’il s’agissait d’un film sur 3 tatas qui s’engueulent à propos d’une map perdue en pleine forêt. En le réécoutant, force est d’admettre que c’est plutôt vrai. Ayant toujours été un défenseur du film voilà que celui-ci à mal vieilli et je dois admettre qu’avec tous les founds footages sortient dernièrement Blair Witch a beau être en quelque sorte la raison de cette mode récente, il a perdu de sa superbe. La mécanique du film m’est apparut tout à coup beaucoup trop évidente, les dialogues, trop écrit (la faute à un montage qui va directement à l’essentiel). La finale est toujours aussi intense mais elle m’a aussi toujours paru un peu plaquée après autant de minutes de dialogues vides entre 3 tatas qui s’engueulent pour une map perdue.


Longest Yard : The Longest Yard est une bonne idée sur papier : un match de football où tout les coups sont permis entre des prisonniers et l’équipe de gardiens de la prison. Il est donc normal qu’on en ait fait un remake (foireux). Le remake s’est concentré sur des blagues de pénis, d’homosexuels et de flatulences avec Adam Sandler et Chris Rock alors que l’original s’est concentré sur sa vedette, Burt Reynolds. Les deux films n’ont finalement pas utilisé le potentiel que le scénario leur offrait. Ce qui rend la version de Sandler encore plus foireuse puisqu’ayant été tourné 30 ans plus tard, il n’a pas cru bon  nous donner quelque chose de décent. La version Reynolds est problématique sur plusieurs points. Le ton du film n’est pas clair. Il s’agit d’une comédie mais sans humour et un peu trop vulgaire (à peine mais elle rend confus le côté humoristique de la chose). Il s’agit d’un film de bromance mais avant-gardiste, au point où par peur de ne pas être assez viril, on effleure la question de bromance et le film à du mal à se rattraper par la suite au moment du match de football. On y perd l’amitié et le etc dans les relations entre prisonniers. Le film se concentre beaucoup trop sur la partie « Burt Reynolds est un mauvais garçon » et « Burt Reynolds est en prison et doit donc labourer des champs de marde ». Ce qui est 1)inutile et 2)finit par laisser moins de temps au camps d’entrainement (trop court, trop de personnages, pas assez de temps avec eux, deviennent inutiles au final) et moins de temps au match (un peu trop garoché). On y perd donc les enjeux et le divertissement que le film aurait pu nous donner. Burt Reynolds sans moustache c’est divertissant mais pas assez.