Monday, March 3, 2014

Réflexions sur de la cinématographication un peu bidon


Zombie Babies : En écoutant autant de films de zombies en peu de temps j’en ai peut-être mélangé quelques uns. Ce que je peux dire par contre c’est que pratiquement chaque film de zombies (il en sort environ 18 par semaine) sont à peu près tous (99,9% du temps) basé sur le même modèle. Zombie Babies ne fait donc pas exception. Les acteurs se ridiculisent avec aplomb en jouant dans des scènes dégradantes comme par exemple celle où un redneck obèse croyant faire un cunilingus à une fille poitrinée, les yeux fermés se trouve à cunilingusser un bébé zombie sans trop faire la différence (ses yeux sont fermés après tout et jamais il ne les ouvrira) entre un anus de bébé et un vagin. Il se fait donc chier du sang dans la bouche et meurt par un cordon ombilical autour du cou. Tout ça est supposé être très drôle. Les acteurs se défendent bien malgré tout mais il semblerait que ce soit devenu une norme de choisir pour les rôles féminins des ex-Suicide Girls question de voir de la poitrine dénudée, tattouée. Zombie Babies est rempli de mauvais effets devant écrans verts au point où les poupées qui servent de bébés zombies sont visiblement tenu dans une main puisque le key-ing de ces scènes nous montrent bien la démarcation des doigts autour des poupées.


Zombie Hunter : Zombie Hunter looke un peu mieux (mais pas vraiment) que les autres films de zombies visionnés cette semaine. Le gros avantage de Zombie Hunter c’est qu’on a essayé fort, fort, fort de faire un genre de comic book movie à-la-Six-Strings Samourai, mais en vain. Danny Trejo apparaît pendant 18 secondes, les effets sont complètements dégueulasses, il n’y a aucun zombie mais plutôt un gros monstre qui ressemble à une sous-copie du dude au 6 bras de Mortal Kombat ce qui fait du titre un mensonge. En plus on a droit à la pire scène de sexe jamais filmé. Possiblement qu’on a voulu faire rire mais c’est raté, en fait, on rit de honte pour toute l’équippe ayant travaillé sur le film alors j’imagine que si l’on rit de honte, alors on rit, donc, l’effet est réussie. Bravo Zombie Hunter pour le rire!


Zombie A-hole : Zombie A-Hole n’a pas de zombie, le titre est donc trompeur. Ils m’ont menti, qu’ils aillent chier! Par contre il y a une tueur avec un maquillage semi-réussie qui sème la terreur en tuant des Suicide Girls un peu nue de façon alléatoire. Zombie A-Hole est mal joué, mal filmé, mal écrit, mal etc… On a aussi abusé de l’effet « Old movie with scratches and poils and more scratches » disponible dans Final Cut Pro. Le film aurait gagné à n’être qu’un court métrage puisqu’il se divise en trois parties, celle où le monstre attaque des midinettes, celle où les gens parlent et c’est long et celle où notre héro vêtue maladroitement d’un chapeau à-la-IndianaJones trop grand pour lui essaie de tueur le monstre. La 3e partie est plus divertissante même si plus caricaturale. On aurait peut-être dû se concentrer sur ce héro mal fringué et sa quête que tout le remplissage qui va avec.


Bloodlust Zombies : Dan Lantz a écrit, réalisé, filmé, cinématographié, produit et joué avec fierté dans cette pocherie. Tout dans Bloodlust Zombies est cheap. L’humour ultra bidon fait passer Benny Hill pour le roi du gag. Les acteurs sont à ce point mauvais qu’une fois leur talent amalgamé à l’humour pour donner un genre au film, est mis de l’avant, on assiste à ce qui semble être les plus longues scènes de cinéma jamais filmés.
De l’humour de niveau école secondaire et des scènes de sexes pour les moins de 4 ans parsèment ce film d’une nullité incroyable. Évidemment quand ton actrice principale est une porn star (qui se débrouille pas si mal) on a l’impression que le film est une parodie sexy d’un film de zombie tellement tout est foireux. En fait on a l'impression qu'il s'agit d'un porno dont toutes les scènes de sexes explicites ont été enlevés. Les décors sont visiblement ceux de la compagnie de post-production qui fait passer ses salles AVID pour un laboratoire scientifique qui n’a rien d’un laboratoire scientifique si ce n’est qu’il y a des éprouvettes et 2 ou 3 béchers. Les scientifiques n’agissent aucunement comme des professionnels  et si je ne l’ai pas déjà mentionné, l’humour est plus que mauvais. Le sang change de couleur dépendemment de la scène parfois il ressemble à du sirop de maÎs, parfois à de la soupe tomate mais jamais à quelque chose de réaliste. Plusieurs scènes sont tournés dans des corridors et/ou des cages d’escaliers sans éclairages convaincants et où certains personnages meurent tout en ayant beaucoup de difficulté à ne pas respirer ou bouger des yeux question d'avoir l'air d'un cadavre crédible. Un bon cadrage semble une idée farfelu pour le réalisateur qui de toute façon est occupé à écrire et filmer des blagues de pénis pas drôles.


Bath Salt Zombie : Il ne me reste, heureusement, aucun souvenir de mon écoute de Bath Salt Zombie sauf peut-être cette introduction en animation 3D et ces images de maquillages zombie-esques complètement caoutchouteux. Filmer dans un appartement ou deux avec un minimum d’éclairage (pas pour le style, juste parce qu’on ne sait pas comment faire un film)Bath Salt Zombie est un bon exemple de comment créer un hype autour d’un fait divers mais en ne tenant aucunement le-dit fait divers en considération.


Cockneys VS Zombies : Peut-être est-ce parce qu'après avoir visionné autant de films de zombies je suis devenu un peu imbécile mais Cockney VS Zombies m'a semblé être très drôle et amusant. On vise vraiment un Shaun Of The Dead wanna be avec ce film mais sans être aussi légendaire, le film mêle habilement l'humour et l'horreur avec une scène finale hilarante dans un centre pour l'âge d'or. Zombies VS vieillards en marchette. 


Now You See Me : Now You See Me est un pari réussi. Dans le sens où si on à été accroché par la bande annonce et que le leitmotiv du film (If you look too close you'll miss the big picture ou quelque chose comme ça) aussi redondant soit-il nous excite au point où on oublie toute logique, il se peut que Now You See Me soit le plus grand film qu'on ai jamais vu depuis Cutthroat Island.  Le genre de film qui nous offre exactement ce qu'il nous promet, peu importe si ça a du sens. Parce que voyez-vous Now You See Me est probablement le film le moins crédible depuis Basic de John McTiernan. Aussi excitant et divertissant que puisse être le film de Louis Letterier, et aussi intriguant que puisse être son récit au point de se laisser prendre à vouloir savoir qu'elle en est sa conclusion, il n'en demeure pas moins que le punch final est complètement ridicule, que l'histoire d'amour sort de nulle part, que les personnages sont finalement des imbéciles qui ne savent pas se qu'ils font, que le film nous laisse avec beaucoup trop de questions à propos de la cohérence qu'on ne le veut vraiment. C'est un peu comme si tout au long du récit on essayait de nous faire croire qu'il y a une mécanique derrière les trucs de magies de nos 4 magiciens (un agent du FBI essaie de prouver cette mécanique avec l'aide d'un Morgan Freeman qui nous explique, nous, petit spectateur idiot toute l'histoire) pour finalement nous démontrer qu'avec un montage frénétique et une succession de scènes d'action on peut venir à bout de n'importe quel incohérence, en autant que le spectateur soit un tantinet ADD. Que le film se termine comme étant une histoire de vengeance, ça peut passer, mais il faut que ça ait du sens, une logique, ce que le film n'a pas. Now You See Me se défend derrière le fait que comme un tour de magie, la finale doit être impressionnante au point où l'explication n'est plus nécéssaire. C'est là que Now You See Me se perd puisque justement on aimerait bien comprendre les explications qui nous ont été servie de façon inadéquate depuis le début du film. Parce que cette histoire de vengeance est ridicule à plusieurs niveaux et le fait que le vengeur prenne plus de 30 ans pour perpétrer cette vengeance n'est pas le plus ridicule. Au final, Now You See Me est l'exemple parfait d'un film qui fait n'importe quoi, raconter n'importe comment pour un public qui n'y voit que du feu sans trop se poser de question sous prétexte qu'ils ont été surpris par la finale. Comme dans Basic


You’re Next : You’re Next n’est pas le film incroyable qu’on nous a fait croire. Il est supérieur à beaucoup de films du genre mais le film perd toute crédibilité dans des scènes de surexplications surdialogués sur les raisons de un et de l’autre pour expliquer au spectateur pourquoi il a fait ceci et cela alors que ces dialogues sont non seulement surexplicatifs mais en plus ils sont addressés à des personnages qui connaissent déjà cette surexplication. Alors si c’est surexplicatif pour nous, imaginez pour les personnages…
 

The Purge : Pour quelqu’un qui a commencé sa carrière comme scénariste, James DeMonaco donne l’impression qu’il est plus attiré par la possibilité de faire un film avec Ethan Hawke (3 films sur 7) que de raconter quelque chose de cohérent.  Tout dans l’écriture de The Purge est problématique. Avec un concept de ce genre, il est assez difficile de 1)nous faire avaler cette prémisse 2)utiliser une façon de ne pas surexpliquer 3)nous donner un punch final utile et 4)minimiser les incohérences qui créent des trous scénaristiques et /ou nous laissent avec des questions. The Purge fait tout ça en croyant ne pas le faire résultat d’une écriture qui se croit béton alors qu’elle va dans toutes les directions au lieu de bien ancrer son univers. Avec cette prémisse (1 journée par année le gouvernement donne le droit aux habitants de tuer pendant 12h sans être puni ou quelque chose comme ça)on peut s’attendre au pire mais on se dit que si le film à été produit c’est qu’il doit avoir plus ou moins de sens. Pas du tout. Je suis naïf. 
Il y a tellement de problème avec ce film que c’est difficle de savoir par où commencer. La mise en situation de la prémisse est expliquée de façon acceptable par des émissions de télé et/ou radio en plus d’un texte qui défile à l’écran. On embarque donc dans le film en ce disant que c’est possible mais c’est par la suite que ça se gâte. Quand le scénariste/réalisateur commence à nous faire vivre cette « Purge » on cesse tout bonnement d’y croire. Comme s’il n’avait jamais réfléchit plus loin que son canevas de base et comme: le gouvernment est d’accord et les psychologues expliquent que c’est saint dans une société parfaite d’expurger le méchant. C’est que vu sous cette angle, c’est bien mais ce n’est pas l’angle choisit par le réalisateur par la suite et en se lançant dans des idées pas aboutits, il finit par nous laisser plus de questions que de réponses. Et il finit par nous offrir un film qui n’a aucun sens en plus de ne pas être cohérent avec l’univers offert. DeMonaco essaie d’en faire une histoire de riche VS pauvre alors que ça peut être vrai que cette « purge » soit bénéfique pour les riches plus que les pauvres mais pas de la façon dont il le traite dans son film. D’autant plus que les pauvres sont représenté par un personnage noir, ce qui donne une dimension raciale non voulu et inutile au film et au message de De Monaco. Évidemment, le réalisateur ne veut que nous divertir mais avec chacune des idées qu’il croit apporter pour expliquer les gestes de ses personnages, 18 autres questions en ressortent.

Si la société américaine a un degré de crime d’environ 0.01% et que le gouvernement décide d’instaurer cette « purge » pour assouvir les plus bas instincts des habitants puisque psychologiquement parlant c’est saint, je crois sincèrement que certain gens s’adonnerait au meurtre, vol, et viol pour ce 12h annuel mais ils le feraient qu’un an ou 2 parce qu’après 5-10-15 ans dans une société parfaite, les gens ne seraient pas éduqué dans la violence et les crimes et ce même si on veut nous faire croire que c’est ancré dans l’ADN humaine. De toute façon après un ans ou 2 on s’apercevrait que ça ne fonctionne pas vraiment. Si quelqu’un nous cause du trouble, il couche avec notre femme ou bat notre chien, on attend la purge pour aller le tuer légalement? Une fois qu’on a tuer le fils du voisin parce qu’il fait chier son chien sur notre gazon, on fait quoi? On salut son père et sa mère le lendemain de la purge(désolé pour votre fils, mais je l’avais avertit!)? Si on bat le gars qui a obtenue la promotion au bureau qui nous était destinée, on ne le tue pas mais on le blesse fortement, quand il sort de l’hopital on fait quoi?
« Excuse moi dude, c’était la purge »
« C’est cool André, je comprends! »

Rien dans le film nous est expliqué sur comment les gens réagissent vraiment à la purge puisque le film se concentre sur un quartier uppé d’une banlieue de Los Angeles. Par contre on tente de nous expliquer comment pourrait se dérouler un 12h de purge. 
-Le copain de la fille d’Ethan Hawke veut lui faire comprendre que même s’il est trop vieux pour sa fille, ils sont heureux ensemble. Comme Ethan Hawke refuse leur union le copain décide d’aller tuer Ethan Hawke puisque pendant la purge, c’est légal. Mais, il s’attend à quoi par la suite? Qu’il va continuer de sortir avec la fille du dude qu’il vient d’assassiner? Qu’elle va dire : Tu as tuer mon père mais puisque c’était légal je ne peux t’en vouloir, voici mon vagin, éjacule dedans »? 
-La bande de malfrats qui veut la peau du jeune noir en cavale semble être des jeunes qui n’attendent que la purge à chaque année pour tuer, boire de la bière et rouler vite avec leur camion. S’il est saint d’expurger notre violence une fois par année, il me semble que ces malfrats doivent trouver le temps long les 364 autres jours de l’année. 
-Si Ethan Hawke est un spécialiste de l’installation de systèmes de sécurité comment se fait-il que son système est faillible? Pourquoi n’est-il pas capbale de défendre sa famille? Kevin McCallister à fait un meilleur boulot que lui et il avait 11 ans. 
-Pourquoi les voisins se mêlent-ils de la situation? On comprend pourquoi, bien sûr, mais les raisons sont tellements bidons. Ce sont les voisins, comment vont-ils se réveiller le lendemain?
« Bon matin, je m’excuse d’avoir tué Ethan Hawke, mais cétait la purge, sans rancunes »
« Pas de trouble, avoir été dans votre situation, j’aurais fait la même chose et bien plus. »

L’élément déclencheur est bien entendu le fils qui laisse entrer le jeune noir dans la maison alors qu’il ne devrait pas. Comme le scénario essaie fort de nous expliquer que le petit garçon est très intélligent pour son âge, je ne crois pas me tirer dans le pied en disant que c’est probablement le truc le plus ridiculement stupide qu’un enfant peut faire. Qu’il soit intélligent ou non. Le scénario essaie fort de nous faire comprendre que le petit garçon est contre la purge (comme si les gens anti-purge doivent être une minorité). Mais même s’il est contre, cet effort scénaristique n’explique pas le geste. Quand nos parents nous explique qu’il ne faut pas parler avec les inconnus ou qu’on ne doit pas ouvrir la porte aux étrangers, qu’on soit pour ou contre les témoins de Jéhova ou les monsieurs qui donnent des bonbons gratuitement, on écoute nos parents. Ne pas ouvrir aux étrangers est la base de l’éducation enfantine. Bref, je pourrais continuer comme ça pendant des heures à expliquer que l’univers et la prémisse offerts ne fonctionne pas mais puisque j’ai vu la bande-annonce de The Purge 2, j’imagine que je suis peut-être le seul à avoir un problème avec ce film… 


Maniac Cop 2 : J’ai écouté souvent et très souvent Maniac Cop 2 dans ma jeune jeunesse. En le revoyant, je ne me rappellais aucunement à quel point cette suite d’un film de série-B assez moyen est extrêmement solide. La réalisation et la direction photo sont excellentes donnant au film un côté dispendieux en plus de lui donner un côté cinématographique qui peut rappeller le cinéma de Larry Cohen des années 1970 (Cohen à scénarisé le film). Les scènes d’action sont bien montés mais surtout bien filmés ce qui aide le montage et les acteurs sont tous solide. Vraiment Maniac Cop 2 est un film à revoir.


VHS 2 : J’ai eu le même problème avec VHS 2 qu'avec le film précédent : chaque segment est filmé de façon différente mais jamais sur support VHS ce qui fait qu’on se demande pourquoi quelqu’un qui filme avec sa GoPro transfère ensuite son segement sur une VHS s’il doit d’abord mettre le-dit segment sur son ordinateur avant. Le titre devrait être DVD 2 parce que personne aujourd’hui ne met ses films ou souvenirs sur VHS. L’idée de base n’est donc comme dans le film précédent, pas respecté. Mais ce n’est pas tellement grave puisque chacun des segments est assez amusants et divertissants (sauf A Ride In The Park) VHS 2 vaut le visionnement ne serait-ce que pour le segment Safe Haven qui est complètement fou, bizarre et violent en plus d’être techniquement incroyable.


The Tall Man : Après le succès de Martyrs on s'est demandé ce que Pascal Laugier allait bien pouvoir nous offrir. Avec The Tall Man, son premier film an anglais, il a continué dans le même genre tout en continuant également avec ses scénarios qui partent dans une direction pour nous surprendre en faisant un virage de180 degrés dans l'autre. Avec ce Tall Man, ces virages puisqu'il y a en a plusieurs ne fonctionnent pas autant. Ce n'est pas tant que Laugier ne réussie pas à nous surprendre c'est qu'il devient de plus en plus difficile de croire aux actions des protagonistes après les pivots scénaristiques. L'histoire devient un peu plus abracadabrante et pas tout à fait crédible. La réalisation est tout de même solide mais c'est au niveau du récit que ça cloche. Comme si le côté politico-anthropologique lui avait échappé.


Tenement : Game Of Survival : Environ 35e film de la légendaire Roberta Findley, Tenement Game of Survival est une série Z sans budget un peu crade qui se laisse regarder comme un genre de Home Alone pour adultes (dans le sens de gens majeurs et non dans le sens de XXX). Une bande de malfrats un peu punk prend un édifice à appartements en otage et les résidents ne comptent pas les laisser faire. Ils posent des pièges pis toute et ils tuent les malfrats pis toute.


Idlewild : Une comédie musicale n’est évidemment pas pour tous le monde. Il faut tout de même en connaître les codes pour pouvoir en faire une. Un film comme Dancer In The Dark malgré son côté faux-musical est très ancré dans les règles du genre. Idlewild peut nous apparaître comme quelque chose qui pourrait être divertissant à cause entre autre au groupe Outkast comme principaux protagonistes mais surtout pour son mélange de hip hop et de swing se déroulant dans les années 1930. Mais voilà qu’au-delà du fait que le film comporte des chansons, Idlewild n’a rien d’une comédie musicale pour cause de manque de repère. Bryan Barber, réalisateur de vidéo clips, ne peut aucunement se cacher derrière l’excuse : J'ai fait un anti-musical tant il ne semble pas comprendre comment un musical fonctionne. On a plutôt l’impression qu’Idlewild est une suite de 3 vidéoclips (c’est environ le nombre de chansons dans le film) mal intégrés à une histoire rempli de lieux communs d’où les dites chansons font acte de touriste. Habituellement un musical est un prétexte pour raconter une histoire en chansons et danses intercallées de bout de film dont on se fout un peu puisqu’on attend la prochaine séquence musicale. Ici, l’histoire dont on se fout est étiré jusqu’à plus soif puis une fois par 30-40 minutes une chanson y surgit sans qu’on n’y comprenne tellement le lien. Le fait qu’Outkast ne soient pas des acteurs n’est pas en cause mais plutôt le manque de cohésion du scénario qui passe du coq à l’âne comme s’il voulait absolument cocher la to-do list des clichés du film d’époque. 


Crystal Lake Memories : Après un documentaire intéressant sur la série des Friday the 13th (His Name Was Jason) celui sur la série des Nightmare On Elm Street (Never Sleep Again) d'une durée de 4 heures et sortie peu de temps après, est beaucoup plus complet et intéressant. Friday The 13th a décidé de faire un documentaire encore plus complet sur sa série de film avec ce Crystal Lake Memories. D'une durée de 7 heures, ce documentaire retrace les étapes de la production de chaque film. Chaque segment à une durée d'environ 25-40 minutes. On n'analyse pas chaque film comme dans Never Sleep Again, on reste du côté anecdotique mais avec assez de matériel pour rendre le tout très intéressant et pour nous offrir assez de scènes inédites et des photos de productions également inédites. Le plus intéressant est la section sur Freddy Vs Jason parce que le projet à longtemps trainé et plus de 14 versions différents du scénario écrit par 14 personnes différentes existent. Et dire qu'ils ont choisi probablement le pire scénario écrit par 2 osties de sans dessins pour ce film. 


Tyson : The Undisputed Truth : Devant les caméras de Spike Lee et sur une scène de théâtre, Mike Tyson nous raconte son histoire sans censure, de façon humoristique et sans gêne devant une foule conquise d’avance. Il demeure vague sur sont histoire de viol mais nous fait rire en racontant qu’il aurait pu casser la gueule à ce jeune fumeur de pot qui couchait avec sa femme en cachette : Brad Pitt. Tyson est accessible, sensible et drôle. Sans croire qu’il pourrait être acteur (Black & White et Hangover nous l’ont prouvé), il pourrait peut-être être humoriste dans sa carrière post-pugiliste.