Monday, February 17, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


Fear and Desire : Fear And Desire est le premier long métrage (à peine 65 minutes) de Stanley Kubick. Kubrick à toujours détesté ce film et à tout fait pour que personne ne le voit. Évidemment qu’après sa mort les distributeurs vont « pour l’amour du 7e Art », tout faire pour trouver une copie du film et le distribuer. Les gens qui ont vu Fear And Desire sont bien entendu des fans finis de Kubrick et ne comprennent pas pourquoi il en avait honte. Venant de quelqu’un qui apprécie Kubrick mais qui l’a enlevé de son piedestal depuis au moins 15 ans, il est facile pour moi de prendre du recul et de dire haut et fort que Kubrick avait raison. Fear And Desire est un film mauvais. Mauvais si on le compare au reste de sa filmographie. Mais mauvais également si on le met dans le contexte du cinéma de l’époque. Si on écoute Fear And Desire sans savoir qu’il s’agit d’un Kubrick, on trouve le film moins que moyen, sachant que c’est un Kubrick, on peut lui trouver n’importe quel crisse de qualité mais il n’en demeura pas moins que le film est moins que moyen et que de toute façon, la seule raison que l’on peut avoir de voir ce film est son affiliation à son auteur. Sous des tonnes et des tonnes de décibels de musique violonneuse, Fear And Desire est lourd et la grande qualité du film n’est certainement pas dans sa direction d’acteur ni dans son récit. Par contre, on peut facilement voir que le film est une expérience pour Kubrick qui semble chercher et tâter le pouls du 7e Art. Pour chercher à comprendre la mécanique du cinéma. Fear And Desire n’est certainement pas une honte mais plutôt un mal nécéssaire mais j’imagine que Kubrick voulait entretenir son propre mythe, c’est la raison pour laquelle il ne voulait pas que l’on voit ce film, pour ne pas qu’on s’aperçoive qu’il (Kubrick) n’était pas parfait.


World War Z : On a maintes fois répété que World War Z est le seul film de zombies sans sang. C’est tout à fait vrai et quelque peu insultant. Même Zombiez film au budget de 45$ avec des zombies afro-américain à plus de gore que ce World War Z. Basé sur un livre que je n’ai pas lu et dont je n’ai pas l’intention de lire, le film de Marc Forster et Brad Pitt (Pitt à produit le film et casser la gueule à Forster, alors le film lui appartient quand même un peu)à une portée épique et internationale question de réunifier les peuples. C’est tout à son honneur mais c’est évidemment trop ambitieux. Bien que la bande-annonce nous montre tout le film, World War Z est tout de même rythmé au quart de tour et c'est là sa grosse force si bien qu’après 10 minutes on oublie que le film est sans sang. De toute façon ce qui est plus insultant n’est pas le manque de gore mais plutôt la surutilisation de CGI pour créer une horde de zombies méchants. Si c’était mauvais dans I Am Legend, je ne vois pas pourquoi ce serait mieux ici. Pitt survie à plusieurs attaques zombiesques ainsi qu’à un crash d’avion d’où il en ressort avec un p’tit bout de métal dans le ventre. Mais juste sur le côté du ventre, dans le mou, cette fameuse partie de l’anatomie qui ne nous fait pas mourir, à peine grimacer lorsqu’elle est quelque peu stimulé par un objet quelconque. Toujours est-il que Brad Pitt fini par sauver le monde entier et peut-être même la lune ce qui n’est pas une mince tâche mais j’imagine qu’en étant marié à Angelina Jolie et après avoir adopté 18 enfants, il a vu pire.


Welcome To The Punch : Après le visionnement, j’ai tout de suite oublié ce que je venais de voir. Il est donc difficile pour moi de parler de ce film d’action britannique. Sauf pour dire que tout est bleu. Mark Strong et James McAvoy font ce qu’ils peuvent d’un scénario famélique. Bien que ce film policier soit extrêmement bien filmé, il n’en demeure pas moins que le récit est inintéressant, inutilement pseudo compliqué et particulièrement plate. Un exemple parfait d’un film dont tout est dans le contenant, rien dans le contenu.


Cold Light Of Day : Cold Light Of Day est un film d’action dont la réalisation solide est complètement ridiculisé par un scénario inachevé, un montage abracadabrant et une propension de faire du film une série-B formattée et sans âme. Évidemment à quoi peut on s’attendre d’un Direct-to-DVD avec Bruce Willis et Superman. Le but du film était, sans doute, de filmer des paysages italiens anonymes et donner une vitrine de promotion pour Henry Cavill juste avant de le voir dans la peau du plus prétentieux Superman (le film est prétentieux, pas l’acteur). Au final, on a droit à de bonne poursuites en voiture et à pieds beaucoup d’abracadabrance à-la-Bourne et le constat que ce Cahill est un piètre acteur.


The Bourne Legacy : Parlant de Bourne, voilà la trilogie terminé qu’on décide de continuer une sous-intrigue en entremêlant de façon habile mais abracadabrante les aventures de notre James Bond moderne à celui d’un autre « soldat » ayant subit le même procédé secret. Le but étant bien sûr de les faire s’afronter/faire équipe dans un éventuel film. Tony Gilroy, scénariste de la trilogie initiale passe derrière la caméra (non pas pour la 1ere fois) et à malheureusement de gros sabots à chausser. Il doit nous faire oublier la réalisation solido-exemplo-post-moderne de Paul Greengrass (qui lui avait hérité d’une réalisation mollassone de Doug Liman pour le 1er film) mais il doit le faire sans plagier Greengrass. Il utilise donc une mise en scène plus classique qui s’apparente à celle de Liman tout en utilisant quelque chose de greengrassien dans ses scènes d’action. Au final le film est inutile et particulièrement inintéressant. Probablement que Gilroy voulait remettre les pendules à l’heure après avoir été trahi sur les 3 films de la trilogie (aucun des 3 films n’a respecté les scénarios, Liman et Greengrass les trouvant moins que moyen)mais voilà que celui-ci devrait se rendre à l’évidence : ses scénarios sont ronflants.


Carrie : Les remakes de films d'horreur ont ce problème qu'ils sentent le besoin d'humaniser le méchant, lui donner une raison pour exister, faire ce qu'il fait. Ce qui va à l'encontre du genre. De savoir que la mère de Michael Myers (version Rob Zombie) est une prostituée n'explique aucunement son comportement de tueur. Non seulement, les producteurs ne comprennent pas le genre mais ils ne comprennent pas la fonction symbolique du personnage. L'important c'est que les jeunes d'aujourd'hui aient l'impression d'avoir des personnages plus "complexes" en ayant l'impression que le film remit aux goûts du jour est plus "profond" parce que plus moderne. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'Hollywood ait remaké tout le catalogue des années 1970-80. Carrie est probablement le film le plus "utile" pour un remake à cause de la fameuse mode de l'intimidation scolaire. Selon Kimberley Pierce, son remake de Carrie à l'approbation de Brian De Palma, un ami de longue date et il sera plus près du roman de Stephen King que du film film de 1976. Au final, Carrie The Second Remake Because We Always Forget The TV Version And The Shitty Sequel est une copie conforme du film de De Palma mais avec des cellulaires et une maitrise formelle inférieur à tout point de vue. Les intentions de Peirce sont nobles (ils le sont toujours), je crois qu'elle a vraiment voulu moderniser le roman pour l'actualiser dans une intrigue moderne(des cellulaires, des internets mais pas assez d'internet pour que Carrie puisse googler "menstruation") mais je crois également qu'elle n'a pas la technicité de De Palma et son film souffre des comparaisons puisqu'elle ne réussie aucunement à 1)nous faire oublier l'original et 2)nous donner une vision personnelle du bullying. Ce qui est troublant c'est que ce n'est pas sa faute (sauf pour le manque de connaisances techniques et de vision cinématographique) car le film a été vu et revu en commités, réunions et en projections tests, comme c'est souvent le cas avec les films hollywoodiens. Le montage a tellement été fait et refait pour plaire au public cible selon les commentaires des projections tests qu'au final il ne reste du film qu'une copie pâlotte de celui de De Palma. On se demande alors qu'elle est le but de nous présenter un film identique et inférieur à l'original. On essaie de nous faire croire que les personnages sont plus complexes et que la relation mère/fille est plus développée mais en vain. L'histoire n'est pas là de toute façon et ce n'est pas ce qu'on nous a promis. La mise en scène est tellement vide et évacuée de son âme qu'on ne sent jamais la montée dramatique qui culmine vers ce carnage au bal des finissants. On a donc droit à des scènes qui s'enchainent que parce que De Palma les avait enchainé jadis et on attend patiemment le moment d'anthologie : cette finale qui sans ses split screens n'a pas de sens spatio-temporels pas plus que de puissance émotionnelle. Le film se laisse regarder comme une peinture à numéros un peu honteuse.



Her : Dans un futur où les hommes portent des pantalons taille haute, probablement pour montrer de façon métaphorique que le mâle alpha n'est plus, les gens peuvent tomber en amour avec leur téléphone intélligent sans que ce soit étrange. C’est là qu’on est rendu dans notre monde où les rencontres interpersonelles clochent et où on semble être plus habile avec notre périphérique d’ordinateur qu’avec un vrai humain en chair et en os. Partant de cette prémisse farfelue, Spike Jonze nous tresse un portrait futuro-réaliste de notre civilisation. Il le fait de manière triste, pathétique presque mais jamais condescendante. Jamais Jonze n'est moralisateur ou accusateur dans ce qui semble être une grosse part autobiographique. Le film est triste, certes, mais il est également rempli d'espoir pour les personnages qu'il trace. Un film vrai et sincère.


Frankenstein’s Army : Karel Roden fait toujours de bons méchants au cinéma. C’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur ce Frankenstein’s Army. Le film à un look d’enfer mais le côté found footage fait en sorte qu’on ne comprend aucunement ce qu’il s’y passe. J’ai passé 90 minutes à plisser les yeux pour bien comprendre alors que je ne voyais que du gore et de la féraille qui s’entrechoque. C'est fatigant pour la rétine.


Sympathy for Delicious : Première réalisation de Mark Ruffalo, Sympathy for Delicious ressemble étrangement à Touch de Paul Schrader et même un peu à Henry Pool Is Here de Mark Pellington. Je ne sais pas pourquoi les acteurs qui deviennent réalisateur nous offrent souvent des films pseudo religieux sur le sens de la foi (Keeping The Faith d’Edward Norton est un bon exemple, Les 3 p’tits cochons de Patrick Huard est un mauvais exemple). Sympathy for Delicious est un film bien jouer mais n’apporte rien de bien nouveau.


Hell Baby : Je n’ai rien contre Robert Ben Garant, mais Thomas Lennon, je ne suis pas capable. Non seulement les scénarios (ils écrivent toujours ensemble) sont rarement drôle, mais Lennon semble toujours vouloir se voir à l’écran et il apparaît toujours comme un enfoiré (rôle dans lequel, il excelle) mais en plus il a un petit air de prétention qui agace. Surtout qu’il n’a rien à prétentionniser puisque le film dans le lequel il joue, il l’a écrit sans grande implication émotionnelle (vous pouvez toujours lire sont livre Writing movies for Fun and Profits) et ça le rend encore moins sympathique. Même que lorsqu’il apparaît dans autre chose que ses comédies bas de gamme, comme dans The Dark Knight Rises par exemple, je ne peux faire autre chose que décrocher du film et croire que Christopher Nolan à dû perdre une gageure. Bref, Hell Baby, écrit et réalisé et joué par Garant et Lennon est quelque peu comique, c’est du côté de la réalisation que ça cloche. Tout est filmé sans ambiance, sans âme, comme si on avait posé la caméra sur un trépied et l’avait laissé filmer. Tout est suréclairé et le montage aurait gagné à être resseré surtout si on veut avoir un sens du timing comique, sinon ça ressemble à un film étudiant. Hell Baby une fois passé les 15 premières minutes fini par ressembler à un long sketch étiré vraiment trop longtemps. Une faute à un scénario qui manque d’inventivité dans ses blagues qui finissent par n’être que des lieux communs.


Last Vegas : Une réflexion qui commence par : je ne suis pas raciste mais… commence plutôt mal… Alors, je ne suis pas raciste mais après 12 secondes de Last Vegas je me suis posé une question : comment 3 jeunes blancs-becs d’un patelin quelconque des Etats-Unis en 1955 peuvent-ils être ami avec un jeune noir? Je ne dit pas ça de façon malicieuse mais c’était une époque où les noirs allaient dans le fond de l’autobus. Les années 60 et 70 ont changé tout ça et c’est tant mieux mais en 1955? J’avoue que j’avais oublier que Buckwheat s’amusait avec Alfalfa bien avant 1955… Bref, j’imagine que le but de cette scène est de montrer le lien d’amitié incroyable qui unis les 4 zigotos du film. Une scène assez inutile. Last Vegas est le genre de film qui a pour public cible les 58 ans et plus, on y fait donc des blagues de viagra, d’érection, de pénis bandés, de poitrines féminines très très jeunes, de différence entre la femme de Kevin Kline et la p’tite plotte qui veut coucher avec lui à Vegas, etc… C’est donc encore une fois une comédie où les personnes plus agées sont culturellement imbéciles (malgré le fait qu’ils ne font que regarder la télé, ils ne connaissent pas 50 Cents et/LMFAO). C’est le genre de film où tout les problèmes se résolvent dans les 3 dernières minutes du film et ce même si les-dits problèmes ont une plus grande importances qu’ils ne devraient. Tout le film se joue autour de  "ces  problèmes" entre 2 des personnages et c’est le genre de truc qui peut se terminer de façon moralisatrice. Mais non, Last Vegas est tout doux avec la morale mais il est également tout doux avec l’humour alors on s’emmerde un peu.


Lone Survivor : Lone survivor est un film terrible. Terrible parce qu’en essayant de « rendre hommages » à des soldats tués au combat dans une guerre qu’on se contrecrisse, le film devient de la propagande pour l’armée américaine et contre le peuple arabe grâce entre autre au mauvais travail de réalisation de Peter Berg. Car Berg essaie très fort de rendre hommage aux soldats mais particulièrement aux soldats qui ont fait partie de cette opération et dont un seul en est sortit vivant (d’où le titre). Berg veut avant tout démontrer le travail des soldats sur le terrain, ce à quoi ils font face lors de missions dangeureuses qui tournent mal. C’est une histoire de courage et de blablablabla prout! Le courage n’a absolument rien à voir avec le fait d’être sous une rafale de tirs ennemies, la survie et le courage sont deux trucs complètement différent. Ce n’est pas le courage qui fait qu’un soldat qui s’est brisé la jambe continue à ramper jusqu’à être en sureté, c’est la soif de vivre. Bref. Toujours est-il que je n’ai pas tant de difficulté avec l’histoire du film j’ai plutôt un problème avec la manière. Quand on ne connaît pas le langage cinématographique et qu’on fait n’importe quoi, on finit par donner à son film un message, une morale contraire à ce qu’on croit faire. Peter Berg a toujours eu de bonnes intentions dans ces films mais n’a réussie qu’une fois à viser dans le mille (Friday Night Light où son côté faux-documentaire était parfait). Tout les films de Berg ont un problème de mise en scène, comme s’il ne comprenait pas le langage cinématographique qu’il utilise comme s’il avait une idée de comment allait se dérouler sa réalisation sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi elle fonctionne ou pas, sans qu’il ne comprenne s’il s’agit de la meilleure façon de faire, sans qu’il ne comprenne les enjeux d’un tel choix. C’est un peu comme s’il avait en tête le produit fini sans trop se remettre en question. Que Very Bad Things soit mauvais ou que la mise en scène faux-documentaire de The Kingdom ne fonctionne pas n’est pas tant un problème le problème c’est que l’apogée de ce manque de connaissance cinématographique culmine vers ce Lone Survivor qui devient un film anti-arabe et pro-américain sans que Berg ne le veule vraiment. Je suis convaincu qu’il ne pourrait possiblement pas défendre son film s’il se faisait attaquer de propagando-révisionno-historico-raciste. En voulant faire du Terrence Malick en filmant des rayons de soleil qui passent au travers les feuilles des arbres, Berg fait en sorte que chaque ennemi (lire arabe) fini toujours par avoir un flare lumineux dans le visage. Cet ennemi est donc toujours « sans visage » dans le sens qu’il pourrait être n’importe qui (le résultat voulu) alors qu’au final, ce flare lumineux, cet ennemi sans visage fini par être « un arabe, ils sont tous pareils et méchants » (le résultat obtenu). En glorifiant la mort des soldats américains avec des ralentits et en nous montrant des arabes anonymes mourir à qui mieux mieux sans qu’on les discerne les uns des autres donne également le même résultat. Je n’ai aucun problème avec le fait que tout le travail des SEALs soient réalistes, je n’ai rien n’ont plus avec les libertés que Berg à dû prendre pour raconter sont histoire (une fusillade finale plaquée et inutile, un semblant de dilemme morale pour faire passer les soldats pour des gentils monsieurs en libérant une famille de bergers (l’élément déclencheur du film)alors qu’on ne sait pas si tout ça a rééellement eu lieu, etc..) j’ai surtout un problème avec le fait que Berg en voulant démontrer quelque chose (le courage américain(boring)) finit par dire autre chose (les arabes sont tous des méchants, l’armée américaine est blood en esti!) mais j’ai surtout un problème avec la façon de raconter quelque chose qui est contraire au sens voulu par manque de vision, de connaissance cinématographique. Non seulement Lone Survivor raconte quelque chose qu’on a vu 1606 fois mais en plus il le fait de façon racoleuse et pseudo-patriotico-machin. 


Machete Kills : À ma grande surprise, Machete Kills est de loin supérieur à son film précédent, moi qui aurait cru le contraire. Machete Kills est beaucoup plus concis et précis que son prédécésseur et ce même si le film n’a pratiquement rien à voir avec le grindhouse qu’il croit décrire (parce qu’il y a une différence entre grindhouse et un n’importe quoi pince-sans-rire). Tout les éléments sont là tout au long du film pour une éventuelle suite dans l’espace. Je ne dis pas que j’irais voir Machete Kills in Space mais bon…


Angst : Angst est un film dont j’ai raté la projection à Fantasia il y a au moins 10 ans et dont je n’ai jamais pu remettre la main sur une copie VHS ou DVD (un jour j’ai commandé un film croyant être ce Angst sur les internets et j’ai reçu à la maison une copie d’un film poche britannique avec le même titre). Je savais qu’il avait influencé la carrière de Gaspar Noé mais je ne m’attendais absolument pas à avoir un choc cinématographique. Angst est un chef-d’œuvre obscur. Seul film du réalisateur Gerald Kargl (qui est devenu une pointure en publicité), Angst suit durant une journée la remise en liberté d’un tueur qui retrouve à sa sortie, l’impulsion de tuer à nouveau. Tout est filmé de façon magistrale autant au ras-le-corps que vue à vol d’oiseau mais toujours avec un fisheye pour que le spectateur se distancie de l’action, du personnage. On y voit une vision distortionné de la réalité mentale d’un tueur fou. Le film est maitrisé et jamais la caméra ne sert à accentuer ou glorifier la violence contrairement à ce que Noé à bien pu comprendre du film de Kargl. Il y a toujours une distance entre ce qui se passe et le spectateur mais celui-ci ne ressort pas indemme de cette expérience visuelle.


Salvador : Salvador est le 3e film d’Oliver Stone et il est beaucoup plus près thématiquement de son œuvre que ne pouvais l’être Tango Macabre et The Hand, 2 films d’horreur qui font touristes dans la filmographie du réalisateur de Wall Street. Salvador est probablement basé sur une histoire vraie puisque le scénariste du film et le personnage principal ont le même nom. Se déroulant durant la guerre civile salvadorienne James Woods et James Belushi se saoulent et font chier les habitants sous prétexte qu’ils sont des américains. Le film est intense et très réaliste mais il est malheureusement désamorcé par des personnages antipathiques et détestables au point où on se fout éperdument de leur sort.


Viy : Viy est un vieux (1967) film d’horreur russe qui je crois est en plein remake en ce moment. Il y a quelque chose de très Hammer dans Viy, une ambiance, des décors qui ancrent cet histoire de possession démoniaque dans la réalité et le mystère. La coupe de cheveux du protagoniste donne l’impression qu’on a à faire à une comédie bidon mais les 15 dernières minutes du film sont d’une inventivitée cinématographique incroyable (pour l’époque). Les effets sont simples, mais inventifs, et jouissifs. Cette finale m’a redonné goût aux films de genre et j’espère revoir quelque chose d’aussi sympathique et effrayant.