Tuesday, November 26, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Vertige : Vertige est une série télé québécoise en 6 épisodes dont le vertige n’y a rien à voir. La série fut la plus récompensé lors des…prix de la télé…en 2012. Les Jutra? Les Métrostar? Les Adisq? Les Gémeaux? Je ne me rappelle plus du nom des trophées que la série à gagné à pleine pelletée mais une chose m’a énormément surpris. Un prix pour le scénario. C’est que Vertige est rempli de très mauvais dialogues non naturels et d’une intrigue abracadabrante très télégraphiée tout en essayant de donner les informations au compte goûte de façon hyper artificielle au point où l’intrigue aurait dû se terminer après 1 seul épisode. Les acteurs font leur possible pour exagérer leur réaction pour cacher se qu’ils cachent et ainsi faire durer l’intrigue plus longtemps qu’elle ne devrait. Dès le début on comprends à grand renforts de montage et mise en scène malhonnête que personne n’est qui il semble être mais on comprend également très très rapidement que personne n’est réellement méchant et que tout ça va se terminer par un malentendu. L’amnésie est un syndrôme très cinématographique, on ne sait trop comment ça fonctionne mais elle est très intéressante dans un intrigue lorsqu’on veut en dévoiller le moins possible sous prétexte que le personnage principal en souffre. Vertige en devient pratiquement ridicule tellement on mise sur cette amnésie alors qu’elle handicappe l’intrigue plutôt que de la servir comme elle croit le faire. À un moment donné Fanny Malette s’écrit : Je suis tannée de plus me souvenir, d’avoir ces trous dans ma tête!. Alors qu’on pouffe de rire devant une telle exclamation complètement ridicule d’un personnage qui ne semble aucunement martyrisé par cette perte de mémoire mineure qui lui a, évidemment, fait oublié que les grandes lignes de l’intrigue principale. Les éléments du scénario sont tellement télégraphié qu’à la toute fin, alors qu’on a compris les enjeux depuis fort longtemps, on ne peut que trouver imbécile et risible les actions de la mère du personnage principal et la réaction de celle-ci lorsqu’elle comprend ce qu’on a tous compris. Les personnages se parlent tellement peu entre eux pour faire durer le mystère que rien n’est naturel, tout est complètement chiant. Vertige n’est pas le pire truc que j’ai vu dans ma vie, la réalisation est soignée malgré quelque choix de mise-en-scène débatables et les acteurs sont tous bons malgré leur tendance à exagérer et malgré le fait que l’on passe son temps à dire que Fanny Malette est très belle (on peut dire beaucoup de chose de Fanny Malette mais belle n’en est pas une). Mais le scénario est complètement foireux.


Men In Black 3 : Men In Black 2 n’est resté que 17 minutes dans ma boite de souvenirs. Men In Black 3 restera plus longtemps. C’est donc, plus amusant que le 2 mais plus chiant que le 1er. Men In Black 3 est le dernier film de la filmographie de Will Smith, de sa période « sans son fils » ou « Jaden-less ».  Une bonne époque!


Hustlers, Hoaxters, Pranksters, Jokesters and Ricky Jay : Un documentaire sur la vie d’illusionniste de Ricky Jay. C’est super bon!


The Oregonians : The Oregonians a quelque chose de surprenant. Comme un mélange entre Carnival Of Souls et Eraserhead. Comme un hommage à David Lynch et une pseudo-experimentation à-la Amer. Un film inhabituel et cauchemardesque. Il faut par contre passer par dessus une très très mauvaise direction photo pour pouvoir rééellement apprécier le film. C’est que la caméra à 17$  c’est une chose mais encore faut-il savoir s’en servir et savoir utiliser la lumière naturelle (si on n’a pas le budget d’utiliser des lumières artificielles). Malgré son écclectisme et sous ses airs de film complexe d’auteur, The Oregonians demeure un film facile d’accès et pas aussi étrange dans sa métaphore qu’il ne le croit. Peu importe si les acteurs ne sont pas terribles puisque le but est de donner un spectacle étrange et c’est là que la direction photo trop pauvre nous empêche de vraiment y croire. Le film est terriblement handicappé par ce visuel, ce qui a pour effet de ne pas trop prendre au sérieux certains aspects du film comme par exemple ce costume de grenouille assez navrant et ces multiples hommages à Lynch. C’est un peu comme si  le réalisateur s’était dit que son film allait devenir culte de toute façon alors à quoi bon soigner sa direction photo. Au contraire, c’est le visuel non soigné du film qui nous empêche de vouloir le revoir et le revoir.


Brothers Justice : Dax Sheppard décide de tourner un film blockbuster d’action hollywoodien et ainsi devenir une vedette du film d’action. Brother’s Justice est en quelque sorte un faux-documentaire sur le faux film que Sheppard veut faire. L’idée du film est plus drôle que le film lui-même. Une sorte de mauvais mélange entre The Office et un film de Christopher Guest, Brother’s Justice est rempli de caméos qui font sourire mais qui ne donnent pas plus au film une raison de l’apprécier. Les intentions sont bonnes, l’exécution pas tout à fait réussi.


Dudes : Si vous avez toujours rêver de voir Flea (le bassiste des Red Hot Chili Peppers),  se promener sur un cheval en se dirigeant vers l’horizon, Dudes est le film pour vous. Pour les autres qui adorent Jon Cryer dans Two and a Half Men, Dudes est le moment de vous apercevoir que Cryer n’est pas un super bon acteur. Il y a quelque chose de très années 1980 dans Dudes ne serait-ce que l’histoire de vengeance typiquement 80’s. Dudes est une tentative de Penelope Spheeris (pré-Wayne’s World) d’hollywoodaliser le mouvement punk qu’elle aime bien. 


Cyborg Cop : Cyborg Cop est une tentative evidement ratée de faire un Robocop en mieux. En fait, Robocop aurait dû s’appeler Cyborg Cop puisqu’il est plus cyborg que robot mais bon. Toujours est-il que Cyborg Cop est remplie de dialogues complètements hilarants. Que dire des effets spéciaux? Brillant! Des lames sortent des doigts du cyborg méchant pour trancher des gorges. Les lames ressemblent à des limes à ongles du dollorama. Le bras mécanique-robotique du cyborg méchant est en fait un chandail où l’on a déssiné un squelette métallique donc quand il bouge son bras, ça plie, c’est drôle. Je ne suis pas trop sûr pourquoi le titre est Cyborg Cop puisqu’on ne le voit qu’à la toute fin du film et qu’il n’est pas un policier.


Bad Medecine : Bad Medecine n’a rien à voir avec la chanson du même nom de Bon Jovi, il s’agit en fait d’une comédie en milieu hospitalier comme il s’en faisait tant dans les année 1980. Le film n’est pas très drôle et a un humour très familial, il faut dire que Steve Guttenberg n’a jamais vraiment fait dans le salace. Bad Medecine donne un 2e rôle à vie au cinéma pour Robert Romanus et à Alan Arkin un rôle de mexicain qui lui permet non seulement de voler la vedette mais lui permet également d’être très crédible en mexicain. Plus crédible que Charlton Heston dans Touch Of Evil, mettons.


Brain Dead :À ne pas confondre avec Brain Dead ou même Brain Dead, Brain Dead est un film d’horreur un peu gore de Kevin Tenney qui nous avait donné il y a de cela des lunes Night Of the Demon. Brain Dead est le genre de film poche qui ne se prend pas au sérieux, alors il y a toujours des one-liners ridicules pour cacher le fait que le budget est risible et les acteurs peu bons. Brain Dead est gore, ce qui est intéressant mais tout est un peu foireux et c’est à l’humour de cacher les carences scénaristiques et/ou de mise en scène. Tenney ne sait aucunement comment diriger des comédiens pour qu’ils jouent sur le même ton alors tout le monde est laissé à eux-même ce qui donne des résultats qui varient beaucoup. Les 3 actrices se montrent les seins dans les 3 premières minutes du film tout à fait gratuitement. Elles le font de façon indépendante dans 3 scènes différentes puisque les personnages ne se connaissent pas vraiment mais bon, après 3 minutes, le spectateur à vu 6 seins.


Among Friends : Among Friends est la première réalisation de Danielle Harris, après des années à jouer l’actrice dans des films d’horreur, Harris passe derrière la caméra pour un film… d’horreur. Elle s’en sort plutôt bien, il faut dire qu’elle n’a qu’un seul décors et que le film à l’avantage de ne pas avoir une longue durée. Par contre, le scénario est complètement foireux. Il n’y a pas grand chose qui fonctionne et il n’y a surtout aucune logique derrière les intentions du personnage principal et les actions des autres protagonistes. Je veux bien croire que la méchante vilaine fille veut torturer ses amis pour le mal qu’ils ont fait mais elle n’a aucne raison valable de le faire. Et le plus dérangeant c’est que tout les personnages commettent l’adultère (jusqu’ici tout va bien) mais entre eux. Il n’y a aucun personnage qui décide de ne pas tromper son chum/blonde avec le/la meilleur( e) ami( e)de celui/celle-ci. C’en est presque incestueux et c’est tellement con que le spectateur fini par ce dire qu’il y a du Jerry Springer en dessous de tout ça.


Let It Be : Let It Be est un semi-documentaire sur l’enregistrement de l’album du même nom des Beatles. Le groupe de Liverpool joue les chansons du disque de façon mécanique et sans âme. Georges Harrison joue comme s’il boudait et Lennon et McCartney lui parle comme s’ils le chicanaient. Ringo Starr semble ne pas comprendre la langue anglaise. Puis en milieu de parcourt, le film se transforme en spectacle surprise filmé je ne sais où en public. Les chansons s’enchainent de façon monotone, les membres du groupe ne se parlent pas et les gens interrogés dans la foule  pensent tous que les Beatles font de la musique satanique. Étrange.


War Games :War Games c’est 3 scénaristes qui ne savent pas écrirent qui sont partie d’un canevas de base assez convenue et basé sur une histoire vraie pour nous donner un film assez chiant. C’est une version avec budget de Trigger Man. Une caméra podzienne (qui abuse de foyer/hors-foyer) qui croit nous donner du style avec une désaturation post-produite est ce qui donne de la qualité au film. Sinon le reste est un peu confusant et ce n’est pas voulu c’est le manque d’expérience du réalisateur qui est en cause. Les acteurs se débrouillent mais ils ne peuvent excuser toutes les incohérences de leurs actions. Bref, War Games, c’est poche.


Jandek On Corwood : On vit à une époque où tout le monde pour des raisons différentes détestent les hipsters. Hipster, on l’est tous un peu. Voilà, le problème est réglé. Jandek On Corwood est un film complètement détestable. Il est un film typiquement hipsterien fait probablement par un hispter et pour les hipsters. Je m’explique. Jandek On Corwood est un documentaire sur un chanteur folk américain hyper mystérieux. Il a plus de 70 albums autoproduits, pour la plupart, à son actif en 35 ans de carrière. Le film est donc un tentative de la part du documentariste d’obtenir un entrevue avec Jandek. Le film passe donc les 89 minutes de sa durée à nous parler de Jandek sans jamais qu’on le voit puisqu’on ne sait pas qui il est. Dans un documentaire réussi comme le récent Color Me Obsessed où pendant plus de 2 heures on nous explique qui sont The Replacements sans jamais entendre une chanson, voir une photo ou un membre du groupe, on atteint le but voulu, celui de mythifier un groupe de musique sans l’aide de celui-ci. Jandek On Corwood à un agenda différent puisque le but pour le documentariste est de nous montrer qu’il peut, lui, avoir un entrevue avec Jandek, que ses goûts musicaux sont excellents puisqu’il connaît, lui, Jandek, un artiste que personne ne connaît. C’est ce que je veux dire par détestable et hipstérien. Cet espèce de : « Je connais un chanteur que personne ne connaît »  ou «  Je l’ai connu avant qu’il ne devienne populaire ». C’est un peu le combat de Jandek On Corwood, 89 minutes d’intervenants qu’on se contrecrisse genre un gars qui fait de la radio à Little Rock en Arkansas dans son garage et qui nous explique que LUI, il connaît Jandek, il a écouté tout ses albums et ils sont merveilleux. Tout les intervenants sans exception, nous explique qu’ils l’ont connu avant qu’il ne soit populaire ou avant tout le monde ou avant sa naissance ou etc… Tout les intervenants sont sans exceptions des pauvres gens qui n’ont pas de vie mais qui semblent penser en avoir une puisqu’ils connaissent, eux, Jandek. Tout les intervenants, sans exception, croient connaître Jandek mieux que quiconque. Ce qui devient complètement agaçant puisqu’on n’a pas le goût, nous, de le connaître Jandek. Parce que sa musique ne nous plaît pas tant que ça. Le premier truc que je n’ai pas dit à mes amis (j’en ai quelques uns) après le visionnement de Jandek On Corwood c’est que je connaissais un chanteur folk américain mystérieux que personne ne connaît. Je ne les pas dit à mes amis parce que j’ai détesté le film et surtout parce que le film ne m’a pas fait découvrir Jandek, l’artiste mais plutôt une bande de sans-dessins qui le connaissent mieux que quiconque. Où est l’intérêt?


Hype! : Hype! est un documentaire sur la musique grunge ou sur Seattle de l’après Nirvana. En fait, j’imagine que le but était de montrer le genre musical et sa ville mais que Kurt Cobain est mort pendant le tournage alors le film est devenu par défaut autre chose : une version opportuniste de traiter d'un sujet qui avait été traité 10 000 fois avant puisque la mort de Cobain à précipité les choses pour des milliers de journalistes du monde entier. Hype! en a donc souffert. Ne l’ayant jamais vu à l’époque, je doit admettre qu’il est beaucoup plus intéressant de voir ce film 15 ans plus tard, pour mieux y comprendre les dommages collatéraux et mieux comprendre le phénomène ainsi que la machination abbérante qu’est l’industrie du disque.


Trigger Man : Ti West a le vent dans les voiles depuis ses excellents The House of The Devil et The Innkeepers. On a même oublié qu’il avait fait et renié Cabin Fever 2. Trigger Man, son 2e film est une sorte de petit miracle pour un budget aussi risible (10 000$). Trigger Man est comme une version des pauvres d’Ennemy At The Gates, une version minimaliste à l’extrême de Deliverance. Ceci étant dit, c’est malheureusement là où s’arrêtent les qualités du film. Jamais ô jamais un film n’aura été aussi mal filmé, aussi approximativement mis en image. J’imagine que le caméraman a voulu créer un suspense à-la-Paul-Greengrass, caméra à l’épaule avec énorméments de mouvements et de zoom-ins/outs mais le résultat anéhantit complètement le but visé puisqu’au lieu de créer une tension, le film donne au spectateur une raison de croire qu’il écoute un film d’un amateurisme navrant. Les vidéos de Noël filmé par votre oncle en 1983 sont plus fluides. Que le résultat soit approximatif et extrêmement redondant peut pour certaines personnes comme moi, ne pas trop déranger. Mais le problème avec les zoom-ins/outs en abondances de Trigger Man c’est que comme la caméra très cheap (d’une valeur de pas plus de 38$) ne fait pas de supers beaux zooms à la base, il est d’autant plus frustrant de voir qu’une fois le zoom fait, la caméra est non seulement hors foyer mais l’image que l’on veut cadrer n’est pas cadrée, ce qui donne des images du genre : un homme debout dans la forêt, un zoom-in sur lui qui finalement se termine sur l’arbre en arrière plan ou sur son oreille au lieu de son visage, l’auto-foyer se met en marche pour finalement focaliser sur l’arbre/oreille et le caméraman peut ainsi se rendre compte de sa bourde et replacer légèrement sa caméra vers le visage qui lui fini par s’auto-foyer encore une fois. Le spectateur se gratte donc la tête en se demandant qu’est-ce qu’on veut bien me montrer, sapristi!


Go On :  Go On est la série télé du retour pour Matthew Perry (aucun lien de parenté avec Katy Perry) et malheureusement elle ne sera pas renouveller pour une 2e saison. C’est bien dommage puisque Perry a réussi à nous faire oublier le plus que médiocre Mr Sunshine. Go On est drôle et amusant et tout ses personnages sont attachants. Vous pouvez l’écouter sur Netflix mais ne vous attendez pas à quelque chose qui ressemble à Breaking Bad (il paraît que c’est bon).


Flight 666 : Flight 666 est un documentaire assez classique et chronologique sur la tournée mondiale d’Iron Maiden en 2008. Pour les fans du groupe britannique, ce documentaire est à voir et à posséder même s’il ne propose rien de bien nouveau puisqu’ils n’y apprendront rien mais il demeure que le film de Sam Dunn est plus qu’une pièce de collection. Flight 666 nous présente un groupe de musiciens qui ont évolué ensemble depuis la fin des années 1970 (sauf pour les quelques fois où Bruce Dickinson, le chanteur, fut remplacé sur certains albums) pour aboutir avec cette sérénité et ce bien-être de se côtoyer encore plus de 30 années plus tard. Il ne semble y avoir aucun conflit interne dans ce groupe, que des monsieurs contents de pouvoir encore donner tout ce qu’ils peuvent à leurs fans du monde entiers. Que des musiciens et pères de familles sereins et calmes, ayant réussient leur rêve d’enfance. Celui de jouer de la musique heavy metal. Avec Flight 666, on redécouvre Iron Maiden où on les avait laissé (puisqu’on a tous un jour ou l’autre écouter du Iron Maiden). Les scènes de spectacles capturés par Dunn et ses caméramens sont fluides et donnent le goût de hocher de la tête. Le plus, absurde dans Flight 666 qui est également le nom de l’avion que le groupe utilise pour sa tournée c’est, et c’est cela qui vend le film, que l’avion qu’utilise le groupe et son équipe pour voyager dans le monde est piloté par le chanteur de la formation. Bruce Dickinson, compositeur-interprète-producteur-propriétaire de chateaux et pilote.