Monday, December 18, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

Bushwick : Bushwick, c'est un quartier trendy de New York. Grace à la magie du 7e Art c'est maintenant un film de divertissement de cinématographication. Écrit par Nick Damici qui choisi toujours d'écrire ses films à propos de New York (son amour de la ville transparait souvent dans son écriture), Bushwick raconte une sorte d'invasion où armée, petits malfrats et police s'entretuent dans les rues du quartier pour une raison qu'on ignore. On y suit 2 personnages qui tentent de survivre dans ce carnage filmé en un long faux mauvais plan séquence. On comprend les intentions derrière ce faux mauvais plan séquence mais tout est tellement approximatif dans l'exécution que les intentions ne deviennent qu'un prétexte. De toute façon les acteurs ne sont pas très bons et le récit devient une parodie de lui-même où tout est sur-expliqué pour donner un espèce de semblant de morale anti-raciste qui ne fonctionne jamais vraiment puisqu'il n'y a rien de subtil. La faute à une réalisation brouillonne qui se concentre sur la technicalité d'un faux mauvais plan séquence pas bon plutôt que de jouer sur les codes du genre et soigner ses interprètes. Je n'ai pas tant de problème avec les faux raccords pour donner l'illusion d'un plan séquence, là où ça fait mal dans Bushwick ce sont les moments choisis pour créer ces coupures. Des moments souvent étranges où la caméra ne devrait pas s'y trouver habituellement (des escalier, des bottes) De toute façon le reflet de la caméra se fait voir tellement souvent et les effets spéciaux sont souvent mauvaisement trackés que la technique attire l'attention sur elle même et par le fait même plutôt que d'être invisibles, les coupures sont tous, au contraire, trop visible.  Plus le film avance et plus tout devient terrible. C'est un exemple parfait d'un réalisateur qui n'a pas compris le scénario qu'il avait entre les mains.


68 Kill : Matthew Gray Hubler est un beau gosse dont la personnalité loufoque (une sorte de Yahoo Serious américain, mettons) lui permet d’avoir des films scénarisés, construits, produits autour de sa personnalité. Des trucs dont seulement lui peut nous faire avaler comme étant des comédies. Un peu comme Sam Rockwell à une certaine époque (L’époque Tom Dicillo). Gray Hubler est à ce point sympathique qu’on a de l’empathie pour ses personnages de morons un peu mou, ou de losers ratés. Dommage qu’au-delà de sa frimousse des films comme 68 Kill n’ont rien à offrir. C’est que ce n’est pas donné à tous de faire du sous-Elmore Leonard meets Soderbergh meets les Coen. Parfois, un réalisateur croit qu’en filmant un scénario amusant basé sur un roman qui doit l’être tout autant on arrive à créer de l’humour noir. Surtout si on filme des white trash dans leur roulotte. Le secret des frères Coen c’est qu’ils inventent des personnages crédibles joué par d’excellents acteurs et dont la situation dans la quelle ils se trouvent est plus grande qu’eux. Le problème avec les imitations c’est qu’ils croient que l’humour réside dans des situations trash où les personnages sont surjoués par des acteurs mal dirigés. On y trouve donc très peu d’intérêt sauf celui de voir Gray Hubler se démerder pour nous faire oublier qu’il joue dans Criminal Minds depuis 8 ans.
 

Visiting Hours : Jean-Claude Lord à fait la pluie et le beau temps dans le cinéma québécois durant les années 1970. Normal qu’il s’est ensuite essayé dans le film de genre canado-anglais. Un essaie pas si fructueux où il est revenu assez rapidement nous offrir La Grenouille et la baleine et autre Station Nord pour le plaisir des tout petits. Son essaie de courte durée lui a permis d’apprendre des trucs du métier pour offrir Lance et Compte, la plus grande série télé québécoise jamais fait. Il faut féliciter son Eddie & The Cruisers 2, son Vindicator (un sous-Robocop, 3 ans avant celui de Verhoeven) et ce Visiting Hours pour 30 ans de Lance et Compte. C’est pas rien. Quand j’étais jeune, très jeune, l’affiche de Visiting Hours est une des 1ere affiche de cinéma à avoir touché ma rétine. J’ai vu le film quelques années plus tard dans un désintérêt total mais le revoir aujourd’hui me rappelle l’époque où j’y avais découvert l’affiche dans un journal, chez mon grand-père. Visiting Hours est un slasher dans un hôpital (d’où le titre) qui grâce à la performance de Michael Ironside en tueur fou et une excellente partition musicale, le situe au-dessus de la moyenne. Le film à bien vieillie au point où le suspense fonctionne plus qu’il ne devrait et les scènes de sursauts sont efficaces, choses assez rare pour un slasher typique, encore plus pour un film de Jean-Claude Lord.


Justice League : Des acteurs costumés en vieilles guenilles jouent devant des écrans verts des scènes d’action dont ma rétine se contrecrisse au point où mon cerveau se met automatiquement en mode veille jusqu’à ce que tout ça se termine dans une orgie d’effets spéciaux qui calcinent l’iris humain.


The Evil Within : Il y a quelque chose d’Eraserhead dans The Evil Within, un film qui fut tourné en 12 ans et terminé 3 ans plus tard (15 ans en tout), juste un peu après la mort de son réalisateur. The Evil Within malgré tout ses défauts est comme un gros cauchemar filmé. On n’avait pas vu depuis longtemps autant de scènes aussi cauchemardesque filmées de façon méticuleuse malgré un budget minime(6 millions de patates sortie directement des poches du réalisateur(c’était le petit fils d’un chef connu de la mafia alors il a dû prendre son argent quelque part)). Seul film de Alan Getty, il en a fait une affaire très personnelle mais le gars avait beaucoup de potentiel, dommage qu'on n'ait rien d'autre à se mettre sous les yeux. Par chance, le film a de l’intérêt qui va au-delà de l’histoire de sa production et de sa distribution. Je le conseille fortement.

  
Snapshot : Snapshot c’est un peu une version classique de Starry Eyes ou du moins une version moins trash, plus australienne aussi. C’est peut–être même le film préféré d’Harvey Weinstein. Le film raconte les péripéties d’une ingénue qui tente de devenir top model et qui finit toujours dans la chambre d’hôtel d’un producteur miteux qui lui fait miroiter mers et mondes si elle lui montre ses boobies. Au début elle se laisse tenter par ces mers et ces mondes et montre un peu de craque de seins mais comme toute femme qui se respecte, elle décide qu’elle n’est pas une guidoune et ne se laisse plus faire. Elle se sent suivi par un prédateur dans un camion de crème glacée (un camion qui livre de la crème-glacée et non pas fait en crème-glacée) et fini par s’apercevoir qu’elle est la cible des photographes/producteurs/lesbiennes/prédateurs sexuelles de la ville. Au final, seules les lesbiennes veulent son bien ce qui fait un peu dévier la morale du film vers quelque chose d’inattendu à moins que ce n’est pas ce que le film veut nous dire et que je comprends tout croche.


The Dark Tower : La dernière fois que j’ai lu du Stephen King c’était en 1993. Je crois que c’était The Dark Half et j’avais été voir la version film au cinéma un peu plus tard. Entre 1992 et 1993 c’était ma période Stephen King. J’y ai lu : It, Christine, Cujo et Minuit-quatre. Je peux donc compter sur les doigts d’une main les livre de King que j’ai lu il y a 25 ans. The Dark Tower est une série de livre de King comportant 10 tomes. 2 fois plus de tomes que je n’ai lu de ses livres. Ça fait beaucoup. Quand on pense que It fut adapté à la télévision et plus récemment au cinéma en 2 parties, je me dit que 10 tomes doit facilement faire 15 films ou 8 très longs films ou une série télé de 3 saisons de 24 épisodes ou 10 saisons de 10 épisodes. Quelque chose qui justifie la longueur de l’œuvre. Ou du moins qui justifie le nombre d’année que Stephen King à passé à écrire dans son atelier, seul pendant 20 ans. Bref, The Dark Tower The Movie à une durée de 90 minutes. J’imagine qu’ils ont dû en enlever du superflu pour aller directement au vif du sujet sur 90 minutes. Il n’est pas étonnant que le film se termine à la hâte pendant que le spectateur y cherche les enjeux. Tout est hâtif, sous-expliqué. Comme si le film avait été fait pour les 4 acteurs qui jouent dedans et qui ont lu le scénario. Tout semble avoir du sens pour eux, pas pour le spectateur. Pas que ce soit complexe, j’ai rarement vu un film aussi épique être si peu épique, simple et facile. Mais les 4 personnages se parlent et se comprennent comme s’ils étaient des amis de longue date alors que rien dans leur aventure n’est aussi facilement explicable au point où l’on peut y comprendre un tant soit peu la situation (un méchant trouve une brèche dans son monde qui l’amène à New York où un Gunslinger tente de l’empêcher de créer l’enfer sur Terre alors qu’un gamin qui comprend tout ça puisqu’il rêve au Gunslinger et peut même le dessiner se trouve subitement sur son chemin (Tsé New York, c’est pas si grand quand on y pense) et prêt à l’aider du haut de ses 14 ans) 90 minutes plus tard tout ça se termine en happy end avec des trompettes et des confettis et le spectateur se dit à quoi bon lire 10 tomes d’une série de livres qui se résume en 90 minutes sans aucun rebondissement. Fuck that shit je vais aller lire les 73 nuances de Grey.


The 9th Life of Louis Drax : J’ai franchement rien compris à ce film. Pas que ce soit hyper complexe c’est juste que c’est très nul. Basé sur un roman dont j’ignorais l’existence j’ai tout de suite pensé que c’était un roman adressé aux ados, mais les sujets soi-disant adultes m’ont laissé perplexes : La mort, la vie après la mort, les rêves prémonitoires etc… Le Dr Grey (celui connu pour ses 50 nuances) joue encore une fois un docteur ou un pédiatre qui se retrouve avec un enfant comme client ainsi que sa mère un peu folle. Tout ça avec des flashbacks du gars de Breaking Bad qui joue le père du gamin et par le fait même peut avec l’aide du cachet du film payer son loyer. C’est à peu près ce que j’ai retenu du film. Alexandre Aja, le réalisateur en parle comme d’un projet personnel. Tant mieux pour lui, c’est bien de consacrer un peu de temps à nos projets personnels.



-->
Zombie Ass : Toilet of the Dead : Oui, bon, le titre donne une grosse, grosse, grosse idée de ce qui peut bien y avoir dans ce film japonais : des flatulences, des blagues de flatulences (c’est une peu la même chose) des excréments, du vomie de marde, des hémorroïde avec des dents, des pénétrations anales de vers solitaires, des haches dans le péteux, des têtes qui explosent, des yeux qui saignent, un œil qui après qu’une tête ait explosé se retrouve dans la bouche d’un personnage comme si Evil Dead 2 n’avait jamais existé, un monstre en CGI cheaps, des effets spéciaux peu spéciaux, de l’humour pipi-caca-poil-caca, des décors en cartons, des acteurs qui exagèrent leur caricatures, etc… Et après les gens vont se plaindre que Human Centipede existe alors que c’est la grande classe à côté de ceci.

Saturday, November 25, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

We Are the Flesh : Film mexicain où l’on essaie de repousser les limites du bon goût, We Are the Flesh nous montre : de l’inceste, des masturbations de pénis, des éjaculations de sperme de pénis, des masturbations de clitoris, des viols, des gorges tranchées et tenu solidement pour être bien sûr que l’on puisse voir le sang couler pendant de longues, longues secondes, un orgie (pas comme dans Shortbus où l’on voit tout mais comme dans Eyes Wide Shut où l’on voit rien). Ça fait beaucoup d’images pseudo-choquantes en 80 minutes. Tout est extrêmement bien filmé et joué, surtout pour le budget aussi risible (400 000 patates). C’est le genre de film dont Gaspar Noé se masturbe en écoutant, croyant qu’on commence enfin à lui rendre hommage. Il n’est donc pas surprenant de voir son nom dans les remerciements du film. We Are The Flesh est exactement comme un film de Gaspar Noé, un film qui se croit profond en nous montrant le côté noir de la nature humaine, alors que tout est dans le titre et en nous montrant des images de pénis en érection dans un contexte non-érotique alors que de suggérer un pénis en érection peut très bien faire l’affaire. 


Mine : Armie Hammer est un acteur extrêmement beau en plus d’être très bon. Je pourrais le voir réciter la bible et je trouverais possiblement ça intéressant, peut-être. Malheureusement, on lui donne rarement des rôles importants. Mine n’est certainement pas le film qui va lui ouvrir les portes de la gloire. Qu’importe j’ai espoir que quelque chose s’en vient pour lui…


Aerobicide : Aerobicide aussi connu sous le nom de Killer Workout (quand je dis connu c'est bien sûr pour les 4 personnes qui connaissent l'existence de ce film)est un film d’horreur, un slasher réalisé par Ted A. Prior, celui qui nous à donné le classique Deadly Prey. S’il s’y connaît autant en slasher qu’en film d’action, Aerobicide ne peut qu’être un film phare. Une sorte de révélation. Et bien non. Aerobicide est 85% de femmes en leotard faisait de la gymnastique sur des musiques ultra quétaines 3% films d'action/horreur et 12% autre chose.  Le fait que le tueur attaque ses victimes à coup d'épingle à couche n'aide aucunement le film. On sait tous qu'il en faut des coups d'épingle à couche pour pouvoir faire des dommages alors qu'ici, un coup ou deux et la victime meurt rendant le tout un peu trop ridicule, en fait plus ridicule que ne l'était le film jusque là. Une chance qu'on y a droit à deux scènes de bagarres interminables entre les 2 mâles alpha du film. 


A Dark Song : A Dark Song est un film britannique ou peut-être irlandais ou peut-être même les deux, ce n’est pas tellement important. Ce qui l’est par contre c’est qu’il s’agit d’un petit film fort réussie. Avec un budget risible, deux excellents acteurs et un scénario qui fonctionne, A Dark Song est la preuve qu’on peut faire bien avec peu. L’histoire est simple : une femme avec des motivations mystérieuses se retrouve en campagne avec un soi-disant occultiste . Ils tentent de communiquer avec les esprits pour des raisons qui ne sont jamais claires. L’intérêt réside dans les raisons de la dame mais surtout dans les capacités de l’homme : est-il un charlatant, un sorcier, ou un stoner qui veut profiter de la vulnérabilité d’une femme qui ne l’est pas tant?


Spring : Spring m’a emballé. Sorte de film de succube meets Roméo et Juliette les acteurs sont très bons et le réalisme et le lyrisme qui se dégagent de l’ensemble est prenant et on y croit à cette fugue qui se transforme en histoire d’amour. Un petit film de genre inspirant, inspiré où les thèmes de l’isolation, le rejet, la fuite, l’amitié et les croyances (religieuses ou non) ne prennent jamais le dessus sur des dialogues explicatifs, laissant le film respirer en n’essayant jamais de trop en faire. 


Cell : Cell est une adaptation d’une roman de Stephen King par Stephen King, quelque chose de très tendance depuis le succès de It, mais comme le film fut tourné en 2014 et sortie fin 2016, c’était juste un peu avant d’être tendance. Cell est également le retour du duo John Cusack/Samuel L. Jackson qu’on avait pu voir dans le très oublié 1408, un autre adaptation de King qui fut un simili succès à l’époque pour ceux qui se souviennent de ces choses-là. Cell est un peu une mauvaise extension de Maximum Overdrive, un autre adaptation de King réalisé par le roi lui-même où des machines s’en prennent tout bonnement aux humains. Cell est un peu la même chose mais avec des cellulaire ou des ondes cellulaires qui transforment les gens en …zombies? En possédés? Bref, les gens deviennent fou et s’entretuent. Possiblement qu’il s’agit d’une métaphore sur la technologie ou quelque chose d'hyper profond comme ça mais ce n’est pas tellement intéressant. Ce qui est intéressant c’est d’essayer de comprendre comment un tel film à pu voir le jour. Comment un comité remplie de gens avec des cerveaux pis toute, ont décidé que ce film se devait d’être fait et d’être vu. Probablement qu’il a été tourné en Bulgarie ou un autre pays dans le genre où le coût de la vie est minime donc les coûts de productions le sont tout autant. Mais ce n’est pas une raison pour nous donner des images de paysages bas de gamme. Le film est incroyablement mal réalisé et monté comme si le réalisateur s’était dit quand brassant un peu la caméra on donne un effet de panique même si on a une foule de 7 figurants. C’est plutôt pathétique.


Assassin’s Creed : Michael Fassbender à dû se dire : comment se fait-il qu’il n’y  ai aucune franchise hollywoodienne à mon nom! Prenant le taureau par les cornes il a décidé d’investir son argent de poche dans ce qu’il croyait être le début d’une saga fructueuse dont tous les adultes de la planète allaient attendre les prochaines aventures de ce héro dont on ignore le nom (c’est déjà mauvais signe). Assassin’s Creed est basé sur un populaire jeu vidéo, peut-être que Fassbender ne le savait pas. Peut-être a-t-il tout simplement fait confiance au réalisateur de son MacBeth (que je n’ai pas vu mais dont j’avais beaucoup apprécié son Snowtown Murders). Toujours est-il que ce Assassin’s Creed est une bouse pour tout ceux qui ne sont pas famillié avec le jeu car voyez-vous ce film n’existe que pour les fans du jeu. Heureusement, il y a plus de fan d’Assassin’s Creed The Game que des fans Du Cas Roberge The Websérie ce qui veut dire que sans être un succès le film est loin du bide financier (mais pas loin) si on compare au score Du Cas Roberge (un film que 7 personnes ont vu (dont moi et je ne connaissais pas la web série)). Assassin’s Creed est un film assez plate, une perte de temps même mais certain y trouveront peut-être un minime intérêt (les effets spéciaux, Mario Cotillard, etc…) chose que l’on ne peut pas dire Du cas Roberge qui n’est ni plus ni moins que l’argent des contribuables jeté par la fenêtre.


Prevenge : Prevenge peut être considéré comme un tour de force si on tient compte du fait qu’il fut écrit en 3 jours et réalisé en 11 jours pendant que son actrice/réalisatrice/scénariste était enceinte d’environ 8 mois. Précédé d’une réputation de comédie noir à la Sightseers (qui partage la même scénariste/actrice) Prevenge est par contre beaucoup moins amusant parce que plus redondant et parce que les personnages secondaires sont pour la plupart des imbéciles. C’est une façon un peu douteuse que le film a, de dire qu’ils méritent leur châtiment. C’est le genre de film qui habituellement me plait bien mais dont j’ai l’impression que plus je prends de l’âge plus j’apprécie mieux un film comme Spring ou Blue Ruin. C’est ça vieillir, les jeunes.



-->
Starry Eyes : Starry Eyes n’est pas le premier ni certainement pas la dernier film à parler d’Hollywood et des rêves brisés. Mais c’est possiblement celui qui est le plus violent, grand guignolesque même. Encore une fois, je me retrouve devant un film dont j’aurais apprécié sa violence et son étrangeté si j’avais 20 ans de moins. J’ai trouvé la violence assez inutile et la finale quoique amusante, un peu trop weird pour fonctionner avec la métaphore du film et un peu trop surprenante pour être prise au sérieux. Mais les deux réalisateur ont réussie à sortir des sentiers battus et nous offrent une actrice qui devrait aller loin (le reste de la distribution est moins que moyenne, la plupart des acteurs du film n’ont pratiquement pas le talent de jouer dans ce genre de film). Starry Eyes ferait un très bon duo avec Mulloland Drive pour une soirée vidéo, en autant que la soirée commence avec le plus faible des deux, c’est à dire pas le Lynch.

Thursday, October 26, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

Innocent : On ne peut commencer une réflexion sur le cinéma de Marc-André Lavoie en disant que son nouveau film est meilleur que Hot Dog le film parce que tous les films, toutes la cinématographie mondiale, tous le cinéma étudiant sont meilleurs que Hot Dog le film.  Alors cela va de soit. Dire que Innocent ressemble plus à un film n'est pas non plus quelque chose qui vient à l'esprit lors de l'écoute. C'est que le nouveau délire audio-visuel de Lavoie ressemble à une suite de sketches mal intégrés pour donner le feeling qu'il s'agit du même film. On dirait un best of d'un sitcom quelconque. Il y a quelque chose d'anti cinématographique dans ses films qui donne l'impression que Lavoie se trouve hilarant, que ça le fait rire, lui, mais pas les autres. Mais ses lacunes sont dans la technique (des mauvais champs/contrechamps), jamais dans les idées, elles sont dans l'écriture (un film raconté au "JE" mais dont on peut voir les actions de certains personnages alors que le JE n'est pas là), jamais dans les intentions. Parce qu'il est évident que Lavoie veut faire rire et ce de façon non prétentieuse mais le résultat final donne l'impression de quelqu'un qui à rassemblé ses notes ça et là et les aurait mis dans un seul film en tentant de trouver un fil conducteur. C'est ce fil conducteur qui est toujours déficient dans ses films. Encore plus déficient est l'idée de toujours mettre un pivot scénaristique qui n'a rien à voir avec le film mais qui n'a rien à voir avec la réalité non plus (du moins dans sa réalité diégétique). Lavoie devrait prendre ses notes et les donner à un vrai scénariste et il devrait prendre le scénario qui en résulte et le donner à un vrai réalisateur. Lavoie devrait se contenter de produire tout en mettant a patte dans la création de ses films pour devenir une sorte de Judd Appatow québécois. Mais là, comme ça, laissé à lui même, ce type n'est pas très bon. 


King Arthur : Legend of the Sword : Il est très important de ne pas mélanger le film King Arthur avec King Arthur : Legend of the Sword: car il y en a un des 2 qui est terriblement horrible. Il y en a un des deux qu'on a donner à Antoine Fuqua en croyant qu'il était invinsible après un Training Day nominé aux Oscar parce qu'on avait oublié qu'il avait fait Bait et Replacement Killers juste avant... L'Autre film est fait par Guy Ritchie, l'Ex de Madonna. Après un Man From U.N.C.L.E et 2 Sherlock Holmes force est d'admettre que Ritchie est devenue le Micheal Bay du divertissement honnête. Son King Arthur est possiblement une honte à la légende mais Doux Petit Jésus de Porcelaine, ce film est divertissant. Il n'y a pas un temps mort, tout est fluide même les combats (contrairement à ses bons vieux Transformers où l'on voit que dalle) et l'humour fonctionne (contrairement à ses bons vieux Transformers où l'on rit que dalle)tout comme les moments plus dramatiques. Par moment surtout la fin, on se croirait en plein délire psychotronique en CGI à la Avengers et Marvel mais Ritchie a réussie à me garder en haleine contrairement à ce Batman VS Superman ou cette finale de Wonder Woman.  Chaque scènes de combats est filmée et montée différemment donnant l'impression qu'on veut éviter le copier/coller et donnant surtout l'impression que le film à plus d'un tour dans son sac. Au final ça semble un peu absurde mais la sincérité transparait dans tout les pores de ce film aucunement prétentieux. 


-->

Les Affâmés : Je ne me venterai pas d'avoir vu environ 6472 films de zombies dont environ 12 sont bons ou potables mais je vous dirai par contre que Les Affâmés est un des 12 qui sont le plus efficaces que j'ai vu. Alors peu importe si vous aimez le cinéma québécois, c'est presqu'une obligation de votre part d'aller voir ce film. Pour notre culture, pour notre cinéma, pour un cinéma de genre de qualité mais surtout parce que vous irez voir quoi? Geostorm? Saw 9? The Fuckin' Snowman?



She Woke Up Pregnant : Je dois avouer que le titre du film m’a intrigué et a attiré mon attention. Un titre un peu trash qui me servira d’exemple pour les années à venir à savoir qu’il ne faut jamais surestimé le titre d’un film. Téléfilm mochement filmé mais encore plus mal joué où une femme se réveille enceinte alors que son mari à eu une vasectomie. Il n’en faut pas plus pour qu’elle accuse son dentiste de l’avoir drogué et violé à son insu. Celui-ci avec l’aide de son avocate jouée par Wonder Woman (Pas Gal Gadot, l’autre) essaie de prouver tel un Gilbert Rozon, qu’il n’a jamais eu à forcer qui que ce soit pour insérer son pénis vieillissant dans un orifice féminin et qu’en fait il a eu une aventure consentante avec la femme mais que celle-ci est folle comme toutes les femmes et essaie de le détruire, lui, un grand dentiste qui porte une redingote. Toujours est-il qu’il est piégé par la vigilance de la police locale qui le prend la main dans le sac, ou devrais-je dire la mains sur une enveloppe de condom, prêt à être enfilé sur son pénis de dentiste pendant qu’il a anesthésié une patiente qu’il a dénudé. Parce que c’est sûr que lorsque tu violes tes patientes et que tu passes en cours pour t’en défendre, le premier truc que tu fais arrivé au bureau est de violer une patiente…


She Hate Me : She Hate Me n’a qu’un but : nous démontrer que les hommes sont sexistes et machos et que si l’on renverse la situation, l’homme peut se sentir petit dans ses shorts (dans le sens de petit pénis). Dommage que le film prenne 45 minutes de détour avec une intrigue qui parle de fraude et de mise à pied dans une compagnie pharmaceutique pour arriver à se constat. Alors que l’intrigue ne nous intéresse aucunement, on multiplie la portion « homme objet » ad-nauseam pour terminer tout ça en un drame judiciaire.  Beaucoup trop de thèmes escamotés maladroitement ou étirés inutilement dans ce film où Anthony Mackie nous montre tout le talent qu’on lui trouvait jadis avant qu’il ne transforme sa carrière avec des rôles oubliables ou des rôles de superhéros qui n’intéressent personne (un film sur Falcon c’est pour quand déjà?). Il y a un bon film quelque part dans ce foutoir un peu comme dans Bamboozled fait un peu avant comme si Spike Lee faisait des fourre-tout sans trop réfléchir.


The Inkwell :  The Inkwell est une sorte de comédie black d’ados je n’irais pas jusqu’à dire que c’est une comédie à la Tyler Perry mais plutôt une sorte de comédie à la Free Ride ou Barbershop. Quelque chose de très générique mais qui se veut profond et extrêmement original. D’ailleurs le réalisateur avait fait une sortie à l’époque comme quoi sont film se rapprochait plus d’un véritable cinéma afro-américain écorchant au passage le cinéma de Spike Lee. C’est beaucoup de prétention pour si peu, bien que les acteurs sont tous très bons, le ton ressemble plus à une version adulte de Good Burgers qu’une version sérieuse de Jungle Fever. 


Don’t Breathe : Don’t Breathe fut auréolé de succès et de critiques dithyrambiques à sa sortie par les fans du genre. J’avais un peu hâte de le voir ayant trouvé le remake d’Evil Dead beau mais sans plus, je me disais que Fede Alvarez avait peut-être une autre carte dans sa manche. Quelque chose de mieux. Mais au visionnement du film ma constatation n’avais rien à voir avec le film mais avec le goût des gens. Le goût des fans de cinéma d’horreur moderne. Ou devrais-je dire leur pas de goût. Quand on se gave de Paranormal Activity, de Lights Out et autres Ouija on ne peut qu’avoir des goûts de marde et par le fait même trouver Don’t Breathe complètement génial. Parce que c’est vrai que comparé à Paranormal Activity, Don’t Breathe est génial. Mais comparé à un film de cinéma, c’est une bouse. Sans vouloir dire que Don’t Breathe est un remake inavoué de The People Under the Stairs, le film d’Alvarez en est une version moderne sans subtilité et sans la charge sociale du film de Craven et ce, même si Alvarez croit que son film est socialement engagé. Il n’y a rien d’intense dans Dont Breathe, tout est une peinture à numéro qui s’amuse à déjouer ça et là les clichés mais en sachant très bien qu’il le fait sans s'apercevoir que c'est au dépend du film. Au lieu d’être honnête dans son récit, Alvarez essaie constamment de surprendre le spectateur et fait fi du réalisme qu’il croit avoir mis en place. Il faut dire qu’on se fout éperdument des personnages et de leur sort ce qui n’aide pas vraiment. Je veux dire, un pseudo-mexicain appelé Money  qui porte des cornrows qui a un tattoo dans le cou et qui veut voler 1 millions de dollars d’un aveugle dans une quartier complètement désaffecté de Detroit n’est pas tant le personnage pour qui je vais m’en faire s’il mange une balle de fusil à bout portant dans la gueule. Je vous ferai remarquer que j’ai bien écrit : 1 million de dollar, 1 aveugle, quartier désaffecté et Detroit, tous des mots qui mis ensemble sonne comme le synopsis d’un film avec Ed Elm et Zach Galafianakis. On a droit à un coup de théâtre qui n’en ai pas un en milieu de parcours car on doit absolument rendre le personnage de l’aveugle plus débile que les jeunes qui cherchent à le voler sinon ils auraient l’air de voleurs tandis que là ils auront l’air, s’il survivent, de gens qui se défendent. Ce coup de théâtre n’est rien d’autre qu’un coup de théâtre car le plan machiavélique de l’aveugle n’a jamais été très bien réfléchi jusqu’au bout, il sert uniquement à le rendre méchant et a rendre le tout inconfortable. Alvarez s’est contenté de trouvé une justification aux actions sans jamais penser à la crédibilité de tout ça. Ou il n’a pas pensé plus loin que l’idée qu’une poire à jus rempli de sperme dans une bouche, c’est dégueulasse et que le fait de dire : I’m not a rapist, déresponsabilise son personnage et par le fait même son film de façon malhonnête. Au final, on nous laisse croire que les personnages ont une morale alors qu’ils sont tous des merdes qui mérite ce qu’ils ont reçu.


Stake Land 2 : Stake Land était une belle surprise. Un film de vampires différents, un road movie post apocalyptique différent aussi. Filmé avec les moyens du bord de façon efficace Stake Land ne laissait présagé aucunement une suite. Encore moins une suite, sans être aussi bonne que son prédécésseur, aussi regardable. Mis à part la beauté plastique du personnage principal, Stake Land 2 est la preuve que l’on peut faire des suites, très mineures,  de qualités quand on y met du cœur.


-->