Monday, September 25, 2017

Réflexions sur de la cinématographication



Gimme Danger : Gimmer Danger est un documentaire sur The Stooges qui s’intéresse beaucoup trop au point de vue de Iggy Pop. Il faut dire que Ron Asheton est décédé et que Iggy est un ami personnel du réalisateur. Ceci explique peut-être un peu trop celà. Ceci étant dit on a droit à de rares images d’archives personnelles qu’un excellent travail de montage réussie à rendre dynamique et intéressant. Parce qu’au-delà du fait que l’histoire des Stooges est plate et peu intéressante, on s’y intéresse juste parce qu’on croit qu’on aime Iggy Pop et qu’on pourra le crier haut et fort sur les réseaux sociaux lorsqu’il mourra, le film réussie grace à son montage et ses images à nous faire croire qu’on y apprend quelque chose digne d’intérêt.


Supersonic : Supersonic est la chanson qui m’a fait aimé Definitely, Maybe, le premier album d’Oasis dans ma tendre jeunesse, l’album juste avant What’s the Story (Morning Glory). Supersonic est donc un documentaire sur la creation du groupe britannique, de leur début très très modeste jusqu’au succès intergalactique de What’s the story…  Un documentaire bien fait et pas inintéressant sur le groupe même si certains sujets ne sont qu’effleurés (la rivalité entre Oasis et Blur, les chicanes entre frères, l’ascension hyper rapide du groupe). Tout aurait demandé à être exponentiellement traité. D’autant plus que le contexte musical de l’époque n’est pas tellement mis en lumière pour peut-être mieux comprendre cet si soudaine popularité.


War On Everyone : War On Everyone est un film irrévérencieux comme je les aime. Mais le problème ici c’est que bien qu’il soit jouer dans le bon ton très baveux par ses deux acteurs principaux, il n’en demeure pas moins qu’il prêche par excès. Ou, le réalisateur n’a pas l’étoffe de pousser son film encore plus dans l’irrévérence. Je sais que les deux dernières phrases se contredisent, c’est juste que le film au-delà de son irresponsabilité semble manqué de focus par endroit. Alors on se demande si le film aurait dû aller plus loin dans son humour ou si le réalisateur a tout simplement donné tout ce qu’il a pu, rendant le film un peu mou, lui enlevant un peu de tonus. Comme si on ne savait pas trop où aller avec ce scenario. Ceci étant dit, j’ai trouvé War On Everyone très très divertissant et amusant, un film pas pour tout les goûts, mais le goût des autres, moi…


Mother ! : Mother ! est un film bien maitrisé mais pas autant qu’il le croit et il est un film prétentieux pour rien. Parce qu’au-delà de la maitrise formelle, le film est assez vide, peut-être dû au fait qu’il se prend énormément au sérieux même s’il s’agit d’une grosse farce grand guignolesque. Je crois que Darren Aronofsky n’a pas une once d’humour alors le côté farce sort difficilement de son film et on n’y voit que la prétention. Prétention de nous faire croire que le film est plus intelligent que le spectateur à coup de métaphores digne d'un cégepien en manque d'attention. Comme si Aronofsky riait de nous en nous disant : essayez d’y trouver un sens. Le problème est là, c’est qu’une métaphore se doit d’être subtile pour que le récit ne s’en trouve pas affecté, pour que le spectateur qui n’y voit pas la métaphore puisse seulement se laisser bercer par l’histoire. Dans Mother ! on a l’impression qu’Aronofsky se tourne la moustache en riant de nous et en se disant : cherchez un sens à tout ça si vous en être capable mouhahahaha. Et c’est là que l’expérience devient moins intéressante puisque pris comme tel Mother ! ne fonctionne pas, on doit absolument y trouver un sens et lorsqu’on force une métaphore, on ne peut que trouver un sens cheap au film, puisque peu importe notre compréhension, peu importe le sens que l’on lui donne bon ou mauvais, avec ou sans arguments, la métaphore forcée est toujours, toujours cheap. Alors lorsqu’un monsieur qui se frotte la moustache en riant et en se croyant plus brillant que nous n’a pas suffisamment l’intelligence pour défendre sa prétention, on ne peut que rire de lui en retour pour nous avoir servit quelque chose d’aussi cheap.


It : J’ai lu le 1er tome de It il y a 25 ans environ, j’en ai gardé de bons souvenirs mais j’en ai surtout oublié une bonne partie. Les bouts que je me remémore ne sont pas dans le film, hélas. Le film fait un bon travail de rassembler les choses qui fonctionne du roman et les mettre ensemble dans un film qui se tient mais qui est loin d’être bon ou génial. Je peux comprendre que si on compare It à Lights Out ou Annabelle ou autre Ouija, It à l,'air d'un grand film d’horreur complètement flippant. Mais il en est loin puisque la partie horreur du film est celle qui fonctionne le moins ou dumoins celle qui est la plus forcée, la moins amalgamée de façon convaincante au récit pour faire un tout cohérent. On crée l'illusion que c'est ce à quoi doit ressembler un bon film d'horreur moderne, alors qu'on en oublie tout ses faux pas. Les acteurs sont très bons mais les acteurs qui jouent les parents sont beaucoup trop creepy. Si on fait un coming of age story où les enfant sont aux prises avec des problèmes familliaux, je crois que d’avoir des parents creepy aident le récit mais si en plus on a affaire à un clown meurtrier, les parents creepy sont de trop, ça brouille les cartes, ça donne beaucoup trop d’éléments d’horreurs qui ne vont pas ensemble. Ou bien It est un coming of age story avec des touches d’horreur (genre Ginger Snaps ou Carrie) ou il est un film d’horreur pur, mais de faire un mélange des deux on fini par tourner les coins ronds et It ne fait que ça. Il devient épisodique au point où dans le milieu du film les scènes se suivent sans véritablement avoir de lien entre elles, comme s’il en manquait de gros bout. Les apparitions de Pennywise sont éparpillés sans vraiment de lien entre elle au point ou on se demande pourquoi il apparait là alors qu’il n’est pas ici et vice versa. La partie horreur est soigné, l’atmosphère, les décors mais la rupture entre les deux genre se fait difficilement d’autant plus que Pennywise est un clown assez épeurant. Pourquoi prendrait-il l’apparence d’un clown hideux qui fait peur pour attirer les enfants? Je comprends qu’on veut le rendre épouvantable, pour faire peur, pour le style mais pourquoi le faire aussi épeurant? Comme si le style faisait fi de la logique. Parce que ce qui fait peur c’est un clown normal qui se transforme tout à coup en patente pleine de dents et non pas un clown épeurant qui semble vouloir à tout moment arracher des bras et des jambes. L’effet de surprise disparait. Bref, It aurait pu être mieux, possiblement en 6 épisodes d’une heure pour la télé. Le film est loin d’être bon, mais  il n’en demeure pas moins qu’il est divertissant, n’a pas de temps mort et que par moment il est imprévisible, ce qui est rare pour un film d’horreur de studio.


Le Problème d’infitration : Robert Morin nous a habitué à une inventivité et une créativité avec ses films aux budgets souvent risibles. Lorsqu’il avait de plus grands moyens, il surprenait moins (Le nèg’, Que Dieu bénisse l'Amérique). Le problème d’infiltration est un peu un entre deux au niveau moyen financier mais Morin surprend. Il surprend par son oeil, sa composition, sa mise en scène extrêmement précise et ses plans séquences. Je n’ai jamais sous-estimé le cinema de Morin mais je ne l’aurais jamais cru aussi précis techniquement. Ses plans-séquences sont non seulement bien maîtrisés mais servent tous une fonction, aident tous le récit et sa compréhension, ne sont jamais une manière d’attirer l’attention ou de faire son show off, bref, tout ce que King Dave n’était pas. Podz devrait prendre des notes pour voir à quoi servent les plans sequences. Le cinema est un langage et le plan séquence est comme un gros paragraphe visuel qui explique quelque chose. Morin l’utilise à merveille ici alors que Podz ne s’en sert que pour se flatter l’égo et se dire qu’il a réussi techniquement quelque chose de difficile. Ce n’est pas faux, King Dave est une réussite technique mais le film est complètement vide puisqu’on mets l’emphase sur la technicalité et qu’on ne raconte rien, Podz n’a rien à dire. Morin n’attire jamais l’attention sur lui, sur la technique, il laisse parler sa camera et il laisse aller Christian Bégin qui supporte tout le film sur ses épaules avec facilité. Bégin et la camera de Morin nous rendent le tout facile alors qu’il est evident que Bégin à dû en chier pour jouer ce personage détestable et que Morin à du en chier tout autant pour filmer le tout. Mais leur talent, à l’écran n’attire jamais l’attention sur la technique, tout est au service de l’histoire, au service du cinéma. Morin offre une leçon de cinema et Bégin fait un fuck you au gens qui ne le crois capable que de rigoler en buvant du vino. Possiblement le meilleur film québécois de l’année sinon des 3 dernières années.


Mutant Vampire Zombies From the Hood : Un truc que je déteste ce sont les films qui nous mentent. Une bande-annonce trompeuse c’est chiant mais jamais autant qu’un titre trompeur. Parce que Mutant Vampire Zombies From The Hood, n’a ni vampire, ni mutant et se passe au pire dans un parc industriel mais pas dans le hood. Ça fait beaucoup de fausses informations dans un seul titre. C’est sûr que juste le titre Zombies devient plus véridique mais tellement éculé. C Thomas Howell continue à se contrecrisser de sa carrière (Stay gold, Ponyboy!) en jouant un flic dont le partenaire se fait détruire la vie par un zombie. Il se réunie avec des méchants blacks qui ne sont pas si méchants que ça finalement et ils vont en groupe détruire des zombie à coup de fusil dont les balles ont été ajouté en post-prod. Donc, ils donnent des coups vraiment trop fort avec leur fusil pour créer le mouvement du pistolet qui tire, on peut presque voir leurs lèvres faire pow pow. Un peu comme si le réalisateur leur avait menti en disant ça va être cool en post prod, ça paraîtra pas. Il n’est pas à un mensonge près ce réalisateur.


Slime City Massacre : Slime City Massacre est une suite au super pas trop connu Slime City, un film de série Z dans la lignée de Street Trash mais sans aucune des compétences du film de Muro. Toujours est-il qu’on a decide 20 ans plus tard de faire une suite à ce pas trop charmant film gore. Dans Slime City Massacre, on a droit à de mauvais acteurs (beaucoup) qui se promène dans un (seul) building désaffecté où vivent des gens qui ont survécu à un explosion nucléaire en CGI un peu cheap. Ils ne se barricadent pas vraiment des radiations, ils font juste habiter là parce que, j’imagine, que c’est le seul endroit que la production pouvait se permette. Alors tout le film se situe dans ce building ou devant mais jamais trop loin et ce même si on change la caméra de côté pour nous faire croire qu’on est dans un autre building. Un moment donné les personnages deviennent visqueux et de couleur orangé ou verdâtre mais jamais trop opaque ce qui nous fait douter de la radiation qu’ils prétendent avoir contacté. Bref, ils se mettent à tuer des gens, surtout les méchants agents immobiliers qui veulent vendre le building pour en faire autre chose. Parce que voyez-vous Slime City Massacre est un film qui dénonce la gentrification ou peut-être pas mais toujours est-il que ces meurtres ont surtout lieu hors champs, plate pour un film qui se veut gore, non?


The Smell Of Us : The Smell Of Us est une version française de Kids un peu plus dégueulasse. Larry Clark nous refait le même film mais cette fois avec des ados mâles qui se prostituent. Tout est trop cru pour être tout à fait crédible. Mais je crois que Clark s’en fout de la crédibilité, tant qu’il peut filmer des corps pubères qui simulent (ou non) du sexe d’ados boutonneux. Évidemment, les corps pré-bubères d’ados rebelles ont toujours été le thème préféré de Clark autant dans son cinéma que dans ses expositions de photos c’est juste qu’à un moment donné quand on a 74 ans, on peut peut-être passer à autre chose qui donne un peu moins l’impression d’être un vieux pedophile fini (d’autant plus qu’il avait une relation avec son actrice de Ken Park, elle avait 19 ans, lui 59 ans, à l’époque). Je comprends le cheminement artistique de Clark mais il est difficile de le défendre tant tout ce qu’il filme sont des ados nus qui baisent. Son obsession est plus au niveau de la pornographie et son influence sur les jeunes d’aujourd’hui (ou de l’époque où il fait un film sur le sujet que ce soit Ken Park, Kids, ou son segment dans Restricted (un film porno déguisé en film d’art)). Je n'ai pas besoin de voir un pénis d'un quinquagénaire pénétrer l'anus d'un ado pour comprendre que les jeunes aujourd'hui "sont fucked up". Mais c'est ça qu'on fait quand on est ami avec Gaspar Noé, on met de la pornographie dans nos films. Peut-être que tout le côté dépressif des films de Clark fait ressortir le mauvais en moi et c’est peut-être ça le but de son cinema : faire ressortir le mauvais en moi, comme si Clark était mon cinéaste atittré pour me faire réagir. C’est toujours cool d’avoir ce sentiment qu’un cinéaste nous dédie ses films, nous fait réagir, nous fait voir le monde différemment, dommage que dans mon cas ce sois Larry Clark.



SIREN : Siren est une adaptation en long métrage du court métrage vu dans l'anthologie d'horreur V/H/S. L'intensité du court métrage fait place à quelque chose de plus développé, une prémisse plus intéressante dans un film assez générique mais suffisamment adéquat pour être juste correct un samedi soir après une défaite du Canadiens aux mains des Hurricanes de la Caroline du Nord. L'équipe est situé à Raleigh mais on les associe tout de même à l'État de la Caroline, allez savoir pourquoi.


WRONG TURN 6 : J'ai vu le premier Wrong Turn au cinéma et tout ce que je me souviens ce sont les seins de Emmanuelle Chriqui et le fait que Jeremy Sisto (un acteur que j'aime) et Eliza Dushku jouent dedans (ou peut-être pas, je ne me souviens plus). J'ai aussi vu le 2e film, les deux ont du gore réussis mais c'est à peu près tout ce que j'ai à en dire. J'ai donc fait comme si j'avais vu les 3 autres suites et je me suis garroché sur le 6e tel un fan fini de la série alors qu'en réalité j'ai lu que le film allait être retiré du marché pour une histoire de poursuite judiciaire. J'ai donc voulu le voir avant sa disparition. Laissez moi vous dire que cette petite anecdote est plus amusante que le film lui-même.