Wednesday, August 29, 2012

Réflexions sur de la cinématographication


Get The Gringo : Get The Gringo est un peu une suite non avouée à Payback mais sans le talent (surestimé) de Brian Helgeland au scénario. Film d’action un peu chaotique et comédie un peu noir, Get The Gringo est un direct-to-dvd au dessus de la moyenne, mais il est également un film dont on n’en a très peu à battre. Mel Gibson nous prouve qu’il a encore ce qu’il faut pour être un acteur comique et un acteur bad ass dans un film d’action. Get The Gringo souffre d’une intrigue un peu compliquée inutilement et c’est ce qui nous fait perdre intérêt à mi-parcours.

Rampart : Rampart bien qu’il soit un projet de vanité pour Woody Harrelson (il y est excellent) est un film policier écrit par James Ellroy. Misant sur une étude de personnages où la corruption policière est en avant plan plutôt qu’une suite de scènes d’action inutile, Rampart, bien que mis en scène de façon artsy-fartsy et mettant en vedette un groupe d’acteurs qui ne font que passer, est intéressant pour la performance de Harrelson. Il est un trou du cul, il y perd tout respect autant celui de sa famille, de ses enfants que des ses collègues et patrons et il le mérite pleinement. Il est par contre difficile pour un personnage aussi antipathique d’avoir notre sympathie et Harrelson réussie ce tour de force.

The Expendables 2 : L’anticipation pour The Expendables était énorme, le film n’a pas déçu parce que les attentes étaient trop élevées mais parce que le film n’arrivait pas à la cheville de ce qu’il nous faisait croire : un énorme film d’action avec plein de vedettes has been d’un genre désuet (le film d’action musclé avec un one-man army) réunie pour donner un wet dream à n’importe quel homme avec un peu de testostérone. The Expendables suivait une formule un peu cheap, était rarement amusant et n’avait pas la moindre idée de ses référents (tourné comme un film d’action moderne à la shaky-cam au lieu d’une bonne vieille mise-en-scène années 1980). Avec The Expendables 2, on s’est dit pourquoi ne pas faire n’importe quoi tout en s’amusant. Ce qui a pour effet que le film ne se prend pas au sérieux mais au point où la blague devient vite lassante. Oui c’est divertissant de voir des têtes exploser ou voir Chuck Norris ou voir Schwarzenegger utiliser une mitraillette. Mais c’est aussi crissement insultant d’entendre la musique thème de The Good, The Bad And The Ugly chaque fois que Chuck Norris apparaît ou chaque fois qu’il parle puisqu’il est de loin le pire acteur du lot. C’est aussi insultant toutes ces blagues autoréférencielles qui ne font pas rire. Quand Schwarzenegger dit : I’m back! On se demande il est de retour d’où puisqu’il n’a jamais été là. On peut sentir la fraiche camaraderie qui a dû regner sur le plateau mais en même on se dit qu’il y a autant de camaraderie sur le plateau de Des kiwis et des hommes et on n’en fera jamais un film.
C’est un peu cynique tout ça, comme si Stallone et compagnie se rendaient compte que les films qui ont fait d’eux des vedettes n’étaient que des grosses sous-merdes et qu’on allait faire la sous-merde ultime pour les amateurs nostalgiques. C’est à se demander quel est la différence entre Expendables 2 et American Ninja 4 ou Delta Force 2. Faire comme si on savait que tout est ridicule, c’est un peu prendre son public pour des cons. Il y a moyen de faire un gros films d’action pas sérieux sans pour autant être cabotins.

Killer Joe : Après Bug, Killer Joe est la 2e adaptation cinématographique de suite d’une pièce de théâtre de Tracy Letts par Wiliam Friedkin. Le problème avec Bug c’est que le film est beaucoup trop théâtral (un seul lieu, 3 acteurs) et la performance de Michael Shannon, trop caricaturale. Killer Joe respire et est pratiquement tourné en extérieur ce qui lui donne un look beaucoup plus cinématographique avec ses scènes de nuit sous la pluie et ses scènes de jour dans des bâtisses désafectées. L’intrigue est très white-trash et à la limite du guignolesque mais l’humour noir étant ce qu’il est, Killer Joe est drôle. Drôle grâce aux performances des acteurs qui donnent le meilleur d’eux même dans ces personnages idiots. McConaughey, Emile Hersh, Gina Gershon et son vagin élève leur jeu d’un cran. Mais le film appartient à Thomas Haden Church en papa plus-que-naif et Juno Temple en ingénue simple d’esprit qui film après film continue à imposer son talent.
L’intrigue fait un peu frères-Coen-wannabe mais avec des personnages tout droit sortie d’un roman d’Elmore Leonard. Ayant un budget très réduit, papa Friedkin semble avoir un peu de trouble avec ses raccords puisque d’un plan à l’autre, Hersh, n’a pas le même chandail. Sans compter le nombre de fois où l’on peut apercevoir l’équipe technique dans le reflet des voitures. La finale est complètement trash.

PS I Love You : Richard Lagravenese à gagné un oscar un jour et est devenu un scénariste précieux qui donne toujours dans les adaptations de roman où les femmes sont fortes pis toute. Lagravenese est devenu réalisateur avec Living Out Loud, un film romantique avec Holly Hunter et Danny Devito. Autant dire que le public cible de Lagravenese est ma mère et sa sœur. Ps I Love You est un peu son essaie à vouloir rajeunir son public cible. Hilary Swank, Gerard Butler, Lisa Kudrow, Gina Gershon, Harry Connick Jr, Jeffrey Dean Morgan. C’est un peu comme si tout le monde voulait jouer dans une vue de Lagravenese. N’étant pas le public ciblé par PS I Love You, autant dire que mon opinion sur la chose est inutile. L’intrigue est cute dans un contexte romantico-machin, le film, pas mal moins. À moins bien sûr que des scènes du genre ; Swank, Gershon et Kudrow portant fièrement des bottes d’eau (une commandite puisque toutes pareilles) dans une chaloupe et finissant par avoir un fou rire contagieux soit votre tasse de thé….

Mr Sunshine : Mr Sunshine est la série télé mettant en vedette Matthew Perry suite au succès d’estime de l’excellent Studio 60 On The Sunset Strip. Le ton humoristique est sensiblement le même, la plupart des acteurs reviennent mais les textes ne sont absolument pas là. Studio 60 était écrit par Aaron Sorkin alors que Mr Sunshine est rédigé par une troupe de jeunes débutants (dont Perry). Allison Janney est égale à elle même et est la raison d’être de cette série à moins que vous n’ayez un faible pour Hurley (le gars de la pochette de l’album de Weezer et de la série Lost). 

New Girl : Zooey Deschanel peut être cute mais lorsqu’elle essaie beaucoup trop, elle tombe sur les nerfs. Après le pilote de la série New Girl, il était évident que Deschanel viendrait à bout de ma patience. Il aura fallu environ 5 épisodes avant que tout se replace et que New Girl devienne la série cute et drôle que la Whittenshaw décriait avec vigueur et entrain sur les ondes de son émission de télé. Les personnages ne sont pas tous sympathiques ou amusant mais la série s’améliore d’épisode en épisode et nous offre de forts moments amusants.

The Ugly Truth : 4 scénaristes n’arrivent pas a rédiger un scénario convenable pour nous faire rire ou pour nous faire oublier que Katherine Heigl devrait changer de carrière.

Perfect Sense : L’adaptation du roman Blindness fut plus que décevante, le film étant caricatural donnant très peu aux spectateurs pour être empathique. Perfect Sense est un peu la même chose, les ambitions sont les mêmes, le résultat escompté est différent, le résultat final est sensiblement le même. Le problème est que le cinéma est un médium à deux sens : la vue et l’ouïe. Il est donc impossible de filmer l’odorat ou le goût (dans le sens de goûter) donc impossible de s’identifier à des gens qui n’ont pas de sens olfactif. De plus, on ne croit jamais à l’histoire d’amour qui se crée entre Ewan McGregor et Eva Green dans ce monde où tout s’écroule et qui est en quelque sorte la raison d’être du film. Tout est magnifiquement mis en scène par David Mackenzie qui utilise une photographie qui sied parfaitement à l’univers apocalyptique du film. Dommage qu’il soit difficile d’y croire.

Going The Distance : Going The Distance est une comédie-romantique sympathique. On ne crois jamais vraiment aux personnages puisqu’ils sont beaucoup trop joyeux et qu’ils sont tous des clichés ambulants mais une certaine camaraderie se dégage de tout ça et nous met un sourire au coin des lèvres. Tout est fait dans les règles 101 du genre mais avec une certaine vulgarité. Une vulgarité réaliste et non du genre « le dude fourre une tarte »ou « le dude se colle la main sur la graine avec de la crazy glue, sans faire exprès ». Le langage est vulgaire mais pas pour choquer ou pour être cool ou je ne sais trop, le langage est vulgaire car les personnages parlent comme n’importe qui dans la vraie vie. Je ne parle pas de déblatérer des vulgarités gratuites à propos de baiser une vache ou cock-slapper des seins, juste un langage vulgaire réaliste. C’est un peu ce qui rend le tout sympathique puisque le film n’essaie jamais d’être drôle ou choquant au contraire, l’humour ressort des situations sans jamais forcer la note, en essayant seulement de divertir. Sans jamais être un classique du genre, Going The Distance vaut mieux que tout ce que Katherine Heigl, Ashley Judd ou J.Lo ont pu nous servir depuis 2002.

The Darkest Hour : The Darkest Hour est un film de science-fiction avec des extra-terrestres méchants en forme d’énergie lumineuse qui tuent des gens pour une raison qu’eux seuls connaissent en les transformant en cendres volatiles qui flottent l’espace d’un instant et disparaissent l’espace d’un autre. C’est impressionant visuellement surtout que tout à lieu en Russie. Malheureusement, c’est incroyablement ridicule. Comme il s’agit d’un film famillial, tout est un peu à la limite du ringard. The Goonies est chouette mais The Darkest Hour prend son public pour des idiots en nous donnant un pseudo-scientifique qui invente un fusil laser qui lance des rayons de lumières. Comme si les jeunes étaient devenu avide de truc technologiques bidons depuis 20 ans. Le charme des Goonies vient du fait que les jeunes vivent une grande aventure/chasse aux trésors alors que l’aventure de The Darkest Hour est le dernier des soucis du réalisateur. Il veut montrer que les effets spéciaux c’est cool et hip alors qu’il néglige son récit nous laissant complètement sur notre faim. D’autant plus que la finale avec le fusil laser est facilement l’idée la plus imbécile depuis le hot diggity dogger (qui n’est jamais apparu dans un film mais bon…), Les personnages meurent sans pour autant nous affecter mais le fusil laser, lui, vient nous chercher parce qu’on attaque notre intélligence et ça, c’est mal!

Transit : N’importe quel film qui fait perdre le temps et le talent de Diora Baird ne peut qu’être une merde. Au moins dans Transit on ne le vois pas nue, pas que je n’en avais pas envie mais plutôt parce qu’elle est plus qu’une paire de seins, elle a du talent. Transit est le genre de film qu’on ne peut plus se permettre de faire en 2012. Ce n’est pas tant l’intrigue qui dérange puisque d’un point de vue « thriller », Transit entre dans la norme c’est au niveau des actions, des dialogues et de la réalisation que tout est complètement merdique et détestable. C’est un peu comme si le scénariste n’avait jamais vu d’autre film de sa vie et surutilisait tout les clichés bidons pour créer un suspense alors que si le personnage ne faisait qu’avoir de meilleurs dialogues tout se règlerait en un tour de main. Évidement si tout se règle, le film devient inutile mais ce n’est peut-être pas une mauvaise idée. C’est le genre de film où des méchants dans un muscle car vont à la poursuite d’une famille qui conduit une familliale qui ne va pas plus vite que 120 kmh. La voiture des méchants apparaît toujours de nul part pour surprendre le spectateur et  surtout pour frapper un policier qui veut venir en aide à la famille. Les muscle cars sont des engins qui font ÉNORMÉMENT de bruit alors il faut prendre le public pour des idiots en pensant qu’ils vont croire qu’une voiture peut apparaître de nul part, silencieusement. Il s’agit d’une voiture, pas un ninja. C’est aussi le genre de film où le protagoniste, au lieu d’expliquer à sa femme ce qui se passe, préfère être vague et un peu ambiguë en disant des choses du genre : « No honey, it’s not that »  ou « You don’t understand! » sans jamais vraiment expliquer réellement ce que la femme ne comprend pas pour ainsi créer de faux malentendus et allongé un suspense qui pourrait se terminer beaucoup plus rapidement que les 90 minutes que traine le film. Même chose avec le policier où au lieu de lui expliquer qu’il est poursuivit par un muscle car silencieux, il se contente de dire : You don’t understand avant d’aggriper le policier par le bras pour le supplier de mieux comprendre ce qu’il n’explique pas. Le policier n’a d’autre choix que de lui passer les menottes avant d’être hapé par une voiture-ninja. Le méchant est incroyablement méchant tuant de sang froid tout le monde sur son passage, même ses amis pour montrer au spectateur qu’il est du genre : I don’t fuck around with money and shit. La réalisation est molle et le montage est beaucoup trop dynamique pour cacher les lacunes de la mise-en-scène. En croyant créer un dynamisme incroyable, le montage ne fait que parodier Michael Bay mais sans avoir des images de qualités. Comme si le réalisateur n’avait pas fait de storyboard, filmant un peu n’importe comment en se disant qu’au montage, tout allait être plus punché alors que le monteur s’est retrouvé avec une suite de plans qui peuvent difficilement s’enligner pour cacher le manque de talent de la mise en scène.


Sunday, August 26, 2012

Celeste & Jesse Forever


             
L’appréciation d’un film romantique qu’il soit un drame ou une comédie, dépend entièrement de notre situation amoureuse. Plus on peut faire de liens entre ce qu’on voit à l’écran et notre vie, plus on appréciera le film. Il deviendra ainsi un classique dans notre vidéothèque. Un film que l’on sortira chaque fois qu’on sera un brin nostalgique ou chaque fois qu’on voudra surmonter une peine d’amour ou chaque fois que l’on voudra se rassurer sur nos notions du bonheur ou de l’amour hollywood-style et ce, peu importe que le film soit quétaine ou non, peu importe s’il est profond et touchant ou non. L’important c’est qu’une corde sensible soit touché, qu'il devienne un baume pour nos plaies. Il en devient parfois difficile de défendre un film comme a Lot Like Love ou Going The Distance ou même My Blueberry Night ou Eternal Sunshine Of The Spotless Mind ou Like Crazy ou même What Dreams May Come sans expliquer l’état dans lequel on(je)se(me) trouvait à l’époque.
Inutile de dire que Celeste & Jesse Forever est venu me chercher à un endroit où j’aurais préféré ne pas trop être brassé. C’était un peu comme tourner le fer dans la plaie. Celeste And Jesse Forever n’est certainement pas un grand film, il n’est certainement pas un nouveau classique à-la (500) Days Of Summer, il n’est pas non plus un film cathartique que l’on voudra réécouter à plusieurs reprises. Il est plutôt décevant. Mais il est tout de même sincère dans ses émotions mais tellement frustrant aussi à cause de l’immaturité des personnages. Son honnêteté n’est pas en cause.
Écrit et joué par la toujours charmante Rashida Jones, Celeste And Jesse Forever n’est décevant que parce qu’il est vendu comme une comédie-romantique alors qu’il est en réalité une étude de personnages dans une intrigue d’amour/amitié. Il est aussi décevant parce qu’on se fout d’à peu près tout les personnages mis à part celui de Celeste. Ils évoluent dans un univers très hipster mais le film essaie très fort de nous les rendre ordinaire alors qu’ils sont beaucoup trop cool pour qu’on puisse s’identifier à eux. Andy Samberg n’est pas l’acteur dramatique qu’on essaie de nous vendre mais on comprend le personnage de Jesse. On comprend ses frustrations, on le suit lorsqu’il décide de se prendre en main même si on sait qu’il est trop orgueuilleux pour avouer qu’il a tord. Même chose pour Celeste. Elle est beaucoup plus dévelloppée et Jones réussie à nous la rendre attachante au fur et à mesure que sa facade de femme forte s’éffrite, au fur et à mesure qu’elle cesse de nier ses actions et son attitude pour réexaminer ses émotions et les valeurs qu’elle avait artificiellement pris pour aquis.
Comme Celeste & Jesse Forever n’est pas un film de studio, la tendence avec les comédies-romantiques indépendantes n’est pas nécéssairement d’avoir un happy end traditionnel mais plutôt une finale où les personnages auront, eux, grandis à travers le processus et ainsi leur donné une lueur d’espoir. La lueur d’espoir pour Celeste et Jesse est bien mince puisqu’ils se sont mis dans des situations par orgueuil, pour se prouver qu’ils pouvaient être adultes sans avoir le courage d’avouer qu’ils devraient être ensemble (le film traite de leur divorce). Quand ils comprennent l’ampleur de leur situation, ils préfèrent aller jusqu’aux bout malgré les douleurs, leurs contradictions, leurs malheurs et malgré le fait qu'il savent très bien qu'ils font le mauvais choix. Un constat assez triste sur les amours modernes.



Archers Of Loaf


En 2011, Merge Records à eu la brillante idée de ré-éditer Icky Mettle, le premier album d’Archers Of Loaf, groupe de Chapel Hill, NC, ayant pour leader le charismatique Eric Bachmann. Début 2012, c’est leur chef-d’œuvre Vee Vee qui fut ré-édité. Il est donc logique que Merge termine le travail en sortant All The Nation’s Airports et le non-moins étrange White Trash Heroes.
            Archers Of Loaf tout comme Pavement ou Guided By Voices, ou Build To Spill, n’ont jamais eu la reconnaissance escomptée. Pourtant, ils sont l’un des rares groupes musicaux qui même 15  années plus tard n’ont pas pris une ride. Sans pour autant y déceller des influences dans la musique d’aujourd’hui, Archers Of Loaf réussit encore à nous rocker la face sans avoir l’air ancré dans leur époque grace entre autre à la voix écorchée de Bachmann, les sonorités de guitares hors gamme et des paroles qui ont fait la renommé de Bachmann (surtout dans son projet suivant, Crooked Fingers).
            All The Nation’s Airports est l’album qui a suivi Vee Vee, les attentes étaient donc très élevées. L’album est tout aussi solide que le précédent. Musicalement, Archers Of Loaf explore les mélodies y allant de quelques pièces instrumentales (Bumpo, Attack Of The Killer Bees) et une ballade au piano (l’excellente Chumming The Ocean), All The Nation’s Airports était destiné aux radios commerciales. Par contre, il n’y a rien de commercial sur l’album, rien d’artificiel, rien de très radiophonique non plus (Chumming The Ocean dépasse les 5 minutes, Scenic Pastures, probablement leur meilleure chanson, à une extro musicale qui bien que radiophonique est beaucoup trop longue pour les ondes FM). Strangled By The Stereo Wire, All The Nation’s Airports et Vocal Shrapnel sont des chansons typiquement archers of loafienne, tandis que Rental Sting, Distance Comes In Droves et Form And File auraient eu plus de chance de passer à la radio que Chumming The Ocean (qui traite d’un homme se faisant dévorer par un requin et qui rappelle par le fait même, le roman The Raw Shark Text).
            Probablement leur album le plus accessible pas seulement à cause des chansons mais également à cause de la production du disque qui donne un meilleur mixe sonore donnant ainsi une clarté audio que Vee Vee et surtout Icky Mettle ne possèdent pas.
            White Trash Heroes est une autre histoire complètement. Un album étrange et un chant du cygne pour le groupe, WTH fut détesté à l’époque. C’est un peu le Wowee Zowee du groupe, l’album des expérimentations musicales qui passe ou qui casse. Malheureusement pour eux, ça a cassé. Bachmann s’est concentré sur sont projet instrumental Barry Black avant de créer Crooked Fingers, un groupe aux sonorités plus folk aidé par des textes d’une grande qualité (Sleep All Summer et You Can Never Leave sont probablement dans mon top 20).
            Il est facile de voir, 14  ans plus tard, pourquoi l’album n’a pas fonctionné à l’époque. Si on oublie Fashion Bleeds qui ouvre le disque, l’excellente Dead Red Eyes n’a rien de Archers Of Loaf, I.N.S., la chanson suivante est chanté par le batteur, la voix est souvent en écho ou chanté à travers un vocoder (One Slight Wrong Move), White Trash Heroes la dernière pièce, à un rythme décallé avec un synthétiseur et une drum machine, etc…
            Avec le recul, White Trash Heroes est un excellent album à redécouvrir. Bien sûr, il peut s’avéré chaotique et il n’est pas le meilleur disque à écouter si on est curieux d’attaquer la discographie du groupe mais toutes les chansons sont extrêment bien construites et peuvent aussi, parfois, paraître un peu avant-gardiste d’une mode musicale qui à prit forme avec l’arrivée de groupes comme The Rapture. En fait, White Trash Heroes sonne exactement comme du Archers Of Loaf qui essaierait de faire du progressif. Pas si mal, étant donné qu’ils n’imitent personne d’autre qu’eux mêmes.
            

Thursday, August 16, 2012

Réflexions sur de la cinématographication


Liverpool : Ne sachant pas du tout à quoi m’attendre du nouveau film de Manon Briand, j’y suis allé de reculons en pensant avoir à faire avec un autre film d’époque à-la Maman est chez le coiffeur. Mais à ma grande susprise Liverpool à lieu dans le présent et mêle incroyablement maladroitement une intrigue policière, un vol d’identité, une histoire d’amour, des pots-de-vin, des réseaux sociaux, de la polution technologique, un héritage, une narration enfantine presque dégueulasse, Tony Conte, le nez de Tony Conte, un voyage à Ottawa, de l’humour approximatif pour cacher des lacunes sur certaines connaissances technologiques et/ou sociales, un genre de Facebook mais pas tout à fait, une émeute innofensive dans le port de Montréal, une voiture bleu qu’aucun garçon ne conduirait dans la vraie vie, un loft beaucoup trop grand pour un seul habitant, des asiatiques assient dans des télévisions défectueuses, un iphone facilement retrouvé dans plus de 10 000 tonnes de déchets electroniques, une chanson de Renée Martel en loop, des tattoos de scorpions vraiment laids, un overdose, Louis Morissette jouant de la même façon que dans les pubs de Boston Pizza, la même voiture bleue stationnée devant celle de Tony Conte et celui-ci qui ne s'en rend aucunement compte, un kidnapping, un chat laid, une finale hors contexte et une cours à scrap fictive sur la rue Darling. Le mélange de genre ne fonctionne pas mais le couple Lapointe-Dubé est tellement cute qu'on ne se pose pas trop de question.

Undying Love : Probablement le pire film de vampires à avoir été transposé sur de la pellicule cinématographique, Undying Love n’est même pas un plaisir coupable, il est tout simplement un film étudiant avec un budget de 50 000$.

Naked Fear : Film amateur par le réalisateur de Slime City et Undying Love, Naked Fear est moins gore que le premier et plus amusant que le second. Ayant comme seul décor un appartement (un 4 et demi, comme dans l’émission 4 et demi, tsé là, avec Serge Postigo et la fille frisée(non, pas Isabelle Cyr)), le film ne peut cacher son manque de budget flagrant et est un peu long malgré ses 80 minutes. Racontant l’histoire d’un agoraphobe qui prend pour coloc un tueur en série (y-a-t-il d’autre sorte de tueur que le bon vieux tueur en série?). Celui-ci apporte donc un tas de prostitués à la maison pour ensuite les faire mourir avec un couteau. Il y a confrontation parce qu’évidemment l’agoraphobe n’aime pas trop les meurtres surtout dans son 4 et demi. Je le comprends. Enfin un film qui rejoint mes valeurs.

Retreat : Retreat est un thriller à-la-Dead Calm ou Knife In The Water mais pas sur l’eau…Les 3 acteurs livrent la marchandise mais le gros problème c’est que le réalisateur ne laisse pas le suspense s’installer. Dès que le couple Murphy-Newton découvre Bell blessé, celui-ci, à son réveil, se met aussitôt à péter les plombs et à agir comme un débile. Ce qui laisse très peu d’ambiguité sur le soi-disant mensonge qu’il raconte. Le film se met aussitôt en mode survie pour ses protagoniste, annihilant son suspense virus-esque. Le suspense est perdu et l’ambiguité aussi ce qui fait en sorte que même si Bell dit vrai, on s’en fout puisqu’il ne mérite qu’une râclé et cette râclé n’a rien à voir avec le dénoument du récit mais avec son attitude de marde. Un film comme When Strangers Appear réussissait beaucoup mieux à créer le doute chez le spectateur. Retreat n’est pas une perte de temps il est seulement mal servi par le vieux cliché de l’étranger un peu fou qui agit comme un crisse de connard.

Sleeping Beauty : Sleeping Beauty est le premier film de la romancière Julia Leigh et n’a rien à voir avec le film du riche millionaire Walt « popsicle » Disney. Le film est formelement et cliniquement beau mais est d’un ennuie quasi-mortel. 

This Must Be The Place : Je n’ai pas grand chose à dire sur This Must Be The Place à part que j’ai aimé ce film. Sean Penn en sosie de Robert Smith dans une intrigue complètement loufoque de nazis tout en humour qui rappelle Kaurismaki, moi, j’aime ça. La bande sonore est incroyable et les images aussi. On dirait un énorme vidéoclip. Il faut dire que Paolo Sorrentino sait comment diriger une caméra, les mouvements sont gracieux, poétiques et beaux.

Tyrannosaur : Première réalisation de Paddy Considine, Tyrannosaur lorgne du côté de Mike Leigh ou Ken Loach et ses petites gens. Peter Mullan semble rejouer son rôle de Joe de My Name Is Joe (les deux personnages s'appelle Joe, coincidence?)qui lui avait value le prix d’interprétation à Cannes, jadis. Mullan( à ne pas confondre avec le film de Disney avec la japonaise et le dragon rigolo) est plus vieux que Joe mais il est remplie de la même hargne, remplie d’une violence qui ne demande qu’à exploser. Le plus surprenant est que Mullan se fait pratiquement voler la vedette par Olivia Colman. L’amitié qui se développe entre ses deux personnages est complexe et au final, les apparences sont trompeuses. Considine s’est éloigné de la violence de son Dead Man’s Shoes pour nous offrir un film glauque mais touchant. À voir.

This Means War : Les comédies romantiques des dernières années (je remonte à l’année où l’on a cru qu’Ashley Judd pourrait remplacer Meg Ryan)ont été pour la plupart de très grands navets. This Means War est probablement le pire d’un lot qui inclus Simply Irresistible, Over Her Dead Body et Love Stinks (que j’ai tous vu dans un cinéma près de chez vous). Comédie romantique d’espions, This Means War se veut d’une drôlerie incroyable alors qu’absolument rien ne fonctionne dans ce film. Il faut dire que les 4 scénaristes ne l’ont surement pas eu facile. Comme si chacun d’eux avait travailler sur une partie inclusivement sans jamais lire ce que les autres avaient écris pour essayer de mieux amalgamer leur piètre contribution avec celle des autres. On a donc l’impression de voir 4 films pas drôles dans le même film pas bon. Le synopsis se veut tout de même loufoque : 2 amis espions pour le gouvernement se rendent compte qu’ils séduisent la même fille. Ils décident de mettre leur expérience d’agent secret à profit pour rendre la vie intime de l’autre, misérable. Il y a un air de Mr & Mrs Smith dans le synopsis, c’est parce qu’un des 4 scénaristes à aussi écrit le film de Doug Liman. Si vous avez vu la bande annonce, vous avez tout vu du film sauf la scène d’introduction des personnages (dans un café pour Hardy et dans un club vidéo pour Pine (un club vidéo?? En 2012?? 4 scénaristes??)) et une poursuite en voitures ridiculement mauvaise à la fin qui donne l’impression qu’on a réutilisé des rushes du remake de Taxi quand on s’est rendu compte qu’il fallait une scène d’action. On nous fait croire que Bane et Capt. Kirk ne peuvent trouver l’âme sœur alors qu’ils sont mâles sans bon sens. On nous fait aussi croire que Reese Whiterspoon avec sa p'tite crisse de face est également un pichou dont les hommes ne veulent pas s’approcher avec une pôle de 10 pieds. Whiterspoon n’a rien d’extraordinaire ce qui fait douter le spectateur sur les raisons de vouloir jeter son dévolue sur une fille pas super sympathique mais comme tout le monde dans ce film de merde est superficiel, on se dit : Fuck les valeurs! On a droit à la fameuse amie vulgaire et mariée de la protagoniste qui lui donne de judicieux conseils sur comment faire des blowjobs mais venant de Chelsea Handler qui aime bien relater ses aventures de sodomie avec 50 Cents, on se demande si on doit rire ou tout simplement avoir pitié d’elle. On a aussi droit à la fameuse scène où la protagoniste s’aperçoit que l’homme(dans ce cas-ci les 2 hommes)lui a menti sur qui il est vraiment et elle se fâche en lui disant qu’elle ne peut lui faire confiance dorénavant et etc…Le problème c’est que Whiterspoon couche avec 2 gars en même temps sans leur dire alors elle n’a pas à être offusqué de savoir que Bane et Kirk se conaissent. La scène d’action finale arrive de nul part et dure 5 ou 6 minutes dans un montage hyper saccadé et à la limite de l’incompréhension. Le méchant, Hugo Stiglitz, meurt aussitôt et c’est dommage puisqu’on la vu 3 fois depuis le début du film et j’aurais bien aimé savoir pourquoi il est le méchant. Tout ça est manigancé derrière la caméra par le peu talentueux McG qui ne semble pas comprendre comment rendre drôle un film. Il faut dire qu’il est loin le temps où il produisait des albums et des clips pour la bande à Mark McGrath. Parce que Sugar Ray, ça c'était drôle!

Kill List : Kill List arrive bientôt en DVD dans les Amériques avec une très bonne réputation. Sans vouloir dévoiler quoi que ce soit (on a comparé le film à un autre dont je ne nommerais pas puisqu’il enlève tout élément de surprise à Kill List) disont que le film est très violent et se veut une métaphore sur la politique britannique ou quelque chose comme ça. La métaphore peut s’avérer un peu cheap à-la A Serbian Film sinon un peu prétentieuse puisque la finale semble sortie de nul part. Le film demande une 2e écoute pour essayer de relier tout les éléments et indices ensemble et peut-être mieux comprendre le sous-texte. Pas le chef-d’œuvre qu’on attendait mais un film intéressant.

Fighting : Fighting est un pseudo-remake honnête de Lionheart. Dito Montiel remplace Van Damme par son alter ego Channing Tatum (ils ont le même parcourt d’anciens mannequins devenuent acteur/musicien/écrivain/scénariste/etc). Montiel y met aussi beaucoup plus de cœur que Sheldon Lettich avec son Lionheart. Fighting est une version moins slick et moins ados-en-rut-et-fillettes-en-bikini que Never Back Down. Les combats sont plus réalistes mais pas nécéssairement mieux filmés. Montiel ne cherche pas à être cool, il essaie de raconter son film du point de vue des moins fortunés et des gens de la rue avec un résultat plus ou moins réussie. Montiel est plus intéressé par les gens de la rue (d’où il vient) et leur fierté de vouloir s’en sortir. Thème réccurent dans l’œuvre de Montiel que ce soit dans ses chansons ou ses écritures (l’autobiographie a Guide To Recognizing Your Saints et le roman The Clapper), Fighting ne fait donc pas exception, le contenu reste le même c’est le contenant qui surprend avec ses combats clandestins pis toute.

Dream House : Ce film est un véritable ratage et le plus étrange c’est qu’il est facile de voir que la faute repose uniquement sur le studio qui a produit et distribué le film.  N’ayant jamais vu la bande-annonce, je ne peux me prononcer mais paraît-il que les amis des Internets ont été outré puisqu’elle montrait la plupart des pivots scénaristiques en plus de donner un côté film d’horreur/remake de Shining au film. Il y a de très bonnes choses dans Dream House mais comme on a remonté le film pour en faire un thriller psychologique/film de peur, le résultat est incroyablement plus que décevant. Surtout dans ces 20 dernières minutes qui remettent tout le film en question. La finale est ridicule et il est facile de voir que le film aurait pu être quelque chose de plus complexe et d’intéressant. En fait, plus le film avance, plus on comprend où Jim Sheridan veut en venir et on trouve cela étrange qu’il s’éloigne du côté symbolico-maison-psychologico-machin pour se concentrer sur une finale il-y-a-des-méchants-qui-pètent-des-yeules de façon artificielle et plaquée. À peu près tout s’écroule dans la finale. Dream House est l’exemple parfait d’un film complètement gaché en post-production.

Shiver of The Vampire : Le Frisson des vampires est probablement le meilleur film de la trilogie de vampires de Jean Rollin, ce qui ne veut pas dire grand chose. Des acteurs approximatifs et souvent nues se promement dans un château vide et suréclairé et sont filmés tout aussi approximativement dans une intrigue vampiresque cheap. Il y a des capes mais… pas d’épées