Sunday, August 26, 2012

Celeste & Jesse Forever


             
L’appréciation d’un film romantique qu’il soit un drame ou une comédie, dépend entièrement de notre situation amoureuse. Plus on peut faire de liens entre ce qu’on voit à l’écran et notre vie, plus on appréciera le film. Il deviendra ainsi un classique dans notre vidéothèque. Un film que l’on sortira chaque fois qu’on sera un brin nostalgique ou chaque fois qu’on voudra surmonter une peine d’amour ou chaque fois que l’on voudra se rassurer sur nos notions du bonheur ou de l’amour hollywood-style et ce, peu importe que le film soit quétaine ou non, peu importe s’il est profond et touchant ou non. L’important c’est qu’une corde sensible soit touché, qu'il devienne un baume pour nos plaies. Il en devient parfois difficile de défendre un film comme a Lot Like Love ou Going The Distance ou même My Blueberry Night ou Eternal Sunshine Of The Spotless Mind ou Like Crazy ou même What Dreams May Come sans expliquer l’état dans lequel on(je)se(me) trouvait à l’époque.
Inutile de dire que Celeste & Jesse Forever est venu me chercher à un endroit où j’aurais préféré ne pas trop être brassé. C’était un peu comme tourner le fer dans la plaie. Celeste And Jesse Forever n’est certainement pas un grand film, il n’est certainement pas un nouveau classique à-la (500) Days Of Summer, il n’est pas non plus un film cathartique que l’on voudra réécouter à plusieurs reprises. Il est plutôt décevant. Mais il est tout de même sincère dans ses émotions mais tellement frustrant aussi à cause de l’immaturité des personnages. Son honnêteté n’est pas en cause.
Écrit et joué par la toujours charmante Rashida Jones, Celeste And Jesse Forever n’est décevant que parce qu’il est vendu comme une comédie-romantique alors qu’il est en réalité une étude de personnages dans une intrigue d’amour/amitié. Il est aussi décevant parce qu’on se fout d’à peu près tout les personnages mis à part celui de Celeste. Ils évoluent dans un univers très hipster mais le film essaie très fort de nous les rendre ordinaire alors qu’ils sont beaucoup trop cool pour qu’on puisse s’identifier à eux. Andy Samberg n’est pas l’acteur dramatique qu’on essaie de nous vendre mais on comprend le personnage de Jesse. On comprend ses frustrations, on le suit lorsqu’il décide de se prendre en main même si on sait qu’il est trop orgueuilleux pour avouer qu’il a tord. Même chose pour Celeste. Elle est beaucoup plus dévelloppée et Jones réussie à nous la rendre attachante au fur et à mesure que sa facade de femme forte s’éffrite, au fur et à mesure qu’elle cesse de nier ses actions et son attitude pour réexaminer ses émotions et les valeurs qu’elle avait artificiellement pris pour aquis.
Comme Celeste & Jesse Forever n’est pas un film de studio, la tendence avec les comédies-romantiques indépendantes n’est pas nécéssairement d’avoir un happy end traditionnel mais plutôt une finale où les personnages auront, eux, grandis à travers le processus et ainsi leur donné une lueur d’espoir. La lueur d’espoir pour Celeste et Jesse est bien mince puisqu’ils se sont mis dans des situations par orgueuil, pour se prouver qu’ils pouvaient être adultes sans avoir le courage d’avouer qu’ils devraient être ensemble (le film traite de leur divorce). Quand ils comprennent l’ampleur de leur situation, ils préfèrent aller jusqu’aux bout malgré les douleurs, leurs contradictions, leurs malheurs et malgré le fait qu'il savent très bien qu'ils font le mauvais choix. Un constat assez triste sur les amours modernes.



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