Sunday, January 13, 2013

Top 10 musical


Je suis un peu en retard pour ma revue musicale de 2012 mais peu importe puisque 1)tout le monde se fout des top 10 2)personne ne lit mes écrits et 3)les Top 10 ne servent qu’à démontrer l’étendue des goûts musicaux de ceux qui les écrivent, croyant par le fait même qu’ils sont des mélomanes dignes d’être ami avec Jésus et/ou ses apôtres.

Pour 2012, j’ai donc décidé de faire d’une pierre deux coups en 1)démontrant toute l’étendue de mes goûts et 2)donnant mon appréciation approximative de TOUT les albums sortient en 2012 et dont je me suis procuré avec mon argent. Autrement dit, tout ce que j’ai payé, je me donne le droit d’en dire ce que je veux puisque j’ai payé et tout ce que j’ai piraté illégalement sur les Internets, se passeront de mes commentaires non-pertinants.

Le but étant de 1)faire découvrir des trucs musicaux qui sont peut-être passés sous le radar et 2)me faire plein d’amis pour pouvoir jouer dans mon carré de sable avec mes camions et ma nouvelle p’tite pelle toute rouge.

Berry : Les Passagers : Pour son 2e album, la jolie Berry nous offre un peu la continuité de Mademoiselle. Chansons françaises un peu jazzy qui rapellent Françoise Hardy ou Jane BirkinBerry convainct peu lorsqu’elle chante en anglais. Les Passagers est beaucoup plus ensoleillé que ne l’était Mademoiselle et la douce voix de Berry va nous bercer jusqu’à son prochain album.


Martin Rossiter : The Defenestration of St. Martin : Martin Rossiter, le chanteur du groupe Gene, nous offre un album solo loin des sonorités de guitares de son groupe. Piano et voix sont tout ce qui se retrouvent sur cet opus. Un chant pas trop propre, pas trop mélodique mais chanté a capella accompagner de lignes de piano qui font un contrepoint aux paroles et aux émotions de l’album. Pas facile d’accès, l’album demande plusieurs écoutes.


Micoe : À Retardement : Avec la publicité autour de l’album de Fanny Bloom en 2012, il est étonnant que celui de Micoe n’est pu jouir du même traitement puisque les deux chanteuses œuvrent dans le même genre musical. Les textes de Micoe étant plus soignés, elle gagnerait donc au bras de fer contre Fanny Bloom. Boudée par les Francos en 2012, elle s’est vengée en allant conquérir la France.


Mike Doughty : The Question Jar Show /The Flip Is Another Honey : L’année 2011 a vu Mike Doughty sortir 2 albums ainsi que son autobiographie (où il renie sa période Soul Coughing). En 2012, Doughty nous offre encore 2 albums. Cette fois, The Flip Is Another Honey est un album de covers où Doughty élargie sa palette sonore et The Question Jar Show, une compilation de pièces lives intercallées de Q&A avec son public (d’où le titre de l’album et de la tournée, j’imagine). The Question Jar Show est inégal dans son mixte sonore mais il permet de mieux apprécier les chansons de Doughty dans le sens où elles sortent de l’envirronement hermétique des albums où souvent elles sont redondantes. De plus, il semble y avoir beaucoup de spectateurs à ses spectacles, spectateurs qui apprécient la carrière solo du chanteur grace à Soul Couging , Doughty devrait peut-être arrêter de bouder, puisqu’il sait qu’il a la carrière qu’il a à cause de son défunt groupe rock-jazz.


Hugo Mudie et Fred Jacques Present …Miracles : Avec un son un peu moins lo-fi et une voix un peu moins écorchée, Miracles est un album qui pourrait s’apparenter à une version moins noir et pessimiste de Yesterday’s Ring. Ce qui ne veut pas dire grand chose quand on sait que Hugo Mudie et Fred Jacques sont justement 2 membres de Yesterday’s Ring.


Paul Banks : Banks : Suite au EP de son alter ego Julian Plenti, sortie plus tôt cette année, Paul Banks nous sert un album complet qui réussi l’amalgame parfait entre Interpol et Julian Plenti. Comme si Banks pouvait maintenant voler de ses propres ailes sans avoir droit aux comparaisons avec Interpol bien que ses sonorités vocales ne s’en éloigne pas trop. Banks pourrait être le meilleur Album d’Interpol depuis Antics, ce qui n’est pas un si mauvais commentaires.


PAWS : Cokefloats! : Si on était en 1996, on écouterait tous PAWS en boucle après avoir écouté nos CD de Marcy Playground, Pluto, Fountains Of Wayne, Everclear,  et l’album bleu de Weezer. PAWS s’apparente à l’album de Yuck sortie l’année dernière, un espèce d'hommage réussie aux groupes des années 1990 tout en étant original et jamais nostalgiqco-machin-truc.


Peter Peter : Une Version améliorée de la tristesse : Aucun autre album n’a autant joué dans mes oreilles en 2012 que le 2e de Peter Peter, et plus particulièrement la chanson Beauté baroque. Même si les sonorités de claviers planants et l’ajout de saxophone sont loins de me plaire, elles donnent a l’album un côté onirique. Peter Peter est le dernier des romantiques.


Pinback : Information Retrieved : Ayant atteint le consécration populaire ainsi que le sommet de leur art avec Summer In Abaddon en 2004, Pinback nous reviens 5 années après Autumn Of The Seraphs où le duo avait raffiné leurs sonorités sans pour autant atteindre l’excellence de Summer In Abaddon. Durant le hiatus de 5 ans, Armistead Burwell Smith IV a ressucité Three Mile Pilot, sortie un album ainsi qu’un album solo avec System Officer(excellent) tandis que Rob Crow… a continué à faire ce qu’il fait (il a participé à au moins 8 albums ). Bref, Pinback reviennent avec un album qui semble faire du surplace à la première écoute mais dont les écoutes subséquentes permet l’apprivoisement lentement mais surement de ce qui semble être leur album le plus important jusqu’à maintenant.


Nick Waterhouse : Time’s All Gone : Il se peut que je me trompe mais le premier album de Nick Waterhouse est en grande partie une compilation de singles et EP en plus de nouvelles chansons. Peu importe puisque l’album est excellent, la preuve c’est que certaines chansons jouent dans des publicités de voiture. Tout le monde sait qu’au 21e siècle quand notre musique fait vendre des chars c’esr parce que 1)on est bon, 2)on est beau ou 3)on est cool. Un rare exemple de musique R&B 50’s modernisé qui fonctionne.


Regina Spektor : What We Saw From The Cheap Seats : Avec les années la musique de Regina Spektor se raffine et prend de la maturité. Certains disent : Ouain, moé je l’aimais mieux quand elle était moins commerciale » Whatever, dude!


River City Tanlines : Coast To Coast : Le groupe d’Alicja Trout à déjà rocké beaucoup plus que ça sur leur 2 derniers albums. Coast To Coast n’est pas garage mais plutôt rock-pop à-la-runaways mais surtout à la Joan Jett, le genre de truc qui ne rocke pas trop. Comme si Trout voulait faire revivre Suzi Quatro mais en moins bon. Décevant.


Serena Ryder : Harmony : Serena Ryder, la p’tite torontoise à déjà été promise à un bel avenir. En prenant son temps entre chaque album, on a l’impression qu’elle s’est tannée d’attendre et elle a tout misée pour qu’Harmony soit l’album de la consécration. Ryder perd donc tout son côté folk-rock et tout ce qui faisait d’elle une chanteuse prometteuse pour se tourner vers la grosse chanson radiophonique un peu cheap où sa voix est mise de l’avant question d’entrer dans les rangs des Sarah McLachlan de ce monde. Si What I Would do qui ouvre l’album donne une bonne idée de ce à quoi on s’attendais de Ryder, le reste de l’album n’est que chansons formattées un peu insipides.


Tilly And The Wall : Heavy Mood : Tilly And The Wall est le seul groupe de musique qui en remplacement de la batterie, utilise les danses de claquettes de Jamie Williams. Délaissant les stepettes de Williams pour des percussions plus usuelles sur l’album précédant, Tilly And The Wall continuent avec un beat box en plus de sonorités plus pesantes sur Heavy Mood. Comme si le groupe sortait de sa phase enfantine avec ses petites chansonnettes naives pour entrer dans l’adolescence. Avec des sonorités qui rapellent Creature, Heavy Mood n’est pas tant plus pesant, il est surtout plus pesant pour un album de Tilly And The Wall.


Sexe illégal : 40 ans dans l’chant : Un 300e album de chansons humoristiques sortie en 2012, 40 ans dans l’chant à le mérite d’être drôle et de ne pas, malgré ses 25 chansons, d’étirer la sauce. Il est en fait l’extension du duo humoristique plutôt qu’être un album qui veut profiter du succès commercial des ventes de CD d’humour. Les chansons vont d’un genre à un autre et ont souvent une courte durée permettant d’aller droit au but, soit de faire rire, plutôt que se vouloir radiophonique et obtenir un succès commercial. 


Scott Lucas & The Married Man : Blood Half Moon : Scott Lucas explore des genres musicaux qui ne lui sont pas permit lorsqu’il joue avec Local H. L’ajout de piano et de violons donnant un côté americana-folk donnent une richesse et une ouverture aux chansons les laissant respirer et leur donnant la chance d’exister contrairement aux chansons plus urgentes et « dans ta face » de Local H.


Les Appendices : Compilations de chansons humoristiques ayant été entendus ultérieurement dans la série télé, l’album des Appendices rappellent une version un peu plus vulgaire(un peu) des Chick N Swell.


The Shins : Port Of Morrow : James Mercer aurait pu sortir Port Of Sorrow comme étant un album solo puisqu’il en est un mais il aurait vendu 37 copies de l’album. En le sortant sous le nom de son ancien groupe, il peut ainsi aller chercher l’appuis des 150 fans de Garden State et tout les gens qui trippent fort fort sur Osheaga et qui n’ont pas trop de jugement et ainsi vendre 2000 copies de son album pas super bon.


Smashing Pumpkins : Oceania : Il était facile pour Billy Corgan de nous donner un meilleur album que le précédent. Oceania sonne un peu comme Siamese Dreams mais en beaucoup moins bon. Le martelement de la batterie rappelle celui de Jimmy Chamberlain et c’est ce qui frappe le plus(sans jeu de mot) sur l’album : un martelement continue de batterie. Ce qui frappe aussi c’est le sentiment que Corgan à décidé d’arrêter de bouder et de livrer ses meilleures chansons depuis fort longtemps où la prétention d’inover est quasi-inexistante et où le désir de ne pas vouloir revenir en arrière et souffrir des comparaisons nostalgiques handicappe l'album alors qu'il pourrait sauver Corgan et sa musique.


The Soft Pack : Strapped : Strapped est une continuation de l’album éponyme de The Soft Pack mais il est un peu paresseux, un peu sur le pilote automatique, on joue la carte de la facilité. Strapped n’est pas mauvais pour autant, on a juste l’impression que le groupe fait du surplace.


Stereo Total : Cactus VS Brezel : Pour Stéréo Total, leur 9e album est exactement comme tout les autres.


Tiff Meritt : Travelling Alone : D’album en album, Tiff Merritt perd un peu de sa singularité pour ressembler à n’importe quelle chanteuse country. Même si elle écrit toujours des textes honnêtes, sincères et touchants, son chant devient moins intéressant qu’avant. Travelling Alone n’est décevant que parce qu’il est un album de Tiff Merritt et qu’on s’attend à beaucoup d’elle. 


Two Gallants : The Bloom And The Blight : Après 5 ans d’absence le duo san franciscain revient avec un album qui aurait pu ne jamais voir le jour à cause de l’accident de la route qui a presque coûté la vie à Adam Stephens.  Difficile de faire mieux que l’album éponyme, un chef-d’œuvre de chansons folk aux émotions à fleur de peau et aux paroles déchirantes, Two Gallants ont tout simplement décidé d’ajouter de la distortion à la guitare qui se fait plus pesante. The Bloom And The Blight devient donc un album tout aussi touchant que le précédant mais beaucoup plus massif du point de vue musical. Un de mes meilleurs albums de l’année.

The Walkmen : Heaven : Avec la débandade de A Thousand Miles Off, il était difficile de prévoir ce qu'allait advenir de The Walkmen. Ressuscitant avec le magnifique You & Me (un de mes meilleurs à vie), ils se sont surpassés 2 années plus tard avec Lisbon. 2012 est l'année où The Walkmen se surpasse encore en nous offrant leur meilleur album et le meilleur de l'année. Heaven mis à part une pièce un peu moins intéressante, est ce qu'ils ont fait de mieux de toute leur vie. Écouter Dreamboat en boucle est devenu mon passe-temps favori.


Wintersleep : Hello Hum : Avec leur 4e album, New Inheritors, le groupe de Halifax, Nova Scotia avait atteint des sommets et nous avait donné leur meilleur album. Hello Hum réussi l’exploit d’être tout aussi bon. Avec sa musique rock plannante qui semble inspriré par la froideur des hivers de la Nouvelle-Écosse(dumoins c’est ce que ça me rapelle), Wintersleep n’a qu’un défaut sur Hello Hum, celle de vouloir avoir des refrains accrocheurs qui ne sied pas toujours aux chansons. Paul Murphy est un lyriciste de talent.


Yann Perreau : À genoux dans le désir : Bien que le but de cet album était de mettre en musique des textes inédits de Claude Péloquin, je dois avouer que je préfère quand Perreau met ses propres textes en musique.


Fanny Bloom : Apprenti-guerrière : Je n’ai écouté l’album qu’une seule fois et j’ai dû le crisser au bout de mes bras car je ne le trouve plus…


Sonny And The Sunsets : Pour faire comme tout le monde, Sonny And The Sunsets ont décidé de faire un album country.


Louis-Jean Cormier : Le 13e étage : Peu importe les tortures que vous pouvez m’infliger, je ne pourrais jamais faire semblant de comprendre ce que les gens apprécient de Louis-Jean Cormier. Je trouve ses textes moins qu’ordinaires alors qu’on me dit le contraire, qu’il est un poète moderne. Lors de la sortie de Le 13e étage, tout le monde étaient en érection devant cet album mineur où on disait que Cormier volait de ses propres ailes en s’éloignant de Karkwa et en élargissant son répertoire de styles musicaux à des millers de kilomètres de se qu’il fait habituellement et bla, bla, bla…alors que Le 13e étage ressemble à tout ce qu’il a fait avant et à tout ce qu’il fera après.


Cursive : I Am Gemini : Tim Kasher et sa bande nous donne encore un album concept remplie de leur post-hardcore-emo-rock qui a fait la renommé du groupe avec Domestica en 2000. Même si le concept de l’album, l’histoire de deux siamois séparés à la naissance, est peu intéressant, Cursive nous sert ses chansons fracturés, ses riffs de guitares angulaires, ses changements de rythme et ruptures de ton et c’est ça qui est important. Sans avoir la portée de Domestica ou The Ugly Organ, I Am Gemini peut ressembler à un croisement entre une trame sonore d’un film qui n’existe pas et la musique de Refused période pré-The Shape of Punk To Come.


Les Trois Accords : J’aime Ta Grand-mère : Les Trois Accords ont survécu au départ du chanteur-compositeur de bridges Olivier Benoit. Il composait les textes des chansons avec Simon Proulx et son départ s’est fait sentir sur Dans Mon Corps. Les Trois Accords ont dû se renouveler et ils ont réussie même si les textes sont maintenant plus faibles et répétitifs. Avec J’aime ta grand-mère, Les Trois Accords continue leur exploration musicale avec cuivres et intruments à vent comme sur Dans mon corps. Les textes sont un peu mieux et rendent l’album meilleur que le précédent. 


Grimes : Visions : Celle-là, je la comprends pas. N’étant aucunement le public cible de ce genre musical, je ne me prononcerait pas. Par contre, de là à dire « Album de l’année »….vraiment? Je ne suis pas du genre à chiâler sur les hipsters et autres hippies mais là! Come on! Grow the fuck up et avouez que ce n’est pas si bon que ça!


Le Chelsea Beat : Dans son désir de vouloir amalgamer le garage rock, le psychédélique et la pop des années 1960, Pat Météore et sa bande ont oublié d’écrire de vrais chansons. S’ils ont le style à la perfection, ils n’ont pas le contenu.


Lambchop : Mr. M : Probablement l’album le plus triste à écouter cette année, Mr M. est beau et poétique mais un peu lourd. Heureusement que la musique plannante et la voix de Kurt Wagner donne côté optimiste (l’effet recherché). Sans être extrêmement mélodique, un petit coté jazzy ressort de tout ça et couronne, encore une fois, Lambchop comme un groupe atypique.


Julian Plenti : Lives! : Paul Banks semble avoir vidé son tiroir à chansons pour son projet pré-Interpol. Ce EP du pseudonyme de Banks arrive sur les tablettes 5 mois avant son premier album solo sous son vrai nom. Demeurant dans le style de Julian Plenti …is Skycraper, on reconnaît la voix chaude de Banks et son côté électro se fait plus sentir. On aurait préféré que ce Ep qui reprend entre autre une chanson de Frank Sinatra,  soit un album complet tant les chansons de Banks sont prometteuses.


Local H : Hallelujah! I’m A Bum! : Depuis Pack Up The Cats et même As Good As Dead, Local H à enfillé les albums concepts un après l’autre. Sans jamais vraiment réinventer leur rock (ils ne sont que deux après tout) Scott Lucas et Brian St-Clair continuent tout de même à exceller dans ce qu’ils font. C’est la première fois depuis qu’il a rejoint le duo que l’on peut apprécier le travail de St-Clair à la batterie. Hallelujah est un album un peu long (17 chansons), mais comme il traite de politique, le projet est donc un peu plus ambitieux, il est donc plus facile d’accepter les 65 minutes que durent l’album.


Jukebox The Ghost : Safe Travel : Jukebox The Ghost nous a habitué à du pop-rock un peu bubble gum mais là avec Safe Travel, leur 3e album, le trio dévoile son agenda secret : passer absolument à la radio. Non seulement Safe Travel est-il le pire album du groupe, mais il est également un album de marde. Des chansons toutes aussi oubliables les unes que les autres, une production qui met de l’avant le côté pop-bonbon de chansons sans mélodie et des paroles inssipides parfois gênantes. Le genre de paroles hyper clichés que l’on a déjà entendu ailleurs mais en mieux et, ici, écritent de manière prétentieuse. L’équivalent moderne du gars/fille qui met une réplique de Dexter comme statut Facebook : lourd par son vide intellectuel, risible par l’approximation d’une idée inoriginale.


Ingrid St-Pierre : L’Escapade : Il y a quelque chose de juvénile dans la voix d’Ingrid St-Pierre, quelque chose d’enfantin. Chose que certains reprochent également à Cœur de Pirate. Mais comme Béatrice Martin, Ingrid St-Pierre puise sa force dans ses textes. Avec son univers romantico-naïf, la voix de St-Pierre sied mieux à ses textes que celle de Cœur de Pirate. Bien que St-Pierre nous a offert les deux pires pochettes d’album depuis longtemps, cela ne nous empêche aucunement d’apprécier ses chansonnettes imagées et touchantes. Elle est bourrée de talent et est ma découverte de l’année. Si vous ne versez pas une larme en écoutant La Planque à Libéllules, et bien félicitation, vous êtes un cyborg!


John Frusciante : Letur-Lefr :
Moi : John, qu’est-ce que tu fais? C’est quoi cette musique de marde?

John : Oh Seb, j’ai découvert qu’en 2012 on n’était plus obligé, nous les artistes, d’aller en studio pour enregistrer de la musique. Je peux maintenant faire tout ça avec Garage Band sur mon laptop. Que ce soit chez moi, dans mon grenier, dans un parc, à l’épicerie, dans un temple bouddhiste insonorisé, peu importe, j’ai tout les outils à porter de la main.

Moi : Oui mais John, c’est pas une raison pour faire n’importe quoi.

John : Seb! Tu comprends pas! Ma musique évolue.

Moi : Whatever!


John Frusciante : PBX Funicular Intaglio Zone :
Moi : JOHN? JOHN? QU’EST-CE QUE TU CRISSES? C’EST QUOI CETTE MUSIQUE DE MARDE?


Jack White : Blunderbuss : Peu importe ce que Jack White fait, sa musique ressemble toujours à du Jack White, ce qui n’est pas péjoratif mais plutôt une remarque. Mis à Part les chansons chanté par VV pour The Dead Weathers ou celles chantées par Brendan Benson pour The Raconteurs, tout le reste sonnent comme White. C’est plutôt un compliment puisque rien n’est redondant, puisque son sac à surprises ne semble jamais se vider. Blunderbuss est son premier album solo mais il sonne comme la continuité des White Stripes surtout Get Behind Me Satan (un album sous-estimé). Essayant toujours de sortir de sa zone de comfort en se donnant des défis, White s’est entouré de musiciens invités tout en essayant de suivre leur rythme plutôt qu’eux suivent le sien. Il relève son défi avec brio et nous donne l’impression que tout est facile pour lui. Même s’il y a un peu trop de ballades, Blunderbuss est un excellent album et il est la preuve que White devrait se concentrer sur la musique et arrête de vouloir faire l’acteur.


Gentleman Jesse : Leaving Atlanta : Gentleman Jesse ou Gentleman Jesse & His Men nous prouve qu’il est le porte-étendard du rock n roll moderne. Sans être flabbergastant ou zenithement excellent, Leaving Atlanta est le meilleur album power pop de l’année. Avec des influences très 60’s et des sonorités vintage, Gentleman Jesse rappelle Elvis Costello du temps où il était bon.


Holly Golightly & The Brokeoff : Sunday Run Me Over / Long Distance : Chaque année, Holly Golightly nous arrive avec un nouvel album, si elle oublie, elle en sort 2 l’année suivante. En 2012, elle nous a offert 2 albums en plus d’un EP live (que je n’ai pas entendu). Long Distance est un albums de relecture de 10 de ses chansons alors que Sunday Run Me Over est un album de nouveau matériel. Par contre, les deux ne sont pas si éloignés l’un de l’autre. Avec Long Distance elle réactualise ses chansons avec ses sonorités actuelles. Ce qui l’empêche de faire du surplace et donne par le fait même son meilleur album depuis longtemps. Sunday Run Me Over est une continuité de ces sonorités et donne beaucoup plus d’énergie. Sans se réinventer entièrement, elle maitrise maintenant mieux son style folk-garage. 


The Intelligence : Everybody’s Got It Easy But Me : Avec EGITBM, The Intelligence nous offre leur album le plus cohérent et accessible mais du même coup, ils perdent ce qui faisait leur charme. Qu’à cela ne tienne, je préfère un album moins inspiré de The Intelligence que pas d’album du tout.


Interpol : Turn On The Bright Light : Au lieu de terminer les rééditions de Pavement commencé en 2002 (il ne manque que Terror Twilight)Matador à décidé de rééditier le premier album d’Interpol, le désormais classique Turn On Th e Bright Light. Que dire de plus qui na pas encore été dit sur le premier d’Interpol mis à part le fait que Paul Banks à toujours autant de grains de beauté, j’aurais donc pris un peu moins de photos. La réédition offre l’album possiblement remasterisé, un DVD remplie de trucs vidéo et un 2e CD de B-sides, demos et Peel Sessions. L’album est ancré dans son époque tout en étant intemporel. Cette réédition n’est que pour fans seulement mais également pour tout ceux qui ne connaissent pas Turn On The Bright Light.


Jaill : Traps : Pour leur 2e album, Jaill nous offre de solides chansons power-pop-esques radiophoniques qui ne sentent pas le formatage. Ni le fromage. Traps est la continuuité de That’s How We Burn mais en beaucoup plus solide et plus mature. Pour les fans de The Shins (les 4 personnes qui trippent encore ben raide sur Garden State).


Gaz Coombes : Here Comes The Bombs : Supergrass maintenant derrière lui, Gaz Coombes passe à autre chose et nous offre donc un premier album solo puisque Release The Drones, le 7e de Supergrass, ne verra jamais le jour. L’album ne ressemble en rien à du Supergrass ou peut-être un peu du côté des ballades de Road To Ruin. Here Comes The Bombs part un peu dans tout les sens et n’est pas super cohérent, on a plutôt l’impression d’entendre des pièces rejetées ou des B-sides très moyens. Pour fans seulement.


Future Of The Left : The Plot Against Common Sense : Andrew Falkous mérite le prix Nobel du cynisme pour 2012. Mais sa musique semble n’être devenu que ça. Du cynisme sans humour, des textes slamés sur un mur de sonorités non-mélodiques. Peut-être que le départ de Kelson Mathias à la basse y est pour quelque chose. Un album décevant mais ça fait quand même du bien d’avoir un nouvel album pour le jogging matinal. Ce qui est un compliment.


The Fresh & Onlys : Long Slow Dance : Pour un album enregistré dans un sous-sol/grenier crasseux, Long Slow Dance est surprenant par la qualité sonore du mixte final, les différentes couches de guitares et les vocaux plus clairs qu’auparavant. Tim Cohen semble avoir écrit ses meilleurs chansons sur Long Slow Dance mais l’album est aussi remplie de chansons un peu moins convaincantes. Reste que Long Slow Dance est très solide et un des meilleurs albums de 2012. The Fresh & Onlys, c’est meilleur que du Ty Segall.


Ezra Furman : The Year Of No Returning : Pour son premier effort solo Ezra Furman ne s’éloigne pas trop de ce qu’il fait habituellement avec ses Harpoons. Cette fois, il se permet d’ajouter des intruments à vents et des violons sur des chansons un peu plus intimistes, un peu moins rockantes. La voix nassilarde de Furman qui rapelle celle de Gordon Gano, donne un côté cru, touchant et non-prétentieux à sa musique. Sans nécéssairement vouloir faire cette comparaison, Furman ressemble à du Dylan du 21e siècle. Pas aussi bon en solo qu’avec ses Harpoons, The Year Of No Returning est dans  mes meilleurs de l’année.


The Experimental Tropic Blues Band : Liquid Love : ETBB peut rappeller Jon Spencer Blues Explosion, il n’est donc pas surprenant de voir Spencer comme producteur du 3e album du groupe rock-trash-experiemento-blues belge. Le groupe à eu une popularité soudaine pendant 47 secondes cet été quand les hipsters étaient excités de peut-être aller les voir jouer pendant Pop Montréal et disant à qui veut l’entendre qu’il s'agit du meilleur groupe de musique au monde. La curiosité à laissé place à autre chose rapidement comme c’est souvent le cas avec la jeunesse d’aujourd’hui et  ETBB est repartie en Belgique bredouille. C’est un peu ce qui est arrivé avec leur album, il est sortie sans tambour ni trompette pour devenir populaire pendant 32 secondes (15 de moins que la nouvelle voulant que le groupe brûle les planches d’un bar montréalais durant un festival pour pseudo-mélomanes-amnésiques) pour retourner dans l’oubli. Liquid Love est un peu brouillon et pas aussi solide qu’il le croit. Disont qu’il ressemble au pire album du Jon Spencer Blues Explosion avec son manque de cohérence et son style qui part dans toues les directions. Ce qui n’est pas si mal.


Eleni Mandell : I Can See The Future : Eleni Mandell c’est un peu comme du Vincent Vallières, c’est comme une vieille pantoufle que l’on enfile un dimanche après-midi où habillé en mou, on passe la journée à faire les mots-croisé, à siroter un café, à manger une chocolatine devant un feu de foyer et à se masturber avec nos doigts plein de beurre. Autrement dit, ça fait du bien.


Dumas : L’heure et L’endroit : On a l’impression que Steve Dumbass (Dumas en anglais) à un léger accent franco-français-hexagonal, comme si 2012 était l’année, pour lui, d’essayer de percer en France. Il nous offre ses chansons les moins pop, les moins inspirées, les moins intéressantes et ce quelques temps après nous avoir servie 5 albums dans la même année. On a l'inspiration de façon passagère, on dirait.


Dr Dog : Be The Void : Dr. Dog a toujours un peu fait ce qu’ils voulaient sans jamais suivre un courant musical populaire ou essayer à tout prix de passer sur les ondes FM. Il n’est donc pas surprenant que Be The Void, leur 7e album, ne sorte des sentiers battus. Ils continuent d’expériementer leur sonorité et parviennent à donner un côté un peu plus mélodieux qu’avant. Ils auraient pu se clôner en Mumford And Sons et surfer la vague de la popularité pseudo-bluegrass-bidon, mais ils ont préféré rester tels qu’ils sont. Be The Void est leur album le plus aboutit.


Divine Fits : A Thing Called… : Divine Fits est un wet-dream pour les pseudo-mélomanes, ils réunient Britt Daniel de Spoon et Dan Boeckner de Wolf Parade. Il réunie également Sam Brown de New Bomb Turks ce que la plupart des journalistes/critiques/blogueurs ont oublié de mentionner. Probablement parce qu’Émilie Côté ne connaît pas New Bomb Turks parce que le groupe s’est dissout avant de pouvoir participer à Osheaga. Le hype s’est, pour une fois, avéré vrai. Divines Fits rassemble tout ce qu’on aime des trois groupes mentionnés. Une solide dose de rock, donc.


Dany Placard : Démon Vert : Si on oublie les albums de Plywood 3/4 et Placard-MacBeth, Raccourcis et Rang de l’église sont les meilleurs albums de Dany Placard et probablement les meilleurs albums folk-québécois du 21e siècle. L’album éponyme fut une déception décevante alors il est évident que Démon vert soit meilleur que le précédant. Placard réussie son pari de vouloir donner une sonorité radiophonique à son folk lo-fi question de commerciabilité sans perdre son âme et/ou sa créativité. Démon vert est donc une réussite même si je préfère les deux premiers opus de Monsieur Placard.


Danko Jones : Rock N’ Roll Is Black And Blue : Après quelques albums assez gênants pour l’ami Danko, le voilà de retour en force avec Rock N’ Roll Is Black And Blue. Plaisir coupable assumé, Danko Jones est surtout amusant pour ses riffs de guitares et son énergie parce qu’au niveau des paroles, c’est moins que moyen. Jones, pour son 7e album, reste fidèle à lui-même avec des paroles pas trop matures mais des riffs de guitare qui tuent qui rapellent AC/DC. La guitare te martèle la face pendant 45 minutes et te réconcilie avec Jones. Il te fait oublier Never Too Loud et Below The Belt. Bravo Danko!


The Dandy Warhols : This Machine : Voilà un album qui est complètement passé inaperçu cette année et c’est dommage. Le 7e album des Dandy Warhols est leur meilleur depuis 13 Tales From Urban Bohemia. Le groupe ne s’aventure pas trop en terrain experimento-electro comme sur les précédents opus, ils nous servent des chansons un peu moins rockantes ou dansantes mais ils nous offrent un album solide.

Damien Robitaille : Omnipresent : Damien Robitaille est toujours le même dans le contenu c’est le contenant qui change. Sur Omniprésent, les sonorités latino-cubaines se font entendre et nous réconfortent et nous réchauffent pour l’hiver qui commence.


Marie Fisker : So, Hoes & Heroes : Mon ami me dit : « Écoute ça Marie Fisker c’est un mélange de PJ Harvey et un soundtrack de Lynch fait par Badalamenti. »  Il avait raison.

The Cribs : In The Belly Of The Brazen Bull : Pour une raison que j’ignore, The Cribs ont toujours su bien s’entourer pour enregistrer leurs albums. Après Ed Deegan, Edwyn Collins, Alex Kapranos et Johnny Marr (qui a même joint le groupe en tant que 2e guitariste) c’est au tour de Steve Albini de se retrouver derrière les consoles. In The Belly Of The Brazen Bull est non seulement l’album le plus faible du groupe mais il est le plus redondant. Certaines mélodies sont des reprises de mélodies déjà utilisées sur les albums précédents. The Cribs est totalement en manque d’inspiration tout en étant égal à eux-mêmes. 


Corin Tucker Band : Kill My Blues : Suite à l’excellent album de Wild Flag, j’imagine que Corin Tucker s’est senti gênée de nous avoir offert un premier album solo, 1000 years, vraiment mauvais et ininspiré. Elle s’est donc entouré de musiciens et à décidée de rocker un peu plus question de prouver à Carrie Browntein qu’elle aussi pouvait avoir une vie après Sleater-Kinney. Elle se rachète mais sans plus.


Chloé Lacasse : Pour son premier album, Chloé Lacasse s’est entouré d’Antoine Gratton à la réalisation. Sa pop piano-esque se retrouve dans un enrobage de basses groovy qui lui donne une dimension fort intéressante. Quand je l’ai rencontré (elle est l’amie d’une amie) elle était assez antipathique. Si elle est toujours aussi chiante avec les gens qui on acheté son album, sa carrière de chanteuse ne décollera jamais. À moins qu’elle était menstruée. Sinon, qu’elle aille chier.


Chinatown : Comment j’ai explosé : Avec La Cité d’or, son premier album, Chinatown à connu un succès radiophonique et a multiplié les entrevues ou la prétention du groupe se faisait sentir à chacune de leurs paroles. En essayant d’aller dans une autre direction avec Comment j’ai explosé, le groupe nous démontre que tout le snobisme suite au succès n’était que poudre aux yeux : ils n’ont pas le talent de supporter leur prétention. Ils réussissent même à détruire leur relecture de Retour à Vegas (chanson qu’ils avaient écrit pour The Stills). Les textes un peu forcés faisaient la force du premier album, ici, ils sont forcés au point de nous faire friser les oreilles. Ils devraient s’apercevoir qu’ils faussent, même en studio.


The Hives : Lex Hives : Retour aux sources pour le groupe suedois après un Black And White Album plutôt très décevant. En voulant à tout prix être radiophonique, ils avaient collaboré avec Pharrell Williams et s’étaient un peu perdu. Lex Hives n’est pas meilleur que Tyrannosaurus Hives(leur meilleur album, même si Emilie Côté ne sait pas qu’il existe) mais s’en rapproche énormément. Ils ont toujours autant d’énergie (chose qu’ils avaient également sur l’album précédent)mais cette fois elle est canalisée pour nous donner des chansons dignes de leur talent. 


Cat Power : Sun :  Sans avoir la portée vocale et émotionnelle de The Greatest, Sun est le retour musical de Cat Power. Versant plus dans l’électro sans être ambiant, Chan Marshall sort un peu de sa zone de confort avec pour résultat un album un peu plus froid et distant. L’album est inférieur que parce qu’on avait de grosses attentes.


Brendan Benson : What Kind Of World : Lapalco, le 2e album de Benson ne lui a jamais donné la popularité promise pas même sa contribution aux côtés de son ami Jack White avec The Raconteurs ni même sa courte apparition sous l’étiquette V2. autant dire que Benson ne sera jamais reconnu pour ses talents et c’est dommage. Il nous offre son meilleur album depuis Lapalco avec What Kind Of World. Sa power-pop beatles-esque est plus inspirée que jamais même si elle est un peu moins accessible à la première écoute.


Benjamin Gibbard : Former Lives : Avec tous les fans de The Postal Service qui rêvent d’une suite à Give Up, peut-être que Gibbard aurait dû sortir cette compilation de vieilles chansons sous ce nom plutôt que d’opter pour l’album solo. Ce n’est pas la première incarnation solo de Gibbard, c’est seulement que comme Give up était une compilation de EP et que personne ne s’est jamais plaint du manque de ligne directrice, Former Lives aurait pu aussi éviter les plaintes de manque de cohésion. C’est que l’album part un peu dans tout les sens et c’est un peu normal puisqu’il est une accumulation de chanson sur une période de 8 ans. Bref, les fans de Death Cab For Cutie vont apprécier, peu importe ce que j’en pense.


The Beatdown : Walkin’ Proud : Le reggae et le ska sont des genres qui n’ont plus la cote depuis longtemps. Par contre, les adeptes sont toujours vivants et on peut sentir une réssurgence du mouvement. The Beatdown, fier étendard du ska montréalais, nous donne, avec leur 2e album, une raison de plus d’aimer le ska/reggae/rocksteady et une raison de croire que la capitale canadienne du style musical est bel et bien Montréal. Se déclarant prétentieusement et ridiculement comme étant du « northern reggae » Walkin’ Proud est de loin l’album le plus ensolleillé de 2012 et celui qui avec les riffs de guitare parfois surf, parfois garage de Jovanny Savoie, les lignes de basse groovantes de Pascal Lesieur et la voix « soulless » d’Alex Giguère, nous fait le plus taper du pied. L’énergie du groupe est palpable et la musique jamais redondante. Le groupe nous prouve qu’il est en plein possession de ses moyens.


Band Of Skulls : Sweet Sour : Le groupe avait réussi avec son premier album a se départir  de ses ressemblances aux White Stripes et ainsi voler de leurs propres ailes. Sur leur 2e album, Sweet Sour, le trio joue la carte de la facilité en proposant un album rempli de power ballades radiophoniques assez lascantes et presqu’un peu moins qu’ordinaire. Seul le simple The Devil Takes Care Of It’s Own nous laisse croire que l’album va rocker. Décevant.


Avec Pas d’Casque : Astronomie : Lyriciste de grand talent, Stéphane Lafleur nous offre toujours, entre deux films, d’excellents albums folk-rock. Étant plus un fan de Dans la nature jusqu’au cou que du plus lent Astronomie, il n’en demeure pas moins que l’album est plus qu’excellent. Le groupe se devait de se réinventer un peu plutôt que de faire du sur place et c’est ce qui se passe avec Astronomie. Le trio devient quatuor et les lignes mélodiques ne peuvent qu’en bénificier. Avec Pas D’Casque c’est un peu le White Hassle québécois.


Archers of Loaf : All The Nation’s Airports/White Trash Heroes/Vee Vee : Les réédition de la musicographie d’Archers Of Loaf commencée en 2011 avec Icky Mettle se termine en 2012 avec les 3 albums suivant (seul le live Seconds Before The Accident manque à l’appel). On redécouvre donc l’étrangeté de White Trash Heroes qui nous permet de le replacer dans son contexte historique, on rocke notre popotin devant One Slight Wrong Move on crinque le volume à 11 en écoutant Strangled By The Stereo Wire, on se laisse bercer par la finale de Scenic Pastures, on verse une larme avec Churning The Oceans et on revit notre adolescence en écoutant en boucle Vee Vee du début à la fin mais surtout en faisant du air guitar pendant l’écoute de Underdogs Of Nipomo, Harnessed in Slums et Let The Loser Melt .


Alexandre Belliard : Légendes d’un peuple Tome 1 et 2 : J’ai toujours été un grand fan d’Alexandre Bélliard. Lyriciste sensible et poétique il se perd souvent dans ses albums en voulant trop en donner au lieu d’épurer et de garder une ligne directrice (chose qu’il rectifie sur Des Fantômes, des étoiles). Le voilà rempli d’une mission : raconter l’histoire du peuple québécois à travers des chansons historiques. Bien que tout cela soit un peu redondant à cause du ton de voix de Bélliard qui sonne souvent pareil et de la guitare acoustique qui ne réinvente pas tellement la roue (chose qu’on ne reproche pas à Dylan, alors pourquoi le faire ici)il n’en demeure pas moins que la force des albums sont les textes. Puisant autant dans les livres d’histoire que dans des lettres d'époque, Bélliard non seulement nous touche sur certaine pièce sensible mais nous permet également d’en apprendre sur certains événements de notre histoire. Mission accomplie, je dirais.


Grand Duchy : Let The People Speak : Après la courte réunion des Pixies, Frank Black nous a servie les meilleurs albums de sa carrière solo (Honeycomb, Bluefingers, entres autres) et le premier album de Grand Duchy, duo formé avec sa femme, ne fait pas exception. Let The People Speak est donc leur 2e aventure qui ne ressemble en rien à Petits fours, l’album précédent. On a l’impression d’écouter de la pop electro européenne anonyme. Comme si on était dans un bar miteux de Moscou qui ferait jouer de la musique dont on s’en bat les couilles. Assez décevant.


Gros Méné : Agnus Dei : La sortie d’Agnus Dei en 2012(10 ans après Tues ce drum! Pierre Bouchard!), fait en sorte que tous les gens cools peuvent faire semblant que c’est l’album qu’ils attendaient depuis longtemps. Ils peuvent se donner des airs de gens intéressants et de mélomanes exceptionnels en disant à qui veut l’entendre que le retour de Gros Méné ne pouvait mieux tomber alors que personne ne possède une copie de l’album précédent ou ne savait qui ils étaient avant Agnus Dei. Ce n’est pas tellement un problème puisqu’il est vrai qu’Agnus Dei est un excellent album de gros rock sale qui bûche en crisse. Ce qui me fait rire c’est l’acharnement des critiques à nous faire croire qu’ils sont content du retour du groupe ou qu’ils attendaient donc cette album ou que Gos Méné à toujours été leur meilleur groupe favori alors qu’il est évident qu’ils ne connaissent pas grand chose du band. Bref, Agnus Dei est un album beaucoup moins trash que la galette précédente du super groupe, un son beaucoup plus propre mais des riffs de guit’ qui tuent, un martèlement de batterie qui pioche et de la basse qui nous subwoofe le popotin. Un peu comme si Kyuss rencontrait Galaxie. Ça torche!!