Wednesday, December 31, 2014

Mon Top 5 musical de 2014 à la dernière minute

Comme je suis à la dernière minute (ça devient une habitude), je m'amuserai à faire de petits Top5 qui n'en sont pas vraiment, dans aucun ordre précis et en utilisant que les albums que j'ai payé avec de l'argent que j'ai gagné en travaillant, contrairement à l'argent que je fais lors de recels et/ou en volant des sacoches dans des vestiaires de bars miteux. 

Je n'ai, à ma grande surprise, pas écouté tout les albums de 2014 (eh non!). J'en ai oublié quelques uns (celui des Growlers et Archie Bronson Outfit me viennent en tête) et d'autres que j'ai décidé de passer mon tour (L'album de noël de Joël Legendre (comme tout le monde)). Et comme je suis dernière minute, je ne vais aucunement expliquer mes choix.


TOP 5 - On s'excuse pour l'album précédent
1-Interpol - El Pintor  
2-Weezer - Everything Will Be Alright In The End 
3-Jenny Lewis - The Voyager 
4-Alexandre Bélliard - Légende d'un peuple Vol. 4 
5-The Rentals - Lost In Alphaville 


TOP 5 - Overhypés
1-Jack White - Lazaretto 
2-She & Him - Classics
3-Mac DeMarco - Salad Days
4-Dany Placard - Santa Maria
5-Black Keys - Turn Blue


TOP 5 - Girl Power
1-Sallie Ford - Slap Back
2-The Pack A.D. - Do Not Engage
3-Ex Hex - Rips
4-Angel Olsen - Burn Your Fire For No Witness
5-Les Hay Babies - My Homesick Heart


TOP 5 - Albums de marde ou inutiles mais surtout décevants
1-Pixies - Indy Cindy
2-Primus - The Chocolate Factory
3-Daniel Boucher - Toutte est temporaire
4-John Frusciante - Enclosure
5-Karen O - Crush Songs
6-Julian Casablancas + The Voids - Tyranny
7-Mike Doughty - Stellar Motel
8-Band Of Skulls - Himalayan
9-Hamilton Leithauser - Black Hours


TOP 5 - Du pareil au même (pas que ce soit péjoratif)
1-Stephen Malkmus & The Jicks - Wig Out At Jagbags
2-Black Lips - Underneath The Rainbow
3-We Were Promised Jetpacks - Unravelling
4-Nick Waterhouse - Holly
5-Paul Collins - Feel The Noise
6-Paws - Youth Culture Forever
7-Bass Drum Of Death - Rip This
8-Eels - The Cautionary Tales of Mark Oliver Everett
9-The Fresh & Onlys - House of Spirits
10-The Fleshstones - Wheel of Talent
11-The Muffs - Whoop Dee doo
12-The Intelligence - Boredom and Terror
13-Têtes Raides - Les Terriens

TOP 5 - Je ne sais pas où les mettre
1-Allah-Lahs - Worship the Sun
2-Got A Girl - I love You But I Must Drive Off This Cliff Now
3-Eagulls - Eagulls
4-Eureka California - Crunch
5-Spanish Gold - South Of Nowhere


TOP 5  Local
1-Ought - More Than Any Other Day
2-Pypy - Pagan Day
3-Chocolat - Tss Tss
4-Philippe B - Ornithologie la nuit
5-Miracles - Motels
6-CocoMéliès - Lighthouse
7-Eric Goulet - Volume 2
8-Dumas - Dumas

Top 5 - Mon Top 5, dude!
1-Dan Michaelson & The Coastguards - Distance
2-Spoon - They Want My Soul
3-Felice Brothers - Favorite Waitress
4-Parquet Courts - Sunbathing Animal/Content Nausea
5-Reigning Sound - Shattered

Bonne année!

Wednesday, December 17, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


Fruitvale Station : Je suis possiblement le seul à ne pas avoir apprécié Fruitvale Station. J'ai trouvé le film malhonnête et manipulateur. Je n'ai rien à dire sur la réalisation ni les acteurs qui sont tous excellents. C'est que pendant 80 minutes ont fait tout pour nous prouver qu'Oscar Grant ne méritait pas de mourir puisqu'il était, dans le fond, un bon gars (le film est basé sur une bavure policière avec mort d'homme). Oscar Grant est un petit dealer de merde qui trompe sa copine et qui a un problème de tempérament le plaçant souvent dans des bagares de rues avec des bandes rivales. De nous le montrer en train d'aider une jolie fille qui achète du poisson ou d'essayer de sauver un chien fraichement frappé par une voiture pour nous le rendre sympathique est manipulateur. Le but est de nous montrer qu'au delà de son côté gangster, Oscar était un bon gars. Je comprends le principe mais il n'a rien à voir avec le film. Dans l'absolue, personne ne mérite de mourir surtout pas pendant une bavure policière alors l'idée de nous montrer la dernière journée d'Oscar avant sa mort et de nous le rendre sympathique et de nous surexpliquer qu'il ne méritait pas cette mort atroce nous donne pratiquement l'impression que tout était préméditer par la police, que malgré tout les efforts d'Oscar pour devenir un bon p'tit gars, il a été punis par Jésus ou son père et qu'il méritait cette mort. Le truc c'est que sa mort n'a rien à voir avec qui il est ou qui il était ou qui il voulait devenir. Sa rédemption n'a rien à voir avec cette bavure policière. Ça aurait pu être n'importe qui, de préférence personne. Au final, le film n'a rien à dire ni sur la fragilité de la vie, ni sur la bavure policière ni sur l'évènement en tant que tel et c'est ce qui rend la sympathification (un mot inventé) d'Oscar aussi redondante et lourde. 


The Last Horror Movie : À ne pas confondre avec The Last Horror Movie (RIP Joe Spinnel), The Last Horror Movie 2003 est une tentative de copie de plagiat de C'est arrivée près de chez vous tout en mettant l'accent sur la violence mais pas vraiment. Évidemment que le film ne cache pas son "hommage" à C'est arrivée près de chez vous mais a-t-il le choix? On ne peut faire un film comme ça et faire semblant qu'on a jamais vu le film de Rémy Belvaux. Pas que ce soit un des plus grands films jamais fait mais il demeure un film beaucoup plus intéressant que sa prémisse, beaucoup plus éffrayant que son sujet et beaucoup plus politico-anthropologique que la violence qu'il dépeint et qui à tant marqué les gens. Ce que les imitations comme Silence, ça Tue par exemple ou ce Last Horror Movie ne semblent pas comprendre c'est que le film de Belvaux est politique avant d'être violent, humoristiquement noir avant d'être humoristiquement gratuit, etc... Loin de moi l'idée de comparer les deux films puisque ce serait comme comparer Godzilla à C.R.A.Z.Y. (les 2 films ont une chansons de David Bowie sur la trame sonore). Au-delà du manque de point de vue, du manque d'humour et de la déficience technique du film, The Last Horror Movie n'arrive pas à la cheville de ses ambitions ni à la cheville de ses modèles (Henry Portrait Of a Serial Killer est aussi une influence). L'idée du film est qu'un tueur se filme en train de tuer des gens sur une VHS loué au club vidéo du coin. Oui, il y a avait encore des clubs vidéo en 2003 mais de moins en moins de VHS, si le tueur tente d'infliger aux loueurs ses meurtres, il a choisit le mauvais moment dans l'histoire du club vidéo pour le faire. Avant même que le film commence, l'idée du film est désuète puisque le but serait de louer une vidéo et croire que le film que l'on a loué à été effacé, chose qui fonctionne moins en DVD. Mais bon si on fait fi de ce détail, le film n'en est pas meilleur puisque son personnage principal à beau être antipathique, ce que Benoit Poelvoorde était, il est surjoué par un piètre acteur sans charisme qui passe sont temps devant la caméra à se croire charismatique. Comme le temps peut être long. De plus, ce supposé tueur ne cesse de nous dire qu'il est fou et psychopathe et dérangé et que vous allez voir ce que vous allez voir et au moment où il tue quelqu'un il ferme sa caméra ou passe à autre chose. Donc pour un sois-disant snuff film fait pour déranger les gens on se garde une petite gêne au niveau de la violence.  Comme si on allait pas au bout de notre idée. Comme si on jappait mais ne mordait pas. Du côté de la mise en scène il y aussi beaucoup de déficiances à commencer par le montage. Si on filme quelqu'un à son insus dans un magasin, il est impossible qu'au montage on puisse passer de l'intérieur du magasin à un plan rapproché d'un client au comptoir qui quitte le magasin pour ensuite voir le client de l'extérieur s'éloigner. Combien de caméra filment? Il me semble que si on a un concept (faux snuff film enregistré sur VHS) on tente de rester dans le concept le plus possible. C'est le même problème avec la vague des found footages. Sacrament c'est pas difficile de garder le concept jusqu'à la fin, les gars! Un p'tit brainstorm en pré-prod et le tour est joué! Anyway j'ai passé beaucoup trop de temps à écrire sur ce film que vous allez en passer à vous souvenir qu'il existe.


Boarding Gate : Je n'ai jamais vraiment compris ce que les gens trouvent au cinéma d'Olivier Assayas. C'est peut-être parce qu'il est un ancien critique de cinéma que les critiques l'aiment. Je sais pas trop. Je n'ai rien contre lui, contre ses films mais il me semble qu'ils ne sont pas terribles. Carlos n'est pas aussi grandiose qu'on le dit. Les Destinées Sentimentales durent 8 heures d'ennuis, Fin Aout, début septembre (que je croyais être son 1er film) est correct, je n'ai jamais vu Clean, Demonlover est sortie de ma mémoire. Il y a peut-être quelque chose qui m'échappe. Je ne sais pas si la comparaison est valable mais j'apprécie beaucoup plus les films de Patrice Chéreau même si j'ai détesté Gabrielle. Mais voilà, le fait que j'ai détesté Gabrielle et que j'ai été fasciné, subjugueé et envoûté par La Reine Margot, L'Homme Blessé, Intimacy, Son Frère, le fait que ses films ne me rendent pas indifférent font que j'apprécie beaucop plus Chéreau qu'Assayas où ses films sortent de ma mémoire aussitôt la projection terminé. Comme si j'en retenais rien et que mes émotions n,étaient pas mis à rude épreuve. Bref, Boarding Gate, c'est un peu mais vraiment pas, une tentative de film d'espionnage fait par Michael Mann. Une esthétique brut, un réalisme intimiste qui bien que compétement écrit, joué (une première pour Asia Argento) et mis en scène est en même temps un peu n'importe quoi et inintéressant. Je sais pas trop quoi en dire, quoi en penser, c'est une film d'Assayas après tout.


Streets Of Legend : Je ne suis pas si sûr mais je crois que lorsque Liongates à distribué Saw, la compagnie est devenue riche et elle s'est permis avec tout cet argent accumulé d'acheter les droits de n'importe quels films de marde qu'elle pouvait avoir pour 100$ ou même 500$. On ne sait jamais les revenues que peuvent engendrer un film que l'on a payé si peu pour la distribution. Streets of Legend est en réalité un film qui avait pour titre Quattro Noza mais dont on a changé pour profiter du succès de The Fast And The Furious. Streets Of Legend à tout pour berner le spectateur : un titre accrocheur, une pochète DVD remplie de voitures et de lumières, des commentaires aussi forts que "visionary", "winner" pris hors contexte possiblement sur des blogues de motoneiges qui n'ont rien à voir avec le cinéma. Une fois que le film commence la gueule nous tombe au moins à la hauteur des épaules mais plus bas si on a payé pour louer le DVD tant nos yeux ne peuvent croire notre cerveau et tant notre cerveau essaie de comprendre ce que lui envoie les signaux cathodiques de la télévision (j'ai une vieille télé). C'est que dans la catégorie amateur, Streets Of Legend est légendaire.  Le film est visuellement dégueulasse au point où on a ajouté un effet 24 images/secondes pour avoir un look "film" mais en faisant cela, la synchronisation des dialogues avec les bouches d'acteurs à perdu toute continuité. Alors le film qui grâce à la technologie du montage semi-profesionnel est visuellement encore plus déguelasse qu'il ne l'était tout en était non-synchro. On utilise donc le moins possible des plans du visage de l'acteur qui parle pour cacher cette lacune alors on a l'impression d'écouter un rêve cinématographique où la lumière est horrible et où la voix des acteurs semblent sortir de leur tête puisque c'est le derrière de ceux-ci que l'on voit lorsque quelqu'un parle. Pour ajouter au côté onirique toutes les scènes tournées de jour ont été monté avec le mauvais ratio. Une erreur monumentale selon moi. Je ne comprends pas comment on ne s'en ai pas aperçue avant le montage final. J'ai finalement eu ma réponse à la toute fin : le film est dédié à Stan Brakhage. C'est possiblement la raison la plus minable mais la plus épique pour excuser un film de marde et cacher toutes nos maladresses et notre incompétence : faire comme si on dédiait le film au plus grand cinéaste expérimental. Faire comme si tout était planifié. Si L'Empire Bossé avait été dédié à Ed Wood, on en aurait compris toutes les subtilités.


Green River Killer: Avec Ulli Lommel on ne sait jamais trop où l'on s'aventure mais on sait que ce sera épuisant pour la rétine. Lommel décide donc de tourner un faux-pseudo-documentaro-fictiono-presque-film sur le Green River Killer, tueur de Seattle qui donna son nom au groupe rock du même nom (entre autre). Un peu comme s'il ne s'avait pas faire un film et/ou raconter une histoire (c'est fort possible) Lummel utilise de vraies entrevues d'archives du tueur et nous donne une dramatisation filmé des évènements, tournées de façon encore plus pauvre que ne le sont généralement les dramatisations du genre que l'on peut voir dans une émission comme Unsolved Mysteries. Il n'y a rien dans ce film qui ressemble un tant soit peu à ce qui s'est déroulé durant les années 1980-1990. Les acteurs sont terribles mais ce qui frappe le plus dans cette terribilité c'est que l'acteur personnifiant le tueur ne ressemble en rien à celui que l'on voit dans les images d'archives, autant physiquement, que psychologiquement. Après une indication visuelle (un intertitre disant : Seattle 1981) le film nous montre une scène tourné dans un bar où notre tueur vient chercher une proie. Le bar est du genre futuriste puisque la décoration date possiblement de 2004 comme des annonces de bières Bud Light ainsi qu'une télévision qui doit dater de 1998-1999, des bière en fût de microbrasserie inexistante en 1981 et j'en passe. Je peux comprendre que le budget du film nous empêche de voir l'extérieur où il est plus probable d'y voir des voitures modernes qui nous mettrait la puce à l'oreille quant à l'année de production du film mais il me semble qu'un peu de redécoration du bar ou des cadrages avantageux seraient moins paresseux que de seulement filmer un bar en 2004 et nous faire croire qu'il s'agit de 1981 (pas le film de Trogi). D'autant plus que le vrai tueur n'est jamais allé chercher ses victimes dans un bar mais des prostitués dans la rue. Ce bar va revenir à au moins 3 autres reprises nous laissant croire que 1)le tueur revenait toujours au même endroit pour ses victimes, 2)qu'il s'agit d'un bar différent à chaque nouvelles scènes alors que les figurants sont les mêmes, qu'ils ont habillé de la même façon (des vêtements des années 2000)et assis au même endroit. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens déverse leur fiel sur Uwe Boll alors que Ulli Lommel existe. 


Marvel's Man-Thing :  Brett Leonard après nous avoir donné The Lawnmower Man, Jeremy Sisto dans un thriller onirique avec Alicia Silverstone et Russell Crowe en méchant programme informatique dans Virtuosity est retourné habiter en Australie (il est américain mais à vécu en Australie). C'est là qu'il a tourné pour le compte de Marvel, Man-Thing. Un film dont Marvel à honte et ce même s'ils sont responsable de Punisher et Elektra. Man-Thing est un film dont la production est passé sous le radar de Marvel et maintenant que la boite à du succès au cinéma, elle ne veut pas embêter les (faux) fans qui viennent de découvrir que les BD c'est cool et ne veut en aucun cas expliquer où ce Man-Thing se situe dans leur Univers.  C'est pourquoi le film est sortie directement à la télé deux ans après qu'il soit achevé. Ce n'est pas la première fois que Marvel tente de cacher un film, Fantastic Four et Captain America sont passés par là aussi dans les années 1990. Man-Thing n'est pas le pire film de Marvel grace à sa photographie. C'est le seul point positif du film. Tourné dans un décors de maréccages en studio, les scènes de nuit sont sublime et donnent un mélange intéressant entre les éclairage et le fait que ce soit en studio. Au-delà de ça, les acteurs australiens font ce qu'il peuvent, c'est à dire très peu, pour avoir un accent américain crédible, l'histoire est inexistante ce qui nous laisse pantois devant ce Man-Thing puisqu'on ne sait pas qui il est, d'où il vient et ce qu'il veut (est-il méchant, bon, les deux). Je ne serais pas surpris qu'éventuellement Marvel décide d'en faire un remake puisqu'ils devront gratter les fond de tiroirs une fois Avenger 13 et Iron Man 8 n'auront plus la cote.


The Slaughterhouse Massacre : Pendant une période très spécifique de la vie, disont de mai 2004 à mars 2005 Liongates achetait tout les films qu'ils pouvaient en autant qu'ils ne paient pas plus de 500$.  C'est également à cette époque très spécifique que le montage ainsi que les caméras sont devenus abordables pour tous et que les gens ce sont mis à filmer n'importe quoi (surtout des films d'horreur) et c'est également à cette époque très spécifique de la vie que les monteurs vidéo se sont mis à surutilisé le fondu enchainé sur Final Cut Pro. Chaque scène, chaque plan d'ensemble étaient suivi d'un fondu inutile. On appelle ça du mauvais montage. Quand on ne sait pas comment faire une connection entre deux plans ou deux scènes (si on passe du jour à la nuit par exemple), il semblerait que la réponse automatique entre mai 2004 et mars 2005 était un fondu. Un fondu standard, 30 frames en plein milieu de la coupure entre les deux plans. Une scène en particulier surutilise le fondu est celle où deux lesbiennes font un spectacle d'elles-mêmes en se minouchant devant des gens dans un party. On a l'impression que le réalisateur à réussie à convaincre deux actrices porno de se tâter la marchandise pendant 30 secondes mais dont on surutilisera ces 30 secondes avec des fondus, des ralentis et encore des fondus étirant ce 30 secondes sur plus de 5 minutes.  Il n'y a rien de moins érotique qu'une scène où deux femmes se touchent les jambes jusqu'au prochain fondu où elles se toucheront les jambes à nouveau. Slaughterhouse Massacre est extrêmement pénible parce qu'on a l'impression qu'il a été improvisé pendant le tournage. Je ne parle pas d'improvisation de la part des acteurs mais dans le sens où on ne savait trop où aller avec ce film alors on a créer l'histoire après 45 minutes de film. On commence par un meurtre ou plutôt une scène de sexe gratuite où une fille très chaude veut absolument s'amuser sexuellement avec son ami mais à condition que ce soit sur le plancher d'un abattoir puisqu'elle aime l'odeur du sang des bêtes (kinky!). Bref, le couple est tué pendant l'ébat et durant les 40 prochaines minutes, on aura droit à une scène de party avec la fameuse danse de lesbiennes mentionnée plus-haut mais également des gens qui parlent de tout et de rien, de la poitrine de la fille blonde un peu agace qui rend la copine du joueur de foot jalouse, de l'école etc... jsuqu'à ce qu'à un moment donné tout bonnement comme ça, out of the fucking blue, un gars parle du fameux tueur de l'abattoir. Et ce de façon tellement désilnvolte genre : 

-Oh yeah tonight it's the 10th anniversary of that slaughter house thing
-You're right everybody knows that story, it's a local legend. How does it go again?
-Well....10 years ago, blablabla, etc

Après 45 minutes, enfin on passe aux choses sérieuses. Le dude raconte que si l'on répète le nom du tueur 3 ou 5 ou 7 fois, le tueur revient. C'est une légende urbaine hyper connu qui après presque 50 minutes de film nous est expliqué de façon cavalière. Bref, le film ne s'améliore pas à partir de la 55e minutes. Vous faites ce que vous voulez mais moi je vous conseille d'oublier ce film.


Demon Child : Demon Child à surement été écrit produit et monté au même moment où Liongates achetaient les doits de distribution de Slaughterhouse Massacre.  Les 2 films ont en commun cette énergie dans la mise en scène improvisée et mauvaisement éclairée, cette distribution de pseudos acteurs sans grand talent ni même leur beauté (la beauté ça se paye, le budget n'est pas assez gros) et cette suite ininterrompu de fondus enchainés. On dirait presque une blague. Demon Child gagne la bataille des fondus puisqu'il a le culot de ne pas s'apercevoir que les transparences alphas du générique au début (les noms au générique superposés aux images)changent la couleur des images et que les fondus n'aident en rien ce changement soudain de couleur. Le film commence par une interminable mais surtout minable scène où un monsieur, un espèce de shaman amérindien des montagnes perdues, le genre qui connait beaucoup trop de secrets sur la vie, marche sans arrêt vers une destination inconnue si ce n'est que cette destination est dans les montagnes. Il marche avec ce qui semble être un paquet dans ses mains et cette marche prendra toute la durée du générique d'ouverture. Celui-là même qui multiplies sans bon sens les fondus d'un plan à l'autre pour aucune raison sauf celle de nous faire croire que le shaman (à ce moment du film on ne sait pas qu'il est shaman, ce n'est qu'après le générique d'ouverture que nous l'apprendrons mais il faut d'abord passer à travers ce générique) marche beaucoup et que sa destination est très loin dans les montagnes. De fondus en fondus le shaman se dirige sous une musique ni entrainante, ni amusante, ni plein de mystère juste une musique pour meubler un générique remplis de fondus nous montrant un shaman avec un paquet sous le bras qui marche très loin dans les montagnes. Après 7 minutes de ceci, le shaman dit : "So it begins" d'un air sur de lui. Moi qui croyais que le film était déjà commencé. Il ne faut donc pas tenir compte du générique et ses nombreux défauts? Cool! Le film commence maintenant donc le meilleur est à venir? Re-cool. Mais non, on m'a eu le film ne s'améliore pas à partir d'ici. L'histoire concerne un bébé satanique en caoutchouc qui mord des jugulaires dans un camping-car en pleine nuit. Le camping-car ne bouge pas mais on essaie de nous croire qu'il est en mouvement sur une route de montagne.  Toujours est-il qu'il se font attaquer par un bébé démon en caoutchouc qui croque des cous mais le plus drôle sont les effets sonores qui sort de sa bouche : un espèce de faux bruit de bébé (comme ceux que l'on met dans les poupée pour enfants leur donnant l'illusion de pleurer pour vrai) qu'on a minutieusement mélangé à un miaulement de minou super doux et mis en loop durant chaque attaque du bébé démon croque-jugulaire. On a vraiment l'impression que personne dans la production de se film ne s'est réellement forcé, pas même un p'tit peu.


Dark Town : Produit dans cette période faste du cinéma de mai 2004 à mars 2005, Dark Town est une première dans l'histoire du 7e Art. C'est du moins ce que semble penser croire les artisans derrière ce film remplis de fondus enchaînés qui quoique surutilisés (comme c'était la mode à cette époque)servent un peu mieux le propos (on passe de scènes de jour à celles de nuit ou d'un endroit à l'autre). Dark Town est le premier film mêlant, malhabilement bien sûr, le film de vampire, le film de gangs de rue et le film choral qui se termine par un lien unissant tout ces gens. Beaucoup d'ambitions. Dans une scène rempli de clichés éhontés, deux bandes rivales se tirent dessus en plein milieu d'une rue suréclairée d'un quartier qui semble plutôt calme. Comme le chef d'une des bandes fréquente une fille de bonne famille du voisinage, il décide d'aller se cacher chez elle au moment où elle reçoit toute sa famille pour souper. Une famille qui ne s'attends pas bien et dont le père absent doit justement faire une brève apparation, c'est son anniversaire après tout. Ce père est un vampire sanguinaire qui veut léguer son baggage vampirique à son ainé. Tout ne se passera pas comme prévu puisque 1)une gang de rue arrive ensanglanté 2)la fille sort avec le chef de la bande 3)leur autre fille est devenue lesbienne après une histoire d'inceste avec le dit papa, le genre de lesbienne qui se promène sans cessse en babydoll et qui passe la moitié du film nue, lovée au creux des bras de sa copine juste pour nous expliquer en toute subtilité qu'il n'y a pour elle, aucun retour en arrière, elle aime les femmes et déteste les papas, un point c'est tout. et 4)tout se déroule de nuit dans une maison pendant une panne d'électricité. Rien ne va plus pour cette famille qui voulait seulement fêter le paternel. Sensuivront une tuerie où la cohérence n'est pas de mise et où le peu d'éclairage nous font plisser les yeux pour essayer de deviner qui est vampire, qui ne l'est pas qui est lesbienne qui ne l'est pas qui est dans une gang de rue et qui ne l'est pas qui sera dans une fondu enchainé et qui ne le sera pas. Tout ça se termine de façon un peu brusque mais où l'incompréhension atteint son paroxysme avant le générique de fin.


Louis 19, le roi des onde : À l'époque Louis 19 était un peu en avance sur son temps (beaucoup de films s'en sont inspiré (Truman Show, le remake Edtv, etc). Mais en le revoyant aujourd'hui, non seulement le film n'a pas trop mal vieillie mais il est encore assez drôle avec de bon gags visuels marqués par un sens du montage comique. Mais ce qui m'a le plus frappé outre le fait qu'on y parlait de téléréalité c'est que Louis 19 va jusqu'au bout de son idée et est également un film sur l'après télé-réalité (encore une fois beaucoup de films et webséries l'ont fait par la suite). Le film est donc encore plus en avance sur son temps puisqu'il vise juste sur les aléas de l'après avant même que l'on ait jamais pensé en tant que société ce que ce genre de succès instantanné allais créer comme dommage sur les ses participants. Le seul Bémol de Louis 19 outre le fait qu'à cette époque le botin de l'UDA au complet jouait dans les productions québécoise(genre L'Homme idéal), c'est que son succès commercial lui à valu un mauvais remake mais également un autre film où la chimie entre Martin Drainville et Benoit Brière allait nous dillater la rate : Angélo, Fredo et Roméo.


Icubus : Incubus est un film qui a été tourné à une période très très spécifique de la vie et de la carrière de Tara Reid. Il a été tourné exactement entre le moment où Reid, se croyant un objet de désir incroyable, s'est fait silliconer la poitrine et le moment où ses implants ont explosé la cicatrisant pour toujours.  Ce cours lapse de temps (environ 3 mois) a été sous-utilisé pour ce film où la poitrine gonflé de Reid n'est jamais mise de l'avant. Ce qui pour le spectateur peut ou non être un pur moment d'agace pissette mais pour Reid, il s'agit possiblement d'un acte manqué où elle aurait pu avoir sur pellicule la grandiloquence de son talent limité d'actrice en plus de garder un bon souvenir de sa temporaire plastique parfaite.


All the Queen's Men : Je ne connaissais aucunement l'existence de ce film. Pas que je connaisse tout ce qui se fait en matière de 7e Art mais bon, un film sur la 2e guerre mondiale avec Matt Leblanc et Eddie Izzard disposant d'un budget de 25 millions de patates, il me semble que ça sonne comme un objet commercial digne de mention. C'est parce qu'il s'agit d'un des plus gros flops de tout les temps que le film est passé sous silence rapportant environ 20 000$. Toujours est-il que le film à dû être difficile à publiciser puisqu'il raconte l'histoire (posiblement fictive mais qui se fait passer pour réelle) d'un ploton de l'armée britannique mené par un américain qui doit se déguiser en femme pour tenter de voler la machine à Alan Turing (une machine Enigma). On se retrouve donc devant un film qui ne semble aucunement savoir sur quel pied danser. est-ce une comédie à la To Wong Foo? Est-ce un drame historique? Est-ce un thriller d'espionnage hautement divertissant? Et bien rien de tout ça, si je devais trouver une façon de le décrire, je dirais qu'il s'agit d'un épisode oubliable de Friends où Joey va en Angleterre et rencontre des allemands tout en se déguisant de façon grotesque en femme.


NEDS : Depuis son prix d'interprétation à Cannes pour My Name is Joe, chaque fois que Peter Mullan passe derrière la caméra, il nous pond un film dur à propos d'un fait divers britannique. Comme s'il se faisait un devoir de faire un film plus intense que sa performance dans le film de Ken Loach. Et ça marche.


Middle Of Nowhere : Comme dans tout films qui met en scène Susan Sarandon dans le rôle d'une mère de famille, Middle of Nowhere est oubliable. Les acteurs jouent bien surtout Anton Yelchin mais il n'y a rien dans ce film qu'on ait pas vue dans un autre film d'ados, sauf le fait que Sarandon joue pour vrai la mère de sa fille (Eva Amurri) se qui donne un petit côté réaliste parce qu'elles ont les deux la même face (et la même poitrine). Pour un film de John Stockwell, Middle Of Nowhere manque cruellement d'images de plages.


Meridian Kiss : Pour Sherilyn Fenn, il y a une vie après David Lynch et Twin Peaks, il y a Charles Band et Meridian Kiss.  Charles Band, ne rhyme pas nécéssairement avec film-de-serie-Z-tourné-en-Transylvanie mais dans un sens, oui. Meridian Kiss est possiblement le film le mieux filmé et le plus atmosphérique de Band. Il utilise les décors de belle façon ce qui ne sera jamais la cas dans le reste de la filmographie de Full Moon, sa compagnie de productions. Toujours est-il que pour vendre le film dans plusieurs pays, on a pensé à une scène de sexe entre une femme vraiment très belle et un gars qui se transforme en loup-garou. La scène est interminable. Ça dure 15 minutes! Le genre de scène de sexe avec des bougies et des ralentis et où tout est trop sensuel pour être réaliste. Pendant 15 minutes! Un baiser sur la joue puis un gros plan du visage de la femme qui semble aimer ça mais elle peut aussi être en transe, c'est pas toujours évident d'être "actrice" et de démontrer notre désir dans une telle scène. Surtout quand l'homme se transforme en loups-garou mais par étape. Par superposition d'images. Comme si le film avait été fait en 1938.  J'imagine que la femme au moment du tournage était aussi sceptique que moi quant au fonctionnement des effets visuels. D'où, j'imagine, son air torve pendant l'amour.  Il n'y a pas grand chose à dire à propos de Meridian Kiss à part le fait qu'il n'est pas surprenant que ce film soit aussi inconnu.


Recount : Recount est intéressant d'un point de vue politique puisqu'il retrace toutes les étapes du scandale du "recomptage" de votes lors des élection de 2000 où Bush avait remporté les élections de façon pseudo-malhonnête . Le film est détaillé, intéressant et bien écrit. Dommage qu'on ait donné la réalisation à Jay Roach et qu'il en a fait une pseudo-comédie, Le film est loin d'être drôle et n'est en rien une comédie mais sa réalisation en donne l'impression. Pour une raison que j'ignore, les acteurs portes des moumouttes ou ont les cheveux teind pour ressembler aux gens qu'ils doivent personnifier mais tout est grotesque et inutile. Ce n'est pas tellement grave si Tom Wilkinson ne ressmble pas à James Baker. Alors pourquoi lui teindre les cheveux pour lui donner un air de caricature de spectacle de fin d'année comme s'il jouait dans le Bye Bye. Pourquoi utiliser le zoom in/out de façon ridicule comme s'il s'agissait d'un faux documentaire? On a surtout l'impression d'un manque de vision de la part du réalisateur comme s'il s'était dit que ce n'était pas grave si tout est filmé tout croche puisqu'il s'agit d'une comédie et que ce qui importe les gens c'est de rire....


Over Sexed Rugsuckers From Mars :  Le titre est tellement bon que le film ne peut que décevoir. Peu importe, même si on avait donné un autre titre au film, ce serait tout de même une des pires merdes jamais tournés. Mélange de film amateur, d'humour bidon, d'animations stop-motion navrantes, de pistes audio inaudibles, etc... Le gros avantage de ce ratage c'est qu'il a été commis en 1989. On peut donc excuser le réalisateur puisqu'à cet époque, l'univers n'avait pas tous les outils de cinéma à la portée de la main de n'importe qui comme aujourd'hui. Le fait qu'il fut tourné il y a plus de 25 ans lui donne un petit cachet et un certain côté vintage peu intéressant, certes, mais c'est mieux que rien.

Tuesday, November 18, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


John Wick : John Wick est une version simpliste ou moins métaphorico-machin que Birdman. Les deux films mettent en scène un personnage qui a jadis été une sorte de héros et qui tente tant bien que mal de se prouver qu’il est meilleur que ça. Mais le passé n’est jamais très loin derrière et malgré les efforts déployés pour nous persuader du contraire, les deux personnages doivent se rendre à l’évidence, le passé fait partie d’eux. Dans le cas de John Wick c’est à coup d’atémis et de balles de fusils qu’il souhaite nous démontrer que sa carrière de tueurs glorieux est loin derrière et qu’il s’est rangé quand il a trouvé l’amour auprès d’une barmaid qui danse sur le bar du Coyote Ugly. Sans être aussi incroyable que le disent les critiques, John Wick est un film cool et divertissant. Dumoins jusqu’aux 10 dernières minutes où la finale est plutôt décevante. Mais elle n’est décevante que parce que les 90 premières minutes sont amusantes. La mise en place du personnage joué par Keanu Reeves ainsi que les dialogues sont presques jouissifs. Les scènes d’action sont mise en scène et montées avec doigté et sont la raison d’être du film. Une sorte de croisement entre John Woo et Johnni To. Sans rien réinventer les scènes d’action sont les plus inspirées dans un film américain depuis Equilibrium. Évidemment on termine le film en se disant tout ça pour ça (John Wick veut venger la mort de son chien (un cadeau de sa femme avant de mourir)) mais le récit de The Rover est identique et personne ne s’en est plaint. 


Highlander 2 : The Quickening : Un bordel lors du tournage, les artisans de Highlander 2 ne se sont jamais caché qu’ils avaient travaillé sur un film de marde. Christophe Lambert trouvait le tournage tellement foireux qu’il a demandé qu’on fasse revivre le personnage de Sean Connery mort dans le film précédent. Les réécritures du scénario se sont donc multipliées au point où le film est devenu n’importe quoi changeant les règles du film précédent et nous servant du révisionnisme bidon tout en y ajoutant la fameuse scène du métro complètement inutile. Possiblement le film qui a tué la carrière cinématographique de Russel Mulcahy qui s’est fait mettre dehors de la salle de post-prod, il a du survivre en faisant des direct-to-DVD. Mulcahy n’a jamais été un grand réalisateur plutôt un clippeur/faiseur d’images beaucoup plus sympathique que Michael Bay. Le talent de Mulcahy n’est pas en cause, lui qui a donner du prestige à des films avec Dolph Lundgren ou Marc Dacascos et Highlander 2 le prouve puisqu'il a plusieurs qualités visuelles et techniques mais il est flagrant que c’est un film remplis de problèmes lors du tournage. Les changements de tons et les accents des personnages qui changent d’une scène à l’autre sont assez évident pour que le spectateur se gratte la tête en se demandnt en quoi ce film est relié au précédent.


Nightbreed Director’s Cut : Dans mes souvenirs Nightbreed est un film correct où David Cronenberg y joue un rare rôle au cinema de façon éfficace. Le film est loin du roman mais tout de même pas mauvais. C’est justement parce que le film est loin du livre que Clive Barker pleure depuis 25 ans que les producteurs ont brimés sa vision en refaisant le montage du film dans son dos. Avec l’arrivée des médias sociaux et d’une rumeur qu’un director’s cut existait quelque part, il n’en fallait pas plus pour qu’un groupe Facebook fasse de la pression et que Morgan Creek donne le « ok » pour une sortie DVD/Blu-ray dudit Director’s cut (une autre version, le Cabal Cut, plus longue mais monté tout croche existe aussi). Nightbreed Director’s cut ajoute donc 45 minutes de métrage remontées pour être insérées dans le film et lui donner une cohérence même si l’ancienne version était, selon moi, plus cohérente). Au bout de ses 125 minutes présenté par Clive Barker lui-même, force est d’admettre que le director’s cut quoique très près du roman est complètement foireux. On s’aperçoit assez rapidement que le but des fans et de Barker est avant tout d’y voir tous les monstres qui ont été coupés au montage. Il y a une raison pour la quelle ils ont disparu au montage : ils ne servent à rien. Jamais un film n’aura mis en scène autant de monstres originaux mais autant inutile. Comme une version longue de la scène de la cantine de Star Wars. Le suspense est complètement évacuée et la montée dramatique est inexistante et on y a ajouté des rednecks de Calgary ainsi qu’un shérif complètement caricatural qui embarasse le spectateur plus qu’autre chose. Le film est différent à plusieurs égarts de l’original mais il n’est en rien une amélioration. D’autant plus que la raison pour laquelle les producteurs ont remonté le film c’est que Barker avait dépensé tout le budget en maquillage de monstre et n’avait plus d’argent pour filmer une histoire cohérente. Et c’est ce qui saute au yeux ici où il semble manquer 3 scènes entre chaque scène.


Body Of Evidence : À sa sortie Body of Evidence avait fait jasé surtout à cause de Madonna qui y joue nue dans plusieurs scènes de sexe du temps où elle avait comme passe temps de nous montrer tout l’étendue de son talent de baiseuse hors pair (chose qui fut démentit par Dennis Rodman, lui qui avait dit qu’elle était bien ordinaire au pieux). Ce qui n’a jamais été dit à l’époque c’est que Madonna y est bonne dans ce film et qu’on est loin ici d’un simili-Basic Instinct mais bien d’un film procédural qui s’éternise dans des scènes de justice dont on se contrefout puisque tout ce qu’on veut voir c’est le popotin de la madonne. C’est un peu un téléfilm pseudo-cochon avec des filtres, des chandelles et des draps de velours. Zalman King n’aurait pas fait mieux. On s’est tellement attardé à la prestation de Madonna à l’époque qu’on a fini par lui associer le flop du film. C’était de sa faute. On a jamais remis en question le fait qu’on donne à Willem Dafoe le rôle d’un avocat libidineux qui aime le sexe. Je suis convaincu que dans la vie Dafoe ne refuse jamais une partie de jambes en l’air mais quand on a la face à Dafoe on est loin d’être un sexe symbole et donc loin d’être crédible au niveau de la tension sexuelle qu’il peut y avoir entre lui et sa cliente (Madonna). Je ne sais pas pour vous mais moi quand on me parle de sexe je n’ai aucunement le visage de Willem Dafoe qui me vient en tête. Je suis sûr qu’il est super gentil malgré tout. On est donc dans un anti suspense avec Body Of Evidence puiqu’il est impossible que le personnage de nymphette de Madonna puisse réellement s’éprendre de son avocat joué par Defoe sauf pour le manipuler. On est donc aucunement surpris comme Dafoe semble l’être lorsqu’il apprend qu’elle s’est joué de lui. Même chose pour Jurgen Prochnow, c’est à se demander si elle fait exprès de manipuler sexuellement que des laiderons.


Drive : Drive est un film mettant en vedette Ryan Gosling portant fièrement un manteau à l’éffigie d’un scorpion. Drive c’est aussi un film de série-B solide avec Mark Dacascos et Brittany Murphy du temps où elle vivait. Une sorte de buddy-movie avec des scènes d’action à-la-Jackie Chan, un peu hongkongaise, un peu amateur. Le film tente par tout les moyen de divertir mais l’humour est parfois un peu trop présent dans des situations qui n’ont rien de drôles. Les scènes d’action volent la vedette même si le manque de moyen financier est vraiment évident. Un resserrement au niveau du montage aurait mieux servit le film. Le film ne manque pas d’ambition et de talent derrière la caméra mais malheureusement le manque de budget se fait sentir au point où on ridiculise même les explosions pour faire comme si le film connaissait ses lacunes et s’en amusait. Drive est donc très foireux et manque énormément de finition mais il divertit, ce qui n’est pas rien.


The Hidden 2 : Les 15 premières minutes de The Hidden 2 sont les 15 dernières de The Hidden. Quand on a la chance de posséder le DVD double The Hidden/The Hidden 2 et qu’on écoute les 2 films un à la suite de l’autre, on a vraiment l’impression que notre machine DVD est brisée et qu’elle rit de nous en nous rechiant le même film 2 fois. Ses 15 minutes vue en double sont sans aucun doute les 15 meilleures minutes de The Hidden 2. The Hidden est un film de science-fiction de série B des années 1980 très éfficace qui amuse encore aujourd’hui. Par contre, The Hidden 2 est une pure merde. Après les 15 minutes déjà mentionnées, le film continue pendant 60 minutes d’exposition qui nous répète le premier film de façon verbale par des acteurs très peu convaincants puis les 15 dernières minutes nous répètent le premier film en version abrégée. 90 minutes de la même chose mais en moins bon, n'est-ce pas là la recette parfaite du succès hollywoodien?  La force du premier film est son récit racontée au compte-gouttes ainsi que des acteurs qui jouent tous dans le ton voulu de façon réaliste. The Hidden 2 ne fait que répéter ce qu’on savait déjà par des acteurs qui semblent sortie d’un tournage porno. D’ailleurs les éclairages rapellent également un tournage porno haut de gamme. Tout le monde surjoue et l’acteur principal ressemble à Jerry Seinfeld avec le même talent d’acteur.


Gun Woman : Gun woman est un film trash japonais où une femme nue se bat dans une seule pièce (qui est supposé en être plusieurs mais manque de budget) qui doit délivrer d’une prison un japonais nu qui cri. Ma description du film peut paraître amusante mais le film est tout sauf amusant. Certains y verront une métaphore sur la vie tandis que les autres n’y verront absolument rien sauf un sentiment de liberté une fois le film terminé.


Ninja VS Zombies : À ne pas confondre avec Zombie VS Ninja, Ninjas Vs Zombies est un film au budget de 300 000$ qui semble en avoir coûté 300 000 fois moins. Quand on a un titre comme Ninjas VS Zombies on se doit de créer le meilleur film du monde. Les attentes du spectateurs n’en demandent pas moins. Si je fais le film Chiens-saucisses de l’Espace, ça ne peut qu’être un chef-d’œuvre, non? Pas selon le réalisateur de ce film. Pour lui il semblerait que le titre soit suffisant pour nous servir une pure merde. Il faut dire que lorsqu’on ne sait pas écrire un scénario, diriger des acteurs et expliquer sa vision à un DOP, on ne peut qu’avoir un film de marde. Le film ne se prend pas au sérieux à la manière des films poches qui mélangent cabotinages, lacunes ciématographiques, amateurisme navrant avec comédie. On comprend, dude, que tu n’as pas de budget mais ce n’est pas une raison pour ne pas t’appliquer. Le film est remplie de références bidons à d’autres films et une scènes navrantes où un pseudo-acteur durant son podcast fait allusion au fait qu’Indiana Jones 4 (celui avec les crânes d’extra-terrestres en crystal) est une bourde de Georges Lucas et que Spielberg a dû se plier au mauvais goûts de Lucas et que celui-ci est un piètre cinéaste. La critique quoiqu’entendu des millions de fois depuis, est légitime. Par contre, quand on se permet de chier sur un film décevant et qu’on pond ce Ninjas VS Zombies qui n’a aucune qualité, j’imagine qu’on peut se garder une petite gêne. Peu importe ce que le réalisateur reproche à Indiana Jones le fait est que non seulement son film est pire mais en plus contrairement à Spielberg, le réalisateur de cette pochade merdique n’a et n’aura jamais le talent de celui-ci. Il n’arrive même pas à la cheville de Senor Spielbergo le personnage de Spielberg cheapo-mexicain des Simpsons. Bref, dans des décors de sous-sol et de sous-bois non éclairées, des amis du realisateur jouent aux acteurs en livrant de façon navrante des dialogues de merdes et se battent contre des zombies dans des chorégraphie mal montées où les élèves du dojo du coin comptent leur mouvements un à un en enlevant tout risque de spontanéité dans leur bagarre. Le film se termine sur un  « to be continued… » dans une suite intitulé Ninjas VS Vampires. Ça promet.


Taxi Zum Klo :  Pratiquement le premier succès commercial du cinéma gay, Taxi Zum Klo est surtout un prétexte pour voir des pénis sur grand écran. Des pénis dans toutes sortes de situations, donc ce n'est pas toujours gracieux. Je vais peut-être vous sembler bizarre mais une scène de sexe entre 2 hommes ne me gêne pas tellement, par contre je ne vois pas l'utilité de voir un le pénis en gros plan d'un homme en train d'uriner. Taxi Zum Klo à plusieurs scène de pénis qui urinent en gros plan et il n'y a rien, selon mon humble avis, de poétique ou de cinématographique là-dedans. 


The Defiled : En 1968 (ou est-ce 1969?) Night Of The Living Dead avait choqué surtout grâce à une scène d’une durée de 10-12 secondes ou des zombies mangent des entrailles d’humains. Une des premières scènes gore du cinéma. Imaginez maintenant cette scène de 10-12 secondes sur une durée de 100 minutes. Comme le temps peut être long. C’est ça The Defiled! Des zombies (ou des cannibales post-apocalyptiques) mangent des entraillent pendant 100 minutes. En guise de dialogue? Des rugissements et des bruits de glougloutements. Pendant 100 minutes! 100 minutes! Dans un noir et blanc navrant post-produit sur un PC, donc peu convaincant. L’impression est qu’on a voulu cacher les lacunes (comme les maquillages zombie-esques)en désaturant le film qui a un ton bleuté non voulu. Oui il y a une certaine originalité mais originalité n’égale pas toujours génialité.




Saturday, September 27, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


The Equalizer : Je suis convaincu que quelque part Antoine Fuqua, le réalisateur de cette merde, possède des photos ou des vidéos compromettant sur des gens influants lui permettant de continuer à réaliser des films. Que Fuqua surfe encore sur le succès de Training Day me surprend énormément d’autant plus que Training Day est un film surestimé et que personne depuis sa sortie n’a remis en question la stupidité de son scénario. Comment quelqu’un comme Fuqua peut passer d’un film comme Bait à quelque chose comme King Arthur tout en demeurant crédible? Comment peut-il aller au TIFF avec ce Equalizer en croyant avoir fait une oeuvre d’art? Ce n’est pas parce que Denzel joue dans ton film ou que ledit film prend 145 000 minutes avant de passer à une scène de meurtre(privilégiant les scènes d’expositions où Denzel lit, réfléchit, dans un appartment vide)qu’il s’agit d’un grand film bien maitrisé. On ne se cachera pas The Equalizer est un faux remake de Man On Fire (lui-même un remake en plus d’être une adaptation littéraire) il nous permet donc de nous ennuyer royalement de Tony Scott (RIP) et ce même si je ne suis pas un fan de Scott (RIP). Mais on s’ennuie également de F. Gary Gray qui peut faire de meilleur films que ce Fuqua. The Equalizer nous permet également de s’apercevoir que Dakota Fanning à une meilleure présence cinématographique que Chloe Grace-Moretz. C’est que Grace-Moretz n’est aucunement crédible en prostitué russe et que l’âge ingrat est plutôt ingrat avec elle. Je ne crois pas avoir passé plus de temps dans une salle de cinéma en 2014 qu’en voyant The Equalizer qui doit avoir une durée d’environ 365 000 minutes, tous plus plates les unes que les autres. Le scénario est possiblement le pire truc dans ce Equalizer comme si personne ne l’avait vraiment lu, comme si Fuqua s’en torchait puisque ses intentions étaient de créer une œuvre d’art avec une finale où Denzel au ralenti sous la pluie (de l’eau de gicleurs pour être exact) tue un méchant russe tatoué (quels russes n’est pas tatoués?)avec un fusil à clous mais un fusil à clous avec des gros clous qui passe à travers la vitre et les cous de russes tatoués (évidemment). Comme si Fuqua s’était dit que lire le scénario ne mène à rien, l’important c’est de faire un film comme Mr Majestyk. Comme dans le temps. Mr Majestyk est possiblement plus simple dans son scénario mais c’est ce qui fait son charme. Pas de surexposition de méchant russe plagié de Eastern Promises, pas de 2e et 3e degré de méchants de hiérarchie de merde inutile comme si on essayait de créer une saga époustouflante. Juste une marchand de melon qui se fait justice Charles-Bronson-style. The Equalizer se complique la vie avec 145 00 minutes de Denzel et son autisme où il doit absolument déplacer des ustensiles et où ses collègues du Home Depot essaie de deviner ce qu’il à bien pu faire comme travail avant de se retrouver gérant de la section des planches de bois (une blague qui n’aura jamais son dénouement). On perd notre temps à surexpliquer la méchanceté du méchant avec 3 scènes d’expositions en plus du face à face dans un restaurant entre lui et Denzel, donc 4 scènes qui nous expliquent que le méchant est vraiment méchant parce qu’il comme disait un ancien collègue au travail « get shit done » (il s’est fait mettre à la porte 6 mois plus tard, comme quoi la shit n’était pas si done que ça). On implique des agents du FBI pendant environ 2 minutes de façon inutile, on perd notre temps avec de la corruption policières où 2 malotrus subtilisent de l’argent de restaurateurs mexicains qui une fois l’argent retourné, se permettent de compter les liasses de dollars devant la fenêtre du restaurant en priant Jésus ou son Père comme dans n’importe quels clichés de mexicains qui trippent un peu trop sur Dieu et comme dans n’importe quel mise en scène fait par un réalisateur bidon. Des scènes clichés, The Equalizer en est remplis, de la mauvaise mise en scène, The Equalizer en est remplie, des performances caricaturales, The Equalizer en est rempli, une pseudo prétention dans sa scénarisation, The Equalizer en est remplie. Une finale ridicule, The Equalizer en a deux. On a même droit à une scène comme celle-là. Le point positif c’est qu’au lieu de se lier d’amitié avec un animal de compagnie qui meurt, Denzel se lie d’amitié avec un mexicain obèse, comme Hurley mais en plus stuck up. Bill Pullman apparaît l’espace d’un instant pas qu’on veut le voir plus longtemps mais ne pas l’avoir eu dans ce film aurait eu le même impact sur son appréciation général (il joue un rôle utile mais complètement inutile dans la conjoncture du film). De plus, le titre n’a aucun sens. Qui est l’égalisateur du film, Denzel? Le méchant russe tatoué? Le policier corrompu qui fume des cigarettes seuls dans le noir de sa chambre tel un ado attardé? Le FBI? Personne n’égalise rien dans The Equalizer. Un meilleur titre aurait été : The Autist ou One cliché after another ou Tattoed Russian Guy  ou encore mieux Home Depot Wood Guy. Bref, pour utiliser une réplique du grand Frank Booth : The Equalizer, Fuck That Shit!


Wolf Creek 2 : Je ne suis pas un fan de Wolf Creek. En fait, je n’ai jamais compris ce que les gens ont pu trouver à ce film. Ce n’est pas un film terrible seulement manipulateur et entièrement construit pour les voyeurs plutôt que comme le « basé sur une histoire vraie » qu’il semble nous mettre en garde. Parce qu’en faisant du spectateur un voyeur et en ayant aucune morale sur sa violence, le film n’est rien d’autre qu’un thriller typique en plus de manquer de respect aux victimes de ce tueur australien. Toujours est-il qu’une suite est inutile puisqu’en voulant prolonger une histoire vraie, on finit par y inventer une suite invraie pour le plaisirs d’une franchise d’horreur, pour créer un nouveau croque-mitaine, pour manquer encore plus de respect aux victimes du tueur. Wolf Creek 2 commence par une scène complètement stupide où notre tueur décapite des policiers pour aucune raison valable. C’est gore. Les 80 minutes suivantes seront à peu près la même chose, une suite de meurtre à coup de carabine à bout portant dans la figure. Un moment donné, c’est redondant.


They Came Together : Possiblement le truc le plus de drôle que David Wain à fait, They Came Together est une satire des comédies romantiques et le film est hilarant. Sans temps morts les blagues se succèdent à une vitesse incroyable et tout les acteurs jouent dans le ton voulu. They Came Together peut se comparer à Airplane ou à n’importe quels films de Christopher Guest. À écouter en programme double avec la web série Burning Love.


Bros Before Hos : C’est une version pseudo-trash d’American Pie (ou Porky’s) fait par le réalisateur de New Kids Turbo ce qui donne un peu l’idée du film. Les qualités sont purement visuelles, l’humour est complètement immatures, un rythme rapide sans temps morts avec une morale qui passe dans le beurre.


La Belle et la Bête : Christophe Gans réalise un film aux 5-6 ans, c’est peu. Pas que je sois un fan fini et que je pleure entre chacun de ses films pour qu’il en réalise d’autres mais 1 film au 5 ans, c’est peu. Étant un habitué du film de genre, Gans ne s’éloigne pas trop de ces racines avec La Belle et la Bête. Par contre une surabondance de mauvais CGI donnent souvent l’impression que Gans n’est rien d’autre qu’un Stephen Sommers français. Mais ce serait réducteur puisque contrairement à Sommers, Gans est minutieux et veux n’offrir que le meilleur. Cela ne donne pas toujours le résultat espéré puisque ses finales sont pour la plupart bâclé (Silent Hill, ambiance glauque, finale grand guignolesque, Le Pacte des Loups, ambiance soignée, finale scénaristiquement moche, Crying Freeman, soigné mais pas terrible) mais force est d’admettre que je préfère voir un Pacte des Loups imparfait qu’un Return of the Mommy complètement minable ou un Silent Hill presqu’efficace plutôt qu’un Van Helsing complètement con. Toujours est-il que son La Belle et la Bête sans arriver à la cheville de Cocteau est presque bien. Tout est soigné et beau sauf le scénario, le film est beaucoup trop bref, on a pas le temps de s’attacher aux personnages ou dumoins croire en cette histoire d’amour. Comme je disais les CGI sont désolant surtout dans la finale ou on a presque l’impression de revoir The Lovely Bones. Eduardo Noriega à amélioré son français depuis Novo et il serait peut-être temps qu’il arrête de jouer les méchants de services, il est trop beau pour ça et il a le charisme de porter un film sur ses épaules. Possiblement le film le plus réussi de Gans mais il manque un 15-25 minutes quelque part pour être vraiment un rival à la version de mon ami Walt.


Life After Beth : C’est comme une version moche de Warm Bodies ou une version américaine de Fido ou ni un ni l’autre.


Street Fighter : Assassin’s Fist : En croyant avoir à faire à une autre adaptation minable du jeu vidéo de Capcom(Street Fighter avec Van Damme et Kylie Minoge et Street Fighter : Chun Li whatever) je me retrouve devant le pilote d’une série télé qui met l’emphase sur Ryu et Ken. La facture est donc très télévisuelle, les acteurs moins bons que beaux et les chorégraphies pas super inspirées, je dois me rendre à l’évidence, Street Fighter : Assassin’s Fist est le truc qui ressemble le plus au jeu vidéo. En fait, Il est possiblement dans le Top 5 des meilleur adaptations de jeux vidéos(ce qui ne veut pas dire grand chose) même si on ne se concentre que sur 2 personnages. Un peu long, un peu plate mais B pour effort.


FDR American Badass : En croyant m’aventurer dans une merde cosmique des plus lamentable je me retrouve devant cette comédie très drôle ou FDR en chaise roulante suite à une morsure de loup-garou (les morsures donnent la polio) doit combattre des nazis qui sont nul autre que des loups garous (l’analogie est facile mais bon). 40 fois plus drôle, et meilleur que Iron Sky, FDR American Badass m‘a fait rire à plusieurs reprises. Politically incorrect (ce mot existe encore?)le film se permet plusieurs gros « fuck you » à l’histoire americaine. Le seul hic sont les effets spéciaux assez pauvres mais je crois que dans le contexte ils ajoutent à la drôlerie de la patente. On a droit à une scène de Bon Jovi, Bruce McGill avec un sens du timing comique (qui l’eut cru?) et un Kevin Sorbo en Abe Lincoln fumant du pot.


The Body : The Body est un thriller espagnol très bien joué et mis en scène. En fait ce sont ses plus grandes qualités. Le problème vient au niveau du scénario. En voulant faire très Usual Suspects et en prenant soin de révéler le moins possible sur l’intrigue, la faiblesse du scénario est de croire que le récit est béton, alors qu’il est évident que le film à dû être écrit à l’envers (en partant du punch final pour revenir vers le début et ainsi effacer toutes traces d’incohérences). Ce n’est pas tant un problème mais souvent quand un scénario essaie de se révéler le moins possible, il joue safe et en révèle beaucoup trop sans s’en rendre compte. C’est le cas de The Body. Un flashback de trop et la finale est gâchée. Gâchée parce qu’au lieu d’être surpris par la révélation finale on ne peut que trouver des failles dans le système. Je ne dis pas que le film n’est pas amusant et divertissant malgré tout et je ne dis pas que si vous devinez la fin le film devient ridicule. Par contre, le fait de deviner la fin vous permet de voir que les ficelles sont beaucoup trop grosse pour que le film fonctionne. Parce que la réussite de The Usual Suspects d’un point de vue scénaristique et c’est ce que les gens qui essaient d’imiter semblent ne pas comprendre c’est que l’intrigue commence de façon nonchalante pour nous amener dans une direction et ensuite changer de direction et de genre et nous donner une finale qu’on peut n’avoir pas vu venir. En changeant le focus, on perd de vue l’essentiel pour ainsi mieux se faire avoir ou quelque chose comme ça. Tandis que les imitations du genre ne se base que sur la finale et construisent une histoire autour alors que c’est le superflu et ce qui semble inutile qui est important. Bref, The Body n’est pas un perte de temps, je crois même que beaucoup apprécieront et se feront berner. Mais si on réfléchis 12 secondes, le film ne fonctionne pas.


Let The Game Begins : Let The Game Begins est possiblement le film le plus foireux que j’ai vu depuis longtemps. La raison est fort simple, au delà du fait que les personnages sont exécrables et qu’on se base sur le livre The Game (le fameux livre qui explique aux hommes comment exploiter les failles des filles pour ainsi les amener dans leur pieux et les pénétrer avec leur petit pénis), le film est tout simplement un ratage complet du point de vue de la narration, donc du montage. Il est vraiment évident de voir que le film à été remonté pour y donner une linéarité qui n’a aucun sens mais qui permet d’y ajouter des petites séquences qui expliquent « la game ». Ces petites séquences d’animations sont faites comme s’il s’agissait d’un partie de Nintendo 8 bits. Ce qui n’est pas dérangeant mais le devient assez rapidement quand on s’aperçoit que ces séquences n’ont rien à voir avec le film. La linéarité est tellement foireuse que le film n’a aucun sens que les scènes ne se suivent pas et deviennent comme des flashbacks qui n’ont pas de raison d’être puisqu’on se concentre sur autre chose, la partie de séduction. Mon impression est que le film fonctionnait de façon linéaire mais il était un peu mauvais, les producteurs ont décidé de mettre l’emphase sur « la game » et tout ce qui va avec pour rendre le film plus intéressant mais en vain.  Un film terrible, tourné à Montréal où le spectateur est embarrassé par tout ceux qui ont joué dans ce film (sauf Caroline Néron)


Compliance : Compliance est un film basé sur un fait divers qui j’imagine à fait les manchettes il n’y a pas si longtemps. Les acteurs sont tous très bons et donnent de la crédibilité à une histoire qui plus le film avance plus il est facile d’arrêter d’y croire. Le récit devient à la limite de la crédibilité. Mais en faisant des recherches sur les Internets je me suis aperçu que non seulement tout ce qu’il y a dans le film est vrai mais qu’en plus, il y a des images d’archives à l’appuie (des images de caméras de surveillances) et des entrevues sérieuses à la télé avec les victimes. Ces recherches m’ont permis de mieux apprécier le film mais surtout d’avoir un malaise réel face à cette histoire qui s’est déroulé dans le Kentucky mais qui selon la police à fait plus de 70 victimes ailleurs aux USA. Un moment très malaisant sans aucune trace de sang ou de putrification de cadavre ou de je ne sais trop. Juste une histoire racontée par des acteurs crédibles.


Hiss : Possiblement le pire film de Jennifer Lynch (je n’ai pas vu Girls Girls Girls). C’est à se demander ce qu’elle à bien voulu faire avec ce film qui est à l’extrême de ses thèmes fétiches et à l’opposé de ce qu’elle nous offre habituellement. Une histoire de femme serpent quelque part en amérique du sud avec des sous-titres, fuck that shit, je vais réécouter Boxing Helena à la place.


Razor Blade Smile : Premier film de Jake West Razor Blade Smile est à la limite du film étudiant avec ses très très très mauvais acteurs mal dirigés et sa facture visuelle horrible. Par contre le montage y est excellent et je suis convaincu que West à fait un storyboard et la suivi à la lettre pour avoir un montage aussi fluide. Pour ce qui est du reste Razor Blade Smile raconte un histoire de vampires un peu plate.


Rewind This : Rewind This! est un documentaire très décevant sur les collectionneurs de VHS. Comme il est facile de percevoir les collectionneurs comme des malades mentaux, Rewind This! ne fait non seulement pas exception à la règle mais on dirait qu’il accentue la maladie mentale de ses sujets. C’est que le film monstrueusement mal filmé par moment (les scènes au Marché aux Puces sont navrantes) n’explique rien si ce n’est que les VHS sont en voix de disparition et certaines gens aiment bien en acheter. Le problème que j’ai avec ce film c’est qu’on dirait plus un truc de hispters que quelque chose qui intéresse vraiment les collectionneurs. Dans le sens où les VHS n’existent plus donc on va remplir la maison avec, comme ça c’est cool, vintage et etc… Un peu comme les gens qui ressortent leur Walkman ou les bands qui sortent leur album sur cassette. Ce n’est qu’une façon de faire cool et tendance mais qui devient inutile parce que si les Walkman ou les lecteurs VHS ne reviennent pas sur le marché, cette « mode » ne devient accessible qu’à un microcosme de la société qui semble plus intéresser à paraître cool alors qu’ils ont surtout l’air de gens qui ramassent des cochonneries inutiles. Je réagie fortement à ce film car j’ai moi-même été quelqu’un qui avait beaucoup de VHS à une certaine époque et possiblement que mes raisons sont différentes des gens qui apparaissent dans ce film. Je ne dis pas que mes raisons sont meilleures je crois seulement que c’est une question de point de vue. Quand j’achetais des VHS c’était parce qu’il n’y avait pas d’autre support pour voir des films. J’achetais les films pour les voir, j’achetais ce que 1) je n’avais pas vu et voulais voir et 2) les films que j’aime pour pouvoir les voir et revoir (Wild At Heart, ma première VHS à 11 ans). Avec l’arrivée du DVD et de la VOD, il semble inutile dumoins pour moi de vouloir à tout prix posséder une copie d’un film que je sais pertinement que je ne réécouterai jamais car l’accès est beaucoup plus facile, donc les films moins rares. Au fil du temps je n’ai conservé que ce qui ne se fait pas en DVD mais dès que j’ai la chance de remplacer une copie VHS par un DVD je le fais (parce qu’ayant débarassé tout mes VHS en les donnant à gauche et à droite ou en mettant une boite par semaine au bord du chemin je n’ai gardé que l’essentiel). Bref, loin de moi l’idée de vous raconter ma vie, mon point est qu’au-delà de vouloir voir les films que je n’ai pas vu sur VHS ou DVD je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse de « collection » et pour moi, c’est faux de dire que lorsqu'on accumule une quantité suffisante de quelque chose, cela devient automatiquement une collection. Donc pour en revenir au film, mon opinion et mes raisons de posséder des VHS vont à l’encontre de ce que les gens du films nous disent et c’est ce que je trouve plate et à la limite de la maladie mentale. Une fille qui accumule les VHS pour les classer par couleur de pochette sur son mur n’a rien d’une collectioneuse ou d’une cinéphile. Tandis que l’autre dude qui passe son temps à aller dans des ventes de garage ou des marchés aux puces pour trouver une rareté passe également pour un mental. Le but semble être la rareté de l’objet plutôt que l’idée de voir un film  qui pourrait 1)être le pire ever ou 2)être le plus grand chef-d’œuvre ever. Mais rare ou non une copie VHS de Malone avec Burt Reynolds, ça vaut quoi? Il y a de très grande chance que si tu payes ta copie 2$ elle ne vaut pas plus que 2$ et dans 150 ans sa valeur de revente n’aura en rien augmenté. Une fois la copie de Malone dans ton appartement combien de tes amis vont être impressionné par ton charisme et ton sex-appel? Combien de filles vont vouloir passer la nuit dans le creux de tes bras parce que Burt Reynolds tire du shotgun sur la pochette? Zéro? Moins 5? Bref, je n’ai pas l’impression que Rewind This! fait un très bon travail de nous expliquer en quoi la disparition du VHS peut rendre triste.


Metallica : Through The Never : Croyant avoir à faire à un autre documentaire sur Lars Ulrich et son petit groupe rock Metallica, je me retrouve avec un concert extrêmement bien filmé et rabouté d’une intrigue semi-simili-cohérente et inutile. Je ne connais aucunement la carrière de Metallica (c’est faux!) alors les chansons ne me disent rien, sauf leur titres, mais force est d’admettre que ce concert est un des plus beau que j’ai vu sur mon écran de télé.


Jodorowsky’s Dune : C’est le moment de vous raconter une anecdote dont on s’en contrefout : du temps où je bossais à la Médiathèque de la Cinémathèque il y a 13 ans je suis tombé un jour par hasard sur le scénario de Dune dans une pile de trucs qui allaient servir à la vente annuelle de la Cinémathèque. Comme je décidais des prix des articles de la vente je me suis vendu ledit scénario en me disant que ça pouvait être une belle pièce de collection à la maison et ce même si le scénario est en français. Rendu à la maison je me suis gratté la tête en m’apercevant qu’il s’agissait de la version de Jodorowsky. Jodorowsky? me suis-je dit, il n’est pas le scénariste du film de David Lynch?. Ce n’est qu’après avoir fait quelques recherches que je me suis aperçu que Jodorowsky s’était essayé, jadis, à une adaptation des livres de Frank Hubert. Et là, je me suis dit : mais quel film cela aurait fait!!! Jodorowsky's Dune c'est un peu la suite de ça, c'est quelqu'un qui a décidé de faire un documentaire inutile. Avec le temps qui passe, Jodorowsky est devenu plus connu qu’à l’époque ce qui fait qu’un film inutile comme Jodorowsky’s Dune peut sortir sur nos écrans en donnant des érections aux garçons pseudo-cools et des bobettes trempes aux fillettes pseudo-cools. C’est que comme Jodorowsky n’a rien tourné que tout est resté à l’état d’ébauche, un documentaire sur un film inexistant est tout à fait inutile sinon il peut servir à la limite d’extra sur le DVD du film ou du téléfilm du même nom. Un peu comme la version d’Alien 3 de Vincent Ward. Alien 3 aurait pu être quelque chose de complètement disjoncté si les producteurs avaient voulu aller dans la direction de Ward mais en vain. Cet extra sur le DVD est possiblement l’extra le plus intéressant que j’ai vu et Jodorowsky’s Dune lorgne dans le même sens. Car il ne s’agit pas ici d’un making of maudit à-la-Lost In La Mancha mais bien d’un documentaire complet sur un truc ébauché il y plus de 40 ans où on se permet de faire du name-dropping (Pink Floyd, Dali, Jagger, Moebius, etc…) pour essayer de nous vendre le fait que le film aurait pu être grandiose avant même qu’il ne soit commencé. On ne se fit qu’a la réputation de Jodorowsky d’aujourd’hui pour nous faire croire que ça aurait pu être bon, pour que les fans viennent dans leur culottes alors qu’à l’époque, il n’avait peut-être pas les épaules pour un tel projet, peu importe ce qu’on en pense. Robopocalypse de Steven Spielberg aurait lui aussi pu être grandiose, le Return of the Jedi de Lynch, le Napoléon de Kubrick, Megalopolis de Coppola tous des films qui n'ont jamais vu le jour, tous des cinéastes réputés tous des films qui auraient pu ou non être grandioses mais pour lesquels un documentaire serait aussi inutile que ce Jodorowsky’s Dune.