Saturday, September 27, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


The Equalizer : Je suis convaincu que quelque part Antoine Fuqua, le réalisateur de cette merde, possède des photos ou des vidéos compromettant sur des gens influants lui permettant de continuer à réaliser des films. Que Fuqua surfe encore sur le succès de Training Day me surprend énormément d’autant plus que Training Day est un film surestimé et que personne depuis sa sortie n’a remis en question la stupidité de son scénario. Comment quelqu’un comme Fuqua peut passer d’un film comme Bait à quelque chose comme King Arthur tout en demeurant crédible? Comment peut-il aller au TIFF avec ce Equalizer en croyant avoir fait une oeuvre d’art? Ce n’est pas parce que Denzel joue dans ton film ou que ledit film prend 145 000 minutes avant de passer à une scène de meurtre(privilégiant les scènes d’expositions où Denzel lit, réfléchit, dans un appartment vide)qu’il s’agit d’un grand film bien maitrisé. On ne se cachera pas The Equalizer est un faux remake de Man On Fire (lui-même un remake en plus d’être une adaptation littéraire) il nous permet donc de nous ennuyer royalement de Tony Scott (RIP) et ce même si je ne suis pas un fan de Scott (RIP). Mais on s’ennuie également de F. Gary Gray qui peut faire de meilleur films que ce Fuqua. The Equalizer nous permet également de s’apercevoir que Dakota Fanning à une meilleure présence cinématographique que Chloe Grace-Moretz. C’est que Grace-Moretz n’est aucunement crédible en prostitué russe et que l’âge ingrat est plutôt ingrat avec elle. Je ne crois pas avoir passé plus de temps dans une salle de cinéma en 2014 qu’en voyant The Equalizer qui doit avoir une durée d’environ 365 000 minutes, tous plus plates les unes que les autres. Le scénario est possiblement le pire truc dans ce Equalizer comme si personne ne l’avait vraiment lu, comme si Fuqua s’en torchait puisque ses intentions étaient de créer une œuvre d’art avec une finale où Denzel au ralenti sous la pluie (de l’eau de gicleurs pour être exact) tue un méchant russe tatoué (quels russes n’est pas tatoués?)avec un fusil à clous mais un fusil à clous avec des gros clous qui passe à travers la vitre et les cous de russes tatoués (évidemment). Comme si Fuqua s’était dit que lire le scénario ne mène à rien, l’important c’est de faire un film comme Mr Majestyk. Comme dans le temps. Mr Majestyk est possiblement plus simple dans son scénario mais c’est ce qui fait son charme. Pas de surexposition de méchant russe plagié de Eastern Promises, pas de 2e et 3e degré de méchants de hiérarchie de merde inutile comme si on essayait de créer une saga époustouflante. Juste une marchand de melon qui se fait justice Charles-Bronson-style. The Equalizer se complique la vie avec 145 00 minutes de Denzel et son autisme où il doit absolument déplacer des ustensiles et où ses collègues du Home Depot essaie de deviner ce qu’il à bien pu faire comme travail avant de se retrouver gérant de la section des planches de bois (une blague qui n’aura jamais son dénouement). On perd notre temps à surexpliquer la méchanceté du méchant avec 3 scènes d’expositions en plus du face à face dans un restaurant entre lui et Denzel, donc 4 scènes qui nous expliquent que le méchant est vraiment méchant parce qu’il comme disait un ancien collègue au travail « get shit done » (il s’est fait mettre à la porte 6 mois plus tard, comme quoi la shit n’était pas si done que ça). On implique des agents du FBI pendant environ 2 minutes de façon inutile, on perd notre temps avec de la corruption policières où 2 malotrus subtilisent de l’argent de restaurateurs mexicains qui une fois l’argent retourné, se permettent de compter les liasses de dollars devant la fenêtre du restaurant en priant Jésus ou son Père comme dans n’importe quels clichés de mexicains qui trippent un peu trop sur Dieu et comme dans n’importe quel mise en scène fait par un réalisateur bidon. Des scènes clichés, The Equalizer en est remplis, de la mauvaise mise en scène, The Equalizer en est remplie, des performances caricaturales, The Equalizer en est rempli, une pseudo prétention dans sa scénarisation, The Equalizer en est remplie. Une finale ridicule, The Equalizer en a deux. On a même droit à une scène comme celle-là. Le point positif c’est qu’au lieu de se lier d’amitié avec un animal de compagnie qui meurt, Denzel se lie d’amitié avec un mexicain obèse, comme Hurley mais en plus stuck up. Bill Pullman apparaît l’espace d’un instant pas qu’on veut le voir plus longtemps mais ne pas l’avoir eu dans ce film aurait eu le même impact sur son appréciation général (il joue un rôle utile mais complètement inutile dans la conjoncture du film). De plus, le titre n’a aucun sens. Qui est l’égalisateur du film, Denzel? Le méchant russe tatoué? Le policier corrompu qui fume des cigarettes seuls dans le noir de sa chambre tel un ado attardé? Le FBI? Personne n’égalise rien dans The Equalizer. Un meilleur titre aurait été : The Autist ou One cliché after another ou Tattoed Russian Guy  ou encore mieux Home Depot Wood Guy. Bref, pour utiliser une réplique du grand Frank Booth : The Equalizer, Fuck That Shit!


Wolf Creek 2 : Je ne suis pas un fan de Wolf Creek. En fait, je n’ai jamais compris ce que les gens ont pu trouver à ce film. Ce n’est pas un film terrible seulement manipulateur et entièrement construit pour les voyeurs plutôt que comme le « basé sur une histoire vraie » qu’il semble nous mettre en garde. Parce qu’en faisant du spectateur un voyeur et en ayant aucune morale sur sa violence, le film n’est rien d’autre qu’un thriller typique en plus de manquer de respect aux victimes de ce tueur australien. Toujours est-il qu’une suite est inutile puisqu’en voulant prolonger une histoire vraie, on finit par y inventer une suite invraie pour le plaisirs d’une franchise d’horreur, pour créer un nouveau croque-mitaine, pour manquer encore plus de respect aux victimes du tueur. Wolf Creek 2 commence par une scène complètement stupide où notre tueur décapite des policiers pour aucune raison valable. C’est gore. Les 80 minutes suivantes seront à peu près la même chose, une suite de meurtre à coup de carabine à bout portant dans la figure. Un moment donné, c’est redondant.


They Came Together : Possiblement le truc le plus de drôle que David Wain à fait, They Came Together est une satire des comédies romantiques et le film est hilarant. Sans temps morts les blagues se succèdent à une vitesse incroyable et tout les acteurs jouent dans le ton voulu. They Came Together peut se comparer à Airplane ou à n’importe quels films de Christopher Guest. À écouter en programme double avec la web série Burning Love.


Bros Before Hos : C’est une version pseudo-trash d’American Pie (ou Porky’s) fait par le réalisateur de New Kids Turbo ce qui donne un peu l’idée du film. Les qualités sont purement visuelles, l’humour est complètement immatures, un rythme rapide sans temps morts avec une morale qui passe dans le beurre.


La Belle et la Bête : Christophe Gans réalise un film aux 5-6 ans, c’est peu. Pas que je sois un fan fini et que je pleure entre chacun de ses films pour qu’il en réalise d’autres mais 1 film au 5 ans, c’est peu. Étant un habitué du film de genre, Gans ne s’éloigne pas trop de ces racines avec La Belle et la Bête. Par contre une surabondance de mauvais CGI donnent souvent l’impression que Gans n’est rien d’autre qu’un Stephen Sommers français. Mais ce serait réducteur puisque contrairement à Sommers, Gans est minutieux et veux n’offrir que le meilleur. Cela ne donne pas toujours le résultat espéré puisque ses finales sont pour la plupart bâclé (Silent Hill, ambiance glauque, finale grand guignolesque, Le Pacte des Loups, ambiance soignée, finale scénaristiquement moche, Crying Freeman, soigné mais pas terrible) mais force est d’admettre que je préfère voir un Pacte des Loups imparfait qu’un Return of the Mommy complètement minable ou un Silent Hill presqu’efficace plutôt qu’un Van Helsing complètement con. Toujours est-il que son La Belle et la Bête sans arriver à la cheville de Cocteau est presque bien. Tout est soigné et beau sauf le scénario, le film est beaucoup trop bref, on a pas le temps de s’attacher aux personnages ou dumoins croire en cette histoire d’amour. Comme je disais les CGI sont désolant surtout dans la finale ou on a presque l’impression de revoir The Lovely Bones. Eduardo Noriega à amélioré son français depuis Novo et il serait peut-être temps qu’il arrête de jouer les méchants de services, il est trop beau pour ça et il a le charisme de porter un film sur ses épaules. Possiblement le film le plus réussi de Gans mais il manque un 15-25 minutes quelque part pour être vraiment un rival à la version de mon ami Walt.


Life After Beth : C’est comme une version moche de Warm Bodies ou une version américaine de Fido ou ni un ni l’autre.


Street Fighter : Assassin’s Fist : En croyant avoir à faire à une autre adaptation minable du jeu vidéo de Capcom(Street Fighter avec Van Damme et Kylie Minoge et Street Fighter : Chun Li whatever) je me retrouve devant le pilote d’une série télé qui met l’emphase sur Ryu et Ken. La facture est donc très télévisuelle, les acteurs moins bons que beaux et les chorégraphies pas super inspirées, je dois me rendre à l’évidence, Street Fighter : Assassin’s Fist est le truc qui ressemble le plus au jeu vidéo. En fait, Il est possiblement dans le Top 5 des meilleur adaptations de jeux vidéos(ce qui ne veut pas dire grand chose) même si on ne se concentre que sur 2 personnages. Un peu long, un peu plate mais B pour effort.


FDR American Badass : En croyant m’aventurer dans une merde cosmique des plus lamentable je me retrouve devant cette comédie très drôle ou FDR en chaise roulante suite à une morsure de loup-garou (les morsures donnent la polio) doit combattre des nazis qui sont nul autre que des loups garous (l’analogie est facile mais bon). 40 fois plus drôle, et meilleur que Iron Sky, FDR American Badass m‘a fait rire à plusieurs reprises. Politically incorrect (ce mot existe encore?)le film se permet plusieurs gros « fuck you » à l’histoire americaine. Le seul hic sont les effets spéciaux assez pauvres mais je crois que dans le contexte ils ajoutent à la drôlerie de la patente. On a droit à une scène de Bon Jovi, Bruce McGill avec un sens du timing comique (qui l’eut cru?) et un Kevin Sorbo en Abe Lincoln fumant du pot.


The Body : The Body est un thriller espagnol très bien joué et mis en scène. En fait ce sont ses plus grandes qualités. Le problème vient au niveau du scénario. En voulant faire très Usual Suspects et en prenant soin de révéler le moins possible sur l’intrigue, la faiblesse du scénario est de croire que le récit est béton, alors qu’il est évident que le film à dû être écrit à l’envers (en partant du punch final pour revenir vers le début et ainsi effacer toutes traces d’incohérences). Ce n’est pas tant un problème mais souvent quand un scénario essaie de se révéler le moins possible, il joue safe et en révèle beaucoup trop sans s’en rendre compte. C’est le cas de The Body. Un flashback de trop et la finale est gâchée. Gâchée parce qu’au lieu d’être surpris par la révélation finale on ne peut que trouver des failles dans le système. Je ne dis pas que le film n’est pas amusant et divertissant malgré tout et je ne dis pas que si vous devinez la fin le film devient ridicule. Par contre, le fait de deviner la fin vous permet de voir que les ficelles sont beaucoup trop grosse pour que le film fonctionne. Parce que la réussite de The Usual Suspects d’un point de vue scénaristique et c’est ce que les gens qui essaient d’imiter semblent ne pas comprendre c’est que l’intrigue commence de façon nonchalante pour nous amener dans une direction et ensuite changer de direction et de genre et nous donner une finale qu’on peut n’avoir pas vu venir. En changeant le focus, on perd de vue l’essentiel pour ainsi mieux se faire avoir ou quelque chose comme ça. Tandis que les imitations du genre ne se base que sur la finale et construisent une histoire autour alors que c’est le superflu et ce qui semble inutile qui est important. Bref, The Body n’est pas un perte de temps, je crois même que beaucoup apprécieront et se feront berner. Mais si on réfléchis 12 secondes, le film ne fonctionne pas.


Let The Game Begins : Let The Game Begins est possiblement le film le plus foireux que j’ai vu depuis longtemps. La raison est fort simple, au delà du fait que les personnages sont exécrables et qu’on se base sur le livre The Game (le fameux livre qui explique aux hommes comment exploiter les failles des filles pour ainsi les amener dans leur pieux et les pénétrer avec leur petit pénis), le film est tout simplement un ratage complet du point de vue de la narration, donc du montage. Il est vraiment évident de voir que le film à été remonté pour y donner une linéarité qui n’a aucun sens mais qui permet d’y ajouter des petites séquences qui expliquent « la game ». Ces petites séquences d’animations sont faites comme s’il s’agissait d’un partie de Nintendo 8 bits. Ce qui n’est pas dérangeant mais le devient assez rapidement quand on s’aperçoit que ces séquences n’ont rien à voir avec le film. La linéarité est tellement foireuse que le film n’a aucun sens que les scènes ne se suivent pas et deviennent comme des flashbacks qui n’ont pas de raison d’être puisqu’on se concentre sur autre chose, la partie de séduction. Mon impression est que le film fonctionnait de façon linéaire mais il était un peu mauvais, les producteurs ont décidé de mettre l’emphase sur « la game » et tout ce qui va avec pour rendre le film plus intéressant mais en vain.  Un film terrible, tourné à Montréal où le spectateur est embarrassé par tout ceux qui ont joué dans ce film (sauf Caroline Néron)


Compliance : Compliance est un film basé sur un fait divers qui j’imagine à fait les manchettes il n’y a pas si longtemps. Les acteurs sont tous très bons et donnent de la crédibilité à une histoire qui plus le film avance plus il est facile d’arrêter d’y croire. Le récit devient à la limite de la crédibilité. Mais en faisant des recherches sur les Internets je me suis aperçu que non seulement tout ce qu’il y a dans le film est vrai mais qu’en plus, il y a des images d’archives à l’appuie (des images de caméras de surveillances) et des entrevues sérieuses à la télé avec les victimes. Ces recherches m’ont permis de mieux apprécier le film mais surtout d’avoir un malaise réel face à cette histoire qui s’est déroulé dans le Kentucky mais qui selon la police à fait plus de 70 victimes ailleurs aux USA. Un moment très malaisant sans aucune trace de sang ou de putrification de cadavre ou de je ne sais trop. Juste une histoire racontée par des acteurs crédibles.


Hiss : Possiblement le pire film de Jennifer Lynch (je n’ai pas vu Girls Girls Girls). C’est à se demander ce qu’elle à bien voulu faire avec ce film qui est à l’extrême de ses thèmes fétiches et à l’opposé de ce qu’elle nous offre habituellement. Une histoire de femme serpent quelque part en amérique du sud avec des sous-titres, fuck that shit, je vais réécouter Boxing Helena à la place.


Razor Blade Smile : Premier film de Jake West Razor Blade Smile est à la limite du film étudiant avec ses très très très mauvais acteurs mal dirigés et sa facture visuelle horrible. Par contre le montage y est excellent et je suis convaincu que West à fait un storyboard et la suivi à la lettre pour avoir un montage aussi fluide. Pour ce qui est du reste Razor Blade Smile raconte un histoire de vampires un peu plate.


Rewind This : Rewind This! est un documentaire très décevant sur les collectionneurs de VHS. Comme il est facile de percevoir les collectionneurs comme des malades mentaux, Rewind This! ne fait non seulement pas exception à la règle mais on dirait qu’il accentue la maladie mentale de ses sujets. C’est que le film monstrueusement mal filmé par moment (les scènes au Marché aux Puces sont navrantes) n’explique rien si ce n’est que les VHS sont en voix de disparition et certaines gens aiment bien en acheter. Le problème que j’ai avec ce film c’est qu’on dirait plus un truc de hispters que quelque chose qui intéresse vraiment les collectionneurs. Dans le sens où les VHS n’existent plus donc on va remplir la maison avec, comme ça c’est cool, vintage et etc… Un peu comme les gens qui ressortent leur Walkman ou les bands qui sortent leur album sur cassette. Ce n’est qu’une façon de faire cool et tendance mais qui devient inutile parce que si les Walkman ou les lecteurs VHS ne reviennent pas sur le marché, cette « mode » ne devient accessible qu’à un microcosme de la société qui semble plus intéresser à paraître cool alors qu’ils ont surtout l’air de gens qui ramassent des cochonneries inutiles. Je réagie fortement à ce film car j’ai moi-même été quelqu’un qui avait beaucoup de VHS à une certaine époque et possiblement que mes raisons sont différentes des gens qui apparaissent dans ce film. Je ne dis pas que mes raisons sont meilleures je crois seulement que c’est une question de point de vue. Quand j’achetais des VHS c’était parce qu’il n’y avait pas d’autre support pour voir des films. J’achetais les films pour les voir, j’achetais ce que 1) je n’avais pas vu et voulais voir et 2) les films que j’aime pour pouvoir les voir et revoir (Wild At Heart, ma première VHS à 11 ans). Avec l’arrivée du DVD et de la VOD, il semble inutile dumoins pour moi de vouloir à tout prix posséder une copie d’un film que je sais pertinement que je ne réécouterai jamais car l’accès est beaucoup plus facile, donc les films moins rares. Au fil du temps je n’ai conservé que ce qui ne se fait pas en DVD mais dès que j’ai la chance de remplacer une copie VHS par un DVD je le fais (parce qu’ayant débarassé tout mes VHS en les donnant à gauche et à droite ou en mettant une boite par semaine au bord du chemin je n’ai gardé que l’essentiel). Bref, loin de moi l’idée de vous raconter ma vie, mon point est qu’au-delà de vouloir voir les films que je n’ai pas vu sur VHS ou DVD je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse de « collection » et pour moi, c’est faux de dire que lorsqu'on accumule une quantité suffisante de quelque chose, cela devient automatiquement une collection. Donc pour en revenir au film, mon opinion et mes raisons de posséder des VHS vont à l’encontre de ce que les gens du films nous disent et c’est ce que je trouve plate et à la limite de la maladie mentale. Une fille qui accumule les VHS pour les classer par couleur de pochette sur son mur n’a rien d’une collectioneuse ou d’une cinéphile. Tandis que l’autre dude qui passe son temps à aller dans des ventes de garage ou des marchés aux puces pour trouver une rareté passe également pour un mental. Le but semble être la rareté de l’objet plutôt que l’idée de voir un film  qui pourrait 1)être le pire ever ou 2)être le plus grand chef-d’œuvre ever. Mais rare ou non une copie VHS de Malone avec Burt Reynolds, ça vaut quoi? Il y a de très grande chance que si tu payes ta copie 2$ elle ne vaut pas plus que 2$ et dans 150 ans sa valeur de revente n’aura en rien augmenté. Une fois la copie de Malone dans ton appartement combien de tes amis vont être impressionné par ton charisme et ton sex-appel? Combien de filles vont vouloir passer la nuit dans le creux de tes bras parce que Burt Reynolds tire du shotgun sur la pochette? Zéro? Moins 5? Bref, je n’ai pas l’impression que Rewind This! fait un très bon travail de nous expliquer en quoi la disparition du VHS peut rendre triste.


Metallica : Through The Never : Croyant avoir à faire à un autre documentaire sur Lars Ulrich et son petit groupe rock Metallica, je me retrouve avec un concert extrêmement bien filmé et rabouté d’une intrigue semi-simili-cohérente et inutile. Je ne connais aucunement la carrière de Metallica (c’est faux!) alors les chansons ne me disent rien, sauf leur titres, mais force est d’admettre que ce concert est un des plus beau que j’ai vu sur mon écran de télé.


Jodorowsky’s Dune : C’est le moment de vous raconter une anecdote dont on s’en contrefout : du temps où je bossais à la Médiathèque de la Cinémathèque il y a 13 ans je suis tombé un jour par hasard sur le scénario de Dune dans une pile de trucs qui allaient servir à la vente annuelle de la Cinémathèque. Comme je décidais des prix des articles de la vente je me suis vendu ledit scénario en me disant que ça pouvait être une belle pièce de collection à la maison et ce même si le scénario est en français. Rendu à la maison je me suis gratté la tête en m’apercevant qu’il s’agissait de la version de Jodorowsky. Jodorowsky? me suis-je dit, il n’est pas le scénariste du film de David Lynch?. Ce n’est qu’après avoir fait quelques recherches que je me suis aperçu que Jodorowsky s’était essayé, jadis, à une adaptation des livres de Frank Hubert. Et là, je me suis dit : mais quel film cela aurait fait!!! Jodorowsky's Dune c'est un peu la suite de ça, c'est quelqu'un qui a décidé de faire un documentaire inutile. Avec le temps qui passe, Jodorowsky est devenu plus connu qu’à l’époque ce qui fait qu’un film inutile comme Jodorowsky’s Dune peut sortir sur nos écrans en donnant des érections aux garçons pseudo-cools et des bobettes trempes aux fillettes pseudo-cools. C’est que comme Jodorowsky n’a rien tourné que tout est resté à l’état d’ébauche, un documentaire sur un film inexistant est tout à fait inutile sinon il peut servir à la limite d’extra sur le DVD du film ou du téléfilm du même nom. Un peu comme la version d’Alien 3 de Vincent Ward. Alien 3 aurait pu être quelque chose de complètement disjoncté si les producteurs avaient voulu aller dans la direction de Ward mais en vain. Cet extra sur le DVD est possiblement l’extra le plus intéressant que j’ai vu et Jodorowsky’s Dune lorgne dans le même sens. Car il ne s’agit pas ici d’un making of maudit à-la-Lost In La Mancha mais bien d’un documentaire complet sur un truc ébauché il y plus de 40 ans où on se permet de faire du name-dropping (Pink Floyd, Dali, Jagger, Moebius, etc…) pour essayer de nous vendre le fait que le film aurait pu être grandiose avant même qu’il ne soit commencé. On ne se fit qu’a la réputation de Jodorowsky d’aujourd’hui pour nous faire croire que ça aurait pu être bon, pour que les fans viennent dans leur culottes alors qu’à l’époque, il n’avait peut-être pas les épaules pour un tel projet, peu importe ce qu’on en pense. Robopocalypse de Steven Spielberg aurait lui aussi pu être grandiose, le Return of the Jedi de Lynch, le Napoléon de Kubrick, Megalopolis de Coppola tous des films qui n'ont jamais vu le jour, tous des cinéastes réputés tous des films qui auraient pu ou non être grandioses mais pour lesquels un documentaire serait aussi inutile que ce Jodorowsky’s Dune.