Saturday, November 25, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

We Are the Flesh : Film mexicain où l’on essaie de repousser les limites du bon goût, We Are the Flesh nous montre : de l’inceste, des masturbations de pénis, des éjaculations de sperme de pénis, des masturbations de clitoris, des viols, des gorges tranchées et tenu solidement pour être bien sûr que l’on puisse voir le sang couler pendant de longues, longues secondes, un orgie (pas comme dans Shortbus où l’on voit tout mais comme dans Eyes Wide Shut où l’on voit rien). Ça fait beaucoup d’images pseudo-choquantes en 80 minutes. Tout est extrêmement bien filmé et joué, surtout pour le budget aussi risible (400 000 patates). C’est le genre de film dont Gaspar Noé se masturbe en écoutant, croyant qu’on commence enfin à lui rendre hommage. Il n’est donc pas surprenant de voir son nom dans les remerciements du film. We Are The Flesh est exactement comme un film de Gaspar Noé, un film qui se croit profond en nous montrant le côté noir de la nature humaine, alors que tout est dans le titre et en nous montrant des images de pénis en érection dans un contexte non-érotique alors que de suggérer un pénis en érection peut très bien faire l’affaire. 


Mine : Armie Hammer est un acteur extrêmement beau en plus d’être très bon. Je pourrais le voir réciter la bible et je trouverais possiblement ça intéressant, peut-être. Malheureusement, on lui donne rarement des rôles importants. Mine n’est certainement pas le film qui va lui ouvrir les portes de la gloire. Qu’importe j’ai espoir que quelque chose s’en vient pour lui…


Aerobicide : Aerobicide aussi connu sous le nom de Killer Workout (quand je dis connu c'est bien sûr pour les 4 personnes qui connaissent l'existence de ce film)est un film d’horreur, un slasher réalisé par Ted A. Prior, celui qui nous à donné le classique Deadly Prey. S’il s’y connaît autant en slasher qu’en film d’action, Aerobicide ne peut qu’être un film phare. Une sorte de révélation. Et bien non. Aerobicide est 85% de femmes en leotard faisait de la gymnastique sur des musiques ultra quétaines 3% films d'action/horreur et 12% autre chose.  Le fait que le tueur attaque ses victimes à coup d'épingle à couche n'aide aucunement le film. On sait tous qu'il en faut des coups d'épingle à couche pour pouvoir faire des dommages alors qu'ici, un coup ou deux et la victime meurt rendant le tout un peu trop ridicule, en fait plus ridicule que ne l'était le film jusque là. Une chance qu'on y a droit à deux scènes de bagarres interminables entre les 2 mâles alpha du film. 


A Dark Song : A Dark Song est un film britannique ou peut-être irlandais ou peut-être même les deux, ce n’est pas tellement important. Ce qui l’est par contre c’est qu’il s’agit d’un petit film fort réussie. Avec un budget risible, deux excellents acteurs et un scénario qui fonctionne, A Dark Song est la preuve qu’on peut faire bien avec peu. L’histoire est simple : une femme avec des motivations mystérieuses se retrouve en campagne avec un soi-disant occultiste . Ils tentent de communiquer avec les esprits pour des raisons qui ne sont jamais claires. L’intérêt réside dans les raisons de la dame mais surtout dans les capacités de l’homme : est-il un charlatant, un sorcier, ou un stoner qui veut profiter de la vulnérabilité d’une femme qui ne l’est pas tant?


Spring : Spring m’a emballé. Sorte de film de succube meets Roméo et Juliette les acteurs sont très bons et le réalisme et le lyrisme qui se dégagent de l’ensemble est prenant et on y croit à cette fugue qui se transforme en histoire d’amour. Un petit film de genre inspirant, inspiré où les thèmes de l’isolation, le rejet, la fuite, l’amitié et les croyances (religieuses ou non) ne prennent jamais le dessus sur des dialogues explicatifs, laissant le film respirer en n’essayant jamais de trop en faire. 


Cell : Cell est une adaptation d’une roman de Stephen King par Stephen King, quelque chose de très tendance depuis le succès de It, mais comme le film fut tourné en 2014 et sortie fin 2016, c’était juste un peu avant d’être tendance. Cell est également le retour du duo John Cusack/Samuel L. Jackson qu’on avait pu voir dans le très oublié 1408, un autre adaptation de King qui fut un simili succès à l’époque pour ceux qui se souviennent de ces choses-là. Cell est un peu une mauvaise extension de Maximum Overdrive, un autre adaptation de King réalisé par le roi lui-même où des machines s’en prennent tout bonnement aux humains. Cell est un peu la même chose mais avec des cellulaire ou des ondes cellulaires qui transforment les gens en …zombies? En possédés? Bref, les gens deviennent fou et s’entretuent. Possiblement qu’il s’agit d’une métaphore sur la technologie ou quelque chose d'hyper profond comme ça mais ce n’est pas tellement intéressant. Ce qui est intéressant c’est d’essayer de comprendre comment un tel film à pu voir le jour. Comment un comité remplie de gens avec des cerveaux pis toute, ont décidé que ce film se devait d’être fait et d’être vu. Probablement qu’il a été tourné en Bulgarie ou un autre pays dans le genre où le coût de la vie est minime donc les coûts de productions le sont tout autant. Mais ce n’est pas une raison pour nous donner des images de paysages bas de gamme. Le film est incroyablement mal réalisé et monté comme si le réalisateur s’était dit quand brassant un peu la caméra on donne un effet de panique même si on a une foule de 7 figurants. C’est plutôt pathétique.


Assassin’s Creed : Michael Fassbender à dû se dire : comment se fait-il qu’il n’y  ai aucune franchise hollywoodienne à mon nom! Prenant le taureau par les cornes il a décidé d’investir son argent de poche dans ce qu’il croyait être le début d’une saga fructueuse dont tous les adultes de la planète allaient attendre les prochaines aventures de ce héro dont on ignore le nom (c’est déjà mauvais signe). Assassin’s Creed est basé sur un populaire jeu vidéo, peut-être que Fassbender ne le savait pas. Peut-être a-t-il tout simplement fait confiance au réalisateur de son MacBeth (que je n’ai pas vu mais dont j’avais beaucoup apprécié son Snowtown Murders). Toujours est-il que ce Assassin’s Creed est une bouse pour tout ceux qui ne sont pas famillié avec le jeu car voyez-vous ce film n’existe que pour les fans du jeu. Heureusement, il y a plus de fan d’Assassin’s Creed The Game que des fans Du Cas Roberge The Websérie ce qui veut dire que sans être un succès le film est loin du bide financier (mais pas loin) si on compare au score Du Cas Roberge (un film que 7 personnes ont vu (dont moi et je ne connaissais pas la web série)). Assassin’s Creed est un film assez plate, une perte de temps même mais certain y trouveront peut-être un minime intérêt (les effets spéciaux, Mario Cotillard, etc…) chose que l’on ne peut pas dire Du cas Roberge qui n’est ni plus ni moins que l’argent des contribuables jeté par la fenêtre.


Prevenge : Prevenge peut être considéré comme un tour de force si on tient compte du fait qu’il fut écrit en 3 jours et réalisé en 11 jours pendant que son actrice/réalisatrice/scénariste était enceinte d’environ 8 mois. Précédé d’une réputation de comédie noir à la Sightseers (qui partage la même scénariste/actrice) Prevenge est par contre beaucoup moins amusant parce que plus redondant et parce que les personnages secondaires sont pour la plupart des imbéciles. C’est une façon un peu douteuse que le film a, de dire qu’ils méritent leur châtiment. C’est le genre de film qui habituellement me plait bien mais dont j’ai l’impression que plus je prends de l’âge plus j’apprécie mieux un film comme Spring ou Blue Ruin. C’est ça vieillir, les jeunes.



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Starry Eyes : Starry Eyes n’est pas le premier ni certainement pas la dernier film à parler d’Hollywood et des rêves brisés. Mais c’est possiblement celui qui est le plus violent, grand guignolesque même. Encore une fois, je me retrouve devant un film dont j’aurais apprécié sa violence et son étrangeté si j’avais 20 ans de moins. J’ai trouvé la violence assez inutile et la finale quoique amusante, un peu trop weird pour fonctionner avec la métaphore du film et un peu trop surprenante pour être prise au sérieux. Mais les deux réalisateur ont réussie à sortir des sentiers battus et nous offrent une actrice qui devrait aller loin (le reste de la distribution est moins que moyenne, la plupart des acteurs du film n’ont pratiquement pas le talent de jouer dans ce genre de film). Starry Eyes ferait un très bon duo avec Mulloland Drive pour une soirée vidéo, en autant que la soirée commence avec le plus faible des deux, c’est à dire pas le Lynch.