Sunday, November 9, 2008


Guy Ritchie a, pour une raison que j’ignore, une horde de fans qui sont prêt à attendre la sortie d’un de ses films. Dumoins c’est ce qu’on essaie de nous faire croire depuis Lock, Stock and Two Smoking Barrels, film sortie de nul part qui est devenu depuis un film culte. Tom Cruise en a meme acheter les droits pour un eventual remake. Snatch, son film suivant, fut un plus grand succès , puis, plus rien. Ritchie est resté culte pour les 23 personnes qui ont aimé ses 2 premiers opus mais son remake de Swept away de Lina Westmuller fut un échec total et Revolver n’est jamais sortie sur les écrans nord-américains.
Le voilà de retour en forme, selon les critiques, avec RocknRolla, film de gangsters et de fraudeurs peuplé de personnages Ritchie-esque et de situations dont lui seul croit excitantes.
Ce qui est fascinant avec Ritchie c’est que plusieurs acteurs sont prêt à jouer dans ses films pour une fraction de leur salaire juste pour le plaisir de jouer sous sa direction. C’est pour cela que Thandie Newton, Jeremy Piven, Tom Wilkinson et Ludacris jouent dans RocknRolla, comme si Ritchie était le Tarantino des temps modernes.
On peut dire que RocknRolla est le meilleur des films de Ritchie et ce même si il n’y a aucun suspense et que le revirement final est scotché au récit comme s’il était important. Les personnages sont bien développé et l’humour noir fonctionne justement à cause des personnages et des acteurs qui les campent.
Le gros problème du film et il est énorme c’est qu’une voix off raconte tout le film dans les 5 premières minutes. Tout est expliqué et les 110 minutes suivantes ne servent à rien puisque le suspense est inexistant. C’est ce qui donne l’illusion que le punch final ne sert à rien puisque la découverte du « méchant » n’a jamais été le but du film. Le film n’est qu’un prétexte à suivre une multitude de personnages qui essaient de doubler les autres et comme rien n’arrive, tout ça se termine un peu en queue de poisson.
On aurait aimé peut-être plus d’action, peut-être de plus grands enjeux pour créer un semblant de suspense mais non. RocknRolla est le film le moins prétentieux de Ritchie, dommage que ce soit le seul compliment que l’on peut ui donner.

Zack and Miri Make a Porno


Avec Clerks 2, Kevin Smith avait prouvé qu’il pouvait utilisé le langage cinématographique (un peu) et dirigé des acteurs pour donné une comédie trash mais touchante. Il avait réussit à rendre touchant et presque épique son histoire de deux commis dans un restaurant de fast food.
On pouvait donc s’attendre à une comédie sale et vulgaire mais réussi avec Zack and Miri Make a Porno. Et bien non. Le film ne fait jamais rire et les situations qu’il engendre sont anecdotiques et trop caricaturales pour créer un climat de sympathie pour les deux protagonistes qui n’ont de toute façon pratiquement aucune chimie. Elisabeth Banks est jolie et très drôle mais Seth Rogen joue encore le personnage balour et irritant, sans charisme auquel il nous a habitué une douzaine de fois depuis trois ans.
Smith nous avait donné la comédie romantique ou plutôt le drame romantique réussie Chasing Amy et on se disait qu’il connaît un truc ou deux aux rom-com ce n’est malheureusement pas le cas. Tout ici est générique et cliché et surtout très peu inspiré.
C’est rare que l’on peut prétendre attendre des clichés, en fait on en demande vu la situation initiale du film et jamais ils n’arrivent, jamais le film porno que Zack et Miri tournent n’est une source de comédie et jamais on ne peut différencer entre la réalisation bancale et molassone du film de Smith et du porno que ses protagnistes tournent tellement tout est filmé de façon plate et statique. Le tournage d’un porno parodique est une source de situations cocasses. Pas ici, c’est comme si Smith avait cru bon parodier quelque chose qu’il n’a même pas le talent de pouvoir faire, comme si c’était son film qui était une parodie d’une parodie. On ne croit jamais à l’histoire d’amour entre Banks et Rogen, raison d’être du film, peut-être à cause du caractère détaché de Rogen, tout ce qui sort de sa bouche n’est que platitudes ou insultes aux dépents des autres. Personnage égoîste et sexiste, il ne trouve jamais notre sympathie. Smith à réaliser avec Zack and Miri make a Porno son pire film, même si l’idée de départ laissait place à quelque chose de plus hilarant.