Saturday, August 12, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

Passengers : Passengers n’est pas le film avec Wesley Snipes, ça c’est Passenger 57, un genre de Die Hard dans un avion, un classique des années 1990 et possiblement le meilleur film avec Wesley Snipes pré-Blade. Pas que Rising Sun n’est pas bon mais bon…Passengers est plutôt le film où Chris Pratt joue un prédateur sexuel sans que ce soit explicite dans le film, comme si personne ne s’était aperçu de cette faille dans le scénario. Ce qui est quand même assez flagrant comme faille lorsqu’on essaie de nous servir ce film comme une romance dans l’espace. Pratt essaie de jouer un homme du peuple envoyé dans un voyage de 100 ans pour aller peupler une autre planète. Je dis « essaie de jouer » parce qu’il est très mauvais. Je ne crois pas que Pratt puisse jouer autre chose que la comédie. Il semble mal à l’aise et très stuck up dans ce rôle où il n’a aucune chimie avec sa partenaire (et ce n’est pas parce qu’on les voit dans un montage où ils jogguent, jouent au basket et mange des Rice Krispies en souriant que ça signifie qu’ils ont une chimie). Pratt se fait réveillé de son sommeil cryogénique par une malfonction du système environ 12 ans après le début de son voyage de 100 ans. Il passe donc une année complète à se promener seul dans un immensse vaisseau spatiale et à épier Jennifer Lawrence jusqu’au jour où il en a assez de se masturber en la regardant et décide de la réveiller commettant par le fait selon les dires de Lawrence, un meurtre puisqu’il lui vole le reste de sa vie (elle ne se rendra jamais à destination puisqu’il reste 88 ans au voyage, donc…) Mais le crime est bien pire que ça, il la réveille pour pouvoir avoir du sexe intergalactique avec elle, il est donc un prédateur sexuel. Bien sûr, ils tombent en amour et etc… on nous vend ce film comme une romance mais sérieusement s’il n’y avait qu’un seul homme sur Terre et une seule femme, tomberaient-ils en amour? Par défaut, oui, surtout si l'homme à espionné la femme pour apprendre ses goûts, ses passions etc... Seulement Bill Murray peut faire ce genre de truc sans être perçu comme un salopard. Alors ce mauvais film déguisé en romance est tout simplement dégueulasse de croire se qu’il essaie de nous faire croire : que Chris Pratt et Jennifer Lawrence ont une chimie incroyable pouvant nous faire bouffer n’importe quel film comme une oeuvre d’art.
 

Atomic Blonde : Atomic Blonde est un film où les aspects techniques sont plus impressionnants que le scénario. Pas qu’il faut s’attendre à de la haute voltige avec cette série B mais on aurait pu améliorer les dialogues très bédéesques. Comme le film est une adaptation d’un roman graphique, c’est normal mais on a l’impression que les dialogues ont été copier tel quel du roman nous servant des répliques parsemés de phrases pas plus longues que 3 ou 4 mots. Dans une BD ce genre de dialogues est naturel puisqu’un phylactère ne peut prendre toute la place, alors on se retrouve souvent avec des phrases très courtes qui servent également à développer les personnages. Dans Atomic Blonde c’est exactement comme ça qu’on s’y est pris mais tout ça devient vraiment lassant rapidement. D’autant plus que l’intrigue est beaucoup trop complexe pour rien et trop complexe pour être expliquée à coup de petites phrases. Au final, on se retrouve tout de même avec un film qui divertit malgré tout avec entre autre une bande sonore très dansante, des images très néonnées, des acteurs très bons et une scène d’action en un plan séquence assez incroyable. Ne vous fiez par contre aucunement à la bande-annonce, il n’y a pas tant d’action dans le film, on est loin d’un Joan Wick.


Valerian and The City of a Thousand Planets : Les critiques ont tué le film pour une raison qui m‘est difficile à comprendre. Je ne crois pas que Luc Besson réinvente quoi que ce soit mais est-ce que ça vaut tout ce mal? Valerian souffre de Bessonisme que parce qu’il insuffle son film d’humour bon enfant, ce qui, selon moi, avait tué The Fifth Element (je ne l’ai vu qu’une fois au cinéma et j’ai détesté me faire prendre pour un enfant), mais le film à un univers complètement excitant et remplie de merveilles. Tout n’est pas compréhensible au début car Besson préfère ne rien expliquer et laisser les spectateurs se perdre dans l’univers du film et c’est possiblement sa plus grande qualité mais possiblement son défaut aussi parce qu’en tant que spectateur on est habitué à avoir tout cuit dans le bec et c’est peut-être la raison pour laquelle les gens n’ont pas apprécié le film. Malgré tout les défauts scénaristiques et l’humour bonenfant j’ai beaucoup apprécié Valerian. On a critiqué le manque de chimie entre les deux protagonistes mais je crois au contraire qu’ils ont une chimie, Cara Delevingne qui s’en sort mieux qu’on nous le laisse croire, joue en subtilité son attirance pour Valerian mais comme tout est subtil justement, le spectateur à l’impression qu’ils ne sont pas bon. Comme quoi parfois il faut sortir de nos vieilles pantoufles lorsqu’on veut apprécier une œuvre.


Don’t Fuck In The Woods : J’imagine que l’on essaie de recréer les films des années 1970-1980 du genre Don’t go In The Basement, Don’t go In The House,  Dont Go In The Woods, Don’t Bring The Lasagna It’s Too hot For My Belly, etc… Mais parfois pour recréer quelque chose il faut 1)avoir vu ce que l’on veut recréer 2)avoir une idée de comment on peut recréer quelque chose et 3)avoir un minimum de talent. Du talent il y en a très peu dans ce Don’t Fuck In The Woods. Ce qui est le plus désolant c’est qu’on n'essaie même pas un peu d’avoir l’air professionnel. On se dit qu’en filmant des filles nues, du gore bas de gamme, un monstre portant dégueulassement un costume du Dollorama et plein d’humour que les jeunes aiment du genre un gars qui pense faire un trip à trois avec un couple de lesbiennes mais se fait virer de bord, tsé, la grosse hilarité., ça devraient être assez, et non, ça prend plein d’autres choses pour faire un film engageant ou du moins divertissant. Filmé par quelqu’un qui ne sait pas cadrer, monter par le neveu du producteur sur son nouveau G4, rempli de dialogues écrit par quelqu’un qui vient tout juste d’apprendre à parler anglais et rempli de nudité anti-érotique avec ses fesses pleines de boutons et ses vulves filmées au passage sans faire exprès, Don’t Fuck In The Woods est loin d’être un bon temps. Il faut voir le costume du monstre en caoutchouc puis ensuite se demander comment les producteurs pouvaient être sérieux dans leurs démarches. Le monstre arrache des pénis (il tue les gens qui forniquent dans le bois) et arrache des cœur directement de la cage thoracique mais les vêtements ont été ultra bien découpés. C’est donc un monstre ultra minutieux qui a le soucis des vêtements propres. Peut-être les revend-t-il ensuite dans une friperie? Peut-être a-t-il acheté son costume dans une friperie? Comme on dirait qu’il s’agit d’un chandail, un genre de pull bien travaillé où on y a ajouté de la cuirette, je ne serais pas surpris qu’il adore la mode.


Nerve : Nerve c’est un peu une version moderne yolo de 13 : Game of Death. L’idée est bien sûr amusante mais il semblerait qu’on sait sweet fuck all quoi faire avec. On finit ça de façon vulgaire et moralisatrice en nous disant que c’est pas beau, non, de faire des trucs pas amusants sur les réseaux sociaux, ok là! En fait, si on a vu la bande-annonce on a vu tout le film, sans exception, tout le film est là de façon condensée. Sauf pour la finale moralisatrice où on nous traite de meurtrier parce qu’on est tous des bullys dans le fond. Les deux réalisateurs si connaissent en terme de morale douteuse et de réseaux sociaux puisqu'ils nous avaient déjà offert le non moins mauvais Catfish.


Hotel Inferno : Hotel Inferno est une tentative avant Hardcore Henry de faire un film en POV rempli d’action en un plan séquence. Pour le plan séquence on repassera puisqu’il est évident qu’il y a plusieurs coupures cachées par du CGI bien exploité (sauf vers la fin où les changements d’arrières-plans à même la scène tel un jump cut). De toute façon après une introduction assez horrible en terme de mise en place des éléments, on s’aperçoit assez rapidement que le but n’est pas tant de prouver qu’il s’agit d’un plan séquence mais bien de divertir avec le plus de gore et de tueries sauvages possibles. Parce que le film est vraiment vraiment violent. On ne s’arrête pas à une balle dans la tête, non on en profite aussi pour ouvrir le crâne et y sortir se qu’il y reste, question d’être bien sûr que la personne est morte. Ce genre de violence. Les dialogues sont complètements dégueulasses non pas parce qu’ils sont mauvais et remplie d’explications en fait, oui, mais surtout parce qu’ils ont été écrit par quelqu’un dont l’anglais n’est pas la langue maternelle et ils ont été mixé dans la film par quelqu’un dont ce n’est pas le métier de mixer du son et ce n’est pas non plus son hobby d’écouter des films pour comprendre comment post-synchroniser une piste audio qui a du sens. Je ne crois pas avoir entendu quelque chose d’aussi faux au point de vue sonore et même par rapport au voix choisi. Puisqu’il s‘agit d’un film en POV on ne voit jamais l’acteur principal donc on ne le voit jamais parler ni les gens avec qui il parle au téléphone, dans ce sens, les voix choisis ne fonctionnent pas du tout. En fait on dirait une traduction d’un film étranger et je ne serais pas surpris puisqu’il s’agit d’un film de Giulio De Santi celui qui nous à donné le très gore Adam Chaplin. Au final le film s’avère plus divertissant qu’Hardcore Henry et beaucoup moins redondant mais paraît beaucoup plus cheap.


Paul à Québec : Paul à Québec est un film pour les gens qui sont tannés d’entendre la grande gueule à Patrice Robitaille, lui qui joue toujours le même personnage dans tout les films et les séries québécoises depuis Québec-Montréal de Ricardo Trogi. Ils se voit offrir une ou 2 lignes de dialogues ici. Pourtant il est présent pendant au moins la moitié du film. Sinon ça raconte l’histoire de Paul joué par François Létourneau qui fait souvent l’aller-retour entre Montréal et Québec, lui qui l’avait fait une fois dans Québec-Montréal de Ricardo Trogi avec des conséquences désastreuses. Il est en couple avec Julie Lebreton, il faut croire qu’il est tombé sur elle par hasard après que Tony Conte lui soit tombé dessus dans Québec-Montréal de Ricardo Trogi. J’imagine que ce n’est pas toujours les mêmes acteurs que l’on voit de films en films, sinon je les mélangerais tous...