Wednesday, April 17, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


The Man With The Iron Fist : Le gros problème avec TMWTIF c’est qu’il se cache derrière le fait qu’il est un hommage aux films de kung fu en plus de se cacher derrière la façade « film de gang » : Tarantino, Roth, RZA, Crowe, etc…En ce cachant derrière cette façade, le film est inatteignable puisque s’il est un hommage on ne peut donc rien lui reprocher. Qu’à cela ne tienne, TMWTIF n’est pas invincible. On peut très bien voir et sentir l’amour des films de Kung fu pour RZA par contre au niveau de l’écriture on a un peu l’impression qu’il ne comprend pas ce qui fonctionne dans le genre. Son scénario est un pot pourri de sous-intrigue jamais vraiment développées, de dialogues sur-explicatifs et de blagues de pénis. De plus, le film n’a aucun rythme si bien que des scènes se bousculent pour finalement aller nul part tout en nous servant son intrigue principale en milieu de parcourt sans aucun investissement émotionnel. RZA qui s’est donné le rôle principal n’est aucunement un acteur et le film en souffre beaucoup puisqu’il n’a aucun charisme et comme l’intrigue impliquant son personnage arrive en milieu du film, son manque de charisme fait en sorte que l’on ne s’intéresse aucunement à ce qui lui arrive puisque de toute façon on ne sait même pas qu’il est le principal protagoniste. Le film se perd un peu dans ses multiples personnages ce qui lasse assez rapidement puisque le film n’a rien d’une saga épique. La musique est bien entendu du hip hop de RZA ce qui crée un anachronisme un peu comme dans Django Unchained mais l’effet n’était pas bon dans le film de Tarantino alors il ne l’est pas plus ici quoiqu’un peu plus stylisé. Pour ce qui est des scènes de combats bien qu’elles soient dynamiques RZA semble oublier que les grands films d’arts martiaux ont une fluidité dans les combats plutôt qu’un rythme rapide. On est loin de l'inventivité d'Iron Monkey. TMWTIF mériterait 1 heure de plus pour être le film épique que RZA croit avoir fait à moins qu'il à réaliser exactement le film qu'il voulait. Dans ce cas, le film est à moitié réussi autant comme un hommage qu'un film d'action.


The Bay : The Bay n’est aucunement un bon film et plus souvent qu’autrement le récit est un peu trop alambiqué pour être crédible. Pas plus que l’on ne croit au message écologiste du film. Par contre, c’est exactement de cette manière que l’on doit faire un film de found-footage ou faux-documentaire. Avec toutes les plateforme où l’on peut trouver des images d’archives de nos jours, il est surprenant que les Paranormal Activity de ce monde n’aient jamais essayé de sortir de leur zone de confort comme le fait Barry Levinson avec The Bay. Un faux documentaire ça se fait comme Forgotten Silver ou L’affaire Bronswick pas comme The Last Exorcism ou The Devil Inside. Utilisant les archives tel un épisode de C’est incroyable! à Canal D, The Bay installe son suspense lentement mais surement et les non-acteurs jouent dans le ton voulu, même si au final on y croit peu.  


Battleship : On dira ce qu’on voudra mais Michael Bay sait comment faire un film divertissant avec des budgets ridiculement élevés même si les résultats varient au niveau de la qualité du divertissement. De plus, jamais il ne fait passer l’armée américaine pour des imbéciles. Avec Battleship, Peter Berg, acteur anonyme dans les années 1990(sauf pour le fait qu’il est « battie comme un cheval »)et réalisateur anonyme qui imite le style des autres sans jamais savoir comment l’adapter pour ses films (Friday Night Lights et son style faux-doc est le plus réussie alors qu’il utilise le même procédé de façon complètement raté dans The Kingdom) se met en mode Michael Bay en y accentuant tout ce qui fonctionnent très peu dans la filmographie du réalisateur de Bad Boys : des personnages dont on se contre-crisse qui ont des morale et un sens de l’humour plus que douteux, des femmes plus belles qu’intélligentes, des sous-intrigues implicants des sous-personnages dont on aurait pu éviter et qui ne changent en rien le résultat final, des effets sonores assourdissants et qui sont les mêmes que dans la trilogie Transformers (on peut donc nommer l’effet sonore : le son Hasbro). Mais en plus, Berg y ajoute : les extras-terrestres les plus stupides depuis les Critters, une intrigue romantico-tabarnak, des scientifiques tout droit sortient de la maternelle B, l’armée américaine la plus incompétente cinématographiquement, des extras-terrestres qui décident d’aller envahir une planète qui comporte la plus grande source d’élément nocif pour leur race (c’est à se demander comment il voyage dans la galaxie sans jamais avoir à affronter un rayon de soleil), des performances d’acteurs sans aucun charisme, une attaque avec le USS Missouri qui se prépare en 30 minutes avec des vétérans de la guerre qui semblent avoir en moyenne 78 ans et j’en passe. Berg se prend pour Bay sans jamais arrivé à utiliser la caméra comme le ferais Bay, sans jamais être capable de filmer les courbes de Brooklyn Decker pour nous la rendre plus belle qu’elle ne l’est rééellement. Il ne l’a rend qu’affreusement stupide. Rihanna avec ses 5 ou 6 répliques s’en tire plutôt bien, Taylor Kitch y va de son 3e flop au box-office en 6 mois c’est à se demander comment on peut penser qu’il a le charisme de soutenir un film sur ses épaules. Évidemment on écoute pas un film comme Battleship en espérant voir un chef-d’œuvre mais on l’écoute dans l’optique d’y voir un divertissement qui n’insulte pas l’intélligence. Ce que Berg avait réussie avec The Rundown, mais qui n'a jamais réussie par la suite. Non seulement Battleship est-il vide et ne raconte rien mais il le fait en 130 minutes.


Captain Kronos : Vampire Hunter : Le titre est beaucoup plus cool que le film mais cette production Hammer est fort sympathqiue. Réalisé avec style et beaucoup d’ambiance, Captain Kronos est divertissant et mériterait un remake moderne.


Zaat : C’est l’histoire, voyez-vous, d’un homme qui essaie de se transformer en poisson-chat dans son laboratoire. Après 20 minutes, il réussie puis tente de transformer une femme en poisson-chat parce que, vous savez, les poissons-chats aussi s’ennuient de ne pouvoir jouer avec d’autres gens de leur race. Tsé.


Killer Bitch : Il n’y a rien de particulièrement réussie dans Killer Bitch. Même la scène d’ouverture, une scène de sexe, cache difficilement le fait qu’il y a véritablement pénétration. La caméra et le montage ne réussissent pas à bien cacher le fait que le pénis entre dans le vagin. Ce qui n’est pas particulièrement dérangeant puisqu’on ne sait pas à quel genre de film on a affaire dans les 5 premières minutes. Mais lorsque la femme sort un couteau pour tuer l’homme Basic-Instinct-style, c’est là que l’on comprend plusieurs choses 1)l’actrice est mauvaise 2)elle est meilleure quand elle jouit 3)la réalisation est amateure 4)pas de directeur photo, la rétine va écoper 5)le faux sang est de couleur/texture rouge-Kool-Aid 6)le montage veut nous montrer deux intrigues en parrallèlles mais en vain 7)le monteur n’a pas toujours utilisé les meilleures prises.
Toujours est-il qu’une pseudo-actrice qui ressemble à une danseuse nue à pour mission de tuer 5 humains pour une raison que le spectateurs ne comprendra jamais. Le suspense est inexistant et le film n’a aucune tension ce qui rend certaines scènes assez ridicules puisqu’on comprend l’intention du réalisateur mais jamais il ne parvient à rendre quoique ce soit de cohérent surtout la finale qui non seulement ne résout rien mais en plus ne nous fait pas un pli sur la poche. On essaie fort fort de ressembler à du Guy Ritchie période Lock, Stock avec ses personnages de gangsters au slang incompréhensible et aux dialogues pseudo-cultes. Après avoir entendu 3 fois le mot « cunt » on a beaucoup de difficulté à y trouver un certain humour mais le réalisateur croit le contraire il faut croire. 
C’est le genre de film où tout le monde crient tout le temps des bêtises aux autres et où tout le monde est fâchés, ce qui justifie, j’imagine, le fait que tout le monde sort tout le temps un fusil ou deux pour tuer quelqu’un d’autre. Les gens meurent un peu comme Marion Cotillard dans The Dark Knight Rises (même si Guillaume Canet accuse Christopher Nolan pour cette scène) et le sang est peu crédible. Quand ton faux sang fait des bulles c’est parce que tu as mis trop d’eau ou trop de Kool Aid ou pas assez de sirop de maïs. La scène de sexe du début est éclipsé par celle à la fin où la pseudo-actrice qui ressemble à une danseuse nue est très prude cachant toujours sa poitrine alors qu’on en a vu au moins 64 paires depuis le début du film. La réussite de cette scène de sexe assez brutale, à la limite du porno mais où la fille se cache les seins et garde son slip même si le gars te swingne son mouvement pelvien comme s’il n’y avait pas de lendemain, les fesses à l’air pis toute vient du fait que la prise de caméra de gauche n’est visiblement pas la même que celle de droite alors chaque fois, au montage, que l’on passe d’un côté à l’autre pour étirer inutilement la scène, les culottes du gars ne sont jamais à la même hauteur sur ses cuisses. J’imagine que l’effet voulu était de rendre psychédélique une scène anodine entre un homme et une femme. Et bien, ça, c’est réussie!


Gunhed : Dans le genre Roboforce ou Robotrix, Gunhed est assez réussie visuellement, chose que seul les asiatiques peuvent se vanter de réussir : les films de robots. Bien sûr, les ricains ont fait Robocop et Robot Jox mais ce n’est pas du même calibre. Il y a quelque chose de cyberpunk-esque où seul les japonais peuvent faire bien avec peu. On est à des années de Real Steel et pourtant Gunhed semble avec coûté beaucoup plus cher et est beaucoup plus riche visuellement, créant un univers crédible. Par contre au niveau de l’intrigue, des dialogues et des acteurs, Gunhed est une terrible bouse.


Images : Je ne suis aucunement un fan de Robert Altman. Il a fait une quantité incroyable de films dans sa carrière, la plupart m’ont laissé extrêmement indifférent tandis que d’autres, m’ont beaucoup plu. Je dois admettre qu’Altman pouvait être très solide avec sa caméra et jamais cela n’a autant paru que dans Images. Un des meilleurs films, même si un peu daté aujourd’hui, sur la schizophrénie. Altman utilise méticuleusement sa caméra, ses zooms, ses panoramiques dans ce qui ressemble à un film de genre, un thriller horrifique à-la-Don’t Look Now. Je pense qu’Altman aurait pu devenir un excellent réalisateur de thriller comme Polanski.


Beneath the Darkness : Je ne peux pas comprendre ce qui a bien pu pousser Dennis Quaid à jouer dans un tel film. Peut-être que la pension alimentaire de son fils est plus élevé qu’il ne le croyait. J’ai l’impression que le réalisateur et lui ne se sont pas très bien entendu sur le ton du film tellement la performance de Quaid va à l’encontre du reste du film. Il joue comme s’il était dans une parodie d’une comédie noire alors qu’il est en plein thriller  horrifique assez sérieux. D’ailleurs ce thriller horrifique est sérieusement assez mauvais. Les deux acteurs principaux s’en tire assez bien mais tout le reste de la distribution offre des performance qui varient entre mauvais et moyen. La finale est tellement hors contexte et ridicule qu’elle en est presque magique.


Silent Night, Deadly Night : Ayant commencé par le remake, que j’ai apprécié pour ce qu’il était : un film d’horreur old school, voilà que je m’attaque à la série originale. SNDN est un film à la limite de l’amateurisme, les acteurs sont faibles et le film à pour décors qu’un entrepot déguisé en magasin  de jouets que l’on voit toujours avec les 2 ou 3 mêmes plans de caméra. L’histoire est assez farfelu, en fait elle est simple mais on l’a rend abracadabrante pour aucune bonne raison apparente. Le suspense est inexistant. Un bon divertissement quoi!


Silent Night, Deadly Night 2 : Les 45 premières minutes de SNDN 2 comportent environ 39 minutes d’images du premier film. C’est un peu comme voir un résumé du premier film. Mais lorsqu’on vient tout juste de le voir c’est un peu comme si on avait la mauvaise impression de s’être trompé de DVD et d’avoir remis celui de SNDN. Par contre, parmi les nouvelles scènes tournées (environ 7 minutes) les plans du gardien de l’asyle qui pointe le protagoniste du doigt sont d’un hilarantisme incroyable. Puis la seconde partie du film commence et on en croit tout simplement pas nos 5 sens. SNDN 2 est un ultime chef-d’œuvre de mauvais dialogues débité mauvaisement par de tristes acteurs. Eric "sourcils" Freeman qui tient le rôle principal est tellement mauvais qu’il est à pisser de rire. En fait, ses sourcils font tout le travail à sa place. J’ai fait dans ma culotte à 2 ou 3 reprises. « Garbage Day »http://www.youtube.com/watch?v=i7gIpuIVE3k est un classique et devrait être étudier au Lee Strasberg school for actors. La scène dans le cinéma est non seulement interminable, ultra-éclairée (alors que la scène se passe pendant la diffusion d’un film)et remplie d’humour qui ne fonctionne pas, pourtant Eric Freeman sort son épingle du jeu en débitant ses répliques avec le moins de talent possible. Ils ont le culot d'aller écouter SNDN au cinéma dans un effort de mise en abime accidentelle. Un pur joyau du 7e Art.


The Manitou : The Manitou c’est comme une grosse blague grand-guignolesque remplie de Shamans, de Vaudou, de science-fiction qui malgré son sérieux et sa stupidité, n’est jamais prétentieux. C’est tellement n’importe quoi que c’en est divertissant.


Strange Invaders : Je n’est rien compris au film. Pas que ce soit un cluster-fuck incroyable, juste un film tellement banal et plate que les images ont déferlé devant ma rétine sans s’enregistrer dans mon cerveau.