Tuesday, March 30, 2010

Gaetan Roussel


C’était une question de temps avant que Gaëtan Roussel, n’arrive avec un album solo. Non seulement ses collaborations récentes avec Vanessa Paradis, Rachid Taha, Alain Bashung et Benoit Delépine et Gustave Kervern. (pour le film Louise-Michel) étaient des signes pré-curseurs, mais en plus, le (2e)hiatus de Louise Attaque et Tarmac (son groupe avec Arnaud Samuel) lui ont laissé beaucoup de temps libre. Arnaud Samuel s‘est joint à Ben’ Bop et Robin Feix, après Ali Dragon s’est joint à sa copine pour former Poney Express, l’album Daisy Street est EXTRÊMEMENT sympathique.

Pour un fan de la voix douce-amère et l’écriture poétique de Roussel, les attentes étaient énormes. Trop énormes peut-être. Laisser à lui même, sans ses comparses de Louise Attaque, Roussel livre des textes toujours aussi mélancoliques et beaux et garde son sens de la mélodie mais il englobe le tout d’une musique un peu quétaine mise un peu trop en avant plan. De plus, plus souvent qu’autrement, on a droit à des refrains en anglais chanté par quelqu’un d’autre. On aimait bien l’incursion de Roussel en anglais ou en espagnol dans le passé mais là, on croirait entendre un produit tout droit sortie des années 1980. Musicalement on avait connu Roussel plus inspiré, avec moins de synthé ou de main qui clappent. On a souvent l’impression que Roussel est un invité sur la chanson d’un autre artiste. Peut-être parce qu’il nous habitué à plus lyrique avec plus de minimalisme. Peut-être parce qu’il peut faire beau avec moins alors qu’ici trop est surchargé et disparate.

L’album commence avec un riff de guitare qui rappelle celui de 5/4 de Gorillaz. Si l’on comptait les étoiles ressemble étrangement à du Jean Leloup période La vallée des réputations. Dis-moi encore que tu m’aimes ressemble à du Cabrel mais est la chanson qui se rapproche le plus de ce que Roussel peut faire avec un certain minimalisme. Elle forme avec Les Belles choses les 2 meilleures chansons de l’album. On en aurait aimé d’autres comme celles-là.

On se tanne avant même la fin de l’écoute complète de Ginger. On à l’impression d’entendre un premier album, plutôt que le nouvel album d’un artiste en pleine posséssion de ces moyens et qui à prouver plus d’une fois son énorme potentiel. Déception.

Thursday, March 25, 2010

The Runaways


Pourquoi un biopic sur les Runaways? Parce que les biopics sont à la mode. Mais pourquoi The Runaways exactement, un groupe qui n'a pas vraiment connu de succès, qui a vite été oublié, un groupe préfabriqué qui connurent une existence typique de groupe rock n roll : célébrité subite, drogues, descente aux enfers. À l’instar des Johnny Cash, Ray Charles et autres Patch Adams(?)qui ont defilé sur nos écrans récement The Runaways peuvent se vanter d'avoir avec l'aide de X-Ray Specs, The Slits et autres Patti Smith ouvert la voie au mouvement riot grrrrl des années 1990.

Basé sur les mémoires de Cherie Currie, la bonne nouvelle c’est que The Runaways, le film,  est le premier long métrage de la photographe et clippeuse Floria Sigismondi. Ce qui peut expliquer le pourquoi d’une biopic sur un groupe hard-rock de jeunes filles. Un film de filles qui rockent fait par une femme qui rocke. 

Même si le film se veut un peu épisodique et que l’on est déçu de ne pas voir la signature de Sigismondi au niveau images dans la première moitié du film, il faut admettre que la film est bien foutu et qu'au fur et à mesure que l’on avance dans ce récit, axé principalement sur Cherie Currie et Joan Jett (oubliant au passage Lita Ford pour des raisons évidentes et ce meme si elle a connu une carrière solo plus que respectable par la suite) on peut sentir la touche Sigismondi-enne. Avec ces images saturés au look 70’s en passant par les vêtements vintages et le côté glamour Bowie-esque que l’on voit pratiquement jamais au cinema (Velvet Goldmine, Hedwig And The Angry Inch) , The Runaways est tristement trop court mais franchement divertissant.

Kirsten Stewart est épatante en Joan Jett et Dakota Fanning excelle en fragile Cherie Currie. Michael Shannon est capable du meilleur (Shotgun Stories, Revolutionary Road) comme du pire (Bug) ici, il se situe entre les deux en jouant Kim Fowley de façon un peu dérangeante ou caricaturale, c’est selon.

La mise en scène de Sigismondi n’est jamais redondante et les scènes, brèves, vont droit au but sans faire trop de surplace ou sans trop appuyer son récit. Elle nous fait même oublié en moitié de parcours que tout ça est épisodique. La finale est déchirante et triste. La mise en scène de Sigismondi se situe entre l'art, le lyrisme et le rock.

Peu importe si on tourne les coins ronds puisqu’au final le film de Sigismondi rocke comme une tonne de brique et peut très bien servir de programme double a Prey For Rock N Roll où Gina Gershon en Joan Jett wannabe, nous offre une leçon de rock au feminin.  

Wednesday, March 24, 2010

Avatar


Avatar c'est...
-150 minutes de plantes et de mouches en 3D
-des couleurs plus brillantes que les Pokemon
-des rétines qui explosent et des sclérotiques qui sèchent
-des clichés jouer de façon cliché-esque
-un scénario écrit par un garçon de 7 ans et mis en scène par James Cameron
-des personnages qu'on déteste, jouer par des acteurs qu'on se contrecrisse
-des robots qui sautent (2 fois)
-un gros manga risible magistralement mis en scène
-Stephen Lang qui s'est trompé de film
-la même chose que Return Of The Jedi, mais plus grand, moins poilu et bleu. La même chose que Dances with wolves mais plus grand, moins poilu, moins costner-esque et bleu. La même chose que Pocahontas mais plus grand, moins poilu et bleu. La même chose que Titanic mais sur une autre planète plutôt qu'un gros bateau.
-d'une naîveté qui fait mal
-plein d'effets visuels en 3D
-plein de discours artificielles et une montée dramatique inexistante
-un monde imaginaire remplie de détails intéressant
-un monde imaginaire remplie de symboliques peu subtiles
-beaucoup de bruit pour rien