Thursday, July 31, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


The Expendables 3 : Le film est disponible gratuitement sur les internets. Un fou dans une poche, tsé. Étant donné la gratuité de la chose et que la copie disponible n'est certainement pas la copie finale, je ne dirais rien sur les CGI à part que le film en est rempli et qu'ils sont très très mauvais. Réalisé de façon anonyme par un pur inconnu, The Expendables 3 est ce qui se rapproche le plus d'un mauvais film de série B, non pas dans le "feeling" mais dans la réalisation. J'avais parfois l'impression de voir un film du duo Jalal Mehri-Richard Pepin. Filmé un peu tout croche un peu n'importe comment, le montage est remplie de mauvais raccords et les scènes d'action sont montées extrêmement serrées pour 1)palier le manque de visuel 2)minimiser les CGI et 3)palier le manque de visuel. Car, oui, il semblerait qu'il y ait un manque flagrant de plans, comme si chaque scène avait été tourné une seule fois avec une seule caméra rendant les raccords entre les plans ardus.  Par ce manque de plans (surtout de plans d'ensemble) les scènes d'action perdent de leur superbe et non rien d'épique. comme par exemple cette scène où les héros descendent un édifice tel Tom Cruise dans Mission : Impossible, on a droit à un plan d'ensemble et 2 ou 3 plans où les héros arrivent au rez-de-chaussée, ce qui nous fait demander : pourquoi descendent-ils l'édifice avec des cordes et de l'équipement d'alpiniste dispendieux quand ils peuvent tout simplement arriver par la porte d'entrée. Le scénario a été écrit sur une napkin pleine de moutarde et on a rempli les taches de moutarde du scénario par des clichés, pour chaque tache, un cliché. Autant dire que cette napkin était soit pleine de moutarde ou que c'était une grosse napkin. Le film débute par une mission pour libérer Blade, prisonnier parce qu'il n'a pas payé ses impôts, puis celui-ci disparait pour le reste du film, un peu comme Jet Li qui apparait 8 secondes et est incapable de dire sa réplique, sa seule, de façon intélligible. Le film se rachète avec une scène d'action finale de 30 minutes qui semble avoir été filmé au même endroit que It's A Good Day To Die Hard In Chernobyl .



Welcome To New York : Remplie de scènes de sexe pas super belles, cette peudo-adaptation de l'affaire Strauss-Kahn est comme n'importe quels autres  films d'Abel Ferrara, un peu embarassant.  On se demande souvent comment un type comme Ferrara à pu faire autant de films sans jamais avoir été capable de s'améliorer au fil des années ou ne serait-ce que comprendre comment "on fait un film". Pour chaque King of New York dans sa filmographie (et il y en a peu) on a droit à quatre New Rose Hotel, pour chaque The Funeral, on obtient trois Dangerous Game. C'est vous dire à quel point il n'est pas constant le bonhomme. Toujours est-il que Welcome to New York  met en scène un Gérard Depardieu cabotinant et souvent complètement nu et extrêmement bedonnant, forçant les filles à lui toucher la quéquette contre leur grés. C'est à se demander ce qui à bien pu intéresser Ferrara dans cette histoire. Possiblement l'abus de pouvoir de la bourgeoisie et les politiciens mais est-on obligé de voir Depardieu cabotiner en regardant la caméra pour : nous envoyer nous faire foutre, soulignant ainsi le message en gros feutre gars? De plus, le film est complètement dégradant pour la femme et c'est sans doute le but, nous montrant des femmes qui n'hésitent jamais à sucer le pénis ou se laisser baiser par un homme vieux, bedonnant et laid en autant qu'il soit riche. Dans ma naiveté, j'aime bien penser que les femmes ont plus de jugement que ça et qu'elles sont moins unidimentionnelles. 



Transformers : The Age Of Mark Wahlberg and the Funky Bunch : Michael Bay n'a jamais réalisé de vidéo clip pour Marky Mark and The Funky Bunch, par contre, il a réalisé celui pour la chanson I Love You de Vanilla Ice. Ça s'équivaut, selon moi. Bay est une cible facile et on aime le détester parce qu'il est le roi des douchebags et que son cinéma est misogyne et vide. Alors loin de moi l'idée de chier sur Bay et son film, ce serait trop facile, je vais m'en tenir aux bons coups. Transformers The Age of blablabla est évidement remplie de plans de caméras au ras la touffe de sa jeune actrice féminine et remplie d'un humour douteux qui fait bien rire Bay en plus d'avoir une chanson vraiment terrible genre un cover de Nickelback fait par un band hommage à Papa Roach qui arrive de nul part pendant les scènes d'action les moins excitantes depuis A Man Appart. Mais.... Transformers The Age machin est possiblement le film le plus visuellement gentil pour la rétine que Bay ait fait depuis Bad Boys ou The Rock, c'est à dire depuis fort longtemps. Les caméra 3D étant trop pesantes, Bay doit se contenter de peu de mouvement de caméra durant les scènes d'action ce qui rend le film lisible pour la joie des yeux et de leur amis (l'iris, la sclérotique, la pupille, etc...).  Et personne ne filme des explosions comme Michael Bay!! Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire de positif sur Transformers 1)les explosions sont belles et 2)les scènes d'action sont lisibles. Pour ce qui est du reste, le film est tellement mal monté par moment qu'il en devient pratiquement psychédélique. On s'aperçoit assez rapidement que Bay ne lis pas les scénario qu'il met en scène, il se contente de poser sa caméra, de crier : Action! et de répondre à tout le monde sur un ton dictatorial : On arrangera ça au montage!



House At The End Of The Street : Dans le genre film suspense/horreur, ce film est possiblement le plus inutile à avoir vu le jour. Je ne m'attendais pas à un remake du film italien qui à presque le même titre mais je ne m'attendais surtout pas à un genre de thriller pour ados complètement con. Jennifer Lawrence est tellement mal filmée qu'elle est affreusement laide et potelée. Ce qui n'est pas tellement un problème, c'est cool les filles potelées, elles ont des formes, boivent de la bière et rockent la vie. Par contre, filmer une actrice et la rende laide c'est un peu humiliant, il me semble qu'on essaie de faire son possible pour faire bien paraitre ses acteurs et non pas les filmer avec du mauvais maquillage et du fond de teint qui semble avoir dégouliné sous les projecteurs beaucoup trop chauds. Par contre, sur une échelle de 1 à 10, la laideur de Lawrence à une meilleure cote que la stupidité du scénario.



Dead Hooker In A Trunk : Avant de devenir des cool dudettes en réalisant American Mary et See No Evil 2, les soeurs Soska avaient réussi à pondre ce film qui est, soyons gentil, pas très professionel. Elles n'avaient évidement pas le même budget qu'aujourd'hui mais il semblerait qu'elles n'avaient pas le même talent. Tout est foireux, l'humour ne fonctionne pas, les effets spéciaux sont inégaux, les acteurs aussi, la caméra va dans tout les sens et on y voit rien. Mais le pire, je crois, c'est que les soeurs Soska se sont donné les 2 premiers rôles et elles jouent comme si 1) elles étaient de grande actrices 2)elles avaient du charisme  et 3)elles étaient des badass. Le problème justement c'est qu'elles "jouent" comme si elles étaient dans une parodie d'un film de genre et perdent toute crédibilité. je dois dire qu'elles se débrouillent bien malgré le budget et qu'elles ont prise de l'expérience depuis.



The Corridor : Il y a plus de 30 ans, les canadiens ont "capoté" lorsqu'ils se sont aperçu que l'argent de leur impôts avait servie à financer Shivers de David Cronenberg. Shivers est un film que j'aime beaucoup et qui de toute façon à permis à un artiste canadien de s'épanouir et de nous offrir de très bons, voire grands films. Le dude qui a fait The Corridor ne me surprendrais pas s'il ne faisait aucun autre film. Ce qui me surprend c'est que les canadiens ne "capotent" pas d'avoir financer ce film aussi mal filmé qu'insipide. Un genre de Dreamcatcher (le film, pas la patente amérindienne) des pauvres. Même Decoys est plus amusant.



Love Object : J'ai mis plusieurs années à voir ce film pour une raison que j'ignore. C'est comme une version trash de Lars and The Real Girls ou une version américaine de Air Doll. L'humour fonctionne mais il y a quelque chose de vieillot dans le visuel comme si après avoir vu autant de films de Podz, la rétine n'est pas habituée à voir de la couleur.




Pain & Gain : Basé sur un fait divers où une bande de crétins ont été con, Michael Bay a décidé de nous surexpliquer à quel point ces crétins sont crétin. En voulant la jouer léger avec un petit budget, Bay nous donne une blague étiré pendant plus de 120 minutes mêlant inhabillement les narrateurs du récit. On voit très bien ce qui fait rire Bay mais il semble incapable de nous transmettre de l'humour ou de l'émotion. 




Ride Along : Ride Along est en quelque sorte un remake de The Hard Way où Ice Cube joue le rôle de James Woods et Kevin Hart celui de Michael J Fox. À défaut d'avoir le Parkinson, Hart est petit, presque nain et a un handicap, celui de ne pas être drôle, jamais. Inutile de dire que le film est une peinture à numéro et on nous force à aimer Kevin Hart comme s'il s'agissait du futur Jim Carrey ou Eddie Murphy.  Au final on s'emmerde solide et on se dit que National Security est un bien meilleur film même si, pour vrai, les deux films sont minables.


Thursday, July 17, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


Boule & Bill / Le Petit Nicolas : Boule & Bill ont toujours été assez rigolo, dumoins dans ma tendre jeunesse quand j'avais 8 ans et que je lisais des bandes dessinés. Le fait de voir une adaptation de la BD au cinéma m'a fait friser les oreilles non pas parce que je suis fan pur et dur mais parce qu'il est difficile d'adapter quelque chose qui n'a pas de ligne directrice. Chaque aventure de Boule & Bill sur papier n'est jamais plus longue qu'une page. Un genre de une ligne un punch mais pour BD : une page une blague. Alors le film prend exactement la route qu'il ne fallait pas en créant une histoire de toute pièce en ayant pour personnages Boule, son père, sa mère, Bill et Caroline la tortue. L'histoire est complètement inintéressante, indrôle et les personnages sont soit complètement cons (Bill ressemble mentalement à Rataplan) ou complètement plate (le père, la mère, Boule, etc...). C'est à se demander à quoi ont bien pu penser les scénaristes du film en pondant un pareil fiasco. Puis dans les 3 dernières minutes on comprend : il s'agit de l'histoire du dude qui s'est basé sur son histoire pour écrire et dessiner la bande dessiné. Le film se concentre donc sur les parents dont on se fout éperdument pour nous faire comprendre qu'il a utilisé sa famille pour devenir riche en créant une BD beaucoup plus drôle que sa vie.  C'est un peu comme si Batman Begins avait été l'histoire de Bob Kane mais que le spectateur l'avait su qu'à la toute fin. Au moins Le Petit Nicolas n'a pas pris cette route. Les livres de Sempé ont toujours été très rigolo et même si le film l'est un peu moins et que le côté naîvement-juvénile est un peu perdu dans une mise en image léché, force est d'admettre que le film de Laurent Tirard est amusant.


Thanatomorphose : Thanatomorphose est un film difficile à aimer parce que pour chaque bon coup, il y a 2 mauvais coups.  Comme c'est un film de genre québécois, il est encore plus difficile de vouloir à tout prix chercher des noises puisque le cinéma québécois ne se permet pas très souvent ce genre d'exercice. Disons d'entrée de jeu que Thanatomorphose est bien meilleur et de loin supérieur à Urban Flesh. Thanatomorphose à comme influence la musique de John Carpenter, les thèmes de Cronenberg et le côté un peu plus expérimento-trash d'un Nekromantik de Jorg Buttgereit par exemple. Même s'il a couté très peu, Thanatomorphose aurait pu être un tour de force mais il semble difficile de croire que le film à coûté 40 000$ (canadiens). C'est que comme tout se passe dans un seul appartement, la nuit et que les acteurs sont des non-acteurs, c'est à se demander ce qui à coûté 40 000$. Surement le mixe sonore mais malheureusement ce n'est pas quelque chose qui se voit à l'écran. Les effets spéciaux sont extraordinaires et sont également le raison d'être du film. Alors, il est où le problème? C'est qu'à 100 minutes, le films est beaucoup trop long. Non pas qu'il aurait été mieux s'il avait été un court métrage mais je crois qu'un montage plus serré et une durée de 80 minutes serait beaucoup mieux. D'autant plus que les acteurs sont terribles. L'avantage c'est que le film est peu verbeux mais c'est également son désavantage. C'est toujours une bonne idée d'utiliser comme actrice une pseudo-suicide girls puisque la plupart du temps elles osent et se permettent des choses que certaines actrices n'osent pas, comme ici, où l'actrice joue nue pour presque la totalité du film. Et je parle de nudité pas tant dégradante mais pas néccéssairement sexy non plus, juste une femme nue dans son appartement, la nuit. L'erreur  est d'avoir cru qu'en ayant peu de dialogue, on ne verrait pas les lacunes d'actrice mais au contraire dans un rôle où la gestuelle et le langage corporelle est plus important, il faut un travail d'actrice pratiquement supérieur. Thanamorphose, malheureusement nous offre de piètres performances de gens qui ne sont pas des acteurs. Heureusement la caméra ne s'attarde pas trop longtemps sur eux mais juste assez pour trouver le tout un peu lourd par manque de naturel. Bref, loin de moi l'idée de chier sur ce film, je crois seulement qu'un petit resserrement au niveau du montage aurait rendu l'aventure un peu moins longue, moins lourde. J'ai pour Thanamorphose un énorme respect et j'encourage fortement Eric Falardeau de récidiver rapidement.


Hercules in New York : Objet de curiosité connu principalement pour être le premier film avec Arnold Schwarzenegger, Hercules in New York n'a aucune autre raison d'exister encore aujourd'hui.  Il est facile de rire du manque de talent d'Arnold et de son articulation déficiente de la langue de Shakespeare mais au-delà de ça, Hercules In New York est complètement amateur. Le montage est approximatif, il faut dire que la mise en scène n'aide en rien puisqu'on passe d'un gros plan mal cadré à un plan d'ensemble un peu tout croche pour ensuite briser l'axe de 180 degré avec un éclairage différent et etc... L'humour est non seulement démodé mais je crois qu'elle l'était aussi lors du tournage en 1969. C'est pas aussi drôle que Jingle All The Way, mais on peut voir le sens du timing comique qu'Arnold utilisera à bon escient plus tard dans Junior et Around the World in 80 Days.


Cottage County : Presque 20 ans après son premier film Joe's So Mean To Josephine (film que je crois être le seul à avor vu)Peter Wellington nous offre son 3e film, une comédie noire qui peut rapeller Tucker & Dale VS Evil.  Les parallèles sont faciles entre les 2 films puisque les deux se passent en forêt et qu'ils mettent en vedettes Tyler Labine mais c'est surtout du côté de Very Bad Things que Cottage County se situe. Une espèce de comédie bidon qui se croit drôle parce qu'elle mêle inhabilement humour noir, personnages weirds et meurtres . Les acteurs semblent y croire, surtout Lucy Punch et Malin Ackerman mais au final le film n'est pas drôle du tout (tout comme Very Bad Things d'ailleurs)et à mesure que l'histoire avance moins on y croit et plus les personnages font des idioties qui vont à l'encontre de qui ils sont. C'est le genre de film qui croit que de l'humour noir c'est une suite de meurtres sanglants avec des personnages qui cabotines, comme si tout le monde jouaient dans un film d'Erik Canuel.


We're The Millers : We're the Millers c'est deux choses 1)la confirmation que Jason Sudeikis est une future vedette comique du cinéma. Son sens du timing, sa répartie et son naturel le prouvent. Et 2)Jennifer Aniston et Ed Helms ne sont pas de grands acteurs et Aniston n'est pas crédible en stripteaseuse même si on veut nous faire croire qu'elle à encore la "shape". On peut faire du ab-roller toute notre vie, boire de l'eau Smartwater et mettre de la lotion Aveeno partout sur notre corps. si on ne sait pas danser, on ne sait pas danser et Aniston n'a rien d'une effeuilleuse. C'est d'autant plus désolant puisque la partie comique est justement pour Aniston de jouer à contre-courant soit une danseuse un peu vulgaire, loin du personnage de Friends. De toute façon Sudeikis lui vole la vedette alors on s'en torche un peu de la Aniston.


Thankskilling 3 : Non, je n'ai jamais vu Thankskilling ni Thankskilling 2 mais c'est en voyant Thankskilling 3 que j'ai compris que le 2, n'existe pas. Thankskilling 3 raconte l'histoire de la dinde du premier film qui cherche à mettre la main sur la seule copie DVD existante de Thankskilling 2, film qui n'existe plus puisqu'il fut un flop au box-office. En imaginant m'embarquer dans le pire film au monde, Thankskilling 3 est à ma grande surprise un film très drôle, trash, gore et divertissant. C'est un peu un mélange de Meet The Feebles sans le talent de Peter Jackson et une version longue de Robot Chicken. Le film est de mauvais goût mais la passion et le désir d'un travail bien fait peut se faire sentir et élève Thankskilling 3 au-dessus des merdes du genre. C'est un bon exemple d'un film qui amuse le spectateur parce qu'il donne l'impression que l'équipe du film s'est amusé aussi non pas aux dépends du spectateur mais en le prenant pour un "de la gang".


Evil Inside : Je n'ai, sérieusement, aucun souvenir de ce film. J'écris ces lignes et j'ai dû voir le film il y a 2 jours pas plus. Je me souviens que les acteurs étaient tous terribles mais c'est tout.  Je vous dirais donc de ne pas voir Evil Inside même si c'est pour, par la suite, m'écrire pour essayer de me remémorer le film. Je n'en ai pas envie et vous non plus.


Flu : Flu est un film catastrophe Coréen qui avec son budget de 6 millions de patates donne l'impression d'en avoir coûté 80-90 millions. Mais Flu c'est également un film avec les pires sous-titres anglais de tout les temps. Je n'ai pas vraiment compris les enjeux et/ou ce qui reliait les personages ensemble et/ou etc.. J'ai passé une bonne partie du film à me gratter la tête en lisant des trucs comme :

-What are you are crime?
ou
-It is you that do
ou encore
-It is me to do so this fuck

Inutile de dire que j'étais confus.


Confessions Of A Shopaholic : Adapation d'un roman dont on s'en bat les couilles, Confessions of a Shopaholic n'a de bien que son actrice principale. Isla Fisher est cute mais si le film avait durée 10 minutes de plus, elle nous aurait bien tomber sur les nerfs pas sa cutetée. Après le succès de Devil Wears Prada, Confessions of a Shopaholic a tout d'une imitation : une adaptation littéraire, une suite d'acteurs qui veulent élever le film au-dessus de la moyenne (John Goodman, John Lightgow, Joan Cusack), un personnage masculin plus beau que bon (Hugh Dancy), une collègue un peu bitch (Leslie Bibb), une meilleure amie vraiment cool (Krysten Ritter) et une patronne innaccessible et froide (Kristin Scott Thomas). Tout les ingrédients qui ont fait le succès de Devil Wears Prada mais en version pauvre.


Pompeii : En commençant POMPE II je me suis rendu compte que je n'avais pas vu POMPE I. L'histoire d'amour semblait sortie de nul part mais j'ai vraiment fait mon possible pour comprendre. C'était difficile parce que Paul Anderson à tendance à faire des films complexes comme Magnolia et Punch Drunk Love. Alors imaginez sans avoir vue POMPE I. De ce que j'ai compris, c'est l'histoire du frère de Brad Pitt dans Troy qui tue des gens dans l'arène comme son père Maximus. Il essaie de revoir la femme qu'il aime (la fille de Sleeping Beauty)mais il est confronté non seulement à Jack Baeur mais également à un village entièrement construit au pied d'un volcan en éruption. Ce qui est vraiment une mauvaise idée à mon avis et je ne suis pas du tout un architecte en urbanisme. Connaissant Jack Baeur j'aurais cru que lui aussi aurait flairé le danger. Mais bon sous la gouverne de Paul Anderson, on peut s'attendre à tout. There will be blood, indeed. Et en 3D en plus.


Lucky Bastard : Lucky Bastard est un amalgame bidon de found footage et de télé-réalité. L'idée est bonne mais malhabilement menée dès le début. Il faut dire que les acteurs sont assez terribles. Le lucky bastard du titre est un dude qui a gagné un concours où il jouera une scène dans un espèce de web série pornographique. Il a donc la chance de coucher avec sa porn star favorite. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et le lucky bastard est en réalité un tueur fou qui finit par massacrer (hors champs) tout le monde sur le plateau de tournage (si on peut appeler ça un plateau, il s'agit probablement du chalet de l'oncle d'un producteur). Mis à part les acteurs mauvais la terribilité du film vient de sa mise en image où le réalisateur n'a pas sû comment s'y prendre mêlant un peu trop les points de vue filmique. Un caméraman filme pour la websérie mais on ne sait jamais qui filme le caméraman lorsque celui-ci ne filme pas. De plus, lors du pseudo-massacre final on multiplie les caméras dans la maison (j'imagine qu'elles servent à filmer également la websérie) chose qu'on a pas vu depuis le début du film mais que tout à coup la finale complète passe d'une caméra à l'autre, d'une pièce de la maison à l'autre où tout est monté pour qu'on ne voit jamais une seule goutte de sang.  On passe à l'autre caméra dès qu'un mouvement violent nous est présenté et on ne peut ansi voir aucun meurtre. Ce qui n'est pas tant un problème puisqu'on comprend que c'est pour une question de budget mais le film se veut un found footage, le dernier film capturé par les caméras, il est donc un peu bidon de voir un montage vidéo aussi réglé au quart de tour. Surtout quand on a vu, dans les minutes précédentes, une quantité incroyable de seins, de viols et de scènes de sexe.


Taxidermia : Il m'aura fallu une 2e écoute pour apprécier ce film.  C'est que Taxidermia n'est pas facile à aimer. Il faut dire qu'avec la tonne de films de mardes gores que j'écoute, bien souvent, ils se ressemblent tous un peu beaucoup. J'ai eu tort de mettre Taxidermia dans le même panier que A Serbian Film, deux films dont la métaphore politique est sensiblement la même. La différence c'est que A Serbian Film se cache derrière une métaphore politique bidon pour en réalité nous montrer du gore et des stupidités de façon ultra léchée alors que Taxidermia, si on lui enlève sa métaphore politique, peut tout de même être apprécié pour beaucoup plus. Car Taxidermia peut également être vu comme un constat où l'homme n'est jamais bien loin de l'animal (d'où les carcasses et la taxidermie) et où il cherche sans cesse à devenir immortel que ce soit par sa descendance (passser le flambeau de père en fils) ou par ses accomplissements (devenir mondialement une star). Taxidermia est un film dur, parfois étrange, dérangeant, dégueulasse mais fascinant.


Bunny Games : Possiblement un clin d'oeil à Funny Games de Haneke mais peut-être pas non plus. Combien de fois et pendant combien de temps est-on prêt à voir une femme sucer des pénis, se faire violer et se faire battre? En noir et blanc? Dans un montage pseudo-expérimento-désuèt? 3 ou 4 minutes? Et bien Bunny Games c'est ça pendant 92 minutes. Bonne écoute!


Sloppy the Psychotic : Dès le début, avec son générique vraiment cheap où le font d'écriture ainsi que la couleur nous fait comprendre tout de suite qu'on aura à faire avec un film à la limite cégepien étiré inutilement pour le plaisir de personne. Filmé n'importe comment avec n'importe quel caméra, ce film où se mêle malhabilement non-humour, gore et scènes peu-sexy ne fait que nous exaspérer. On veut nous faire croire qu'un clown de service après une période difficile avec l'alcoolisme   devient soudainement un meurtrier-fou-sadique alors que le maquillage et le costume de clown n'est pas crédible, que l'alcool ingurgité ressemble beaucoup plus à de l'eau et que les meurtres commis en plus d'être malhabilement misent en scène, sont risibles.


Jesus The Total Douchebag : Avec un budget de 5000$, Bill Zebub (la pognes-tu?) réussi à faire paraître un film cegepien pour 8 1/2 de Fellini. Tourné devant des écrans verts qui rapellent les vidéoclips plus réussis de Mario Benjamin et dans l'bois, au même endroit où la caméra ne bouge absolument jamais, Jesus The Total Douchebag, est une suite de scènes visiblement tourné sur plusieurs mois : certaines scènes avec de la neige nous font comprendre que même si tout se passe dans la même journée, rien n'a été tourné dans la même journée. De plus, il est fort évident que les champs n'ont pas été tourné en même temps que leurs contre champs puisque 1)le soleil n'est pas au même endroit et 2)la couleur du feuillage varie d'un plan à l'autre. Mais tout ça est le dernier de nos soucis car ce qui dérange vraiment est 1)les acteurs exécrables, 2)les dialogues qui ne vont pas plus loin qu'une blague du genre : c't'une fois un gars... 3)la tentative de faire du Kevin Smith tout en essayant de choquer avec des blagues de pénis et de Jesus noir 4) des blagues de pénis, des images de pénis, de très mauvais effets spéciaux, un tournage en mini-dv 5)des filles qui se dégradent en jouant complètement nue pour rien 6)beaucoup trop de vagin sur une durée de 120 minutes 7)un vagin avec le cordon d'un tampon qui dépasse et qui nous fait dire : pourquoi ne pas avoir attendu une semaine avant de tourner cette scène? 8) beaucoup trop de chansons heavy metal possiblement chanté par le band du réalisateur 9)Une tentative de rire de la bible alors qu'il est évident que le réalisateur l'a lu et la connais par coeur.


On the Job : Le dernier film Philippin que j'ai vu c'est celui avec Weng Weng et On The Job est à des années lumières de cette pochade. On the Job est basé sur un fait divers extrêmement dérangeant et Erik Matti réussi le pari de rendre le film divertissant et intense. Possiblement le meilleur film du genre depuis Elite Squad. La mise en scène de Matti ressemble à du Friedkin de la belle époque (French Connection, Sorceror, Cruising) sans jamais être prétentieuse ou trop de l'avant, la caméra s'efface au profit de l'histoire et de ses personnages. Grace à ce film, le cinéma Philippin est devenu crédible.