Tuesday, June 14, 2011

Jimmy Hunt aux Francos

L’ambiance faisait plus 5@7-meets-Mange-ta-ville à l’Astral plutôt que Francopholies de Montréal. Il faut dire que Jimmy Hunt est plus près des lecteurs de Nightlife que des festivaliers qui trippent sur Alfa Rococo. Serait-ce que Jimmy Hunt est encore un secret bien gardé de la métropole? Tout ça est bientôt près de changer puisqu’il est en lice pour le récipiendaire du prix Félix-Leclerc et ce que les festivaliers aiment encore plus qu’Alfa Rococo, ce sont les récipiendaires de prestigieux prix.

C’est donc dans une ambiance décontractée que Jimmy Hunt et ses musiciens sont montés sur scène pour entammer « Sois Belle ». Le genre d’ambiance décontractée où tout le monde semblent se foutre de se qui se passent sur la scène, préférant péter de la broue entre collègues de travail ou amis.

Jimmy Hunt a donc parcouru les chansons de son excellent album éponyme paru l’année dernière où la musique folk-rock du disque s’éfforcait d’être un peu plus rock-folk sur scène.

« Ça va de soi » et Pont de glace » ont suivi sous le silence de la foule probablement occupée à regarder les projections forts sympathiques qui convenaient parfaitement à l’univers de l’auteur-compositeur-interprète. Le projectionniste improvisait des dessins par dessus des photos de couleurs unies et éclatantes.

Puis est venu le temps de « Motocross » avec de légers applaudissements de la foule qui semblait jusque là éteinte ou ailleurs ou obssédée par les projections.

Jimmy Hunt en a profité pour jouer une pièce un peu plus vieille, « Les Bonbons » et dont il disait lui-même que très peu de gens la connait. Mais juste avant, Hunt et ses musiciens y sont allé d’une version plus rock de «Si j’avais su », question de réveiller la foule mais aussi parce que’après « Les Bonbons », ils ont poursuivi avec « Erzulie Freda », pièce instrumentale qui a redonné au spectacle son rythme saccadé.

S’il n’y a qu’une chose à reprocher au spectacle c’est bien son manque de rythme. Mais sinon tout le reste fonctionnait à merveille et ce même si Jimmy Hunt est un homme peu bavard. « La prochaine je l’ai écrite pour quelqu’un que j’aime. » a-t-il dit avant de chanter « Mathilde », moment le plus fort du spectacle. Il a ensuite terminé sa prestation avec une version rock de« Les Tontons macoutes » où les projections sont devenus pour l’occasion, psychédéliques.

À ma grande surprise, moi qui croyais que les rappels n’étaient que pour les spectacles de Kings Of Leon et Collective Soul mais surtout parce que je croyais la foule trop amorphe pour en redemander, voilà que les gens se mettent à crier haut et fort qu’ils en veulent encore. Jimmy Hunt est donc revenu sur scène avec ses musiciens pour faire plaisir aux spectateurs en jouant « Tes yeux » et « Everything Crash ».

Je suis prêt a parier qu’il a été surpris, lui aussi, au réveil de la foule.

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