Sunday, April 13, 2008

Doomsday


Neil Marshall avait réussi un tour de force il y a quelques années en réalisant le film d’horreur The Descent. Non seulement les amateurs de genre ont applaudi, le classant comme étant un des meilleurs films d’horreur des dix dernières années, mais en plus les critiques ont grandement apprécié l’habile mélange de genre et le savoir faire de Marshall. Marshall avait réussi à créer horreur et suspense dans un genre (trop)longtemps laissé sur le pilote automatique.
Le réalisateur de Dog soldiers nous arrive donc avec un nouveau film autant attendu par les fans que les critiques qui ne demandent pas moins à Marshall de sauver le genre encore une fois.
Non seulement Marshall ne réussi en rien à renouveller l’exploit de son œuvre précédente avec Doomsday, mais en plus son film sera définitivement sur la liste des pires films du 21e siecle. Marshall a profiter de son succès pour filmer ses fantasmes d’adolescent. Doomsday est un soit disant hommage aux films de science-fiction qui ont marqué l’enfance du réalisateur. Le problème et il est énorme, c’est que Marshall ne réussi jamais à rendre hommage à quoi que ce soit, il se contente de plagier, de pilier et de refaire des scènes de films et les mettre bout à bout avec un minimum de cohérence. Son film n’est ni un hommage ni un remake, juste un copiage testostéroné et boutonneux. À voir l’accumulation de clichés et d’incohérences dont recelle le film de Marshall, on pourrait croire qu’il a écrit le scénario quand il avait 16 ans et ne la jamais relu avant de faire le film.
Le film se veut un mélange de genre, de rythme et de ton. Passant du film futuriste au film post-apocalyptique et au péplum de façon ridicule, Marshall ne réussi jamais à faire preuve de compétence et de talent. Il ne réussi jamais à garder en haleine tellement tout est artificiel même les geeks qui reconnaissent les films plagiés n’esquissent aucun sourire. C’est que tout est artificiel dans ce film. Chaque segment est basé sur des clichés du genre. Comme si au lieu de plagier le film original, Marshall s’était contenté de plagier un remake d’un remake avec son lots de conneries, d’incohérences débiles et de dialogues stupides. Le film est tout de même sanglant avec ses têtes coupées, ses intestins dévorés et autres cervelles éclatées et Rhona Mitra s’en tire plutôt bien dans un personnage caricatural, sorte de croisement entre Lara Croft (elle servit de modèle pour le personnage) et Snake Plissken, héro de Escape From New York, la plus grande source d’inspiration du film. Outre le film de Carpenter, Marshall plagie de façon complètement non-subtile : Aliens, 28 Days Later, Lords Of the Ring, Mad Max Beyond the Thunderdome, The Warriors, Dawn of the Dead, Gladiator, et The Road Warrior. D’ailleurs la poursuite de voiture finale, sorte de croisement entre The Road Warrior et une publicité de voiture, est tellement copié sur le film de Georges Miller qu’il devrait pouvoir toucher des droit d’auteur.

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