Wednesday, July 23, 2008

Hancock


Hancock est le nouveau film mettant en vedette Will Smith et c'est probablement le pire film de l'année. Un inième film de super-héro sortant sur nos écrans déjà saturé par le genre depuis le mois de mai. Hancock a l'avantage de ne pas être basé sur un comic book mais sur une idée originale bien mince qui débute pourtant bien pour ensuite prendre un détour inutile et malhabile à la suite d'un élément surprise du scénario fort prévible et télégraphié par le réalisateur Peter Berg qui semble n'avoir aucune idée de se qu'il fait derrière la caméra.

Berg, ancien acteur jouant souvant le Ethan Hawke des pauvres, un sous-Matt Dillon ou un simili-Bill Paxton, s'est tourné vers la réalisation avec Very Bad Thing, une comédie noire complètement détestable et surtout aucunement drôle. Il a ensuite réalisé The Rundown, comédie d'action sympathique mettant en vedette The Rock, pour ensuite surprendre tout le monde avec le film sportif Friday Night Light, film sur le football universitaire extrêmement intéressant et fort bien réalisé comme un faux documentaire qui a été le sujet d'une série télévisée par la suite. Berg a ensuite réalisé le film d'action pseudo-politico machin The Kingdom, scénarisé par Matthew Carnahan, le frère de Joe Carnahan pour qui Berg avait tenu un rôle dans son film Smokin' Aces aussi scénarisé par Matthew.

Cela étant dit, On peut voir la feuille de route de Berg qui est écclectique laissant plus souvent qu'autrement le sentiment que Berg ne sait pas ce qu'il fait ou bien qu'il sait ce qu'il fait mais il le fait n'importe comment. Oui, le style faux documentaire sciait à merveille à Friday Night Lights mais il n'était pas approprié pour The Kingdom, d'autant plus que l'utilisation d'acteurs connu comme Jamie Foxx, Jennifer Garner, Chris Cooper et Jason Bateman enlevait toute logique au côté documentaire du film et en devenait sa plus grande faiblesse.
Avec Hancock, Berg utilise le même procédé dans certaines scènes et rend par le fait mêmes ce procédé tout à fait inutile laissant croire que Berg ne comprend pas se qu'il fait. Et c'est peut-être vrai puisque le film fini par s'essouffler après 30 minutes et prendre un détour vers les origines, inutiles, de son protagoniste pour ainsi perdre toute logique et s'éloigner du synopsis de départ.
Si Berg s'avait ce qu'il fait il aurait 1)jamais tourné ce film, 2)lu le scénario et 3)mieux dépenser les 150 millions de dollars du budget qui, on se demande, ou ont bien pu passer ces dollars. Surement pas dans les effets spéciaux de très mauvaises qualités.
Il est difficile à croire qu'avec l'argent à sa disposition, il ait pu nous donner des effets visuels aussi mal chié mais en même temps si on se remémore les scènes de l'usine dans The Rundown, on se souviendra que les effets visuels étaient tout aussi mauvais. À croire que Berg s'en fout un peu ou qu'il devrait porter des lunettes avant d'approuver quoi que ce soit qui dépasse ses compétences. Il faut tout de même avouer qu'il faut avoir du coulot pour réaliser un blockbuster et donner moins que le strict minimum aux spectateurs qui ne désirent pas moins que voir des explosions ou des déraillements de trains qui ont un semblant de vérité visuelle.

Pour revenir au tournant que le film prend en plein milieu de parcours, il est sans contredit inutile, prévisible et complètement incohérent. Berg télégraphie un pseudo pivot scénaristique grace entre autre à un montage (trop)appuyé et mal foutu au niveau du récit. Le film prend ainsi une tournure explicative dont on se contre-crisse relatant les origines de notre héro et prenant tout le reste du film délaissant ainsi les scènes d'action pour ensuite y revenir pour une finale bâclé et anti-climax-esque. Une finale violente avec un semblant de profondeur ou les protagonistes agissent n'importe comment et réagissent bizarrement aux tournures que prend le drame.

Berg y ajoute ou dumoins croit y ajouter des touches humoristiques. Si on a vu Very Bad Things, on sait immédiatement que Berg n'a aucun sens de l'humour et que ce qu'il considère comme étant de l'humour noir est tout simplement des gens qui se tapent sur la gueule violemment, filmé crûement et hermétiquement et laissant très peu de place aux rires voire même à un sourire en coin.

Le scénario d'environ 2 napkins et demi est d'un illogisme abhérant. Théron passe environ 10 minutes à surexpliquer une partie de l'histoire qu'on avait compris puisque Berg filme et monte son film sans aucune surprise allant même jusqu'à faire comprendre le CV de chaque personnages laissant ainsi peu de place à la surprise, donc suite aux surexplications, le film se met à nous montrer tout le contraire de ce qui à été surdit de façon maladroite, scénaristiquement parlant.

Ces explications artificielles fort mal intégrées au film font sombrer Hancock dans une nullité cinématographique abjecte.

2 comments:

ad said...

Seriously - tell us how you REALLY feel about Berg and the movie. I think you're holding back... [grin]

cinoche, teloche ou Fardoche said...

Let me think.......no, i think everything is in there!