Wednesday, March 7, 2018

Réflexions sur de la cinématographications


Tragedy Girls : Tragedy Girls est une comédie d’horreur méta qui se prend un peu pour Heathers, un genre devenu un peu trop éculé depuis 5 ans. Mais………. Tragedy Girls est possiblement le meilleur du lot, grace entre autre aux 2 actrices complètement gossantes dans leur besoin d’être cute et populaire. En fait, elles sont cutes et populaires et brillantes dans leur déviance meurtrière (elles kidnappent un tueur genre Jason, pour qu’il leur apprenne comment tuer, le tueur s’échappe, hilarity ensues). Le film me rapelleait Detention de Joseph Kahn mais moins éparpillé, mois tape-à-l’œil. J’ai passé un bon moment, ce qui est rare.


Suburbicon : Je n’ai sérieusement pas compris le but du film. On part d’une prémisse, l’arrivée d’un couple d’afro-américain dans une banlieue cossue et de la tohue que cela apporte aux habitants pour ensuite ne jamais y revenir et porter notre attention sur une histoire de meurtre, de pègre, d’assurance et de personnages détestables. Tous ça enchaîné de façon à ce que chaque sous-intrigue ne trouve jamais vraiment de conclusion et ne trouve jamais de relation entre elles. Je crois qu’il y a une raison pour laquelle ce scénario des frères Coen fut tabletté pendant près de 30 ans (il y a un côté Crimewave quand même). Je crois que dans les mains d’un réalisateur plus près d’un ton bédéesque (Raimi, Gondry, les frères Coen) on aurait pu en tirer quelque chose, mais là Clooney se la joue pince-sans-rire, mais en évacuant toute politique, tout humour, et tout commentaire social. Il ne reste que des scènettes un peu mal imbriquées les unes dans les autres. 


Good Time : Robert Pattinson à depuis longtemps l’intention de nous prouver qu’il est beaucoup plus qu’Edward de la série à succès pour adolescentes en pleine découverte de leur moiteur, Twilight. On a compris depuis longtemps que Pattinson est un acteur sérieux, caméléon. Mais bon, il s’acharne. Avec Good Time, Pattinson casse la baraque. Si on n’avait toujours pas compris qu’il a du talent, on ne le comprendra jamais. Bien que Pattinson porte le film sur ses épaules et il le fait de façon convaincante et magistrale, force est d’admettre qu’il n’est pas seul à devoir recevoir des lauriers. La direction d’acteur, la palette de couleurs très néonné, la musique, le scénario sorte d’After Hours de Scorcesse sans l’humour, très urbain, un montage nerveux toujours en raccord avec le plan d’avant et la direction photo. Cette direction photo est tout simplement sublime, une caméra braquée sur le visage de Pattinson mais qui varie ses plans en fonction de nous faire comprendre la détresse du personnage et des vues aériennes vertigineuses. En donnant à des non acteurs des rôles de soutient, les frères Safdie nous font croire à l’urbanité de leur histoire, de la jungle nocturne New Yorkaise. On dirait presqu’un film d’Abel Ferrara si Ferrera avait du talent (petit bémol pour Buddy Duress qui joue un peu gros). Good Time m’a surpris à plusieurs occasions, non pas qu’il réinvente la vie, mais jamais il ne se croit plus intelligent que le spectateur, jamais le film n’attire l’attention sur lui-même. Les frères Safdie laissent les acteurs raconter l’histoire comme on fait dans un vrai film de cinéma. De la cinématographication comme je l’aime.   


Jigsaw : J’aime beaucoup les Frères Sprierig, il n’ont aucun lien de parenté avec Steven Spielberg mais quand on lit leur nom rapidement sur un boitié de DVD on peut, si on est vraiment un osti d’idiot, penser que ce sont ses 2 fils. L’aspect visuel de leurs films est toujours soigné ce qui fait que si on a affaire à une 103e suite au film Saw, on peut au moins se dire que la partie visuelle sera douce pour nos yeux à défaut d’y trouver une autre qualité.  Jigsaw est un peu plus un reboot qu’une suite ce qui fait qu’on a l’impression de revoir le même film depuis les 8 ou 9 ou 10 autres. Rien ne fonctionne vraiment dans le scénario, surtout dans la finale surprise mais bon, j’imagine que c’est comme ça dans chacun des films je n’ai juste aucun souvenir, parce que c’est une série de films qui m’emmerde, des films qui se cachent derrière une pseudo morale bidon qui semble exciter les jeunes cinéphiles qui chiâlent lorsqu’on leur ressert le même film (celui-ci). Jigsaw n’est en rien différent des autres sinon un visuel moins décrissant pour les yeux, et du gore au-dessus de la moyenne. Tobin Bell vient chercher son chèque comme dans chacun des autres films et le petit bonhomme sur son tricycle vient également chercher son chèque.


Beyond Skyline : Un peu comme le 11 septembre 2001, on se rappelle tous où on était et ce qu’on faisait lorsque Skyline est sortie sur nos écrans de cinéma. Je veux dire, c’était une bombe que nous lançait les frères Strause avec ce film de sci-fi qui a changé nos vies. Dans le 7e Art, il y a un avant et un après Skyline. La question qui revient souvent lorsqu’on évoque ce moment charnière c’est : que se passe-t-il dans le vaisseau des extra-terrestres une fois que les humains y ont été aspiré. On s’est tous posé la question, on a tous eu cette curiosité, s’inventant des histoires dans notre tête que ce soit au travail ou lors de nuit d’insomnie ou même en chiant après avoir mangé chez Carlos & Pepe’s. Voilà que Liam O'Donnell, le scénariste de l’original nous fait ce joli cadeau et répond à notre question. En partie. Parce que sur 105 minutes de film, la question est répondue après 27 minutes mais co-production oblige, on nous transporte dans la dernière heure en Asie où le cast de The Raid 2 se bat contre des extra-terrestres blindés avec des machettes qui transperce le métal. C’est possiblement du métal mou, ce qui enlève tout raison d’être à un armure quand une machette passe au travers, mais bon, qu’en sais-je. Toujours est-il qu’on fait confiance à Frank Grillo, le Van Damme des années 2010, ce qui je l’admets, lui donne un air ridicule mais Grillo fait toujours du bon travail et vaut mieux que 2 JCVD. On lui fait donc confiance pour amener ce film dans des racoins inexploré d’un univers qui nous à tant chamboulé jadis. Beyond Skyline est un mélange correct de série B, d’action, de sci-fi, d’effets spéciaux réussis, de violence, et de stupidité. On peut sérieusement passer le temps de façon plus insipide (sniffer de la colle, manger des ring-o-los par les yeux, boire du piment de cayenne, etc…) que d’écouter Beyond Skyline. Sans dire que c’est amusant, le film en donne pour son argent et c’est plutôt rare une série B qui pense au divertissement du spectateur avant son propre confort. Le film est beaucoup trop long, manque cruellement d’humour mais Frank Grillo fait la job, comme à chaque fois.


The Marine : On m'a lancé le défi d'écouter la série The Marine et j'ai accepté en ignorant qu'il y en avait 6. Comme je n'ai aucun souvenir des 2 premiers sauf celui de les avoir regardé un moment donné, je me suis dit que j'allais les réécouter pour me rafraichir la mémoire. Déjà que je croyais que Renny Harlin avait réalisé le premier (Je me suis trompé avec 12 Rounds un autre film avec John Cena), je me suis dit que 1)je devenais vieux et mélangeais mes films de marde 2)je mélangeais mes films avec John Cena 3)je mélangeais mes films de Renny Harlin 4)je mélangeais l'importance de cette série de films (il y en a 6 après tout) et 5)je mélangeais le temps que je dois mettre sur les films de marde et sur le temps que je dois mettre pour me trouver un emploi. Toujours est-il que John Cena y est ridicule (tout comme dans 12 Rounds), le mec devrait se concentrer sur la comédie et non pas essayer de devenir le Van Damme du 21e siècle. Robert Patrick qui y joue le méchant est celui qui s'amuse le plus avec ce film, il sait à quel point tout est ridicule et il rend l'écoute du film plaisante. The Marine est le genre de film où tout explosent et fort. Des camions, des cabanes, des chalets, des station-service tout explosent dans un mélange de bruit, de feu et de CGI moyens. Même Cena est victime de 2 explosions et les CGI sont tellement moyen qu'il survit les 2 fois. Il faut dire que Cena a beaucoup de chance dans ce film parce que lorsque 4 personnes vident leur mitraillettes sur sa voiture, aucune balles ne le touche. L'humour est inapproprié, non pas que ce soit vulgaire, juste inutile compte tenu de la situation (est ce qu'une histoire homo érotique de camps de vacances est nécéssaire au moment où la police est à vos trousses). Soudainement, j'ai compris pourquoi j'avais oublié ce film, parce que c'est vraiment mauvais. Bon, il m'en reste 5.


The Marine 2 : Je ne suis pas trop sûr pourquoi ce film est la suite puisque le personnage principal n'est pas le même. Peut-être parce que l'histoire est sensiblement pareil ou peut-être que chaque film de la série porte sur un marine différent, question de voir tout l'étendu du talent et de l'entraînement des marines américains. Ou peut-être que comme il s'agit encore une fois d'un personnage dont les balles, les explosions et les coups de couteaux ne peuvent l'atteindre, il est par défaut, un marine. J'en sais rien mais moi je pense que si Lethal Weapon 2 était un peu le même film que le premier mais avec tout plein d'acteurs différents, je trouverais ça poche. J'aurais l'impression que le titre n'a rien à voir. Je veux dire, je veux voir John Cena (pas vraiment) continuer à se battre contre un autre méchant qui a kidnappé sa femme (pas vraiment). En fait, c'est un peu ça qui se passe avec The Marine 2, mais sans John Cena, Ted Dibiase, le fils du Million Dollar Man de la WWF, joue un marine de façon beaucoup plus convaincante que Cena, ce qui augure bien. Le film est supérieur au premier à tout les points de vue ce qui est une grande surprise. Il faut dire qu'on a donné la réalisation à Roel Reiné, le roi de la suite DTV. Possiblement un des réalisateurs tâcherons les plus compétent du genre. Les chorégraphies de combat sont réussis, la mise en scène avec ses plans séquence d'action sont également une force et la qualité visuel donne l'impression d'un film plus dispendieux que l'original. Dibiase est loin d'être un acteur mais il est convaincant en marine on ne peut pas en dire autant de l'actrice qui joue sa femme, elle semble ni convaincante en femme, ni en victime. Encore une fois les explosions sont en CGI mais au lieu d'avoir l'air de la moutarde ou du Sunny Delight, elles sont tout simplement mal keyées (terme de post-prod). Si j'avais 12 ans, je trouverais The Marine 2 fort divertissant. Bon, il m'en reste 4.  


Master : Je déteste quand j'écoute un film asiatique et que les sous-titre anglais ont été fait dans Google Translate. Parfois certaines tournures de phrases sont hilarantes mais plus souvent qu'autrement je ne comprends pas l'histoire. Évidemment je ne parle pas de Drunken Master 2 où l'on peut très bien se passer de sous-titres mais de quelque chose d'un peu plus complexe qui finalement, devient une comédie à force de rire des sous-titres.


The Guardians : Aussi connu comme étant le film de superhéros russe, The Guardians est devenu le wet dream des internautes il y a 2 ans quand un teaser est apparu sur le Web nous laissant croire que ce film serait meilleur que tout ce que Marvel font. En fait, The Guardians qui ressemble à une copie de Fantastic Four gagne des points pour avoir inventé une histoire de superhéros en n’adaptant aucune BD. Ce qui est tout à son honneur. Dommage que l’histoire soit inintéressante quoique Black Panther à le même problème et ça n’empêche pas la plèbe de croire que c’est le meilleur film depuis l’arrivé du train à la gare des frères Lumières. Le film fait beaucoup avec peu. Je veux dire, il n’a coûté que 5 millions de patates et semble en avoir coûté au moins 135 millions. Les effets spéciaux sont très bons sauf pour l’homme loup qui ressemble à l’ours polaire des publicités de Coca-Cola des années 1990 et les hélicoptères qui font très cheaps. Sinon c’est un 5 millions bien investit, même Black Panther n’a pas l’air aussi urbain. Les acteurs sont risibles, je veux dire, le chef de l’Armée ressemble à Richard Fréchette avec une moustache et la femme à la tête du groupe de superhéros n’est là que parce que ses pantalons de cuir lui vont bien. Le film est un peu mal foutu, les scènes d’action manque de conviction, le montage sert à cacher les lacunes de la réalisation, etc. Le film accumule les clichés de mise en scène ce qui l’empêche d’être convaincant. Le méchant, sorte de croisement entre That Yellow Bastard et Michael Berryman avec des muscle est tout de même un adversaire redoutable et est meilleur que tout ce que Marvel nous à chier jusqu’à maintenant. Au final,  The Guardians, dans les mains d’un réalisateur plus compétant, un scénariste lui donnant une raison d’être et avec le double du budget (10 millions de patates) serait possiblement le meilleur film de superhéros depuis 10 ans.


The Foreigner : The Foreigner c’est une version moderne de First Blood. C’est aussi le film où Jackie Chan ne sourit jamais ou ne fait jamais de grimace lorsqu’on lui donne une bonne droite sur la gueule. Ça fait du bien de voir Chan dans un film un peu moins con que les 47 qu’il a fait avant celui-là. Mais bon, il paraît que Rush Hour 4 arrive sur nos écrans bientôt.


Flatliners : Dans la scène d’ouverture Ellen Page a un accident de voiture qui tue sa petite sœur. Ensuite 9 ans plus tard, Ellen Page est devenu stagiaire en médecine dans un hôpital. Ellen Page semble avoir le même âge 9 ans plus tard, déjà qu’elle à l’air d’avoir 12 ans cela n’aide en rien à croire qu’elle est médecin. Kiefer Sutherland vient faire un tour en docteur-mentor qui n’a rien à voir avec le film original même s’il marche avec une canne. Il a dû boucler ses 2 scènes en une journée et empocher un beau chèque. Le reste des acteurs sont plus beau que bon. Diego Luna y est bon mais son mauvais accent anglais empêche de le prendre au sérieux comme médecin et il a possiblement la pire coupe de cheveux de toute l’histoire de la médecine générale. Je veux dire, si tes cheveux n’entrent pas dans une queue de cheval, ne fait pas de queue de cheval. L’original est loin d’être un chef-d’œuvre mais la réalisation, l’ambiance et les acteurs y sont pour beaucoup dans sa réussite. Ici, on se contente de croire qu’on améliore l’original alors que ce n’est qu’au niveau du bla bla de la médecine qu’on ancre le film dans une réalité moins farfelu que son original. Sinon, les acteurs sont anonymes, Ellen Page, n’a pas le charisme de nous faire croire qu’elle peut avoir l’ambition d’un tel projet (se tuer pour réssusciter). De toute façon elle meurt en plein milieu du film (spoiler I guess) alors on est pris avec le reste de la distribution qu’on péfèrerait voir mourir aussi.



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