Friday, July 14, 2017

Réflexions sur de la cinématographication

Rock N Roll : Guillaume Canet revient à la comédie-noir sur fond de vedétariat avec Rock N Roll. Jouant son propre rôle, Canet se fait dire sur un plateau de tournage par une actrice beaucoup plus jeune, qu'il est un vieux fini et qu'il n'est pas "Rock". Y a évidement rien de pire que les français pour utiliser le mot rock en tant qu'adjectif, eux qui considèrent Johnny Hallyday comme une sommité du rock. (Hallyday joue d'ailleurs dans le film, Canet va le voir pour lui demander comment être plus "rock"). Rock N Roll est un film difficile à aimé tant il est ringuard et tant la 1ere partie du film n'est pas si drôle mais plutôt cliché. Par contre la 2e partie du film, est presque jouissive quand on voit où Canet est prêt à aller pour rire de lui-même. Il nous surprend et on a d'autre choix que d'embarquer pour savoir où tout ça nous (le) mènera. L'accent québécois de Marion Cottillard est dégueulasse mais encore une fois, on finit par se bidonner puisque le but n'est pas tant d'imiter l'accent mais de nous irriter avec l'accent. Certain préfèreront la 1ere partie du film alors que d'autres comme moi, se bidonneront avec la 2e partie. 
PS : les moments musicaux, c'est non!

Train to Busan : Les Coréens ont eu la brillante idée de faire une suite au film de Chéreau, Ceux qui m'aiment, prendront le train. On y suit des gens qui prennent un train en direction de Busan. On ne découvre jamais vraiment la raison des personnages de se rendre à Busan, c'est un peu le seul bémol du film. On ne comprend jamais non plus la raison pour laquelle, ils prennent le train en cette journée particulière. On ne nous explique rien parce qu'en fait, ILS SONT ATTAQUÉS PAR UNE HORDE DE ZOMBIES. Déjà réputé pour être le meilleur film de zombies depuis 15 ans, Train to Busan est effectivement un très bon film du genre, possiblement le meilleur depuis 15ans (avec The Battery). Pas le temps d'y inclure de l'humour bidon ou une histoire d'amour ou d'inceste ou de percolateur défectueux, Train to Busan est en mode survie et ce dès les 20 premières minutes du film. Un film sans temps mort qui utilise son environnement (un train) au maximum. 

XXX : The Return of Xander Cage : Samuel L. Jackson nous revient pour un 3e épisode d’une série qui n’en a jamais mérité autant. Vin Diesel refait surface après un 2e volet piloté par Ice Cube dans ce qui se veut une sorte de James Bond des sports extrêmes si par sports extrêmes on veut dire faire du long board dans une rue du Chili ou faire du ski alpin entre 3 arbres. Pour plaire à un public international on y a ajouté une sud-américaine qui parle phonétiquement, une lesbienne australienne et Donnie Yen en plus de Toni Colette (une 2e australienne) et une scientifique très gaffeuse servant de comic relief si par scientifique on veut dire une hot babe aucunement crédible comme scientifique et comme gaffeuse. L’intrigue est moins que secondaire tant qu’on y voit Donnie Yen faire des pirouettes, Ruby Rose faire du Ruby Rose et Vin Diesel essayer de nous faire croire qu’il joue autre chose que sa personna. C’est qu’il n’a pas le physique crédible pour nous faire croire qu’il fait de la moto sur une vague ou qu’il fait des flips en apesanteur en gardant son cool. On ne croit tellement pas qu’il peut se tirer d’affaire qu’on nous résuscite son manteau en poil de mouton du 1er film tant son manque de charisme à besoin d’un boost laineux et frisé. Ice Cube fait une apparition pour nous laisser rêver à une suite où lui et Diesel s’en prendront à d’autres malfrats voulant dominer le monde. Comme si dans nos rêves les plus fous on se disait : Mais c’est pour quand un film avec Diesel et Cube?? C'est pour quand un film où deux bedonnant dans la quarantaine font des sports extrêmes en CGI? Un genre de Heat des pauvres. 


Legend of Tarzan : Samuel L. Jackson nous revient dans un film où on n’avait pas besoin de lui mais j’imagine qu’il a un quotas à respecter (genre 13 films par année) c’est qu’il peut tout jouer le Jackson. D’ailleurs il est le plus crédible d’un film où des acteurs jouent devant des écrans verts à essayer de combattre des macaques. Il faut dire que Jackson s’y connaît en animaux de la jungle, lui qui a déjà affronté des serpents dans un avion et dernièrement, un gros singe sur l’île de Skull. Toujours est-il que je ne crois pas avoir jamais vu un film aussi inutile que ce Legend of Tarzan. Je ne sait pas où l’on veut en venir. Chaque fois qu’il est à l’écran dans le rôle de Tarzan Alexander Skarsgard nous rappelle à quel point Christophe Lambert à déjà été bon. Les abdos en moins. Je ne sais pas trop l’histoire qu’on essaie de nous raconter mais je pensais à Australia tout au long du film en me disant que Baz Lurhman avait peut-être raté son coup mais au moins il racontait quelque chose. C’est un peu ce qui arrive à Hollywwod quand on croit que Christoph Waltz et Margot Robbie peuvent trouver du succès dans n’importe quel film. En fait, ça aide de donner les rênes d’un tel film (un budget de 175 millions de patates) à quelqu’un qui sait moindrement ce qu’il fait. Ici, tout n'est que singes en CGI et ballades dans la jungle mauvaisement intégrées à l'action. La rétine explose presque de son orbite et on s'ennuie de Phil Collins, le Tarzan de Disney n'était pas terrible, mes les tounes de Collins nous aidaient à passer à travers.   


Underworld : Blood War : Je crois bien qu’on est rendu au cinquième film. Samuel L. Jackson n’est malheureusement pas là (Lycans on a Plane aurait été un bon titre). Il est loin le temps où on nous faisait croire que Scott Speedman pouvait être un jeune premier. Underworld raconte la même chose que dans les films précédent, juste lire le titre (Blood War) pour s'en donner raison mais maintenant on étire vraiment au maximum les 3 lignes de l’intrigue du premier film. Le grand dadais de la série Divergent vient y faire sont tour comme remplaçant de Scott Speedman (qui avait déjà été remplacé je crois) et comme son charisme est presque nul, on ne sait pas trop si on doit être content quand les bons gagnent ou si on doit pleurer parce que sa insinue qu’une autre suite sera en chantier prochainement. C’est le genre de film qui te joue un peu avec la tête parce qu’on ne sait pas si on l’a déjà vu avant ou si c’est un nouveau film dans la saga alors on se surprend à googler « les symptômes de l’alzheimer » pendant le visionnement et ça c’est jamais bon signe.


Snatched : Bien que le film n’ai pas été scénarisé par Amy Schumer, Snatched à possiblement été ré-écrit pendant le tournage pour accommoder le genre d’humour de son actrice. Ce qui ne change pas grand chose puisqu’au final Snatched n’est pas particulièrement mémorable.


Sleepless : Remake du film français Nuit Blanche que j’avais trouver excellent est ici américanisé pour un résultat vraiment moche. En ancrant l’intrigue à Las Vegas et en suivant le scénario original le réalisateur avait en main toutes les clés d’un excellent polar d’autant plus qu’il avait Jamie Foxx, Michelle Monaghan, Scoot McNairy et David Harbour en sa possession. Que s’est-il passé? I don’t know! Visuellement le film est bien mais il ne raconte rien.  Bien que je connaissais l’intrigue, je ne comprenais rien de ce qui se passait devant ma rétine. Comme quoi il faut plus qu’un bon scénario pour faire un bon film, il faut aussi savoir raconter alors qu'ici on n'a que fait un copier/coller en se disant que ça ne pourrait pas donner autre chose que la même chose mais en anglais. Erreur.



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