Wednesday, April 9, 2014

Réflexions sur de la cinématographication


Texas Chainsaw 3D :  The Texas Chaisaw Massacre est un classique du genre mais il semblerait que tout les gens qui le considèrent comme tel ne comprennent pas pourquoi il est un classique puisque chaque remake, sequel, reboot, prequel, proutquel, mardequel ne prennent aucunement en considération tout ce qui fait du film de Tobe Hooper une réussite. Le remake de Marcus Nispel était plus beau que bon mais il avait au moins le mérite d’y améliorer son 2e degré (quelque chose à propos du végétarisme) sans rendre le tout complètement con. Depuis, on cherche à tout prix à faire de Leatherface le principal protagoniste, un croque-mitaine moderne. On l’humanise tout à fait gratuitement pour expliquer un tant soit peu le pourquoi du comment de sa méchanceté alors qu’à la base il n’est qu’un personnage parmis tant d’autres d’une famille tous plus cimglés les uns que les autres. Il faudrait qu’on comprenne que Leatherface n’est pas tant important dans l’histoire alors il est inutile de l’humaniser MAIS SURTOUT de nous le rendre sympathique comme dans cette merde filmé en 3D. Il y a quelque chose de complètement foireux dans ce film où on essaie d’en faire une suite à la minute près du film de Tobe Hooper. Donc, 1)le remake 2)sa suite/prequel 3)la suite du film de Tobe Hooper ainsi que 4)Texas Chainsaw Massacre 3 (aka Leatherface) et 4)la version avec Renee Zelweger/Matthew McConaughey n’ont jamais existé. On repart à zéro. Du moins dans les 12 premières minutes du film. On nous montre avec images du film de Hooper à l’appuis, les minutes qui suivent le film de 1973 (en fait le film de Hooper date de 1974 mais les scénaristes de ce film semble avoir un problème de continuité tout au long du film) en nous montrant… des personnages qu’on ne connaît pas joué par des acteurs qui ne nous disent rien. Puis après un fondu au noir où l’on peut voir apparaite « some decades later », on comprend que le reste du film se situe entre 2010 et 2014, ce n’est pas clair mais si on se fit aux voitures c’est clairement le 21e siècle, donc 35-40 ans plus tard. On se retrouve donc avec 2 problèmes, la principale protagoniste devrait, en principe avoir entre 40 et 45 ans alors qu’avec son chandail nombril et sa poitrine proéminante ne doit avoir pas plus de 25 ans. Le 2e problème c’est que sans trop savoir l’âge de Leatherface en 1973, il doit avoir au moins 60 ans dans ce film. Un peu trop vieux pour 1)courir dans les bois 2)en faisant tournoyer une scie à chaine d’au moins 35 livres dans les airs et 3)avoir encore la force de prendre des jeunes hommes pour les soulever et les empaller sur un crochet suspendu. Le film semble nous dire également que Leatherface, seul survivant d’une soi-disant fusillade entre sa famille et la police locale, est resté caché dans le sous-sol de sa maison pendant 35-40 ans sans qu'on ne sache trop ce qu’il a bien pu manger toute ces années pour 1)être toujours aussi fort 2)courir aussi vite et 3) sans que la police locale ne l’ai jamais vu dans les rues de la ville ou à l’épicerie depuis 1973. Pour un gars qui n’a pas du voir le soleil depuis fort longtemps, il ne semble avoir aucune difficulté avec la lumière lorsqu’il finit par sortir de la maison.  Parfois 4 scénaristes ce n’est pas assez.


The Tourist : Anthony Zimmer n’a jamais été mon film préféré. Une réalisation solide pour un scénario médiocre avec une finale abracadabrante qui ne fonctionne pas. Succès oblige on en fait donc un remake. The Tourist. Le film où Angelina Jolie est laide et où Johnny Depp semble obèse du visage. On a beau leur donner des vêtements griffés hyper dispendieux et les mettre en scène dans des décors chics et majestueux dans des villes exotiques, on les filme avec des éclairages de mardes qui nous laisse paraître toutes leur rides ainsi que les 8 pouces de maquillages dans le visage. Visuellement The Tourist est beau mais le scénario qu’on croit avoir modifié, bétonifié devient encore plus abracadabrant avec cette finale qui semble encore plus sortie de nul part que dans Anthony Zimmer. Au delà de la pseudo-complexité du scénario et du fait qu’encore une fois Paul Bettany perd son temps dans une production de marde, The Tourist réussie à nous offrir la pire gaffe qu’un film ne peut se permettre : nous emmerder solide pendant 2 heures.


Much Ado About Nothing : Exactement!


Quarantine : Quarantine est un remake du film espagnol [REC] et il a la particularité d’avoir été produit, filmé, monté et distribué avant même que [REC] ne prenne l’affiche dans les salles nord américaines. [REC] est donc pour certain, un remake espagnol de Quarantine. Quarantine n’est pas tant un mauvais film ou un mauvais remake puisque de toute façon il est une copie scène par scène de l’original mais même si on ne le compare pas ou même si l’on n’a pas vu le film de Paco Plaza et Jaume Bagalaro, la version américaine demeure inférieure. Ce n’est jamais l‘idée du siècle d’utiliser des acteurs pseudo-connus pour jouer dans un film qui se veut réalistico-documentaro-found-footage. On s’entend que Blair Witch Project n’aurait pas eu le même succès si Christian Slater et Martin Short avait joué dedans. Quarantine fait donc l’erreur d’utiliser de bons acteurs mais dont on a déjà vu la face un jour ou l’autre dans quelque chose détruisant par le fait même le côté documentaire. Un autre truc que Quarantine détruit est cet ambiance glauque où tout peut arriver à n’importe quel moment, cet espèce d’urgence dans la réalisation ainsi que dans les réactions des protagonistes. Quarantine ne se contente que de mettre en scène chaque scènes de [REC] de façon évidemment plagiée. On a donc un effet beaucoup plus mécanique et artificiel. C’est que [REC] qu’on aime ou non, était une expérience cinématographique. Les 2 réalisateurs ont tourné dans un vrai immeuble désafecté en ne divulgant peu ou pas à leurs acteurs la suite des choses si bien qu’ils doivent improviser leurs réactions tout en étant surpris de la tournure des événements. Quarantine se contente de copier/coller le tout sans véritable vision et se permet de changer la provenance du virus qui infecte les habitants de l’immeuble question de 1)rendre ça plus scientifico-crédible et 2)ne pas se mettre à dos les chrétiens et autres religious freaks.


I Spit On Your Grave 2 : Suite du remake d’un film mal aimé, I Spit 2 est écrit et réalisé par le même gars qui a remaker le premier. Au-delà d’une grosse lacune scénaristique qui amène la protagoniste de New York en Bulgarie alors qu’elle n’est pas consciente (ils l’ont caché dans une valise? Ils ont sauté par dessus l’Atlantique en voiture? Ils ont demandé à E.T. le vélo d’Elliott?), le film n’est pas différent de tout ces films de viol/vengeance. On s’ennuie de MS.45 (pas vraiment). J’imagine que la Bulgarie ou les pays de l’Europe de l’est doivent commencer à en avoir ras le ponpon  que leur pays servent de « Territoires remplie de pervers sadiques pédérastes violeurs ». Je suis sûr qu’il y a des bulgares super gentils mais on ne les voit pas dans des productions américaines.


Bait : Bait est un nouveau genre de film : un huis-clos catastrophe avec des animaux méchants. C’est donc un amalgame peu réussi entre un thriller, une comédie d’action, une romance et un film catastrophe. Mais avec un requin. Et en 3D. Dans ce qui semble se passer dans une ville australienne, tout les acteurs ont un accent différent un peu tout croche mais aucunement australien. Suite à un attaque de requin, Tim (je ne me souviens pas du nom du personnage alors appelon-le Tim), n’est plus le même. Il a cesser d’aller à la plage et de faire du surf. Tout ça n’a évidemment rien à voir avec le film. Il se retrouve donc dans une épicerie de quartier où sa future/ex copine est prise en otage par deux voyous qui volent l’épicerie (ça c’est la partie film d’action et romance) juste au moment où un tsunami dévaste la ville pendant environ 13 secondes (petit budget oblige). Les gens sont donc prisonnier de l’établissement (ça c’est la partie film catastrophe et huis-clos). Ils ne peuvent donc sortir de l’épicerie puisque 1)un méchant requin blanc vient à passer par-là et Tim ne trippe pas sur ce genre de requin (rappelez vous l’attaque de requin dans le passé de Tim) et 2)il se peut que si le niveau d’eau monte jusqu’aux fils électriques, tout le monde meurt (ça c’est pour la partie attaque d’animaux fous et thriller).
Évidemment quand un tsunami frappe une ville une chose est sur c’est que l’électricité est toujours là, on peu toujours se fier à elle. Surtout, et je le répète, quand un tsunami frappe une ville et qu’il détruit tout sur son passage, surtout les poteaux électriques. On a droit à une scène de comédie où un couple est prisonnier de leur voiture sous l’eau et comme tout bon couple cinématographique qui se respecte, ils s’enguelent pour des futilités dont notre patience est mise à rude épreuve (ça c’est pour la partie comédie). On a aussi droit à ce fameux moment où les protagonistes doivent, face à l’adversité, faire confiance aux 2 voyous pour venir à bout de leur plan (couper l’électricité et tuer le requin). Tout ça dans un 3D qui nous permet de voir des attaques de requins surnoises ainsi que des flaques de sang en CGI.


Passion Play : Depuis Lost In Translation tout le monde capote sur Bill Murray. Tout le monde voudrait être son ami. Mais 98% des gens qui aiment Bill Murray n’ont vu que 2% des films dans lequels il a joué. Ce qui fait que je ne comprends pas pourquoi les gens l’aiment s’ils n’ont pas vu ce qu’il fait. Et par le fait même je ne comprends pas ce qui fait que Bill Murray choisit un film, un projet plutôt qu’un autre. Avec le temps c’est un peu comme s’il devenait de plus en plus difficile dans ces choix alors que Johnny Depp devient de plus en plus aveugle en jouant dans à peu près n’importe quoi. Ce qui me donne l’impression qu’en vieillissant, Bill Murray est en train de devenir petit à petit un Johnny Depp. Ce que je ne comprends encore moins est le lien entre Johnny Depp et Bill Murray. Mis à part qu’ils ont tout deux joué à des moments différents dans un film de Jim Jarmush. Je pourrais aussi dire que la fille de Bill Murray, une belle grande anglaise pourrait être le genre de femme qui plait à Johnny Depp, lui qui les aime grande, mince et élancée.  Les 2 ont également un jours dans leur vie joué le rôle de Hunter Thompson dans deux films complètements différents. En plus de joué dans Ed Wood ensemble. Pourquoi je radote toute ça? Parce que je ne veux en aucun cas dire quoi que ce soit sur Passion Play. 


A Field In England : Ben Wheatley change complètement de style et nous offre dans un noir et blanc impéccable ce champs en Angleterre où s’afronte des personnages à la recherche d’un alchimiste qui leur fera découvrir des champignons magiques. A Field In England m’a fait penser pour une raison que j’ignore, à Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn. C’est une expérience cinématographique enrichissante, originale et hors norme.


Veronica Mars : Pour les fans de la série, Veronica Mars est un rêve devenu réalité. Mais en réalité il s’agit d’un épisode de 100 minutes. Pas meilleurs, pas pire que la série juste comme un condensé d’une saison dans un format film. Parfois on ne demande pas plus que ça.


Snowpiercer : Est-ce que toute cette attente en valait la peine? Oui et non! Dans sa première heure, Snowpiercer est incroyable. La mise en scène, les décors, les acteurs, les scènes d’action tout est complètement maitrisé et jouissif. Par la suite, le tempo diminue un peu, des longueurs s’installent, des revirements fonctionnent à moitié mais la finale garde tout de même ce quelque chose de grandiose.


Odd Thomas : Avec son budget de 27 millions de patates, Odd Thomas paraît en avoir coûté 8 fois moins. Il faut féliciter Stephen Sommers pour le look très télévisuel au film. Jamais Sommers ne nous à donner un film qui avait le look et l’ambiance de son budget.  27 millions c’est beaucoup pour un film qui sort directement en DVD. On dirait un pilote pour une série télé. 27 millions c’est beaucoup pour un pilote. Bref, si Odd Thomas était un pilote et/ou une série télé ça passerait bien mais comme film de cinéma, c’est un peu court, jeunne homme comme disait Cyrano. Odd Thomas a pour public cible les ados qui on trippé sur The Darkest Hour (les 7 personnes qui l'ont vu)ou les ados qui aiment les films innofencifs où se mêlent humour adolescents, CGI pauvres, scènes d’actions molles parsemées ça et là, une intrigue amusante tout ça avec une cinématographie déficiante et seulement 3 décors. Odd Thomas c’est un peu une version ado cheap de Dylan Dog (la version de 2009) ou une version moins cool et moins amusante que John Dies At The End. Je suis surpris qu'on donne encore de l'argent à Stephen Sommers.


The Bag Man : The Bag Man est un très mauvais film noir. John Cusack doit se rendre dans un motel miteux avec un sac et attendre l’arrivée de Robert De Niro. Il ne doit en aucun cas regarder à l’intérieur du sac. Évidemment le motel est peuplé de personnages ultra louches et ce même si le-dit motel est supposé être vide, dans un village abandonné. Après 30 minutes tout les personnages miteux se font tuer ce qui nous laisse environ 60 minutes à attendre ce qui peut bien se passer de plus. Pas grand chose. On essaie d’être cool à la Tarantino mais dans un enrobage très lynchéen. Crispin Glover joue un petit rôle et quand Glover joue dans un film on peut presqu’à coup sûr savoir que ce ne sera pas très bon. Ce n’est pas qu’il soit médiocre mais il semble y avoir un mauvais sort sur la tête de Georges McFly. Ou bien il ne choisit que les scénarios les plus insipides qu’il lit. Toujours est-il que l’histoire n’a aucun sens et que la finale n’en a encore moins. On a droit par la suite à un autre revirrement surprise à la fin qui fait encore moins de sens mais dont la mise en image est tout simplement ridiculement conne. J’imagine que les 3 scénaristes ne se sont pas trop entendu sur la tournure des évènements et qu’à force de réécrire le scénario ils ont oublié des détails parce qu’à quelques moments la voix de De Niro est doublé par quelqu’un d’autre lorsqu’il est hors champs. Il donne des explications et il est très évident que ce n’est pas la même voix. Mais bon, comme le récit est tout simplement stupide à quoi bon vouloir corrigé les erreurs en post-production alors qu’on aurait pu éviter tout ça pendant la scénarisation.


Miraculum : Miraculum est, si je ne m’abuse, le premier film choral québécois. Bravo Podz! Mais ça ne fait pas du film quelque chose de bon pour autant. En fait, la grosse faiblesse du film réside surtout dans le scénario qui ressemble à un genre de peinture à numéro, un ABC du parfait film choral. Comme si Gabriel Sabourin avait lu un livre de scénarisation juste avant de pondre le scénario. C’est le genre de film qui croit vouloir dire quelque chose alors qu’il ne dit rien. Un film pseudo-profond avec une morale de pacotille. Un scénario qui croit raconter quelque chose d’universel en se concentrant sur les détails plutôt que sur l’ensemble. Chaque histoire du film raconte les déboires de personnages dont on se contrecrisse puisqu’ils sont tous des salopards, des pédophiles, des crosseurs, des alcooliques, des voleurs, des adultèreriens, des religieux, etc qui ont tous un mal de vivre et qui nous sont tous antipathiques. Le miracle annoncé ne vient jamais et le film joue sur un mauvais suspense à savoir qui a survécu à un crash d’avion (quand on a un gros nez, on peut briser un suspense assez rapidement). La réalisation de Podz est plus souvent que jamais une suite de plans de caméra qui ne veulent rien dire, vide de leur sens. La caméra va et vient, zoom in et zoom out pour raconter peu ou pas grand chose. Évidemment Miraculum n’est pas aussi pire que je le laisse paraître, il s’écoute assez bien mais il veut tellement dire quelque chose et croit tellement qu’il est profond que la finale fait rire et rouler des yeux puisque si on y réfléchit 2 secondes ça en devient ridicule et prétentieux. Comme si Sabourin n’était aucunement venu à bout de son idée et que Podz avait vu quelque chose dans ce scénario qui l’avait touché mais qui n’a pu mettre en image pour nous toucher aussi, nous, les spectateurs.


L’Ange-Gardien :  Je ne suis pas un fan de Le Petit ciel, premier long métrage de Jean-Sébastien Lord. Il faudrait peut-être que je le revois mais je ne crois pas qu’une copie DVD ou VHS existe. Le film m’avait semblé à l’époque quelque chose d’inaboutit et de légèrement peu divertissant. Toujours est-il qu’un 2e film 14 ans plus tard pour Lord pique ma curiosité. Mais voilà, en allant voir Miraculum au cinéma j’y ai vu la bande-annonce de L’ange-gardien et par le fait même le punch du film puisqu’il est dans la bande-annonce.  C’est une pratique douteuse d’inclure la conclusion dans une bande-annonce mais bon… Sachant la finale d’avance, je me suis dit que ce n’était pas très grave puisque l’important est de voir comment Lord racontera son histoire et de quelle façon il ammènera cette finale surprise ainsi que ses explications. Les acteurs sont tous très bons et Lord protège son histoire pour ne pas vendre la mèche. Mais voilà que sa finale est un peu garoché au point où ça en est presque risible. En apportant sa surprise finale comme si c’était justement une surprise, il laisse beaucoup trop de questions en suspend et finit par clore son histoire en surexpliquant avec des dialogues qui eux aussi rendent le tout un peu ridicule. Sans vouloir entrer dans les détails, Lord débute sur une bonne piste entre le personnage de Guy Nadon et son fils pour ensuite tout laisser tomber ce qui aurait pu être une explication, facile certes, mais une explication tout de même à propos de la relation entre Nadon et Marilyn Castonguay. Plus le film avance et plus Lord cache les ficelles de son récit en faisant faire aux protagonistes des stupidités qui vont à l’encontre de qui ils sont qui vont à l'encontre de la réalité policière(dans le cas de l'intervention policière). De plus, Lord fait la gaffe de nous donner le POV de Castonguay alors que 1)c’est impossible et 2)c’est une très mauvaise façon de raconter une histoire en plus d'être malhonnête.

No comments: