Thursday, March 14, 2013

Réflexions sur de la cinématographication


Das Komabrutale Duell : Un film interdit dans son Allemagne natal à cause de sa violence ne peut être un grand film mais ne peut pas être nécéssairement sans intérêt. Non? Et bien voici Das Komabrutal Duell, un film aussi mauvais et sans intérêt que peut l’être des biscuits Goglu trempés dans le goudron. C’est comme une version longue du Bagman mais sans le talent autant devant que derrière la caméra, sans l’humour, sans les effets spéciaux et tout plein de etc…Même si le côté amateur de Das Koma… peut être difficile à accepter rien ne nous prépare pour autant d’amateurisme. Les cadrages sont moins qu’approximatifs, le montage pratiquement inexistant, ce qui n’améliore en rien le film surtout pas la sur-utilisation de fondus enchaînés pour passer d’une prise à une autre. Le sang de couleur brun-eau-de-vaiselle qui sort en quantité incroyable de certaines plaies et aidé par les simili-acteurs qui pressent la poche de sang cachée sous la chemise est tout sauf convaincant. On a surtout l’impression qu’une bande d’amis ont tourné un film pour le plaisir un weekend du mois d’Août en 1987 plutôt que de gens sérieux qui ont concocté ce film en 1999. Je crois que le film a été interdit en Allemagne parce que les allemands avaient honte du film et on parle de gens qui ont tué des millions de juifs...


Screaming in High Heels : Comme les documentaires sur le cinéma de genre sont à la mode, pourquoi ne pas étirer la sauce en nous présentant un docu sur les « Scream Queens » des années 1980 qui ont complètement disparues de la carte avec 1)la baisse de popularité des « direct-to-video » cheapettes 2)l’arrivée de nouveaux réalisateurs/nouvelles technologies où les femmes plus jeunes, plus belles et plus anonymes ont remplacé les « pseudo-stars » plus dispendieuses et 3)le temps qui passe qui n’a pas été très tendre avec les scream queens. Il n’y a rien de particulièrement nouveau et/ou intéressant dans ce très court documentaire qui aurait pu être un supplément DVD sur n’importe quel réédition de Sexbomb, Sorority Babes in the Slimeball Bowl-O-Rama ou Hollywood Chainsaw Hookers


VHS : Les films d’anthologies du genre horreur avaient la cote à la fin des années 1980-début 1990. À la suite du succès des Masters of Horrors, le film d’anthologie revient à la mode(The ABC’s of Death, The Theatre Bizarre). VHS (et prochainement VHS 2) font partie de ses films d’anthologies où un mince fil conducteur relie les histoires une à l’autre. Évidemment la qualité des segments varient beaucoup puisque chaque segment à un réalisateur différent. VHS a de bonnes histoires mais le gros problème qui n’empêche pas d’apprécier le film, est la façon de traiter les segment. Car VHS en plus d’être un film d’anthologies, utilise le found footage tant à la mode et c’est là que le fil conducteur ainsi que le titre ne fonctionnent pas. On essaie d’amener le found footage ailleurs en lui donnant un traitement original mais qui va à l’encontre de la logique humaine. Je sais que j’ai l’air d’enculer des mouches mais j’aime beaucoup la cohérence dans un film pour pouvoir embarquer dans l’histoire et VHS a un canevas de base qui non seulement ne fonctionne pas mais en plus, chaque segment utilise une technique vidéo différente qui va à l’encontre de ce canevas de base. Je m’explique : VHS à pour fil conducteur l’histoire de 3 ou 4 ados qui vont saccager une vieille maison dans le but d’aller y voler une VHS pour le compte de quelqu’un. Voilà qu’il se mettent à écouter les VHS qu’ils y trouvent pour s’assurer d’avoir la bonne, celle pour laquelle ils ont été chargé de rapporter. On comprend que chaque segment est une des cassettes qu’ils écoutent. Là où je ne comprends pas le canevas de base et son exécution est dans le fait que par exemple, le premier segment est raconté du POV d’un dude qui porte des lunettes d’espions avec caméra intégrée. Que l’histoire d’une succube/vampire accumule les idioties de personnages détestables et que la tentative de suspense où musiques/ricanements voulant créer un crescendo ne fonctionne pas n’empêche pas d’apprécier mais une question me titille tout au long du segment : comment et surtout pourquoi quelqu’un a-t-il utiliser la vidéo dans la lunette pour la mettre sur une VHS? Je comprends que l’on peut brancher les lunette par USB sur un ordinateur pour ensuite exporter le vidéo dans un codec qui nous permet de le visionner sur un DVD par exemple mais pourquoi et comment mettre le vidéo sur une VHS? En 2012? Évidemment c’est un détail mais c’est le détail qui me fait décrocher du film. Non pas parce que c’est stupide ou techniquement compliquer de mettre la vidéo sur VHS mais parce que ça ne sert à rien et qu’on ne respecte pas le canevas de base en utilisant du found footage filmé en vidéo. Tout les segments sont comme celui là, en particulier celui qui se déroule uniquement sur une vidéo Skype. Comment une vidéo Skype peut-elle se retrouver sur une VHS? C’est un détail mais le film n’aurait seulement pas dû utiliser l’idée du VHS. 


Total Recall : Total Recall 2012 n’est pas une nouvelle adaptation de la nouvelle de Philip K Dick, c’est tout simplement un remake du film de Verhoeven... mais sans la planète Mars…sans les mutants...sauf la fille aux trois seins...pourquoi?.. dans les décors de Minority Report... avec des Storm Troopers… et la femme du réalisateur qui fronce les sourcil de façon machiavélique pour démontrer tout l’étendue de son rôle de méchante…avec un nombre incalculable d’éclats lumineux… dans ce qui ressemble beaucoup à un énorme jeu vidéo. Ce qui m’a frappé avec Total Recall The Shameless Remake c’est à quel point le film n’est pas aussi terrible qu’on avait dit et le fait que tout à l’air très dispendieux. Un budget de 125 millions de patates. Pas que le film a l’air moins dispendieux mais je ne m’attendais pas à un budget aussi énorme pour un film avec Collin Farell (c'est environ 1$ à chaque fois que l'on voit un flare lumineux). Le film est divertissant puisqu’il est une longue poursuite de 120 minutes avec scènes d’action par dessus scène d’action. Évidemment le film n’est divertissant que si on l’écoute avec le volume de la télé à zéro. Dès que quelqu’un ouvre la bouche c’est pour débiter 1)des dialogues surexplicatifs 2)reprendre les répliques du film original en les plaquant de façon forcée dans une intrigue qui ne tient pas la route 3)en utilisant les dialogues du film original sans comprendre que le remake à enlever 90% de l’intrigue original alors les dialogues expliquent des choses qui ne sont pas nécéssaires. La pire gaffe du remake est celle de ne pas avoir tué la femme du réalisateur. Je n’en veux pas à Len Wiseman de vouloir donner des rôles plus important à Kate Beckinsale et de vouloir la voir et nous la montrer dans des habits moulants mais en la laissant en vie (contrairement à Sharon Stone dans l’original) son personnage devient ridicule puisqu’on ne peut expliquer son rôle, soit celui de la fausse-femme du protagoniste qui ne comprends pas qu’il est en réalité le meilleur ami du grand méchant et par le fait même sert d’appât pour attirer le chef des rebelles et le tuer. Sharon Stone dans l’original servait à garder un oeil sur Quaid et l’empêchant d’aller chez Recall alors qu’ici Beckinsale puisqu’elle demeure en vie ne fait aucun sens dans la logique de l’histoire tarabiscotée. C'est comme si on voulait s'éloigner le plus possible de la version Schwarzenegger tout en plaquant artificiellement le film du plus grands nombre possible de références utiles ou non à la version Schwarzenegger. En résulte un film remplie d'action mais incroyablement vide qui va d'un point A au point B sans savoir pourquoi il le fait à part bien sûr parce que l'original est passé par là. 


The Words : Tourné dans les rues de Montréal au moment où les fillettes voulaient frencher Bradley Cooper, les médias nous ont caché qu’Olivia Wilde était elle aussi dans les rues de Montréal pour faire saliver les garçons, ce qui fait que les médias montréalais sont surement tous dirigés par des femmes dans la mi-trentaine. Mais tout ça n’a rien à voir avec The Words. The Words est une tentative de film profond qui veut gagner des oscars. Il n’y a rien de mal à ça, on veut tous gagner des oscars, même Captain Corelli’s Mandolin. Le problème c’est que The Words est assez maladroitement raconté pour avoir l’impact qu’il croit avoir. On essaie de raconter une histoire dans une histoire qui raconte une histoire dans une histoire tout en essayant d’être subtil sur qui est qui et qui fait quoi alors qu’il n’y a rien de subtil, ce qui a pour effet de détruire la scène finale et son impact dramatico-machin. D’ailleurs cette subtilité en devient un pivot scénaristique de façon ridicule (regard à la caméra, flash backs) qui justement, essaie de nous surprendre avec une finale que l’on avait compris mais surtout avec un message/morale maladroit.


Episode 50 : Episode 50 est un amalgame de tout ce qui est à la mode dans un film d’horreur : un pseudo-documentaire/found footage/tele-realité/activités paranormales. L’idée se tient mais tout est tellement foireux et minable qu’on a l’impression de voir une sitcom un peu mal foutu. Les acteurs sont d’une terribilité qui donne des ulcères à moins bien sûr qu’ils croyaeint jouer dans une sitcom ou tout est un peu exagéré et où les comédiens regardent la caméra sans cesse pour nous montrer que tout est un peu une blague (le problème c’est qu’il s’agit d’une télé-réalité mais les acteurs jouent comme s’ils étaient dans une sitcom sur une télé-réalité dans une télé-réalité sur une sitcom). Tout devient un peu rocambolesque mais comme on croit avoir affaire à une comédie ce n’est pas trop problématique jusqu’à ce qu’on s’appercoive que le film se prend au sérieux et que personne n’a assez de talent pour nous pondre quelque chose de potable. À ce moment les dialogues stupides qui nous laissaient croire à de l’humour pastichieux nous laisse croire qu’il s’agit de dialogues écrient par un analphabète auditif. Tout est éclairé aux gros néons pour être sûr que 1)le spectateur voir tout 2)que le film n’ai pas de style visuel 3)que le côté suspense/horreur soit inexistant et 4)la production n’est pas à louer des lampes et payer un DOP.


Hardcore : Hardcore c’est un peu Thelma And Louise dans un bordel en Grèce ou Baise-moi avec du style et de la substance ou Kids mais dans un bordel en Grèce. Tout est crade dans ce bordel grec, tout le monde est inhumainement dégueulasse et corrompu et antipathique mais la réalisation soigné à-la-limite du post-moderne devient une épée de Damocles parce que d’un côté on semble vouloir démontrer la dégueulasserie du milieu qu’on dépeind mais de l’autre, cette post-modernité cinématographique, devient presque de la glorification inutile. On comprend que la beauté de la photographie sert également à donner une lueur d’espoir aux deux protagonistes qui vivent l’enfer de cette univers glauque. Je comprends le but de vouloir avoir du style mais quand on finit par glorifier plutôt que de dénoncer, le spectateur peut finir par devenir voyeur plutôt que d'être dégoûter. Dans un autre registre, j'ai préféré un film comme Ex Drummer qui a autant de style mais qui ne glorifie rien, qui dépeint un monde de punk rockers dégueulasse.  Le réalisateur Dennis Iliadis semble savoir ce qu’il fait et il a plus de talent que ne peut en avoir Virginie Despentes derrière la caméra. Par contre, je ne sais pas ce que les producteurs du remake de The Last House On The Left ont pensé en lui offrant la réalisation, pas qu’il n’a, comme j’ai dit,  aucun talent, mais s’il a été choisi parce qu’il filme bien des viols… c’est un peu court, jeune homme comme disait Cyrano.


Headless Horseman : Stupidement basé sur The Legend Of Sleepy Hollow de Washington Irving, The Headless Horseman est à des années lumières de l’adaptation qu’en avait fait Andrew Kevin Walker pour Tim Burton. Des acteurs tout droit sortit d’un séminaire pour acteurs se débattent en criant et en pleurnichant dans des décors de cartons en plus de multiplier les stupidités et les actions incohérentes. Au final, les 90 minutes en paraissent le double mais le film garde surprenement son fil conducteur du début à la fin.


Easy Money : Pour une raison que j’ignore, Easy Money fut un énorme succès en scandinavie au point qu’on en a fait une suite que je n’ai pas vu et que je ne verrais jamais. C’est vous dire à quel point j’ai aimé. Ce n’est pas tant que le film soit mauvais, juste ordinaire, un film d’action générique qui rappelle Reijavik-Rotterdam, le genre de film d’action scandinave qui a la cote par les temps qui courent mais qui ne ressemble en rien à Headhunters ou Insomia.


Easter Bunny Kill Kill : Avec 90 000$  de budget, Easter Bunny Kill Kill réussie à en donner plus. Autant au niveau des acteurs que de la mise en scène et des effets spéciaux. Par contre au niveau du scénario… Sans nécéssairement être du même calibre, je dirais que Easter Bunny Kill Kill ferait un bon programme double avec Street Trash.

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