Thursday, April 19, 2012

Réflexions sur de la cinématographication

Ctrl+Alt+Delete : Un peu comme American Pie où un garçon insère son pénis dans une tarte aux pommes, ici, le protagoniste insère son engin dans un ordinateur. « Pie Fucker » est plus amusant à dire que « Computerfucker » ou « hardware rapist ». Dans ce qui est visiblement une comédie sur le 9à5 dans un bureau à-la-Office-Space, Ctrl+Alt+Delete, n’arrive pas à la cheville du film de Mike Judge. Sans être désagréable et tout en étant relativement drôle, le film souffre d’une histoire qui ne va nul part et d’acteurs trop caricaturaux pour être crédibles. Si tout ça était un sitcom avec rires en canne, ça passerait, mais en tant que film, c’est un peu long pour finalement pas dire grand chose. Dans un registre similaire mais complètement mieux maitrisé, écrit et joué, (untitled) de Jonathan Parker est de loin supérieur. C’est comme si la partie sarcastico-ironique ne fonctionnaient qu’à moitié. C’est souvent le cas dans ce genre de comédie où un scénariste-réalisateur essaie de recréer des anecdotes de bureaux qu’il/elle a vécu, mais sans conviction.

Three Musketeers in Marvellous 3D: Toute l’œuvre cinématographique de Paul Thomas Anderson est magistrale, selon moi. De Hard Eight à There Will Be Blood en passant par ses videoclips. Il a la prétention d’avoir le talent de ses ambitions et c’est ce qui le rend unique. Bravo! Paul WS Anderson, lui, tout ce qu’il touche se transforme en grosse marde. De Resident Evil qui ne ressemble en rien au jeu à Soldier avec la pire performance de la carrière de Kurt Russell en passant par le remake de Death Race 2000 qui a peu de lien avec l’original. Se croyant le roi du divertissement léger pourquoi ne pas s’attaquer au chef-d’œuvre de Dumas s’est-il dit. L’adaptation de Richard Fleisher est un peu désuète (mais beaucoup plus amusante) alors actualisons-là pour la génération Ipod. C’est probablement là que lui est venu l’idée d’ajouter des dirigeables et une intrigue bidon d’agents secrets. Les jeunes aiment ça les agents secrets : Cody Banks pis sa gang. Surtout en 3D. La troisième dimension donne toujours l’impression d’être là pour vrai, d’être seul parmi les CGI. Jamais je n’ai vu un film où l’on ne savait pas qui sont les personnages et leur fonction. Qui sont les méchants? Orlando Bloom semble apparaître de nul part avec tout son talent, Madds Mikkelson apparaît pour mieux disparaître pour ensuite apparaître de nouveau laissant le spectateur pantois devant sa présence, lui qui ne se souvenait plus que Le Chiffre jouait dans ce film. Christoph Waltz semble se demander pourquoi il est là tandis que Til Schweiger… je ne me souviens pas l’avoir vu une fois. Il faut dire que Anderson semble plus préoccupé par les courbes de sa femme, par la moumoutte de D’Artagnan qui semble être le 4e Jonas Brothers, par l’illogisme ballistique et par l’élimination le plus souvent possible de toutes références à l’œuvre de Dumas. On dira ce qu’on voudra mais la version Disney de 1993 avec Rod Steward, Sting et Bryan Adams est bien meilleure.

In Time : In Time c’est le film où Olivia Wilde joue la mère de Justin Timberlake. C’est aussi le film où tout le monde est beaucoup trop beau. Andrew Niccol à l’habitude d’écrire de bons scénarios science-ficitonesques (sauf son Lord Of War qui n’est pas de la science-fiction). C’est un peu le Michael Crichton du cinéma. In Time souffre du fait que Niccol est persuadé que son récit est béton alors qu’il lui est difficile de nous montrer un futur où le temps est devenue une monnaie d’échange sans qu’il ait à le répéter 58 fois autant visuellement qu’en dialogues. Tout devient extrêmement redondant très rapidement puisqu’on passe environ 1 heure à nous décrire de façon pas tout à fait réussie, le contexte socio-politique de ce futur. On ne comprend jamais vraiment comment fonctionne cette façon qu’on les gens de payer avec du temps en frotant leur poignet sur le poignet de quelqu’un d’autre. Peut-on refuser un paiement? Comment se fait-on voler du temps si on n’accepte pas le poignet de l’autre? Comment quelqu’un décide s’il donne ou reçoit du temps? Ensuite on nous embarque dans un récit de faux-kidnapping qui devient rapidement un genre de Bonnie & Clyde meets Robin Hood sans grande conviction pour ensuite devenir une course contre la montre avec un Cilian Murphy en méchant de service qui ne sert absolument à rien. On nous montre aussi une bande de voleurs de temps qui se promènent en vieux bolides et portant fièrements des chemises à gros cols. Il n’arrive jamais vraiment rien de satisfaisant avec cette bande de voyous, c’est à se demander pourquoi on nous les montres. In Time est remplie de sous intrigues qui j’imagine, à la base avait un but mais une fois le montage final créée pour vendre le plus de billets de cinéma possible, on nous a servi cette version du film où il y a beaucoup trop d’éllipses, beaucoup trop d’explications et beaucoup trop de lignes directrices pour très peu de réponses, de divertissements et de satisfaction. Un gros foutoir. Même les figurants ne semble pas vraiment comprendre se qu’ils doivent faire, il déambulent comme dand le clip de Thriller, les maquillages en moins.

The Dark Lurking : L’affiche du film est impressionante étant donné le budget et la qualité du film. Un genre de pseudo-mélange de Aliens, Fortress et un film de Jeunet-Caro (pour le visuel) The Dark Lurking est incroyablement peu impressionnant une fois que les acteurs se mettent à déblatérer les pires répliques du monde avec à peu près zéro talent. Les effets spéciaux sont très bons autant les maquillages des créatures que les explosions de liquides étranges. Visuellement, on utilise les décors de façon convaincante et on a l’impression que le film est beaucoup plus dispendieux, rivalisant avec des trucs de la trempe de Alien mais tout est filmé de beaucoup trop près et comme si le caméraman avait le Parkinson. D’un point de vue « action », le film en donne étrangement beaucoup plus que la moyenne, d’un point de vue « montage » le film est un peu saccadé à cause, j’imagine, d’un budget restreint qui nous empêche de jouir d’une certaine fluidité dans les scènes d’action. Ce qui aurait pu être une bonne série-B sans prétention se transforme en test d’endurance non seulement à cause des pires dialogues jamais écrit mais surtout à cause des mauvais acteurs qui les déblatèrent. Jamais autant de clichés dialogués n’ont été entendu dans le même film. D’autant plus qu’en nous servant des personnages stéréotypés, on s’arrange pour qu’ils soient bidimentionels en plus d’être incroyablement faux tant qu’à leurs réactions et leurs actions dans une situation qui demande beaucoup plus de réalisme. Les soldats agissent comme des soldats en étant tout muscles et en utilisant des tons de voix robotiques et sans émotions, les filles crient, chialent et défient l’autorité de façon pathétique et les scientifiques ont évidemment des agendas secrets et sont très méchants dumoins c’est ce que leur ton de voix condescendant et remplie de machiavelitée nous laisse croire. Non seulement les dialogues atroces nous font friser les oreilles, mais en plus ils sont dit sur des tons ridicules qui frisent la parodie et qui vont à l’encontre du réalisme de la situation dans laquelle se retrouvent les pseudo-personnages.

Chalet Girl : Chalet Girl est le genre de film qui a fait la renommée des années 1980. Des gens sur une station balnéaire et tout ce que cela implique de sexe, drogue, party en tout genre, histoire d’amour éphémère et de etc… pis toute. Chalet Girl n’a donc absolument rien de particulier mais n’essaie jamais d’être vraiment plus que ce qu’il est, une comédie-romantique dans les Alpes. Il n’est donc pas recommandable de courir au club vidéo le plus près (une rareté) pour mettre la main pendant 24h sur une copie du DVD de Chalet Girl. Par contre, si vous le faites, vous serez récompensé par la présence de l’irrésistible, charmante et incoyablement jolie Felicity Jones dans le rôle principal de la fille du chalet.

Dead Heads : Voici une idée farfelue et complètement originale pour un film d’horreur : une comédie pseudo-romantique …..avec des zombies. Hein! Hein! Vous ne l’avez jamais vu venir celle-là! Imaginez! Des zombies et une histoire d’amour avec des non-zombies! Où vont-ils cherchez ces idées, je me demande! Toujours est-il que Dead Heads est pas mal moins pire que ce que ça a l’air et moins pire que ce que mon ton condescendant ne le laisse préssentir.

Chrome Skull : Laid To Rest de Robert Hall est un slasher qui sans réinventer le genre, demeure une réussite pour les fans du genre grâce entre autre à de superbes effets spéciaux (Hall est un spécialiste en SFX) et un montage qui nous permet d’apprécier les meurtres tout en gardant un certain suspense. Par contre, au niveau des acteurs, Laid To Rest est tout simplement extremement mauvais car Hall en plus de faire du film sa carte de visite derrière la caméra, se sert du film comme carte de visite pour sa femme actrice qui joue le rôle principal. Probablement la pire actrice ever. Chrome Skull est la suite de Laid To Rest. Au niveau des acteurs on est allé chercher Brian Austin Green, Danielle Harris et Thomas Dekker, ce qui est déjà beaucoup mieux. On raconte donc la suite des aventures de Chrome Skull, le tueur au masque de chrome et aux armes blanches plus afilées les unes que les autres. En créant un nouveau croquemitaine à la Michael Myers, Hall réussi avec ce tueur sans visage par contre au niveau de l’histoire, il essaie beaucoup trop de donner des airs de film culte à cette série qui n’en ai qu’à son 2e film. On ne comprend jamais trop ce qui pousse le méchant à vouloir recréer « l’œuvre « de Chrome Skull alors que la série de meurtres du premier film est à peine en cours d’enquête. Chrome Skull n'est quand même pas Charles Manson, à moins que Chrome Skull soit Charles Manson... Mais bon Chrome Skull n’est pas à une invraisemblance ou incohérence près. C’est d’ailleurs dans ce film que l’on apprend que l’on peut se faire tatouer un gros crâne sur le torse en environ 15 minutes, incluant la guérison. On apprend qu’il est également aussi simple d’avoir le crâne rasé comme Yul Bryner en moins de 5 minutes avec un rasoir électrique. Imaginez, la fameuse coupe de cheveux du Roi de Siam en 5 minutes dans le confort de votre foyer. L’effet de surprise qu’a laissé Laid To Rest est disparu et Chrome Skull est un film mal réalisé où le suspense est inexistant et où l’on se fiche pas mal de tout les personnages. On comprends certaines tournures scénaristiques, mais elle sont beaucoup plus cool sur papier qu’une fois filmé et mal monté.

Killing Bono : Un peu comme Backbeat qui racontait l’histoire du 5e Beatles Stuart Sutcliffe, Killing Bono raconte celle du pseudo-peut-être 5e membre de U2. Croyant avoir affaire à une comédie où le(s) musicien(s) fâché(s) de ne pouvoir jouir du même succès que le fameux groupe Irlandais, essayerait(ent) d’assassiner Bono, je me retrouve devant une pseudo-comédie très sérieuse. En fait, jamais on ne se paie la tête du charismatique chanteur/homme aux-3000-opinions-sur-tous-les-sujets-possibles. Au contraire, on est très respectueux et on nous montre U2 comme de gentils garçons qui malgré leur ambitions de réussir à tout prix, sont restés eux-mêmes. C’est super cute! L’acteur principal à des airs de Eric Bruneau et je l’imaginais très bien jouer le protagoniste, il y avait le même manque de talent dans une redingote en cuir brune.

Shark Night : Pourquoi titrer un film Shark Night quand en fait il s’agit de rednecks qui torturent de jeunes adultes et par un hasard (ou non), des requins vivent dans les environs. J’aurais titrer le film Redneck Night With Some Sharks In The Background, Sometimes, But Not Always. Oui il y a bien un requin ou deux mais la menace vient d’ailleurs. Alors pourquoi mentir en titrant Shark Night? C’est comme si on titrait E.T., Le Vélo devant la lune ou Monsieur Lazhar, Le Juge André Robitaille ou encore The Matrix, The Man Who Walks On Walls In Slow Motion While Dodging Some Bullets In A Long Leather Trenchcoat. Toujours est-il que des rednecks nourrissent des requins pour le fun. En 3D. Ce qui ne veut pas dire grand chose quand on se rend compte que la troisième dimension sert à montrer des bout de maison qui explosent ou des darnes de requins qui s’envolent dans ton visage. Un peu comme Jaws 3D. Des bouts de poissons, comme c’est excitant en 3D! On a vraiment l’impression de vivre une « expérience cinéma ». Si Shark Night avait le tiers de l’humour de Pirahnna 3D The Remake, ce serait déjà plus agréable. Mais comme on préfère être désagréable….

Another State Of Mind : Documentaire qui n’en est pas vraiment un, Another State Of Mind nous montre une tournée canado-Américaine de Youth Brigade et Social Distortion au début des années 1980. Tout est filmé de façon chiante avec une caméra à 18$. Il faut dire que si les documentaristes auraient plus d’argent ça aurait été anti-punk et aurait par le fait même été à l’encontre du film et de ce qu’ils veulent démontrer. D’autant plus que Mike Ness et sa bande ont beaucoup de problème ne serait-ce qu’à ce payer un sandwich par jour alors s‘il fallait que les documentaristes mangent des sushis à Winnipeg pendant que les gars de Youth Brigade trainent avec la vermine winnipegoise pour partager une soupe à 6, ce serait insultant. Toujours est-il que Another State Of Mind se veut un documentaire sur le mouvement punk californien sans jamais expliquer son canevas de base. Le film n’est qu’une suite d’images où la punkattitude fait mal paraître la philosophie derrière le mouvement. Qu’ils soient jeunes, qu’ils portent des perfectos et qu’ils portent des coupes de cheveux bizarres semblent être plus important que ce qu’ils représentent. On ne peut se plaindre que la fille dans un dinner montréalais ne veut nous servir un café quand on prend son établissement pratiquement en hotage en lui faisant peur à 3 heure du matin. On a droit au témoignage de Manon, une punk québécoise qui nous explique sa façon de penser de façon extrêmement maladroite dans un anglais complètement francisé d’un accent malaisant. Mais ce n’est rien devant le témoignage de Marcel qui nous explique je ne sais trop puisqu’il sort d’un hopital puisqu’on lui à casser la gueule à cause de sont style vestimentaire. Marcel peut à peine être audible lorsqu’il parle mais avec toute sa fierté punk, il nous invite à venir se suicider avec lui(WTF?). Montréal Punk City? On a droit à un Mike Ness pré-tattoo qui m’a tout l’air d’un idiot qui peut à peine s’exprimer et à un Ian McKaye au sommet de sa coolité (chose qu’il n’a jamais perdu depuis 1978). Another State Of Mind frise le ridicule à chaque fois qu’il essaie d’entrer en profondeur dans son sujet. Comme par exemple quand quelqu’un nous explique les différents pas de danse dans un mosh pit. Le film a extrémement mal vieillie, il peut paraître ridicule pour les non initiés mais peut être un véritable chef-d’œuvre pour les punks. Toujours est-il que d’un point de vue documentaire, le film est raté puisqu’il ne parle de rien, d’un point de vue anthropologique, il est hyper intéressant et d’un point de vue musical, il offre de bonnes performances lives de Youth Brigade et Social Distortion.

Small Time Gay Bar : Même si ce documentaire est produit par Kevin Smith, ça ne veut pas dire qu’on se moque des homosexuels avec un humour pipi-caca-poil. Au contraire, Small Time Gay Bar est presque triste. Le débat est long et compliqué à savoir si les homosexuels sont malades ou s’ils viennent d’une autre planète et s’ils devraient vivre dans la même société que nous, les gens normaux. Si vous êtes comme moi et ne croyez pas en une maladie mentale et que pour vous, l’homosexualité des uns est l’hétérosexualité des autres, et bien Small Time Gay Bar vous fera découvrir que votre orientation sexuelle est beaucoup plus importante que vous ne le croyiez. Parce qu’au Québec on est super-fucking-cool même s’il y a encore du chemin à faire, on a fait avancer la cause des homosexuels avec la légalisation des marriages gais par exemple. Mais à Buttfuck (sans jeu de mot), Alabama, c’est une autre histoire. Votre orientation sexuelle est importante. Un bon alabamien est un alabamien qui ne met pas de pénis dans sa bouche. Sinon, c’est une pick-up remplie de rednecks qui vient brûler ta maison. Parce qu’on sait tous que des rednecks qui se frottent dans la valise d’un Dodge RAM en s’autoexcitant qu’on « s’en va faire du grabuge » n’a rien d’homoérotique. Le documentaire nous montre le propriétaire du seul bar gai de la région. Certains clients roule pas moins de 200 km en voiture pour aller prendre une bière dans « ce garage » et ainsi être entouré de gens comme eux, des gens qui doivent se cacher pour ne pas subir la colère des habitants, pour ne pas subir les attaques violentes de gens igorants qui croit l'homosexualité, contagieuse. On ne nait pas haineux, la haine nous est transmis de père en fils. Pourquoi hair une orientation sexuelle? Parce que c’est contre la volonté de Dieu? Parce que la bible nous dit que c’est mal? À ce que je sache, l’histoire de Jésus est celle de 12 barbus qui suivait et buvaient les paroles d'un homme en toge. C'est pas un peu l’ancêtre de la « ride » de Dodge RAM? Imaginez-vous que le propriétaire du bar en à marre puisqu’il s’est fait brûler son bar alors il décide de le vendre à un couple de lesbiennes pleine de bonnes intentions. Si ce n’est pas un exemple de persévérance, je ne sais pas ce que c’est.

Kurt & Courtney : Documentaire de la BBC sur Kurt Cobain après son suicide et par défaut sur Courtney Love puisqu’elle contrôle tout ce qui est Cobain-esque. Ayant un partie pris pour la théorie du meurtre, le documentariste se met beaucoup trop en scène et en devient presque le protagoniste principal. Au fur et à mesure que le film avance, il se met en scène, pose des questions sans jamais écouter les réponses de ses interlocuteurs et les coupe à tout bout de champs pour reformuler ses questions ou réfuter les paroles d’un expert quelconque. Il en devient fatigant et du coup on perd intérêt. Au point où l’on ne croit jamais vraiment les intervenants puisqu’ils ont pour la plupart l’air de junkies qui veulent profiter de la mort de Cobain pour nous dire qu’ils ont déjà été dans un band avec lui en maternelle et qu’ils ont des enregistrement de chansons inédites etc… Pour les fans de Cobain, Kurt & Courtney ne peut que les faire chier, pour les fans de documentaire Kurt & Courtney ne peut que les faire chier et pour les fans de mauvais documentaires comme Inside Lara Roxx, par exemple Kurt & Courtney va changer leur vie à jamais.

Sword Of Vengeance : Premier film dans la série de Baby Cart & Cub, Sword of Vengeance est une version gore et moins amusante de Zatoichi. Avec un peu plus de poitrines dénudées. La scène de sexe est assez malaisante par sa surutilisation de fondus enchaînés où l’on y voit des orteils crispés en gros plans, des bras qui bougent, un visage rempli de plaisir introvertie qui va de gauche à droite et… un filament blanc qui ressemble à des cheveux ou une toile d’araignée. Ma théorie c’est qu’il s’agit de spermes filamenteux mais comme je suis quelqu’un qui voit des filaments partout… Les scènes de combats sont filmé de trop près et avant l’invention du steady cam, ce qui a pour effet de sentir le caméraman marcher et sautiller pour obtenir un meilleur angle, pendant que les acteurs attendent. Le film est rempli de mauvais effet spéciaux de fronts qui fendent sous un coup d’épée ou de geysers de sang qui sortent de l’épaule alors que l’épéé est visiblement entré dans le cou.

Factory Girl : Factory Girl est un pseudo bio de Edie Segdwick. Mais ce que le film fait sans s’en rendre compte et c’est tout à son avantage, c’est de nous montrer la relation amour-haine entre elle et Andy Warhol. Guy Pierce en Warhol est tout simplement incroyable et Sienna Miller en Sedgwick est belle à croquer. Le réalisateur se concentre sur la vie de Sedgwick alors que c’est Warhol que l’on veut voir. Alors chaque fois que le film nous montre Sedgwick, on s’ennuie. Avec l’arrivée de Hayden « un acteur, moi? » Christensen en Bob Dylan de pacotille, le film s’écroule. Pour les fans de Dylan et je crois qu’il y en a beaucoup plus que pour Christensen, le film est une insulte et une terrible claque au visage. On veut visiblement nous montrer symboliquement ce qu’à représenter Dylan dans cette relation. Il est donc un archétype machiavélique qui remet en question la vie de Sedgwick et l’art de Warhol mais il apparaît comme un être incroyablement prétentieux, minable et détestable. Il est dépeint sans nuance et d’une arogance chiante. Comme si le réalisateur avait une haine et une rancune envers lui. La haine à son égard est palpable à l’écran. Il faut dire que le jeu d’acteur de Christensen n’aide en rien. Jamais un acteur n’aura été aussi peu capable de jouer dans un film sans avoir l’air d’un idiot. Même lorsqu’il croit qu’il imite Dylan il ne pourrait être plus faux ou caricatural, en fait il est tellement caricatural qu’il en devient anti-caricatural et crée ainsi une nouvel méthode d’acteur. Shattered Glass qui est un film intéressant que j'aime beaucoup est gâché par la prestation de Christensen. Le gars n’est pas un acteur. Il est parfait si on veut le faire parader en jeans, torse nu pour une pub de Guess ou de Abercrombie mais dès qu’il ouvre la bouche il réinvente le manque de talent.

Mystery Team : Comédie pas drôle qui puise son humour dans le fait que les 3 personnages principaux, sorte de détectives pour enfants d'environ 18 ans ayant le QI d'ados attardés, agissent comme des gamins alors que les enfants de 8 ans disent des trucs du genre : Holy Fuck! ou « motherfucker ». Enquêtant sur la mort suspecte d’une femme du voisinage, eux qui sont habitué à des trucs plus simple comme trouver qui à mangé la tarte aux pommes de madame une-telle, nos 3 tourtereaux sont donc dépassés par les événements. C’est un peu comme une version trash d’un émission quelconque de Vrak.tv. Trash dans le sens de langage vulgaire, sans plus.

Life Is Hot In Cracktown : Détesté par la plupart des amis des Internet, Life Is Hot In Cracktown est la plus grande réussite cinématographique de Buddy Giovinazzo. Avec un budget dérisoire il adapte son propre roman de façon majestueuse. Comme son titre l’indique le film n’est pas une partie de plaisir mais une suite de scènes où divers personnages se font chier dans l’enfer de la drogue et du ghetto. Un film dur et sans réel rédemption qui nous fait comprendre que Hochelaga c’est pas si pire que ça. La plus grande réussite de Giovinazzo est de ne jamais mépriser ses personnages ou de les juger. Il dirige certains acteurs qui n’ont jamais été aussi bon que dans ce film. Brandon Routh, Shannyn Sosssamon (nue), Desmond Harrington, Lara Flynn Boyle, Vondie Curtis Hall, même les enfants sont d’un réalisme incroyable.

The Specials : Un autre film culte dans la filmographie de James Gunn, The Specials est selon moi le film le moins intéressant de tout ce qui a été hypé dans les 15 dernières années. Film de faux super héros avant sont temps, fausse télé-réalité en plein boom télévisuel du genre, et faux documentaire pas super éfficace, The Specials n’a de spécial que son casting étrange : Rob Lowe, Thomas Haden Church, Jamie Kennedy, etc. On est loin de Mystery Men mais on est très près de son ratage. Mystery Men est supérieur à tout les point de vue. Visuellement James Gunn était encore influencé par Troma à l’époque. Scénaristiquement, Gunn à fait beaucoup de progrès. Il n’y rien dans The Specials qui laisse présager son Super 10 années plus tard. The Specials est grandement apprécié par les amis des Internets mais il est de loin le film le plus inutile que j’ai vu depuis fort longtemps.

Rubin & Ed : Pour les fans de Crispin Glover et il doit y en avoir, je suis sûr, Rubin & Ed est un film à l’éffigie de Georges McFly : étrange et malaisant. Glover à mis environ 5 ans à terminer le scénario du film. Rubin & Ed est un genre de road movie où Glover joue un être asociable et taciturne qui lie un amitié avec un agent immobilier pendant un voyage dans le desert du Nevada. Avec le budget de trois livres de prunes et un visuel pseudo-cool-psychédélique qui à fait la renommé de MTV durant la période 1989-1991, Rubin & Ed n’est pas aussi lynchéen ou farfelue qu’il croit être. Peut-être parce que le film est ancré dans son époque (pas si lointaine). Toujours est-il que la première partie du film renferme plusieurs malaises amusant tandis que la 2e partie est beaucoup plus contemplative et lente. Un petit film culte qui a mal vieillie mais qui n’est pas désagréable.

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