Monday, October 17, 2011

Reflexions sur de la cinématographication

Cafe De Flore : Le succès de C.R.A.Z.Y. à permis à Jean-Marc Vallée de pouvoir faire un film aussi personnel que Cafe de Flore. On est loin de Liste noire ou la suite de Posse avec Mario Van Peebles. L’intrigue de Cafe de Flore nous captive peu puisque c’est un film sensoriel, un film que l’on ressent, un véritable objet cinématographique habilement mis en scène, monté et découpé. Il y a une simili-intrigue qui semble avoir un dénouement imprévisble et on fait confiance à Vallée pour boucler la boucle de façon majestueuse tant les 90 premières minutes du film nous captive avec sa musique, ses images, son peu de dialogues. Il nous guide peu à peu vers un crescendo qui ne peut qu’être jouissif et touchant et ce malgré les quelques maladresses. Mais voilà que Vallée rend les 30 dernières minutes difficiles à accepter en surexpliquant un peu trop dans les dialogues et en forçant une finale aussi improbable qu’inintéressante. Inintéressante parce que cette finale arrive de nul part sans que Vallée n’ai pris le temps de dévellopper quoi que ce soit. Alors tout semble forcé tout en croyant être d’une intélligence et d’une humanité touchante alors que rien ne semble fonctionner sauf, bien sûr, si on surexplique le tout pour y donner un semblant de cohérence. Comme si tout d’un coup, Vallée ne faisait pas confiance à ses specteateurs et que tout devenait extrêmement prétentieux mais avec peu d’argument pour nous convaincre. En fait, on a l’impression qu’il s’agit d’un problème de montage, comme si on avait trop coupé dans les moments les plus importants. Dommage car Vallée a presque réussi un tour de force.

Rien à déclarer : Pour une raison difficile à expliquer, Bienvenue chez les Ch’tis est devenu un succès immensément populaire. Rien à déclarer est le nouveau film de « Daniel » Boon et l’humour « raffiné » de son premier film est remplacé par quelque chose d’encore plus pénible. Avec la subtilité d’une hache dans le front et la drôlerie d’un biscuit Lu dans le vinaigre, le scénario remplie de blagues télégraphiées de Boon est mis en scène de façon télévisuelle et joué de façon caricaturale. Les bandits sont de terribles incompétants, les blagues sont télégraphiés et expliqués, puis, sur-expliqués pour être bien sûr que le spectateur trouve cela incommensurablement drôle. Une histoire d’amour dont on s’en bat les couilles est mélangée à une histoire de traffiquants de drogues sous fond de racisme franco-belge qui ne lève jamais vraiment très haut. Le malaise est au menu. Tout les acteurs belges font partie de la distribution (sauf bien sûr, Jean-Claude Van Damme).

The Mechanic : Remake d’un film d’action des années 1970, The Mechanic garde la même intrigue mais l’actualise, surtout au niveau de la mise en scène plus éfficace au dépend de l’intrigue mal ficellé ainsi qu’au dépend de la relation entre les personnages. Ben Forster est meilleur que Jan-Michael Vincent mais Statham n’arrivera jamais à la cheville de Mr. Majestyk. Le film avance à un rythme rapide si bien qu’on a l’impression que rien ne s’y passe, que Forster n’a pas le temps d’apprendre le métier de Mechanic que la divulgation du méchant arrive sans qu’on ne comprenne pourquoi ils en sont arrivé là, etc… Comme Hollywood n’aime pas les risques, on n’a pas gardé la finale de l’original, préférant penser que l’on a sous la main, le début d’une franchise.

Dylan Dog : Dead Of Night : Dylan Dog est une BD italienne archi-populaire où un détective privé fauché vivant avec son accolyte, un sosie de Groucho Marx, combat les forces du mal (zombies, etc…). Michele Soavi nous avait donné une adaptation personnelle et réussi en 1994 avec Dellamore Dellamorte mettant en vedette Rupert Everett (qui avait servit de modèle pour le personnage de la BD). Certains diront qu’il s’agit du dernier vrai bon film d’horreur italien. D’autres, ceux qui auront vu la version américaine du film (Cemetary Man), diront le contraire. Un gros débat. Peu importe qui a tort, tout le monde à raison de craindre une nouvelle adaptation de la BD. Dylan Dog : Dead Of Night n’arrive pas à la cheville du film de Soavi ou de la BD ou d’un bon film de genre. Avec un budget risible* qui n’aide pas du tout le film, Kevin Munroe met en scène un Brandon Routh qui n’a pas le charisme ou le talent de nous faire croire à son personnage. Routh donne des malaises tellement sa performance est à la limite de l’amateur. Taye Diggs joue le méchant de service avec conviction mais son personnage est peu mémorable. Le tout baigne dans une intrigue où monstres, esprits, loups-garou, vampires et etc se font la guerre en Louisiane. Les CGI pleuvent et donne un côté bédéesque au film, ce qui n’est pas un compliment. Certaines scènes sont foutrement mal chiés puisqu’on n’a pas le budget des ambitions. Le film ne ressemble en rien à la BD (il y a une photo de Groucho Marx dans l’appart de Dylan Dog), le ton et l’humour ne fonctionne absolument jamais. On se demande si c’est supposé être drôle ou non. Les mélanges de genres ne fonctionnent pas, ils donnent plutôt l’impression d’un énorme foutoir foireux où l’on aurait voulu faire un croisement entre An american Werewolf in London, Constantine (qui n’avait rien à voir avec sa BD non plus), Underworld et Blade.

*après avoir fait des recherches, j’a vu que le budget est de 20 millions de dollars, pas si risible que ça finalement.

Limitless : Sorte de pseudo thriller dramatico-peu-thrillo-mauvais, Limitless souffre d’une mise en scène pas si cool mais surtout d’une intrigue qui ne va nul part. On mise sur les yeux bleus et le charme de Bradley Cooper et ce n’est jamais un problème puisqu’il supporte le film sur ses épaules c’est au niveau de l’intrigue que tout est foireux. Cooper prend une pillule que son ex-beau frère/ex-dealer lui donne et sa vie change. Elle lui permet d’utiliser toute ses connaissances acquises pour faire de lui un surhomme. Cooper devient vite accro après avoir écrit un roman en 2 jours et enrichit son compte en banque. Jusqu’ici tout va bien. Puis, un mafieux russe veut lui briser les jambes, son ex revient dans le décor et prend une pillule pour battre un méchant à coup de patins d’enfant et un homme d’affaire véreux veut utiliser Cooper pour s’enrichir alors que ce dernier doit combattre les effets secondaires de la pillule. Même si tout est relativement divertissant, rien n’a vraiment de sens, comme s’il y avait 18 sous-intrigues en même temps mais peu dévellopées alors tout devient épisodique. Johnny Whitworth a toujours de beaux cheveux.

Wet Hot American Summer : J’ai vu ce film à sa sortie alors qu’il avait un aura de film-culte et le seul souvenir que j’en avait 5 minutes après le visionnement était que je n’en avait plus aucun souvenir. Alors ma 2e écoute presque dix année plus tard me fait comprendre que la première écoute avait raison de s’éffacer de ma mémoire. Comédie se passant sur un camp d’été Meatballs-style, ce film est remplie d’acteurs comiques qui ne font aucune blague. Des membres de SNL (Garofalo, Poehler, Shannon), The State (Showalter, Black, Marino, Miles) la troupe Apatow inc. (Rudd, Banks, Lo Truglio) David Hyde Pierce et un Bradley Cooper pré-Wedding Crashers, pré-célébrité et pré-musculature s’égeangent des répliques assez péniblement peu drôles.

Gift : Comme Perry Farrell à un énorme égo en tant qu’artiste, il a demandé à Warner Bros. un budget pour tourner un film à la suite du succès de Nothing’s Shocking, le premier album de son groupe Jane’s Addiction. Farell, le créateur de Lollapalooza, passe son temps avec sa petite amie de l’époque (la co-réalisatrice/artitste Casey Nicolli) à prendre de l’héroïne pendant l’enregistrement de Ritual de lo Habitual. Il n’y a donc pas vraiment d’histoire à son film qui ressemble plus à une vidéo familialle mais avec un budget. Dave Navarro, Eric Avery et Stephen Perkins, les autres membres du groupe semblent ne pas vouloir se mêler des élans cinématographiques de Farrell, alors ils participent le moins possible de façon flagrante à ce film qui n’en est pas un.

Devil’s Playground : Documentaire sur les Amish, Devil’s Playground se concentre surtout sur le rite de passage où les ados Amish sont relâché dans la nature urbaine des villes où drogues, alcool et sexe et drogue et crack tentent de les emmener vers le côté obscur tout en créant un mindfuck où les ados doivent décider s’ils veulent rester Amish et servir Jésus jusqu’à la fin des temps ou s’ils veulent se fendre la gueule en couchant avec des prostititués cokées en essayant d’oublier leur vie antérieur, leur famille, leur religion. Le film ne prend aucun parti-pris et se contente de très bien expliquer le dillemme que vivent les ados Amish. Ils ont un choix qui déterminera le reste de leur vie. Devil’s Playground est hyper intéressant et humain.

Outsourced : Comédie romantico-prolétaro-machin-truc, Outsourced ressemble à un sitcom avec ses décors de studio, ses blagues pas drôles et ses acteurs plus beaux que bons. Le film raconte l’histoire d’une compagnie américaine de ventes par téléphone qui déménage sa salle téléphonique en Inde question de sous-payer ses employés. Pour garder son emploi, le protagoniste décide de partir en Inde et superviser les ventes. Il tombe amoureux, réussi à se faire aimer de tous les employés et pousse les ventes dans le tapis. Tout le monde est heureux à la fin et tout le monde s’aiment, c’est très beau pis toute. Mais c’est vraiment ennuyant. Surtout les blagues qui jouent avec les clichés de l’Inde (vaches, accent, kama sutra, Thank you, come again, etc).

The Scar Crow : 4 idiots voulant brouter du minou se retrouve dans un village pseudo-hanté par les fantômes de quelque chose qu’on s’en torche et finissent par servir de sacrifice à un épouvantail possédé par l’esprit de quelqu’un ou quelque chose qui autrefois à donner ou vendu son âme etc… De jolies jeunes femmes (pas tant que ça) se dénudent pour attirer les idiots et ça marche. Le montage est remplis de flashs montrant du sang et des gens ensanglantés et de la sanglitude pour absoument rien sauf peut-être pour faire peur au spectateur qui a depuis vraiment longtemps appuyer sur le bouton « stop » du lecteur DVD.

X-Men : First Class : On n‘attendais pas grand chose de ce X-Men First Class surtout après la trahison qu’avait été X-Men III. Mais voilà que le film de Matthew Vaughn (aucun lien de parenté avec Vince) est dans la lignée des 2 premiers films de la trilogie réalisé par Bryan Singer (qui agit ici en tant que producteur). Une réalisation soigné, un souci du détail, un rythme lent qui laisse place au dévelloppement des personnages et de l'intrigue. X-Men First Class est donc un divertissement honnête sans être un grand film d’action.

Étant quelqu’un de très pointilleux je dois tout de même exprimer mon mécontentement face au film mais surtout face au prequels qui selon moi ne servent à rien. Un film comme X-Men Origins : Wolverine n’apporte rien. Au-delà du fait qu’il s’agit d’un des pires films jamais fait, on apprend rien sur les origines du personnages (d’accord sa femme est morte) mais c’est le genre de film où on essaie de boucler une boucle qui n’a pas besoin d’être boucler. On sait que Wolverine est devenu amnésique suite à un accident quelconque, on a pas besoin d’un film pour nous le montrer. D’autant plus que ce genre de film n’a aucun suspense puisque l’on sait que le personnage survivra puisque la temporalité du film se situe avant la trilogie X-Men. On peut dire la même chose de la trilogie Star Wars, là où a New Hope, Empire Strikes Back et Return Of The Jedi concluaient tous sur des finales mythiques et dignent de Shakespeare (ObiWan meurt, Darth Vader est le père de Luke/Han Solo cryogénisé et Luke utilise le côté obscur de la Force), il ne peut donc rien arrivé dans Phantom Menace, Attack Of The Clones et Revenge Of The Sith qu’on ne sache déjà pas. Ces films ne servent à rien dans le sens qui ne font pas avancer l’histoire, il ne font que montrer des choses que l’on savait déjà tout en ayant aucun suspense quant à la destinée des protagonistes. X-Men First class est différent puisque l’intrigue est utile quant au futur de l’histoire. Par contre, et c’est là que je veux en venir (désolé si c’est long), les personnages en sortent tous égratignés. On ne croit jamais en l’amitié entre Professeur Xavier et Magneto et il est difficile de croire que ce dernier avec sa fougue vengeresse redondante soit devenue le Magneto suave et intelligent que Sir Ian McKellen à interprété. Je refuse de croire que McKellen est un être vengeur et un fils à maman il est beaucoup plus profond que ça alors que Michael Fassbender donne l’impression de jouer un tout autre personnage. Même chose pour Beast(d’ailleurs la façon de trouver les surnoms dans le film est risible), il est difficile de croire que la raison de son jolie pellage est dû au fait qu’il s’est injecté un sérum anti-mutation pas tout à fait au point et il est difficile de croire qu’il inventerai lui-même un sérum pas au point. Même chose pour Mystique, il est difficile de croire que Jennifer Lawrence (qui n’est pas une très bonne actrice pour les films de cette envergure) devienne en vieillissant Rebecca Romjin. On peut voir qu’elle prend la forme de Rebecca Romjin dans le film question de faire un clin d’œil aux fans mais pourquoi alors garde-elle le physique de Lawrence si elle peut avoit celui de Romjin. Ce n’est plus une question d’âge, son physique adolescent n’a donc rien à voir. Elle est beaucoup plus verbomoteure et moins cynique que dans la future trilogie et ce n’est pas l’âge qui lui permettra de dévellopé son cynisme, c’est un scénario mal écrit. Xavier est un don juan? Vraiment? Ça lui enlève tout son côté mystérieux, rassembleur et son côté père protecteur. Pour quelqu’un qui peut lire dans les pensées des gens, il a difficilement prévu sa paraplégie. X-Men first Class ne rend pas hommage aux personnages forts des films de Singer, il les écorches un peu en voulant boucler une boucle à-la-George-Lucas. Ne vous en faites pas, ces petits détails ne dérangent que moi et n’empêchent en rien l’écoute de First Class.

Scream Bloody Murder : Dans la scène d’ouverture, un gamin ne trouve pas mieux que de monter dans le tracteur famillial pour écraser son père. Comble de malchance en s’éjectant du véhicule, il se fait écrabouillé le bras sous les roues du tracteur. Ce qui n’est jamais vraiment clair, c’est s’il a agit de son plein gré et qu’il s’est lui-même mutilé le bras pour faire passé le tout pour un accident ou s'il n’a pas fait exprès. En voyant le personnage manchot à sa sortie de l’asile plusieurs années plus tard on comprend que tout ça doit être dû au hasard tellement il est idiot, stupide et imbécile. Il va donc, à sa sortie, voir sa mère qui s’est remarié avec un moustachu, ce qui rend notre jeune hommu uni-bras en colère ( il a tout de même passé 15 ans en institut psychiatrique ce qui est donc une réaction étonnante, je dirais) Il n’accepte donc pas que sa mère puisse être passé à un autre homme puisque son père est mort depuis 15 ans par sa faute. Fou de rage il tue sa mère, son moustachu et d’autre gens qui se trouve sur son chemin alors qu’il essaie de refaire sa vie avec une prostituée rencontré quelque part. N’acceptant pas que la prostituée soit une prostituée, il tue un de ses clients puis il la séquestre jusqu’à ce qu’elle tombe en amour ou devienne sa mère c’est pas super clair. Il est évident que Pedro Almodovar n’a pas été influencé par ce film pour Tie Me Up, Tie Me Down.

The Final Terror : Sorte de slasher-meets-Delivrance, ce film de Andrew Davis (The Fugitive, Under Siege et le très grand Chain Reaction mettant en vedette un Keanu Reeves bedonnant), est un ennui mortel. Un groupe part en expédition en forêt et se font suivre par un être étrange qui sans nécéssairement les tuer un à un, leur fait peur. Le spectateur doit plisser les yeux puisque tout se passe la nuit et il doit en plus endurer des personnages antipathiques qui s’engueulent pour rien.

Battle Queen 2020 : Film futuriste sans budget qui n’a pas d’autre amition que de montrer la poitrine dénudée de Julie Strain à plusieurs reprises, en fait pendant presque tout le métrage. Les acteurs sont nuls et l’intrigue aussi. On a droit à des motoneiges en guise de vaisseaux spatials, et des images un peu rouge en guise de flashback. Que dire des effets spéciaux expliquant le contact entre la planète Terre et un météorite sinon que les dessins d’un enfants manchots de 7 ans sont beaucoup plus précis et cinématographiques. La mise en scène est déficiente et les scènes de combats ne sont pas montées de façon fluide. En d'autres mots, ce film est risible.

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