Monday, October 3, 2011

Reflexions sur de la cinématographication

I’ll Never Die Alone : J’ai un problème avec des films comme I Spit On Your Grave (surtout son inutile remake) parce que violer c’est mal et je n’ai pas besoin d’un film pour me le dire surtout quand le seul argument du film est « de dénoncer la violence faite envers la femme ». C’est comme faire un film de 2 heures sur quelqu’un qui coupe des légumes parce que « Les légumes c’est bon pour la santé ». C’est faux de croire qu’un film comme le remake de I Spit On Your Grave ou celui de Last house On The Left apporte un quelconque message anti-machisme-machin puisque ces films ont le soucis de rendre le spectateur voyeur d’une scène de viol. Plus on en met, plus le spectateur est supposé croire que tout ça est dégueulasse alors que c’est de la foutaise, on en met le plus possible seulement pour repousser les limites du bon goût parce qu’on peut arriver au même résultat et avoir le même message sans avoir recours à autant de mauvais goût. Irréversible était risible par la prétention de Gaspar Noé et par son message peu subtil (Noé l’écrit en grosses lettres stroboscopiques) mais contrairement à LHOTL ou ISOYG remake ou Chaos par exemple, il a l’avantage d’apporter beaucoup plus et n’a pas la lacheté de se cacher derrière une pseudo morale féministe. Avec I’ll Never Die Alone on se retrouve dans les même lieux communs mais cette fois on est en Argentine. L’Argentine, le pays où les policiers violent des filles en groupes. Le récit est encore plus mince que les films auxquels il fait référence. La grosse différence ici c’est que le film à un côté atsy-fartsy qui devient un épée de Damocles. Le film n’a aucunement le budget de ses ambitions (un budget de 6000$) ce qui fait que le réalisateur n’a pu mettre la main sur un directeur photo de talent ou même une caméra efficace (il a filmé en 29,97 fps et à mis le tout sur une timeline en 24 fps, sans faire les ajustements nécéssaires) alors tout le côté artistique semble plaqué à la limite du ridicule. On voit les énormes efforts du réalisateur mais le côté voyeur-violence-viol-tuerie prend le dessus et ses élans artistiques, peu convaincants par manque de budget, donne au film un côté plus quétaine qu’il ne le souhaite et donne des scènes un peu longues pour rien. On a parfois l’impression de voir des scènes contemplatives féministo-machins parodiques. Le réalisateur n’est certainement pas aidée par des actrices affreusements mauvaises. Au lieu de donner des prestations digne de l’intensité du film, elles se contentent de donner une imitation de prestation d’actrice. Comme si elles essayaient de faire passer des émotions par leur visages effrayés tout en voulant recréer La Passion de Jeanne D’Arc de Dreyer. Pour ce qui est de la scène de viol, elle est beaucoup trop longue et filmé de façon anonyme où l’on cache le visage des fautifs. S’ensuit une vengeance remplie d’invraissanblences et de stupidités difficilements acceptables et de manque d’intensité et de mise en scène peu efficace et de etc…

The Cable Guy : À sa sortie il y a 15 ans (je n’avais pas détesté à l’époque), The Cable Guy avait été un flop et Ben Stiller en était le responsable. Le revoyant aujourd’hui je peux comprendre pourquoi. Mis à part Reality Bites, Stiller à toujours réalisé des comédies TRÈS PEU SUBTILES, Zoolander, Tropic Thunder ou même Heat vision and Jack et les sketches de son Ben Stiller Show, tout est parodique, et caricatural. The Cable Guy demandait un traitement beaucoup plus subtil, son humour noir est un peu maltraité par Stiller qui ne sait trop quoi en faire et donne un côté parfois bédéesque pour absolument rien à son film. DeVito (Danny) est beaucoup plus compétent avec l’humour noir et aurait pu donner un meilleur film s’il avait été derrière la caméra.

The Minus Man : The Minus Man est le seul film du scénariste Hampton Fancher et c’est une peu désolant. On aimerait bien qu’il récidive. N’ayant pas vu le film depuis sa sortie, j’avais apprécié son côté sérieux comparativement à Clay Pigeons sortie environ au même moment(les deux films ont pour vedette féminine Jeanene Garofalo). Il y a quelque chose de paisible dans cette histoire de tueur en série, comme si l’amabilité du tueur (joué par Owen Wilson) le rendait sympathique malgré ses actions( il tue Sheryl Crow, ce qui le rend sympathique à mes yeux). Il y a quelque chose de Steinbeck, Kerouac ou John Ford dans ce film. Dwight Yoakam, Dennys Haybaert, Brian Cox et Mercedes Rhuel complète la distribution.

A Guide To Recognizing Your Saints : La première fois que j’ai vu le film de Dito Montiel, j’ai été touché et j’ai pleuré (presque). J’ai fini par acheter son autobiographie (le film en est l’adaptation) ainsi que son roman suivant. En réécoutant le film 5 ans plus tard, j’avais des appréhensions. Le film de Montiel est selon moi, toujours aussi touchant, ses acteurs n’auront jamais été aussi bon (on parle de Shia Groundbeef et Channing Tatum). On a l’impression d’être dans le New York pauvre du Queens de 1986. Montiel ne prend pas le risque de ridiculiser la mode vestimentaire de l’époque, les vêtements, pour une fois, ancre le film dans son époque. Il peut sembler prétentieux qu’un auteur adapte son autobiographie et la réalise tout en insufflant une presque mise en abime, mais A Guide To Recogninzing Your Saints est tout, sauf prétentieux.

Fight, Zatoichi, Fight : C’est à peu près ce que cri le spectateur tout au long de ce film où Zatoichi se promène avec un poupon dans les mains, en ne se battant jamais.

Adventures of Zatoichi : C’est exactement ça, oui!

Zatoichi’s Revenge : Zatoichi retourne dans son patelin pour apprendre que son maître à été assassiné par une bande de lâches. Zatoichi cherche les coupables en massant des japonais louches. L’affrontement final est visuellement sublime, avec certaines similitudes à la scène du marteau de Old Boy.

Zatoichi’s and the Doomed Man : Ça devient redondant.

Zatoichi & the Chess Expert : J’ai vu ce film sans sous-titre. Je n’ai rien compris et pourtant j’ai vraiment essayé. Je ne saurais dire qui est l’expert du titre tellement tout le monde semblaient posséder une certaine expertise dans une matière quelconque.

Zatoichi’s Vengeance : Après sa revenge le voici qui prend sa vengeance. Un sublime duel au soleil conclut ce 13e film de la série.

American Grindhouse : Documentaire sur le grindhouse américain à partir de ses débuts jusqu’au film de Tarantino/Rodriguez. Ce documentaire nous apprends très très peu sur quoi que ce soit, on a l’impression d’écouter un supplément DVD pour Planet Terror. D’avoir John Landis comme intervenant principal donne une idée du très peu d’information que ce documentaire peu contenir. Je n’ai rien contre Landis, mais quand ton dernier succès cinématographique date de 1988 et qu’il s’agit d’une comédie, je me dit que Roger Corman aurait été plus intéressant (Joe Dante intervient). American Grindhouse est très décevant surtout après This Is Not Hollywood qui a fait grimper les standards en matière de documentaire sur le cinéma de genre.

Lemmy : Lemmy Kilmister est une légende du rock mais n’étant pas un fan de Motorhead j’ai toujours eu l’impression que Lemmy surfait sur la vague de Ace of Spades depuis plus de 30 ans. Je le respecte malgré tout, ce qui me trouble c’est l’angouement qu’on lui porte depuis 30 ans alors que chaque album de Motorhead tombent dans l’oublie et que les gens ne s’intéressent plus aux nouvelles parutions du groupe depuis au moins 27 ans. Lemmy est une légende parce qu’il a cotoyer les Beatles, a été roadie pour Jimi Hendrix, etc… Il a toujours des anecdotes à raconter tel un mononcle. (à moins que de savoir qu’il a déjà échanger de copines avec son fils vous le rend moins redneck). Lemmy est dépeint comme un homme intègre et sympathique mais c’est l’aura de « légende » qu’il traine avec lui qui empêche de le trouver pathétique. Un rockeur de 65 ans habillé en cuir qui collectionne des objets nazi et qui passe son temps dans les vidéos poker est un peu triste. Tout cela fait partie de l’homme, du personnage et c’est correct. C’est quand les intervenants ne cessent de l’acclamer et de l’idolâtrer que tout devient gênant. Qu’Ozzy ou les Damned interviennent, ça va, mais que Dave Grohl se la pète du genre : « Je suis avec Lemmy et je pète de la broue devant mes amis rockeurs de mardes », c’est un peu lourd. Tout sonne faux surtout de voir Billy Bob Thornton échanger avec Lemmy sur des sujets pathétiquements inintéressants. La force de Lemmy est de parler et d’être gentil avec chaque personne qui l’approche mais il semble radoter toujours la même chose, pas parce qu’il souffre de déficience de mémoire mais parce que les gens qui interviennent avec lui, lui demandent toujours les même osties de niaiseries.

Anvil : Anvil est un documentaire un peu difficile à aimer. C’est que les mésaventures que vivent les membres du groupe heavy metal ontarien font rire aux éclats tout en donnant des malaises. On rit aux dépends des gens ce qui est toujours un peu malaisant surtout quand les gens concernés sont sympathiques. On a l’impression de voir un véritable This Is Spinal Tap. Je recommande chaudement le film mais mon seul problème avec Anvil et c’est le problème que j’avais avec NOFX Backstage Passes, c’est qu’après 30 ans de carrière, je trouve un peu difficile à accepter qu’un groupe de musique continuent de faire des erreurs de débutants.

Dunn & Vito’s Rock Tour : On suit Ryan Dunn (pré-accident) et Don Vito pendant une tournée américaine d’un groupe punk-rock bidon dont j’oublie le nom (Paris…quelquechose). Dunn fait le pitre sur scène en première partie du spectacle et Vito se fait sucer les orteils par de jeunes filles en chaleur. C’est un peu l’équivalent de Girls Gone Wild ou d’un Easy Girls From Spring Break. Des filles qui se mettent nues, ou se montrent les seins pour la caméra, et un groupe de punk-rock qui en profite. Le but est évidemment de voir Vito manger et boire dégueulassement et nous faire rire avec son syndrome de Tourette. Dunn & Vito’s Rock Tour est pathétique pour plusieurs raisons, entre autres parce qu’on peut y voir le comportement des jeunes américaines lorsqu’elles sont loin de leurs parents puritains et prudes et aussi parce que Ryan Dunn qui n’a jamais vraiment eu de talent particulier, à terminé sa carrière en se faisant « kicker les gosses » sur scène pour gagner sa vie. Pitoyable.

Believe : Rien à voir avec le spectacle de Criss Angel au Luxor de Las Vegas, Believe est un documentaire sur le retour sur scène de Eddie Izzard. Izzard avait délaissé la scène et sa carrière d’humoriste pour une carrière cinématographique respectable mais ne lui ayant jamais donné de très grand rôle (sauf pour The Riches). Believe accumule les images d’archives de ses débuts sur scène et même bien avant à l’école. Intéressant pour les fans mais Believe n’apporte rien pour les néophytes en ce qui à trait à l’humour du britannique, le documentaire ne nous montre très peu de ce dont il est capable, ce concentrant sur sa famille et sa carrière.

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