Friday, July 6, 2018

Réflexions solides sur de la cinématographication molle

The Great Wall : The Great Wall c’est la co-production Américano-chinoise de 150 millions de patates où possiblement 130 millions du budget sont allé dans les poches de Matt Damon et le 20 millions restant à servie pour les nombreux costumes et les très mauvais effets spéciaux. C’est le film où Matt Damon se bat contre des monstres verts en CGI pas réussis.


Deadpool 2 : 3 blagues pour un budget de 110 millions de patates, ça fait environ 36 millions de dollars la blague. Les milléniaux me diront : Fuck you! Tu connais rien à Deadpool! Ce à quoi je ne peux que répondre : C’est vrai! Mais je connais quand même les chiffres et 3 blagues pour 110 millions, j’ai pas tant besoin de connaître Deadpool pour savoir que c’est cher payé.


Solo : A Checklist Story : Avec son budget de (je sais je parle encore de chiffres), son budget donc, d’au moins 550 millions de patates, Solo est possiblement le film le plus cher du cinéma. Mais on est surpris que ce soit un flop… Je peux comprendre qu’on s’attends à beaucoup d’un film qui nous explique qu’Han Solo à toujours tirer le premier mais en même temps, pourquoi y investir autant? Le problème avec ce genre de films c’est que c’est un gros check list de 550 millions de patates (environ 110 fois le budget de Get Out). Chaque événements connus de la vie d’Han Solo raconté dans la 1ere trilogie est ici checklisté de façon assez banale. Je comprends qu’on ait voulu faire un gros divertissement famillial et ça marche environ à 47 % (les 50 dernières minutes du film). On parle beaucoup des déboires du film derrières la caméra mais pourquoi vouloir à tout prix avoir le film le plus adequoit pour le public alors qu’on se retrouve ici avec un bide financier dont les producteurs n’ont aucune idées des raisons de ce bide. Aucune idée!  Ils peuvent accuser qui ils veulent mais au final la raison pour laquelle le film à coûté aussi cher est totalement de leur faute. Le film aurait coûté au moins 300 millions de moins (environ 60 fois le film Get Out)si on avait garder les réalisateurs originaux.


Early Winter : Early Winter c’est le film qui commence avec une scène de sexe torride entre Suzanne Clément et Paul Doucet. Pour les voyeurs, c’est cool de voir la Clément nue pour les autres, c’est le torse de Doucet qui nous rend confus. Y a comme du bien et du mal dans la même image. Ce n’est pas facile à analyser. La rétine capote. Toujours est-il qu’au milieu de ce film où les plans séquences nous montrant ce couple s’entredéchirer sont légions on finit par comprendre pourquoi la Clément parle en anglais. C’est que co-production québéco-australienne oblige, on nous fait croire que Suzanne est australienne. Je n’ai jamais entendu un si mauvais accent australien. On comprend l’emploie des plans séquences mais il manque quelque chose pour nous faire voir autre chose que de la paresse visuelle. Comme s’il n’y avait pas de crescendo dans le film pour justifier la paranoia de Doucet ou comme si le film stagnait en milieu de parcours et que le réalisateur avait un peu perdu l’idée de sa mise en scène.  


Mechanic : le deux : Suite tant attendu de The Mechanic, remake d’un film avec Charles Bronson et Jan-Michael Vincent, Mechanic : Le Deux est vraiment aussi excitant que la fois où le dentiste m’a dit, Monsieur Mancini, il va falloir faire un traitement de canal.  Je n’ai jamais eu le traitement de canal et je me croise les doigts chaque fois que je retourne au Centre dentaire Hochelaga pour qu’il n’arrive jamais. Un peu comme je me croise les doigts chaque fois que je vais sur la page IMDB de Jason Statham pour que Mechanic : le trois, n’arrive jamais.


Identités : Identités est le nouvel objet audio-visuel écrit, produit, réalisé et joué par le stoïque Samuel Thivierge, celui qui semble avoir une bonne poignée de patates dans la bouche lorsqu’il parle. Produit par environ 18 membres de sa famille, le nom Thivierge revient beaucoup trop souvent pendant le générique d’ouverture. Je comprends que le film est pseudo-basé sur une histoire familiale rendu célèbre par J.E. mais ce n’est pas une raison pour montrer que la famille à encore beaucoup d’argent malgré le fait qu’elle pleure d’avoir tout perdu dans la vente de leur pourvoirie. (le père fait même une apparition en policier qui procède à l’arrestation du méchant, un fantasme j’imagine). Le film commence avec un narration de notre Samuel préféré, une narration du genre : (avec patate dans le bouche) Mmmmnn javvvvis puuuuuus tthrkek faque je sssssooohnm mmmnn. Thivierge a la chance de jouer aux côtés d’acteurs français qui lui servent une leçon d’acteur ainsi qu’aux côtés de Gilbert Sicotte dans le rôle de l’alter égo du papa de Thivierge. Le film ou dumoins sont réalisateur croit qu’un film se compose de plans tournés avec un drône même que parfois il croit qu’un mouvement doit absolument se couper en plein milieu de son élan comme si le montage avait été fait à l’aveugle. On comprend Thivierge de vouloir traiter d’un sujet comme les fraudeurs mais l’histoire d’un hôtel de luxe semble plaqué là en plein milieu du film de façon maladroite. Il est difficile de voir où le réseau de fraudeurs qui s’occupaient de cartes de crédit jusque là peuvent bien vouloir faire d’un hôtel. Le coup n’a rien à voir avec leurs combines habituelles au point où le film qui jusque là était remplie de mauvais dialogue mais plein de bonnes intentions au point de nous faire oublier le film précédent de Thivierge, devient en chute libre. Laissé sur les épaules de son réalisateur/scénariste/producteurs/acteur. C’est que Thivierge articule comme quelqu’un qui revient de chez le dentiste et à le charisme d’un gars qui vient de se faire passer dessus par une charrue et 8 bœufs. Autrement dit, il se prend pour Leonardo DiCaprio mais malheureusement il semble tout droit sortie de la distribution de Die Hard Dracula. Et c’est ce qui tue le film parce qu’au delà des mauvais dialogues, au-delà du fait que j’aurais aimé détester encore plus le film, Identités se regarde, s’oublie très vite, mais se regarde. Dommage que Thivierge y tienne le rôle principal car il n’a aucunement le talent pour nous faire croire qu’il est un jeune millionnaire charismatique qui pourrait vendre un frigidaire à un eskimo. En fait, il faut être dupe pour croire que ce mec qui articule comme Rocky après un match contre Clubber Lang, peut réussir comme il le fait. Un peu comme si Thivierge à force de jouer method acting a fini par croire qu'il pouvait leurrer le spectateur et lui faire croire qu'il est bon. 


The Darkness : Je n’avais aucune idée que ce film existait. Greg McLean à toujours fait dans le film d’horreur mais un genre de film d’horreur pas tant d’horreur. Au point où on se demande s’il aime réellement le genre où s’il en est prisonnier après son Wolf Creek. En tout cas, The Darkness nous donne l’impression qu’il s’en torche solide.


I Am Wrath : John Travolta se prend pour John Wick mais avec une moumoute!


Die Hard Dracula : Dracula doit se défendre lorsque des terroristes prennent d’assaut un gratte-ciel…. Not. Pour un film tourné en 1998 on à l’impression qu’il a été fait pas un jour plus tard que 1971. Les acteurs jouent comme s’ils étaient dans un sketch de SNL et le scénario semble avoir été écrit par quelqu’un qui n’a jamais eu un objet quelconque du 7e Art sur la rétine. La plupart des scènes extérieures ont été tourné sans éclairage artificiel et sans l’aide d’un DOP ce qui fait qu’il est souvent très difficile de savoir s’il fait jour ou nuit ou les deux ou ni un ni l’autre. À la toute fin, lorsque Van Helsing tue Dracula, on ne peut que rigoler très fort quand on voit que Van Helsing enrobe avec du gaz le bout pointu d’une flèche, puis l’allume avant de lancer la flèche avec l’aide d’un arc sur Dracula qui la reçoit en plein thorax mais où le feu est maintenant à l’autre extrémité de la flèche (le bout qui touche à la corde de l’arc donc le bout qui s’il est allumé brule la corde de l’arc!!). Bref, peu importe puisque Dracula explose, du moins c’est ce que je pense, j’avais du trouble à voir puisque les éclairages n’étaient pas adequoits. 


Sicario 2 : Sans Denis :  Sicario 2 : sans Denis est la suite de Sicario : avec Denis, un film qui essaie beaucoup de copier son prédécesseur sans trop savoir comment. On utilise un scandinave pour faire la musique et un directeur photo réputé comme si c'est ça qui faisait un film. C’est un film violent très lent qui impressionne peu et qui parfois, fait ronfler par son manque de rythme. Certaines scènes sont a demi réussi, on comprend les intentions du réalisateur mais on découvre par le fait même son incompréhension cinématographique. Je suis prêt à parier 20$ que la suite ne sera pas réalisé par ce mec. Ce sera tout de même Sicario 3 : Sans Denis, mais au moins ce ne sera pas Sicario 3 : Avec Stefano qui se prend pour Denis. 


Accident Man : Accident Man est semble-t-il basé sur une BD, et il est assez facile d’y croire tant la narration plate et inutile est omniprésente et tant la violence en quantité industrielle se veut bédéesque.  Suite de meurtres violents, le film se croit plus drôle qu’il ne l’est réellement mais pas autant que Precious Cargo.


Precious Cargo :  Film d’action qui se trouve un brin hilarant mais qui ne l’est aucunement, Precious Cargo est une suite de poursuites et de gens qui se tirent dessus sans jamais prendre le temps de recharger leurs armes. Bruce Willis y apparait pour 7 minutes et il semble pressé d’encaisser son chèque. Le reste de la distribution joue dans un ton qui se veut amusant mais la réalisation molle fait honte aux acteurs qui eux essaient le plus fort du monde d'être cool. La poursuite en bateaux du début du film est possiblement le truc le plus long et pénible que j’ai eu la malchance devoir ces derniers temps. Un genre de Losers des pauvres.   


Hereditary : Auréolé du film le plus effrayant depuis L’arrivée du Train à la gare de la Ciotat des frères Lumières en 1895, Hereditary souffre des comparaisons. D’autant plus que le réalisateur se défend d’avoir voulu faire un film d’horreur mais plutôt un drame famillial sur le leg et l’hérédité psychologique et/ou etc pis toute… Il est donc un film d’horreur par défaut mais dont on ne sait pas trop où le réalisateur veut en venir. Comme s’il avait la base (une maison en guise de métaphore familialle/fragilité psychologique, une mère qui transforme ses drames en objets d’art pour mieux les classer, de la mortalité familliale un peu morbide, etc et j’en passe) mais qu’il ne savait pas trop quoi en faire ou comment les utiliser à leur juste valeur. Ari Aster, le réalisateur sait magnifiquement jouer de sa caméra et la plupart de ses scènes sont assez intenses mais elles s’imbriquent un peu mal dans un tout cohérent et c’est là qu’on ne sait pas où il veut en venir. La métaphore ne fonctionne jamais et comme il y implique Satan (en fait un de ses sbires un peu poche) sans subtilité, le film se perd un peu puisqu’aucun personnage n’agit comme il ne devrait. Cette famille est sous l’emprise de Satan et c’est tout, rien à voir avec l’hérédité. Fuck that!


Criminal : Malgré la brochette d'acteurs (la plupart ne font que passer), ce film est une honte à n'importe quel humain qui a déjà essayer de raconter une histoire de façon cohérente.


Kill Switch : Il paraît que Dan Stevens est connu. En tout cas c’est la première fois que je me rend compte qu’il a les dents croches. Kill Switch est une excuse pour avoir Stevens pendant 5 minutes dans le film (surement entre 2 scènes de Downtown Abbey ou whatever dans quoi il joue pour être connu), le reste n’est que POV avec la voix de Stevens pour nous faire croire que c’est lui. Comme un gros jeu vidéo un peu plate. Il ne reste que l’excuse de regarder Bérénice Marlohe et ses smoky eyes un peu trop intense.


Railroad Tigers : Un peu comme After Earth où Will Smith avait produit un film pour nous faire endurer son crisse de fils de marde, un projet de vanité donc, Railroad Tigers en est la version asiatique un peu western avec un train, produit par Jackie Chan pour son fils. Beaucoup moins prétentieux qu’After Earth, et ce n’est pas un compliment, Railroad Tigers nous montre un Jackie Chan viellissant qui fait toujours des grimaces comme s’il s’adressait à un public complètement demeuré (dans le sens de pas trop fort du cerveau), un peu comme un Roberto Benigni qui ne comprend toujours pas qu’à un moment donné, le slapstick, ça suffit.



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