Thursday, February 8, 2018

Réflexions sur de la cinématographication


The Game Changer : The Game Changer est un film nul. Un genre de gros blockbuster chinois avec un budget plus gros qu’il n’y paraît. Tout est cheap et mal chié. Les scènes d’action sont filmées en très gros plans pour éviter au spectateur de voir les mauvais effets de green screen, les explosions de voitures sont dignes d’un épisode de Teletubbies. Le film a des airs de mauvais Bollywood mais sans les chansons tout en se prenant au sérieux. La fusillade finale donne l'impression que le réalisateur à vu pour la première fois de sa vie The Matrix la semaine avant. C’est vraiment un game changer pour les gens qui n’ont pas de goût.


Things : Things est un film tourné dans une seule pièce dans un sous-sol crasseux quelque part au Canada (Médecine Hat? Moose Jaw? Regina?)durant les années 1980. L’audio, le peu qu’il y a, n’est pas synchro, l’histoire est inexistante, elle est seulement une excuse pour voir 3 tatas boirent de la bière et affronter une fois de temps en temps une grosse araignée en plastique. Et quand je dis grosse je veux dire environ 60 centimètres. J’ai vu des hémorrhoides plus gros diront certains. Possiblement le pire film jamais fait. Oh oui, le pire!


Call Me By Your Name : Film envoutant et extrêmement touchant qui peut être résumé par les sages paroles du père d’Elio, ado qui en est à sa première peine d’amour :


"In your place, if there is pain, nurse it, and if there is a flame, don't snuff it out, don't be brutal with it. Withdrawal can be a terrible thing when it keeps us awake at night, and watching others forget us sooner than we'd want to be forgotten is not better. We rip out so much of ourselves to be cured of things faster than we should that we go bankrupt by the age of thirty and have less to offer each time we start with someone new. But to feel nothing so as not to feel anything - what a waste!"

Si vous n'avez pas une larme à l'oeil ou si vous ne pleurez pas à chaude larme après ce monologue, vous êtes non seulement mort à l'intérieur mais en plus je ne veux pas être votre ami et vous méritez d'aller écouter The Game Changer en vous masturbant très fort.


Obvious Child : Obvious Child est une rom-com moderne tout à fait éfficace grâce à la chimie entre ses acteurs. C’est également le tour de force de Jenny Slate, qui porte le film sur ses petites épaules. Elle est tour à tour charmante, drôle, touchante et très cute. Elle me rappelle une de mes amies mais au-delà de l’association que je peux y faire, Obvious Child mérite d’être écouter à la prochaine St-Valentin au lieu de The Wedding Planner mettons ou n'importe quel ostis de niaiseries avec J.Lo ou la fille de Goldie Hawn.


Jeepers Creeepers 3 : Un peu comme chaque fois que Polanski ou Woody Allen sortent un film, quand Victor Salva nous sert un objet cinématographique, il est attaqué avant même la sortie du film. La ligne est mince entre l’artiste et l’œuvre. Polanski et Allen s’en sortent plutôt bien grâce entre autre à leur passé cinématographique riche en œuvres majeures. Salva c’est une autre histoire. On s’acharne encore plus sur lui car il n’a pas le talent des deux autres, car on ne veut pas paraitre hypocrite (Polanski à abusé sexuellement de jeunes filles toutes sa vie mais Chinatown c'est tellement bon!) mais il est celui des trois qui à fait de la prison, qui a payé pour son crime (il a abusé sexuellement d’un enfant sur le plateau de son premier film Clownhouse). S’il à payé pour son crime, pourquoi lui en veut-on autant? La question est légitime, je crois. Peut-être parce qu’il continue de mettre en scène des jeunes ados qui finissent toujours par se pavaner en chest? Si l’on est pour traiter Salva comme une merde je crois qu’on peut faire la même chose avec Polanski et Allen, d’autant plus qu’ils n’ont rien fait de majeur depuis fort longtemps. Ou au contraire, on devrait laissé Salva travailler en paix, comme ça il pourrait possiblement faire autre chose que des suites inutiles à son Jeepers Creepers chaque fois qu’il doit payer ses comptes d’électricité.


The Disaster Artist : The Disaster Artist n’est pas un bon film. Dans les 20 films ou presque réalisé par Jame Franco, il est de loin l’un des pires. Sa caméra se promène sans trop savoir ce qu’elle veut faire (est-ce un faux documentaire, est-on témoin ou voyeur d’une amitié un peu louche entre un monsieur et un plus jeune portant une fausse barbe?). Les intentions de Franco ne sont pas claires, parce que les intentions du livre The Disaster Artist ne le sont pas non plus. Mais les deux sont très différents dans ce qu’ils veulent dire. Le livre semble plutôt cathartique pour Greg Sestero alors qu’il est rempli d’anecdotes qui dépeignent Tommy Wiseau  comme un excentrique un peu fou qui ne sait pas ce qu’il fait (Sestero se lave les mains de tout en mettant la faute sur Wiseau) tandis que Franco nous laisse croire que Wiseau est un génie, terme galvaudé, tout en essayant de rire de lui sympathiquement. Wiseau n’est en rien un génie mais c’est celui qui sort de cette aventure le moins écorché parce qu’il ne rabaisse personne, parce qu’il a donné le rôle principal à Sestero dans son film aussi minable soit-il, parce qu’il a donné la permission à Franco de le personnifier et de se moquer de lui. Wiseau est le grand gagnant de tout ça car il n’a pas d’agenda secret. La relation entre Sestero et Wiseau dans la vrai vie est étrange et même lui ne peut bien l’expliquer dans son livre alors imaginer Franco qui essaie de nous faire croire une relation homo-platonique entre lui et Sestero, joué par son frère avec une fausse barbe qui joue faux. On n’a l’impression qu’il y a plusieurs niveaux de lecture alors qu’en fait, The Disaster Artist n’est rien d’autre qu’un film de James Franco, réalisé tout croche, avec comme têtes d’affiches tous ses amis peu importe si le rôle leur va ou pas. Pour le spectateur qui n’a pas vu The Room, le film culte de Wiseau, The Disaster Artist n’a aucune valeur puisqu’on ne peut comprendre ce qui s’y passe sans avoir le référent et parce que tout passe du coq à l'âne. Mais même si l’on n’a vu The Room, le film de Franco n’est pas plus intéressant puisqu’au delà de recréer des scènes du film, il ne nous dit rien sur ce qu’il croit nous dire : le rêve américain, aller au bout de ses rêves, qu’est-ce que la réussite, etc…


My Blind Brother : Jenny Slate et Nick Kroll ont beaucoup de chimie ensemble dans The Kroll Show, sorte de télésérie à sketches. Dans My Blind Brother, la chimie y est toujours mais le film est d’une incompétence totale, comme si la réalisatrice n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait ou qu’elle se débarrassait de ses scènes en posant sa caméra n’importe où. Le film n’a aucun style, aucun tonus si bien que l’humour en est évacué et le film devient une simple peinture à numéros où personne ne semble investit et où le spectateur y cherche le moindre intérêt. Mais bon, n’importe quoi avec Jenny Slate, c’est mieux que rien. 




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