Wednesday, August 10, 2016

Reflexions sur de la cinématographication


All Cheerleaders Die 2001 : Tourné en vidéo, All Cheerleaders Die est une triste réalisation amateure surtout dans sa première partie où les acteurs jouent mal et l'action est incompréhensible pour l'oeil humain. Heureusement ça s'améliore, de peu, dans la seconde partie ou les scènes de carnages nous rappellent un peu le Bagman de RKS.  C'est un peu comme si le réalisateur (Lucky McKee qui a fait beaucoup mieux par la suite) s'était amélioré entre les deux parties de son film.


All Cheerleaders Die 2013 : Ouain, bon, c'est un peu la même chose mais avec du budget. Tout est beaucoup mieux mais pas tant au niveau de l'intrigue, je dirais que McKee essaie de justifier un côté Girl Power après que son film précédent The Woman fut décrié comme misogyne et que l'original avait un p'tit côté on violente-des-filles-mais-c'est-pas-grave-parce-qu'elles-se-vengent-alors-on-a-le-droit-d'avoir-l'air-sexiste.


Samourai Cop :  Possiblement un des meilleurs films "Tellement-mauvais-qu'il-est-un-chef-d'oeuvre", Samourai Cop est un réel divertissement dans la plus pure tradition du cinéma de pauvre :  des fusillades où le champs/contre-champs n'ont pas été filmés le même jour, des cascades dignes d'une culbute dans le gazon comme quand tu avais 6 ans, des chorégraphies de combats où l'on peut voir les acteurs compter leur pas, des combats qui changent de lieu à chaque plan, une scène de sexe inutile et complètement gratuite, des gros plans d'acteurs qui cafouillent, des poursuites de voiture incompréhensibles, un acteur avec une perruque qui change d'un plan à l'autre, une colorisation déficiente, un montage approximatif et j'en passe.


Superstition : Un petit bijou oublié des années du slasher (même si le film est plus du côté surnaturo-satanico-sorcière que du tueur masqué), Superstition est une petite surprise. Pas trop mal joué, bien monté mais surtout inventif du côté des meurtres et de leur mise-en-scène pour un film au si petit budget, Superstition est le genre de film qui mérite un meilleur sort quand vient le temps de faire des top 10 et des top 20 des meilleurs slashers des 1980.


King Dave : J'ai bien l'impression qu'au-delà de la forme (un plan séquence d'environ 90 minutes) King Dave n'est pas grand chose. Oui c'est techniquement sublime et c'est tout un défi de faire un film en un plan-séquence et bla, bla, bla(de mémoire 7e film à l'avoir fait (Timecode, PVC-1The Russian Ark, The Circle, La Casa Muda et Victoria) mais sinon, rien. C'est que Podz aime bien ces "petits défis techniques" le problème c'est que le monsieur n'a pas grand chose à dire. Pas plus qu'il ne peut justifier l'emploi du plan-séquence dans son film mis à part parce qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre monologuée. Je vois très mal en quoi on peut justifier le plan-séquence dans King Dave sauf pour se péter les bretelles de l'avoir fait. Si par exemple Scorsese l'avait fait pour After Hours, j'aurais compris l'idée qu'il s'agit d'une nuit éprouvante dans la vie du protagoniste mais ici tout se déroule en quelques jours voir quelques semaines alors le marasme dans lequel Dave s'enfonce ne se fait pas en l'espace d'un instant pas plus que les déplacements d'un lieu à l'autre ne se font en une heure de marche. L'idée du plan-séquence devient donc pour moi superflu d'un point de vue narratif. Il ne reste que la prouesse technique pour le justifier et quand la technique est plus importante que l'histoire, on a un film raté. Si au moins Podz voulait nous dire quelque chose avec King Dave ce serait déjà pardonnable mais comme le film ne dit rien (il croit dire quelque chose, avoir un propos mais encore une fois la technique efface tout). Je croyais qu'Alexandre Goyette allait gâcher le film puisque je le trouve assez médiocre comme acteur (dans mon top 3 des pires au Québec juste après Eric Bruneau et Stéphane Gagnon)mais voilà qu'il livre une prestation remarquable, il habite tout simplement ce roi Dave (il faut dire qu'il a écrit la pièce). Seul bémol, il est trop vieux pour jouer le rôle. On peut défendre le choix en disant que le Dave plus vieux, porte un regard sur la vie de Dave jeune mais le procédé ne fonctionne pas, du moins pas pour moi. au théâtre on peut se permettre ce procédé, au cinéma aussi d'ailleurs (voir Suture par exemple) mais dans le film de Podz, il est très difficile de voir Goyette en jeune homme de 20 ans. Peut-être parce que la scène d'ouverture explique mal ce qu'elle veut nous dire ou peut-être parce que Goyette est entouré d'actrices plus jeune que lui et que la différence d'âge se fait sentir (le flirt d'une fille de 20 ans pour un gars de presque 40 même s'il joue le thug de 20 ans parait plus gauche qu'efficace). Est-ce que Podz aurait dû choisir un autre acteur, je ne crois pas. Est-ce qu'il aurait dû choisir d'autres actrices, je ne crois pas non plus. Je crois que s'il avait tout simplement peaufiné sa mise en scène plutôt que de faire de l'esbrouffe le spectateur se serait beaucoup plus investit dans la descente de Dave plutôt que de le regarder et se dire "mais comment ils ont réussi à faire passer la caméra d'une chambre d'hôtel à une rue de banlieue?"


Rosemary's Baby :  Une relecture du roman d'Ira Levin qui ne peut échapper aux comparaisons du film de Polanski. En fait il s'agit plutôt d'une relecture plus longue (3 heures) où tout y est sensiblement pareil.  On a seulement dévellopé les relations entre les différents personnages  et appuyé leurs faiblesses (surtout le personnage de Guy qui au-delà de son côté carriériste, on découvre un homme pas prêt pour la paternité mais pas prêt pour les rituels sataniques non plus). Loin d'être un désastre comme pouvait l'être la version télé de The Shining ou Carrie, Rosemary's Baby s'écoute plutôt bien malgré le fait que l'on connait tous son dénouement.


Un village presque parfait : Remake français de La Grande séduction, Un village presque parfait est en fait une version sur le pilote automatique du film québécois. Le film est identique mais sans âme, sans vie, les blagues et les situation n'ont même pas été actualisées ou francisées, tout est tel quel, mais mou. Je n'ai pas tant souvenir avoir aimé l'original mais je me rappelle y avoir apprécié le côté sympathique et la chimie de tout les acteurs. Ici, tout est artificiel. Rien de catastrophique, juste un peu trop ronflant.


Sabotage : On a souvent l'impression que les films de David Ayer (ceux qu'il réalise) ont été charcuté au montage. Sabotage de fait pas exception. La prémisse s'enfile sans aucune logique et il y a beaucoup trop de personnages oubliés ou inutiles comme si on avait coupé des scènes qui pourraient nous faire découvrir leur fonction. Il en résulte que le suspense est inexistant et que la révélation finale arrive de nul part sans que l'on comprenne comment les personnages en sont arrivé là. Schwarzenegger est un mauvais choix pour le personnage principal (on y croit juste pas, pas parce qu'Arnie ne sait pas jouer mais parce que son physique musclé est inadéquat pour son rôle et son accent non plus(donc, il ne sait pas jouer)). Il reste que l'action est au rendez-vous et que le film est sanglant mais ce n'est pas assez pour nous garder en haleine et nous faire oublier que le film ne fait aucun sens. (Après vérification, le film fut coupé au montage de 60 minutes).


Discopathe : Discopathe est une rare incursion dans le cinéma d'horreur québécois. Il est une déception par rapport à ce qu'on est habitué de voir venant de Renaud Gauthier. Son amour des 70's et de la série B lui a donné quelques petits chef-d'oeuvres de court-métrage mais il semblerait que le passage au long lui ai enlevé de son originalité, de sa vision. Ou peut-être que c'est moi qui voyait en Gauthier un Guy Maddin québécois, un cinéaste disjoncté qui s'amusait avec le look 70's comme Maddin s'amuse avec les codes du muet.  Si Discopathe avait été fait au début des années 1980 il serait possiblement un petit bijou oublié du slasher en VHS mais comme il à été produit en 2015, l'excuse des mauvais acteurs est caduque. Comme le film ne se prend pas au sérieux mais fut filmé avec sérieux (il y a une grande différence entre les deux et c'est tout à l'honneur de Discopathe)il est inacceptable que les acteurs soient aussi mauvais (sauf Mathieu Lepage et Sandrine Bisson qui sont très bons). Il y a peu de meurtre mais ils sont surprennement sanglant. N'empêche que pour un film qui ne se veut pas sérieux, Discopathe manque cruellement d'humour. 


Funkytown : Funkytown est une film québécois dispendieux dont l'argent à été mis dans les décors, les costumes et la reconstitution d'époque. L'argent n'a malheureusement pas été mis dans un bon scénario ou du moins un scénario intéressant. Sorte de film chorale se déroulant à l'époque disco montréalaise, Funkytown nous sert des personnages aux destins dont on se contrecrisse, un peu parce que leur situation sont clichés et un peu parce que les enjeux sont en surfaces nous empêchant de nous investir. Funkytown essaie beaucoup d'être Boogie Nights mais jamais on ne s'attache aux personnages et c'est ce qui est dommage parce que le film mérite beaucoup mieux. 


Cobain : Montage of Heck : Kurt Cobain est possiblement la personnalité publique dont on prête le plus d'intentions fausses. Tout le monde semble avoir une opinion sur lui et sur son rôle dans la post-modernité musicale du rock n' roll. Personnellement j'en ai rien à foutre de Cobain. Je n'ai jamais entendu Bleach. Nevermind est un chef-d'oeuvre qui surprend par son intemporalité autant maintenant qu'en 1991 lorsque je me suis procuré l'album en cassette. In Utero est tant qu'à lui une continuité beaucoup moins rock que son prédécesseur. Voilà. Donc Cobain aura en 3 albums seulement, laissé un tas d'interrogations pour les jeunes de ma génération qui se sont identifié à lui pour une raison que j'ignore. Et puis après? Loin de moi l'idée de dire que Cobain n'avait pas de talent mais je crois qu'il était un manipulateur qui désirait plus fort que tout la gloire et la richesse, choses dont on dit qu'il ne voulait pas et qui l'auraient mené à son suicide (meurtre?). Je crois que les gens de ma génération essaie de le mettre sur un piédestal qu'il ne mérite pas vraiment car je crois que sa monté vers la gloire fut calculé de toute pièce par lui. Il entretenait son propre mythe pour nous faire croire qu'il était malade, qu'il dormait sous les ponts puisque sans le sous et que tout cela lui aurait donné du matériel pour écrire ses chansons hargneuses. Soit. Si Cobain avait percé 15 ans plus tard il s'y aurait pris autrement pour en venir à ses fins : selfies, dick picks, youtube, twitter, etc... Bref, tout ça pour dire que je ne vénère pas Cobain qu'il soit mort est triste mais ne change rien à ma vie, je ne crois par contre pas à la théorie du suicide, je crois sincèrement qu'il fut assassiné. Mais tout ça ne change strictement rien à mon appréciation de Nirvana, ma haine de Dave Grohl, mes écoutes répétées de Nervermind sur mon Walkman dans ma douce adolescence, mes souvenirs d'avoir vu en direct à MTV Krist Novoselic lancer sa basse dans les airs pour la recevoir en pleine gueule.
Mes souvenirs de Nirvana vont rester cela, des souvenirs que Cobain soit mort ou non, que le groupe se soit dissout ou non, il n'y a pas de différence entre les deux pour moi. Cobain n'est pas mort pour nos péchés, GG Allin non plus. Mon point est que quand on finit par idolâtrer un peu trop quelqu'un, un artiste ou je ne sais trop, on ne peut qu'être déçu par leur véritable personnalité. Quitte à leur inventer des intentions qui sont nobles à nos yeux mais qui n'ont rien à voir avec qui ils sont. Tout ça pour dire que Montage of Heck n'existe que pour les fans fini qui croient que Cobain est une sorte de Jésus punk rocker qui pouvait marcher sur l'eau. Montage of Heck est 150 minutes biaisées qui ne nous apprend pas grand chose mais dont les fans finis vont boire tout les dialogues sans jamais relativiser. Et c'est cela qui est triste quand on idolâtre un personnage un peu trop fortement, on ne prend pas de recul.


Ghostbusters : Ghosbusters 2016 est ce que je peux considérer comme un remake réussi puisqu'il reprend le canevas de base de l'original et il y améliore ses faiblesses. C'est à ça que devrait servir un remake, soit d'améliorer l'original ou le moderniser non pas d'un point de vue technique mais socio-politico-actualiso-machin, ce que Ghosbusters 2016 fait en remplaçant les 4 hommes (3 et demi puisqu'Ernie Hudson apparait après 67 minutes et parle 3 fois)de l'original pour 4 femmes démontrant qu'en 2016, les femmes aussi sont attirées par les sciences et peuvent kicker des culs de fantômes. (en fait les femmes sont aussi bonnes sinon plus que les hommes dans plusieurs domaines et ce depuis longtemps mais il semblerait que kicker des culs de fantômes soit quelque chose d'inacceptable aux yeux des internautes si on se fit aux réactions de la 1ere bande-annonce du film et du fiel déversé). Bref, sans être un grand film, ce que l'original n'était pas de toute façon, Ghosbusters 2016 souffre des comparaisons au film de Reitman et le scénario est peut-être un peu trop bon enfant, n'empêche qu'il est un divertissement honnête et sans prétention.  On se demande en cours de route pourquoi Bill Murray à refusé de jouer dans Ghosbusters 3 alors qu'il n'a pas hésité de tenir un rôle dans celui-ci.


Metal Skin : Geoffrey Wright n'a pas fait beaucoup de film mais chaque fois il nous a fait découvrir un acteur australien de talent que ce soit Noah Taylor dans Lover Boy ou Russel Crowe dans Romper Stomper ou Sam Huntington dans son adaptation post-moderne de Macbeth, Wright a un talent pour dénicher du talent.  Juste avant son aventure désastreuse aux USA (son film Cherry Falls fut charcuté et mis sur les tablettes quelques temps)il avait avec Metal Skin, offert au monde entier le talent de Ben Mendelsohn. C'est que, on ne voit que lui dans ce wanna be film de courses de voitures. Je dit wanna be parce que l'environnement dans lequel les personnages évoluent nous importe peu, c'est l'interaction entre eux qui est mis de l'avant. En fait, c'est un peu comme un remake de Romper Stomper mais dans un contexte autre que celui des néo-nazis australiens.  C'est un peu aussi une version ado désabusé de son futur Macbeth. Comme quoi Wright nous refait peut-être chaque fois le même film, tout en nous donnant l'impression que rien n'est semblable.


Les Bonbons rouges : Les Bonbons rouges c'est un trop long moyen métrage québécois qui aurait pu avoir une durée de 11 minutes mais qui sur 44 minutes parait en avoir 33 de trop. On reconnait les intentions mais jamais ô grand jamais on reconnait la façon de s'y prendre pour nous raconter ce sketch étiré beaucoup trop longtemps et joué de façon embarrassante par des non-acteurs qui finissent par nous achever ainsi que notre patience. D'autant plus que les multiples clins d'oeil en forme d'hommage à des classiques du cinéma d'horreur devient lassant. Le film continue ad nauseam à nous montrer des affiches et des t-shirts et des figurines de films meilleurs que celui-ci jusqu'à ce que ce ne soit plus drôle. Un moment donné, on a compris que le réalisateur est un fan de films d'horreur mais pourrait-il aussi être un fan de films tout court et s'attarder à sa mise en scène, son scénario et ses acteurs?


Necrophile Passion : À 52 minutes, la seule chose positive que l'on peut dire sur Necrophile Passion c'est qu'il est court ce film. Mais même sous les 60 minutes,  Necrophile Passion est ennuyant à mourir et parait plus long. Pas tant plus long mais juste assez pour regarder sa montre 38 fois dans les 30 dernière minutes. Le problème avec ce genre de film c'est qu'une fois que l'on comprend qu'il s'agit d'un pseudo-hommage à Necromantik (ça prend environ une seule lecture du titre pour s'en apercevoir) il ne se passe plus rien d'intéressant. Non pas que Necromantik soit un ultime chef-d'oeuvre qui ne peut être imité, c'est seulement que tout les films qui s'en inspirent finissent par être identique par manque d'ambition et/ou d'originalité. Comme c'est souvent le cas dans ce genre de film (le genre où un personnage viole un cadavre), les acteurs sont très mauvais. Je peux comprendre que ce ne sont pas des professionnels, que le réalisateur s'est probablement dit que comme il n'y a pas de dialogue, ce n'est pas bien grave si mon meilleur ami y joue le rôle principal. C'est en fait tout le contraire, moins il y a de dialogue, plus l'acteur doit faire passer les émotions par son visage et son corps. Si ton acteur n'est pas bon, comme dans Necrophile Passion, par exemple, il a juste l'air con à essayer de mettre sa quéquette molle dans un vagin putréfié.


Navy Seals VS Zombies : On est rendu là!

MILFS VS Zombies : Non, on est rendu là!


Robocop Alpha Commando : J'ai toujours pensé que Robocop 3 avait tué Robocop. C'était avant que je vois Robocop : Alpha Commando. 40 épisodes en dessins animés où Robocop ressemble à Inspector Gagdet et où la chanson thème est le mot  "Robocop" répété 150 fois. Il y a même un chien robot un peu poche (Robocop le flatte comme s'il était en vraie fourrure de chien)et une partenaire un peu punk parce que tsé, le futur. Il se passe toute sorte d'affaire dont on se contrecrisse avec des méchants au look loufoque. Robocop peut sauter et faire des culbutes. C'est capoté!


Going Clear :  Heureusement que les gens qui viennent chez moi ne s'attardent pas trop à regarder dans mes bibliothèques parce qu'ils verraient que je possède 9 ou 10 livres sur la scientologie (je suis même déjà allé passer le fameux test Teta-machin, mais comme je l'ai passé à Hollywood, ça donne un côté glamour à mon anecdote). Dans ces 9-10 livres il y a le très exceptionnel Going Clear de Lawrence Wright celui qui sert de base à ce documentaire du même nom.  Going Clear est à voir pour tout ceux qui s'intéressent aux sectes et autres stupidités du genre. Le seul bémol de ce documentaire est qu'il ne va pas assez loin. Je recommande donc après l'écoute de ce film, de lire le livre et ensuite voir le sublime The Master de Paul Thomas Anderson. Ça fait une grosse soirée, je sais mais vous en sortirez grandi!










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