Tuesday, July 17, 2012

Réflexions sur de la cinématographication


Requiem pour une tueuse : Mélanie Laurent nous refait son numéro des grands yeux bleus et du nez retroussé dans une intrigue de tueuse à gage bidon qui y va de « son dernier contrat ». Tcheky Karyo nous rejoue le rôle du patron froid de Nikita et semble avoir joué toutes ses scènes dans la même journée, au même endroit. Clovis Cornillac en joueur de guitare manouche et agent secret est risible avec sa barbichette. L’intrigue est complètement ratée et le suspense est inexistant grâce entre autre, à plusieurs tentatives de nous servir des scènes clichés mais avec un dénouement original. En vain. Chaque fois que le film essaie de nous surprendre, il nous endort à grand coup de ronflement. Les acteurs ont tous, TOUS, l’air idiot.

Atrocious : Atrocious est un rêve devenue réalité : amalgamer The Blair Witch Project et Paranormal Activity en utilisant le night vision comme celui Rec. Je sais, j’ai de tout petits rêves. C’est pas bien grave puisque le réalisateur d’Atrocious à peu de talent et comme le dit si bien le proverbe : Les petits rêves engendrent l’odeur de la merde de ton talent. Ou quelque chose comme ça. En tout cas, c’est profond. Parlant de profond, Atrocious atteint le fond du baril. Le film raconte l’histoire d’une famille qui déménage dans une maison où il y a eu meurtres, jadis. L’endroit est hanté selon une légende macaquo-abénaco-iroquoio-redneck. Ils achètent donc des caméras pour filmer « les choses qui se passent qui sont pas supposées se passer parce que tsé, la vie, c’est pas ça et les fantômes sont gentils, il me semble ». C’est à ce moment que le réalisateur nous explique que pour créer la peur dans « une vue de peur » il faut seulement filmer des gens qui courent partout dans le bois, la nuit, en criant et en filmant absolument n’importe quoi. On a donc droit à 80 minutes d’images d’arbres et de roches parce qu’on sait tous que des roches, ça fait peur en crisse.

Rec 3 : Il n’y a rien de mal à vouloir sortir du moule dans lequel on s’est soi-même mis. Rec est un film de zombie à la Robert-Morin, avec une caméra subjective. Un genre de Quiconque meurt, meurt à douleur. Victimes de leur succès, ils ont remis ça dans Rec 2 avec un petit côté jeu vidéo à-la-Doom. Avec Rec 3 on oublie la caméra subjective et on nous raconte la suite de l’histoire : qu’arrive-t-il lorsque l’épidémie se propage en dehors de l’immeuble dans lequel étaient cloitrés les 2 premiers films? C’est un peu comme si Return Of The Jedi se passait en 1973, à Kalamazoo au Michigan dans une famille de hippies qui mange du blé d’inde, sans Luke Skywalker. C’est un peu weird. Si Rec s’était contenté d’être qu’un seul film, on aurait fait avec mais voilà, on veut en faire une saga et sortir du moule. Comme ça, sans la mise en scène cool, Rec 3 n’a l’air que d’un inième film de zombies sans importance. On a l’impression de voir Return Of The Living Dead 4, mais en mieux.(Return Of The Living Dead 4, c’est celui avec Peter Coyote (Peter Coyote, c’est le père de Elliot) (Elliot c’est l’ami de E.T.)(E.T. c’est l’extra-terrestre de Spielberg) (Spielberg c’est le gars qui fait Jaws)(Jaws c’est le requin).

30 Days Of Night : Dark Days : 30 Days Of Night est un film de vampires ultra-violent qui a une excellente idée basé sur le roman graphique de Steve Niles et la scène d’attaque de vampires est époustouflante. Mais le film est d’un ennui mortel à cause d’un scénario qui multiplie les éllipses et qui une fois transposé à l’écran ne fonctionne pas et deviennent très difficiles à croire (comment peut-on survivre 30 jours sans nourriture, caché sous un lit, en Alaska). Pour Dark Days, on a pris la route opposée. On mitraille à bout portant des vampires, on courent dans tous les sens, on multiplie les scènes d’action en plus de multiplier les faux pas scénaristiques. En fait, le film ne raconte rien et en plus l’acrice principale fait pitié. Au lieu de jouer, elle fait la moue, se trouvant cute, mais comme ce n’est pas le but de son rôle, on a hâte de la voir mourir.

Breakin’ 2 : Electric-boogaloo : Dans la catégorie « plaisir coupable » Electric Boogaloo est un chef-d’œuvre. Enfin un film de danse où on se contrecrisse de l’histoire. Il y a bien 2 ou 3 répliques de dialogues pour expliquer le récit entre 3 ou 4 danses mais qu’est-ce qu’on s’en fout. La musique est assez kitch mais elle finit par avoir raison de nos appréhensions et nous donne le goût d’acheter la bande sonore, en vinyle, rose et en cuir, svp. Tout les acteurs/danseurs donnent l’impression d’être des figurants du vidéo de Beat It. La mode vestimentaire de l’époque transpire des pores du DVD et nous donne le goût de couper nos gaminets au nombril et de porter beaucoup beaucoup de bracelets. Nous aussi on aimerait s’appeler Ozone ou Turbo. Du réalisateur de American Ninja et Cyborg Cop.

Death Bell : Une façon réductrice d’expliquer Death Bell serait : un film d’horreur avec des chinois dans une école. En réalité, Death Bell est coréen.

Death Bell 2 : Une version plus slick, visuellement plus belle que son prédécéseur. Un peu comme Demons 2 de Bava qui lookait beaucoup plus que l’original. L’intrigue est moins intéressante, les meurtres plus gore, l’intrigue plus surnaturel (il y a des fantômes pis toute). Bof…

Johnny English Reborn : La suite de Johnny English où Mr. Bean joue un agent secret un peu maladroit, une version britannique de l’Inspecteur Clouseau. Sans être d’un hilarantisme incroyable, sans être mémorable et tout en voulant plaire au plus commun dénominateur, Johnny English et sa suite sont par défaut tout ce qu’une comédie québécoise grand public n’est pas. Un film comme Le Sens de l’humour ou De Père en flic qui cherchent à tout prix à être aimé par le plus petit commun dénominateur, fini toujours par avoir un scénario qui privilégie la blague aussi stupide soit-elle au détriment de l’intrigue ou des personnage. Comme si on avait peur de passer à côté d’un rire et ce même si ce rire va à l’encontre du récit. Dans une bonne comédie, l’humour nait des actions des protagonistes face aux situations auxquelles ils sont confrontés et qui vont souvent à l’encontre de qui ils sont. Un film comme Johnny English Reborn réussit très bien cela. Il met le personnage naif et idiot de Johnny English dans des situations drôles et ce peu importe votre degrés d’humour, et le personnage s’en sort grace à sa maladresse. Le film ne sort jamais de sa propre réalité pour faire rire à tout prix le spectateur. Celui-ci décide, ou non, s’il trouve cela drôle, on n’a pas à le lui rappeller en le martelant de blagues qui sortent de la réalité diégétique du récit. Je ne veux pas dire que les réalisateurs de comédies québécoises devraient prendre exemple sur Johnny English, loin de moi, cette idée, mais oui, c’est exactement ce que je veux dire.

VII : Cette fois, la blague est vraiment à mes dépends…J’ai vu ce film il y a environ moins d’un an et ça m’était completement sortie de la tête mais grâce à la scène d’ouverture, j’ai tout de suite compris que quelque chose clochait. J’ai reconnu le manque de talent des acteur et la drôlerie de les voir essayer de déblatérer des dialogues complètements débiles sans essayer d’avoir l’air de lire un texte. Grâce à mon flair, j’ai vu juste. Merci film de marde!

Roller Blade Warriors : Des nonnes en patins à roulettes habillées comme des prostituées futuristes (des g-strings en cuir) entrent en guerre contre des faux-punks post-apocalyptiques dans cet intrigue se déroulant dans un futur désertique où il ny a plus de voitures mais où il est visiblement difficile de se déplacer en patins…Les 2 nonnes se déplacent difficilement dans le sable et les rochers et il aurait été préférable qu’elles marchent car toutes leurs actions paraissent débilent, au ralenti et pas cool du tout. Le film donne l’impression qu’il a été filmé dans le même 300 pieds carrés de terrain sableux et le réalisateur qui n’a pas particulièrement un bon sens du timing et/ou une bonne idée du cadrage, filme tout en plans un peu trop serrés. Plusieurs acteurs jouent plus d’un rôle, en espèrant que le spectateur ne s’en aperçoive, ils changent de costume mais à moins qu’ils ne changent de visage, la stratégie ne peut vraiment fonctionner. Beaucoup de seins et de transitions en étoiles.

The Empty Beach : C’est comme une version cheap des aventures de Sam Spades ou si vous voulez une version légère de Chinatown. En Australie. Dans les années 1980. Pas une version cheap, juste moins ambitieuse mais non moins divertissante. Il y a des poursuites en voitures, des fusils, des guet-apens pis toute.

Chronicle : J’aime la façon qu’utilise Josh Trank pour raconter son histoire de faux superhéros mais j’aime surtout sa façon de nous exposer comment on utilisera la caméra de façon subjective. Par contre, ça tourne à vide assez rapidement. Les lacunes se font sentir assez rapidement et comme le film est lent et ce n’est pas un défaut, c’est à se demander pourquoi nous le raconter de cette façon. Évidemment, le but est de nous montrer la surutilisation de la caméra pour filmer nos déboires dans le quotidien(la preuve étant la fille qui filme pour son blog) mais rarement y a-t-il une continuité dans nos agissements de jour en jour alors que dans le film, chaque nouvelle scène est la suite de la précédente. La finale est un ramassis d’images de caméras différentes qui filment en temps réel alors que le film est supposé être un « found footage » ou au pire un montage des aventures de nos trois zigotos. Le problème c’est que la caméra disparaît au Tibet, dans la neige, à la fin et que l’utilisation des caméras de voitures de police ne pourraient être utilisé. D’autant plus, qu’elles ne filment pas en HD. Sans vouloir à tout prix chercher des défauts dans Chronicle, il faut souligner la prestation de Michael Kelly en papa alcolo et celle de Dane Dehaan (un genre de clone de DiCaprio et Tintin)en ado rempli de mal de vivre comme s’il habitait à Hamilton ou n’importe quel patelin où il est difficile d’être un ado. Le film aurait bénificier avoir une mise en scène classique plutôt qu’une idée tape-à-l’œil non aboutit.

I Melt With You : Bon! Ce serait mentir d’écrire que ce film m’a laissé indifférent. J’ai été surpris par plusieurs aspects mais frustré par plusieurs autres. Les aspects frustrants font en sorte que mon appréciation n’a pu être positive. La trame sonore est excellente, une compilation de succès alternato-punk des années 1980 (Cramps, X, Pixies, Sex Pistols, English Beat) qui en plus sied parfaitement aux personnages du film : 4 quarantenaires qui ont cessé de grandir depuis fort longtemps, donc encore ancré dans leur jeunesse qu’ils revivent chaque année, ensemble, pendant une semaine. Le film raconte donc une de leur escapade où drogue à profusion, alcool à profusion et tentatives de sexe avec la jeunesse du patelin est entremêlé à un drame relativement puissant. Du moins au début. Sans vouloir rien gâché disons que I Melt With You est une version trash de La Bouteille. Ou si vous voulez un croisement entre Tout est parfait et Fight Club. La photographie est superbe mais parfois un peu trop arty-fartsy comme si le réalisateur ne savait pas s’il voulait faire un film d’auteur ou simplement un film pour choquer son public parsemé d’images pour rendre fier Gus Van Sant. Comme mentionné plus haut, la trame sonore est magnifique mais chaque fois qu’il y a utilisation de musique original, c’est pour surligner en gros crayon gras des passages plus troublant alors que tout aurait été plus efficace sans musique. Ces passage ont donc un impression d’artificialité alors que le spectateur est supposé avoir le souffle coupé. De plus, on comprend assez rapidement les enjeux et le comment du pourquoi mais le film tente d’en faire une surprise scénaristique en surexpliquant un peu subtilement mais pas vraiment les agissements des personages alors que non seulement on a saisit mais que de toute façon laissé le spectateur avoir sa propre opinion est beaucoup plus satisfaisant et sensé. D’autant plus, que le spectateur, surtout masculin, serait remué par en dedans, tsé veut dire…L’autre problème et il est énorme, c’est qu’il est difficile de croire à la mise en situation : les 4 personnages ont raté leur vie. C’est plutôt que le degré de ratage de leur vie est trop éléphantesque pour chacun des 4 amis. Comme si on avait voulu les rendre le plus raté possible pour justifier leurs action alors qu’un degré moins élevé de ratage aurait paru plausible et réaliste. Rob Lowe et Thomas Jane porte le film sur leurs épaules alors que Carla Gugino est inutile et Sasha Grey, nue. Je dois admettre que le film aurait gagné à être resserré et mieux écrit plutôt que de se cacher derrière une façade expérimentalo-machin. Je ne doute pas de la passion mis dans la création de ce film, mais j'ai l'impression qu'à quelque part, le réalisateur à voulu freiner ses ardeurs pour ne pas paraitre cynique et désabusé.

Savages : Après 5 minutes j’en avais assez! Je n’ai rien contre une voix hors champs qui fait la narration d’un film et ce même si le personnage qui narrate est complètement idiot(e). C’est dans le choix des mots que ça devient problématique et Savages a des dialogues qui fonctionnent dans un roman (le film est tiré d’un roman) mais qui deviennent complètement cons dit à voix haute dans un film, parce que personne ne parle comme O (la narratrice) dans la vraie vie. D'autant plus que son QI peu élevé fait en sorte qu'elle ne peut utiliser de tels analogies. Et comme le trio d'acteurs principaux n'ont aucun charme, aucun charisme et presque peu de talent, le spectateur se retrouve devant 3 connards (le masculin est utilisé afin d'alléger, etc...) qui sont plus beau à regarder que bon à aimer. Oliver Stone tente de nous expliquer qu'il est pro-marijuana alors que tout le film contredit son propos, surtout la 2e finale (on a droit à deux finales, longue histoire...). Je n'ai rien contre le fait que le film comporte deux scènes finales différentes, mon problème vient du fait que 1) elles auraient dû être inversées 2) la 1ere finale est inutile dans le film mais utile dans le roman (j'imagine) puisqu'il s'agit du closure  que l'histoire d'amour à besoin, Roméo-et-Juliette-style et 3) c'est à ce moment, deux heures après le début du film, qu'on s'aperçoit que le film est supposé être une comédie. Un peu trop tard à mon avis ou tout simplement que Savages est une comédie sans humour. Benicio Del Toro est un être à part dans ce film et la scène de cuisine avec John Travolta est non seulement hilarante (la seule preuve d'humour dans le film) mais semble tiré d'un autre film. Cette scène aurait pu être un court métrage ou les deux personnages auraient dû être dans un tout autre film dédié complètement à leurs aventures rocambolesques.  





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