Wednesday, January 11, 2012

Reflexions sur de la cinématographication

Human Centipede II (Full Sequence) : On peut détester ce film avec une haine haineuse démesurée mais ce serait être hypocrite puisque cette suite du premier film de Tom Six est utile (oui, oui) et intélligente d’une subtilité bien mince et ce n’est pas péjoratif. Six nous donne exactement ce que tout les gens demandent d’une suite alors ce serait hypocrite de dire qu’il va trop loin. D’une dégueulasserie crade, d’un humour noir pervers, d’un malaise malaisant, Human Centipede II (Full Sequence) est selon moi, une des bonnes réussites dans le genre au 21e siècle. Rien de moins. Jamais Six ne se cache derrière une pseudo-morale ou une fausse métaphore patriotique. Son film traite de notre fascination pour la pervertion et c’est pourquoi on est curieux de son film qui raconte l’histoire d’un préposé au stationnement qui kidnappent une vingtaine de personnes pour en faire un énorme tube disgestif en les cousant bouche-à-cul.

Hellraiser : Revelations : En produisant un inième film de la série avec comme agenda secret de pouvoir garder les droits de la franchise et en faire un remake, Dimension Extreme nous ont donc pondu un gros tas de marde. Vite fait et avec le budget d’un pizza congelée, Hellraiser : Revelations manque incroyablement de cohérence dans sa mise en scène et ce après seulement 3 minutes. Ce qui commence comme un « found footage movie » change assez rapidement en « shitty afternoon special kind of a movie » avec des acteurs assez mauvais et une mise en scène mal orchestrée qui détruit la simili-tension du film. Certaines scènes, surtout celles dans la maison, sont mise en image de façon tellement amateur, que le film ne dégage absolument rien au niveau du suspense. Le scénariste a voulu se rapprocher du matériel d’origine écrit par Clive Barker mais en vain. Et que dire de la prestation de Stephan Smith Collins l’acteur qui joue Pinhead. Sans charisme, sans talent, 100 livres en trop. Une honte.

Assassination Games : Avec un look délavé un peu cheap et des scènes d’action très paresseuses, on ce serait attendu à un peu plus d’une collaboration Van Damme/Adkins. Pas d’un ennuie mortel mais absolument aucunement un grand cru.

Faces In The Crowd : Dans ce qui ressemble à un mélange pas super adroit de The Eyes of Laura Mars et Blink, FITC est un inième thriller mettant en scène Milla Jovovich-Anderson dans une intrigue de yeux-et-perceptions-d’un-tueur-qu’on-n’est-pas-sûr-parce-que-tsé-des-fois-la-folie-pis-les-yeux-mélangent-des-faces-pis-toute. Le suspense ne fonctionne pas vraiment en fait pas du tout mais ce n’est de la faute à personne d’autre qu’un scénario paresseux et beaucoup moins complexe qui ne croit l’être. On force l’intrigue inutilement pour avoir une finale explosive alors que rien n’indique que l’histoire devait prendre cette tournure.

30 Minutes Or Less : L’idée est sympathique mais l’histoire ne fonctionne pas. C’est l’exemple parfait d’une réalisation soignée et rythmée mais d’un mauvais scénario qui mêle difficilement la comédie et le film criminel. Le côté comédie est ce qui est mis de l’avant mais les revirements de situations sont mal amenés et assez peu efficace. On mise sur le côté « criminel idiot » mais comme les personnages sont antipathiques et par le fait même les méchants, on voit difficilement comment leur idioties peuvent nous faire rire puisqu’on leur souhaite que du mal. On est loin de Pallookaville ou Big Deal On Madonna Street ou même Small Time Crooks. Jesse Eiseinberg et Nick Swardson s’en tirent bien tandis que Danny McBride est égal à lui-même c’est-à-dire vulgaire et détestable et Anzi Anzari est assez nul. Il faut dire qu’il est loin d’être un comédien, il ne fait que crier un peu comme Chris Rock(qui est un fantastique humoriste mais un acteur exécrable).

Mutiny : Connu aussi sous le titre de Space Mutiny, ce film de science-fiction est complètement ridicule. Il est incroyablement difficile de savoir s’il s’agit d’une sorte de pastiche, d’une comédie ou d’un film sérieux. J’avais parfois l’impression d’écouter une version futuriste d’Austin Powers, les personnages en moins. Le film prend place sur un vaisseau spacial alors que les décors ressemblent à des bureaux ou des classes d’école d’où la lumière du soleil est visible ou même encore des sous-sol d’usine avec de la tuyauterie énorme qui ne pourrait jamais être sur un vaisseau spatial. Le montage est parfois psychédélique lors de l’explosion finale par exemple, sinon on accélère les courses en mini-voitures (sorte de voiturettes de golf dont on a ajouté une armature en plastique mou qui plie dans le vent). Les mini-voitures roulent aussi vite qu’un vieillard se déplace avec une marchette, ce qui explique l’accélération au montage et qui explique les éclats de rire du spectateurs. Les deux protagonistes tombent en amour en 5 minutes, peut-être moins et l’actrice principale à visiblement 25 ans de plus que son personnage. La scène de mutinerie dans un bureau est tout simplement une pièce d’anthologie. Et les dialogues, hilarant. Genre :

Homme barbu(ressemblant au père noël, mais creepy) : Let it go, Doc!

Doc s’arrête en pleine course, lui qui voulait alerter le héro et regarde le barbu.

Homme barbu : You can’t stop love.

Dans mon Top 5 des films tellement mauvais qu’ils sont drôle.

One Missed Call : Après Maléfique, Eric Valette est devenu, ce qu’il croit, un représentant de l’horreur à la française. Il s’est donc naturellement envolé vers Hollywood pour nous donner un remake du film de Takashi Miike. One Miss Call version Miike, n’est pas particulièrement bon ou logique mais on peut très bien imaginer le concept repris par les américains. Valette s’est donc concentré sur l’ambiance sans jamais y lire le scénario et ça donne ce que ça donne : un suspense horrifique complètement con où des personnages accumulent les stupidités et les illogismes pour aboutir à quelque chose d’assez merdeux. On a aussi droit à un train (un métro) fait en CGI tout droit sortie des Studios Martin Gamal Inc. Depuis quand n’est-on pas en mesure de filmer un vrai train?

Terror Trap : Terror Trap est tellement une copie de Vacancy qu’on a l’impression qu’il ne pourrait pas être une suite ni un remake mais véritablement un film dont tout les artisans y ayant travaillé n’ont jamais vu, lu ou entendu parlé du film de Nimrod Antal. D’une prétention palpable dans le générique d’ouverture on ne sait pas trop a quoi s’attendre pour la suite. Personnages détestables et intrigue pas tout à fait clair, Terror Trap est looooooong malgré ses 75 minutes. La réalisation est pauvre surtout lorsque le réalisateur à eu droit à une grue, il l’utilise de façon assez malheureuse en créant des plans d’ensembles suréclairés par des lumières qui arrivent de nul part puisque le motel où à lieu l’action est en plein bled désertique. Les mouvements de la grue sont saccadés, ce qui accentue l’effet d’amateurisme que le montage ne cesse de nous démontrer depuis le début. Et que dire de Michael Madsen qui est dans le film 38 secondes dont dans une finale qui semble tout droit sortie d’un autre film et qui n’explique en rien celui-ci.

The Loved Ones : Film d’horreur australien assez disjoncté pour être une agréable suprise, d’autant plus que les acteurs jouent bien. Une étudiante n’acceptant pas le refus de l’élu de son cœur pour le bal de finnissants, décide de le kidnapper et le torturer avec l’aide de son père. Rien de très original mais qui finit par être plus intéressant et plus profond qu’un simple film de torture. Le jeune réalisatuer Sean Byrne démontre de belles qualités, même s’il y a un ou deux trous dans son scénario.

Skate Or Die : Les films produits et/ou écrits et/ou réalisés et/ou etc… par Luc Besson sont plus souvent qu’autrement des divertissements de bas niveaux pour amateurs de films poches avec des scènes d’action honnêtes, de l’humour trisomique, des acteurs hors de leur élément (quand il s’agit d’acteurs), des intrigues copiés/collés sur autre chose et des filles en lingerie avec des gros fusils qui se lèchent les lèvres de façon pseudo-bandante. Autrement dit, les films de Besson sont des wet dreams pour hommes pré-pubères dans la trentaine. Ce qui au-delà de la piètre qualité peut s’avérer pas aussi chiant que ça en ai l’air. Par contre, quand on fait du sous-Besson, à il y a un problème. C’est un peu comme si une chaine de restaurant faisait des hamburgers avec des restants du McDonald’s. Skate Or Die (qui n’a malheureusement rien à voir avec le jeu vidéo) est du sous-Besson. L’intrigue qui dans un film de Besson paraitrait stupidement honteuse est ici, d’une pure connerie (2 ados idiots filment un meurtre, en deviennent témoins et courent pour leur vie. Pourquoi filment-ils? Savaient-ils qu’un meurtre allait être commis?). En voulant éliminer les témoins, les méchants les poursuivent dans la ville en tirant partout avec leur pistolet créant au passage, il me semble, d’autres témoins. Puisqu’ils sont des flics corrompus, ils tentent d’effacer toutes traces de leurs délits en mitraillant à gauche et à droite(pour des flics, ils manquent de pratique sur des cibles, je dirais) une balle de perdues par-ci et par-là mais quand arrive un face à face avec un autre flic, ce qui semble être une évidence de le tuer et accuser nos deux amateurs de rouli-roulant et ainsi leur donner un alibi, les méchants hésitent, s’expliquent mais pas trop, crient fort, hésitent encore… Bref, de la scénarisation pas tout à fait au point.

Shadow : Comme un à tous vu La Rivière du Hibou (et Sucker Punch et The Jacket mais bon…) on sait dès le début comment Shadow va se terminer. Ce serait bouder un peu précocement un film qui vaut le détour. Outre les chasseurs caricaturaux et un peu trop assoifés de violence, le film est remplie d’images incroyablement belles. Le montage est lent et fluide. Le film est rempli de touches subtiles qui nous amènent vers sa conclusion prévisible mais pas inintéressantes. Certains ont voulu voir un autre torture porn et ont été déçu.

Autopsy : Autopsy est un film d’horreur où jamais on ne voit d’autopsies, mais l’action prend place dans un hôpital, alors on n’est pas loin. On aurait pu titrer le film Opération ou Salle d’acouchement ou Radiographie pulmonaire ou Rhinoplasty, des trucs d’hopitaux qui n’ont rien à voir avec le film mais …tsé…un peu quand même...mais pas trop mais bon, peut-être que si… Avec un titre comme Autopsy, on donne quand même une bonne idée du film ce qu’un titre comme Épidurale ou Soluté n’aurait pu faire de façon aussi efficace. Donc, un hôpital avec des jeunes acteurs un peu cute qui se font "scalpel-ler" sur des civières pour des raisons bidons par une bandes de médecins un peu fous, je dirais. Jamais il n’est question de la sanité des docteurs du film, mais bon c’est évident qu’ils ont des problèmes sociaux, pas besoin d’être psychotérapeute ou amateur des théories de Freud pour comprendre ça. Il y a un médecin joué par le T-1000 et on sait qu’il est méchant, il a tué le chien de John Connor. Je ne recommande pas particulièrement Autopsy, ils m’ont menti avec le titre, fuck them!

Exam : Probablement le plus intéressant des huis-clos imitant Cube, Exam est un petit casses-tête qui ne snobe jamais son auditoire et qui n’essaie jamais d’être plus intélligent qu’il ne l’est. 8 candidats doivent résoudre un énigme et ainsi obtenir un poste important dans une compagnie non-moins importante. L’intrigue à évidemment son lot de personnages détestables et de revirements qui virent un peu trop vers la violence facile mais en sommes, le suspense et les dialogues font de ce film un petit divertissement habile.

Fan Boys : Se proclamant pro-Star Wars, cette comédie sur les tribulations d’une bandes de tatas qui veulent voler une copie de The Phantom Menace avant sa sortie au ranch Skywalker n’est pas très claire dans ses intentions. Oui, le film rit des Trekkies mais comment ont-ils convaincu William Shatner de jouer son propre rôle dans un films qui rie de son héritage science-fictionnesque? De plus, l’humour est inoffensif face aux Trekkies. N’étant aucunement comique et remplie de performances d’acteurs qui doivent être gênés aujourd’hui (Jay Baruchel, 3 rôles pour Seth Rogen, Kristen Bell, Dan Fogler) et remplie de caméos (Kevin Smith, Shatner, Carrie Fisher, Ray Parks), le film est pour fans seulement et c’en est presque pathétique. Comme si les fans de Star Wars étaient des gens différents, alors qu’ils sont des gens normaux qui n’ont aucune ouverture culturelle ce qui est pour eux un épée à double trachant. Mais bon, s’ils veulent croire qu’un film remplie de références les distingue parce qu’ils les comprennent, tant mieux pour eux. Il faudra un jour se rendre compte qu’une référence culturelle dans un film, comme il y en tant, n’améliore pas la qualité d’un film, elle ne fait que nous donner l’impression d’être intélligent pendant une fraction de seconde.

Dying Breed : Des rednecks en Australie, tuent des gens pour les manger pis toute….

Elektra Luxx : Sebastian Guttierrez nous donne encore une fois une excuse pour mettre en scène sa femme, Carla Gugino, dans un rôle principal. Gugino est une belle femme, une MILF, comme on dit dans le jargon des garçons pré-pubères et Guttierrez le sait. C’est pourquoi Gugino joue une ex-pornstar qui essaie de survivre à sa carrière post-pénétration. Dans ce qui ressemble à un film choral au look très télévisuel, Guttierrez essaie de recréer la magie de son film précédent, Women in Trouble, avec à peu près les mêmes acteurs. L’humour fonctionne peu ou pas, les scènes sont éclairés comme un mauvais sitcom, les sous-intrigues ralentissent le film qui de toute façon n’a aucun rythme et le côté coquin/sexy est d’une prudité papale. Pour les femmes, Tymothy Olyphant apparaît torse nu, pour les hommes, la montréalaise Emmanuelle Chriqui porte une robe décolletée pour bien nous montrer sa craque de seins (encore une fois).

Evil Feed : D’un amateurisme qui ne rivalise tout de même pas avec Nightmare Man(quoique Nigthmare Man en est drôle), Evil Feed est un idée de film assez moche mais mis en scène de façon encore plus moche, surtout les 15 premières minutes qui se passent dans une foire et un bar de danseuses. Les images ont été filmé clandestinement ce qui les rends très flous ou shaky (à cause du zoom). Un cadrage approximatif qui aide le montage mais pas la compréhension du film et des effets spéciaux du Dollorama rendent ce film pénible.

The Yellow Sea : Après The Chaser, les attentes étaient élevées pour le nouveau film de Hong-Ji Na. Même s’il déçoit un peu, The Yellow Sea est d’une grande maitrise formelle. L’histoire prend son temps, un peu trop même, mais tout ça en vaut la peine. Sans être parfait, The Yellow Sea est un excellent thriller qui vous tient en haleine, malgré la violence.

Guinea Pig 1-6 : Avec sa réputation de films horribles je m’attendais à quelque chose qui pouvait rivaliser avec les August Underground, et bien, non. Pas que je veux absolument que mon cinéma soit saignant et goreux mais lorsqu’on essaie de repousser les limites du supportable, je m’attends quand même à plus, surtout lorsque la série de films vient du Japon, pays où la violence est un sentiment réprimé qui sort parfois de façon extrême dans son cinéma. Mis à part l’œil qui se fait percer en gros plan dans le 1er film de la série, le reste n’est qu’une suite de moyens métrages (entre 40 et 60 minutes) aussi insipides qu’ennuyants. Les effets spéciaux sont des retailles de trucs dégoulinants qu’on a voler sur le plateau du Demons de Bava et on filme avec une caméra cheapette qui donne un look qui n’en est pas un. Dans un des épisodes, un homme dissèque une sirène qu’il a trouvé sur le bord de l‘eau, c’est vous dire à quel point tout ça est « réaliste ».

Eat and Run : Eat and Run est un OVNI dans le cinéma comique américain. Dans le genre ZAZ, très pince-sans-rire et qui peut aussi rappeller Attack of the Killer Tomatoes plutôt qu’un truc des frères Wayans. Si l’on passe les 5 première minutes qui peuvent paraître pénibles, on finit par comprendre que ce film est hilarant. Sorte de film policier où un détective cherche à élucider la vague de meurtres qui sévit dans la ville où plusieurs italiens ont été tué/mangé par un extra-terrestre. La narration du film est faite par le personnage lui-même, qui se parle à voix haute partout où il va. Pas un bon film, pas très subtil mais surprenement très drôle.

Highlander 5 : Je crois être la seule personne au monde à avoir non seulement vu Highlander 4, mais à l’avoir vu dans le confort d’une salle de cinéma. Croyant que la série s’arrêtait au moment où je sortais de la salle, puisque le film est un ratage complet, j’ai été plus qu’étonné d’apprendre je ne sais où, qu’une suite avait été non seulement écrite mais en plus produite et réalisée et distribuée et écoutée (par moi, dumoins). Highander 5 aurait pu avoir comme titre La Forêt ou Acteurs minables avec des épées ou même Green screen pour les nuls. Mais non, puisqu’Adrian Paul y tient le rôle de Chose MacLeod, le moins que l’on puisse faire c’est de titrer le film Highlander 5 puisque Paul n’a jamais joué dans rien d’autre et quand je dis jouer je veux bien sûr dire faire des faces en récitant des phrases. Donc, on efface à peu près tout ce qui peut relier ce film aux autres de la série et on se bat dans une forêt à coups d’épées. On dit des trucs avec attitude et peu de conviction, on multiplie les intriguent avec des personnages peu mémorables, on utilise des green screens pour montrer des images peu impressionantes. Le montage se limite à un plan d’ensemble et un plan rapproché sur rails, on veut donc creér du mouvement et du rythme, en vain. Ça se termine je ne souviens plus trop comment parce que j’ai perdu intérêt dans les 3 premières minutes.

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