Monday, March 14, 2011

Battle : Los Angeles


Avec sa feuille de route peu impressionnante, il est étonnant que Jonathan Liebesman ait pu s’en tirer honnorablement pour un film au budget aussi décadent. C’est que Liebesman à toujours donné dans le genre mais de façon très mollassonne. Son Darkness Falls est inaboutit, son Chainsaw Massacre est mièvre, ininspiré, ridicule et son Killing Room est bien mal foutu. Battle : Los Angeles est donc presqu’une demi-réussite. Le gros problème de Battle : Los Angeles est qu’il ressemble à beaucoup d’autres film sorties dernièrement (Black Hawk Down, Skyline, District 9, Independance Day) et un jeu video (Halo, Battlefield, Call Of Duty). Ce qui donne peu de crédibilité à Liebesman puisqu’il semble imiter ces films sans y mettre du sien ou sans trop sortir des sentiers battus et clichés du genre. Le film va vite et nous tient tout de même en haleine pendant presque 2 heures. Ce qui a pour avantage d’empêcher le spectateur de s’ennuyer, de trouver des lacunes scénaristiques et bouder son plaisir. Parce que de toutes façons on ne va pas voir un film d’invasion extra-terrestre pour ses personnages mais plutôt pour les images de destructions urbaines (qui sont, ici, vraiment en arrière plan).

On aurait donc pu éviter la séquence d’ouverture qui présente les personnages avec écritures à l’écran. Non seulement la police d’écriture utilisée est bas de gamme et fait par un amateur paresseux (genre Times New Roman avec un peu de shadow)mais en plus, on ne retiendra jamais le nom et le grade du personnage parce que les grades militaires ne nous disent rien et on n’écoute pas Battle : Los Angeles pour ses acteurs anonymes y jouant des personnages interchangeables. La séquence d’ouverture nous apparaît inutile d’autant plus que la pré-ouverture nous plongeait directement dans l’action et le film aurait bénéficié grandement de continuer sur cette voix plutôt que de ralentir le tout avec des informations futiles. Mais film américain sur la bravoure de ses soldats oblige, on doit se taper des séquences de patriotismes qui en plus de ralentir le tout, semblent inappropriées étant donné la situation dans laquelle se trouvent les soldats (en plein milieu d’une guerre extra-terrestre n’est pas le bon moment pour pleurer la mort de son frère résultant d’une ancienne mission ratée sous la gouverne du même Sergent). Tout comme le choix de pleurer une innocente victime que l’on vient à peine de rencontrer alors qu’au moins le quart de la population vient d’être décimé. On a beau répéter à son fils de 11 ans qu’il est courageux et ferait un bon marine mais je crois que peu importe ce qu’on lui dit, cette expérience lui laissera un goût amer.

Les décors de ville en destruction sont assez impressionants mais les effets spéciaux ne sont pas toujours à la hauteur, surtout en ce qui concerne les envahisseurs. Leurs mouvements manquent de fluidités, et plus souvent qu’autrement ils sont flou. Mais bon, ça explose et ça meurt en quantité industrielle alors…

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