Tuesday, September 30, 2008

Eagle Eye


D.J. Caruso ou Daniel John pour ceux qui aime le détester, est un réalisateur qui a le vent dans les voiles depuis le succès surprise Disturbia. Il est réuni encore une avec la vedette de son film précédent, le jeune et talentueux Shia Labeouf puisque le seul talent de Caruso c'est d'avoir Labeouf comme acteur. Caruso n'a ni l'imaginaire pour créer un monde étrange (The Salton Sea), ni le savoir-faire pour créer un suspense (Taking Lives, Disturbia). Il se contente de lire un scénario aussi minable soit-il, et de le porter à l'écran avec un maximum d'effet pyrotechnique et un minimum de logique et de cohérence. Ok, Disturbia était sympathique pour un thriller adolescent, mais il n'y avait aucun suspense, aucun rythme, de l'humour douteux et surtout aucun build up, aucun mystère quant à l'identité d'un voisin tueur pyschopathe.

Cette fois, Caruso, a entre les mains un scénario beaucoup plus achevé et moins idiot que Two for the Money ou Taking Lives. Un scénario beaucoup plus étoffé, ce qui l' empêche de faire des faux pas ou tout simplement n'importe quoi (comme de faire passer la ville de Québec pour Montréal (oui, le Chateau Frontenac) dans Taking Lives avec des acteurs français (Olivier Martinez, Jean-Hugues Anglade) pour jouer des policier québécois qui parlent en anglais). Avec un scénario aussi étoffé, Caruso n'a qu'a faire ce qu'il fait le mieux, filmer sans trop se poser de question sur la pertinence ou la cohérence de ce qu'il met en scène. Et comme tout bon réalisateur sans talent, il na qu'à copier d'autre metteur à scène (allo Fincher et la scène des pylones électriques, bonjour Spielberg et la scène de Aria, comment ça va Fincher, encore, pour un semblant de rythme à la The Game) pour donner un semblant style bien à lui.

Le film commence plutôt bien et nous tient en haleine jusqu'à la fin, mais c'est le genre de film où tout arrive très vite et où tout est très haletant pour que le spectateur n'ai pas le temps de respirer, pour qu'il se sente absorbé dans un univers ultra compliqué alors que tout la vélocité de la mise en scène et du montage ne sert qu'a caché tout ce qui cloche avec le scénario pas aussi béton qu'il croit être. Bien sûr les questions qui restent en suspens après le film ne nous empêche pas d'être divertit mais il nous permet de voir à quel point les 4, oui, oui QUATRE scénaristes ainsi que le réalisateur n'ont jamais pensé plus loin que leur scénario, n'ont jamais pensé que leur infrastructure s'étendait à quelque chose de beaucoup plus grand au niveau de la conspiration autant qu'au niveau géographique que la partie qui est montré dans le film. La différence avec The Game par exemple c'est que le film de Fincher nous faisait douter tout au long du film qui ou quoi faisait partie de la conspiration et heureusment pour les scénaristes ils n'avaient pas impliqué beaucoup de personnages ce qui rend toute l'opération crédible. Alors qu'ici au fur et à mesure que l'intrigue devient évidente, que le suspense se ramolie, que les invraissemblances se multiplient, le film nous laisse avec un tas de questions à propos des gens impliqué dans l'histoire à savoir s'ils sont utilent ou non. À la toute fin, ce qui a commencer comme un thriller paranoiaque aux allure d'un Parallax View, se transforme en grosse conspiration nationale où les dommages collatéraux sont beaucoup plus intense et élevés que ne le laisse croire le scénario. On finit par douter énormément des gens impliqués malgré eux dans l'affaire, et on finit par croire que tous les détour pris par nos amis scénaristes en rapport à l'intélligence de l'ordinateur n'est qu'après tout aux services de l'action puisqu'en conclusion, le dit ordinateur n'a pas l'intélligence ou les moyens de venir à bout de son plan alors que tout le début du film nous laisse croire le contraire.

En conclusion, Eagle Eye demeure divertissant même si on aurait pu se passer de la fameuse scène d'amour entre les deux protagoniste qui ont facilement 14 ans de différence entre eux. Le film ne laisse aucun temps mort même s'il s'éssouffle assez rapidement après un premier 30 minutes intense. On finit par ne plus trop y croire tellement les scénaristes ont essayer aussi fort qu'ils le pouvaient d'écrire quelque chose de tight, alors que les trous dans le scénario se multiplient comme des morpions dans les petites culottes de Paris Hilton. Grâce entre autre à un montage très serré et un rythme rapide, le film fini par tout de même à nous garder en haleine même s'il se dégonfle très rapidement en cours de route.

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